La lourde porte s'ouvre et Sophie entre la première et je la suis juste derrière.
Je me rappelle que lors de sa visite, Arden m'avait décrit le directeur comme le diable en personne.....
Eh bien voyons jusqu'où je suis capable de plonger en enfer à présent !
Une fois que nous entrons, je découvre avec une légère pointe d'émerveillement une immense pièce : les murs sont peints d'une couleur sombre et des centaines de médailles et de décorations en tous genres y sont accrochées un peu partout. Il y a également des tapisseries ainsi que des portraits, une vitrine remplie remplie de verres en cristal et de bouteilles d'alcool et au centre, se tient un immense bureau ovale en bois d'ébène sur lequel est posée une petite plaquette brillante et juste en face de nous, se tient un grand homme noir. Ses avants-bras sont poses sur le bureau et ses doigts sont entrelacés entre eux. Son apparence ainsi que l'expression de son visage semblent être taillés à la perfection : son costume ne présente aucune tâche, aucun accroc, sa coupe de cheveux est coiffée à la perfection, sa barbe également et son expression faciale transparaît un semblant d'indifférence.
Il fait vraiment froid dans le dos.....
Sa carrure ainsi que son bureau.... Tout respire en lui la solennité.
D'un geste de la main, ils nous invitent toutes les deux à prendre place face à lui, sur les deux chaises vides. En m'asseyant, je ne peux m'empêcher de déglutir et de garder mon regard rivé sur son visage ferme et.... Inexpressif.
- Voici donc la seconde actrice du petit spectacle de ce matin qui a été donné dans le refectoire. finit-il enfin par dire au bout de longues minutes de silence.
Ça sonne plus comme une affirmation qu'une réelle question.....
Sophie à côté de moi hoche la tête.
Le directeur opine alors lui-même de la tête avant de demander :
- Muzelina MacGregor c'est bien ça ?
- O.... Oui, monsieur. ai-je dit en hochant vivement la tête.
- Tu viens tout juste d'accéder au titre d'Apprenti Ange Gardien n'est-ce pas ?
Nouvel hochement de tête de ma part.
Je n'arrive même pas à le regarder dans les yeux tant je suis intimidée....
- Ta camarade de classe juste avant toi m'a expliqué la situation. À présent, pourrais-tu toi, me donner ta version des faits ?
Je relève la tête, quelque peu surprise. Son expression faciale semble toujours transparaître l'indifférence mais, lorsque j'ose croiser ses yeux sombres, il me semble y percevoir un semblant.... D'intérêt.
- Euh.... À vrai dire, je.... Je.... Tout d'abord, ai-je repris avoir inspiré un bon coup, je tenais à vous dire M. Law que je n'ai pas du tout à être fière de mon comportement et que je suis prête à recevoir tout type de sanctions que vous jugerez convenables pour moi.
Le directeur hoche la tête sans me quitter des yeux. Je déglutis et attaque ensuite mon explication. À la fin de mon petit discours, je finis par pousser un profond soupir alors que je vois l'homme en face de moi hocher une nouvelle fois la tête.
- Ce petit litige que tu as eu avec elle, me dit-il en admirant l'espèce de chevalière qu'il porte sur son auriculaire droit, concernerait-il ta subite disparition de pouvoirs ?
Je fronce aussitôt les sourcils.
- Excusez-moi monsieur, mais je ne me souviens pas avoir mentionné que....
L'évidence me frappe alors en pleine face et je lance un regard dans la direction de Sophie qui elle, m'offre un grand sourire.
- Je t'avais bien dit que je ferais tout pour trouver une solution à ce qui t'arrive.
- Alors tu lui en as parlé ? Mais quand ? ai-je demandé en regardant tour à tour mon amie assise à côté de moi et le directeur assis en face de moi.
- Ce matin même. m'apprend-elle. J'allais d'ailleurs venir t'en parler mais avec ta petite bagarre avec Katheryn.... Disons que nous avons fait d'une pierre d'un coup !
Elle regarde ensuite M. Law en souriant.
- S'il y a bien une personne qui peut t'aider c'est bien lui !
Je braque de nouveau mon attention sur le directeur de l'École.
- Commençons déjà par régler cette histoire de "bagarre". dit-il en entrelaçant ses doigts entre eux. Il est évident qu'un tel écart de conduite n'est absolument pas tolérable d'autant plus que c'est toi, Muzelina qui a attaqué la première.
Je hoche la tête, penaude et prête à entendre le reste de son explication.
- Tu t'es jetée sur elle et ce faisant, tu as souhaité lui faire du mal. Volontairement.
- Je.... Enfin, monsieur.... Comme je vous l'avais expliqué, j'ai eu l'impression de ne pas être tout à fait moi-même à ce moment-là. ai-je tenté de dire pour me sortir de là.
M. Law hoche la tête avant de poursuivre :
- J'entends bien Muzelina mais ce fait-là n'excuse pas tout. C'est toi qui a commencé : les faits sont là.
Je souhaite rajouter quelque chose mais je me retiens violemment de le faire en serrant fermement mes poings. Je sens mes ongles rentrer dans les paumes de mes mains mais heureusement, cette douleur est plutôt bénéfique pour moi parce qu'elle me permet de me concentrer sur autre chose que sur mon envie de répliquer vertement sur le directeur.
Ok, Arden a raison : non seulement il est injuste mais en plus il ne plaisante pas......
- Néanmoins, même si tu as attaqué la première, tu ne l'as fait que physiquement. À ce que j'ai compris avec ton récit, cette Katheryn t'a elle aussi attaquée mais sur le plan mental. Et ce genre de comportement, ce genre d'emprise mental pour s'exercer à un type de chantage n'est pas à tolérer ici. Que ce soit chez les Anges ou bien chez les Démons.
Sans réellement m'y attendre, je me suis mise à hausser les sourcils, surprise par son brusque changement de décision.
Ok, rectification faite : il n'est peut-être pas si horrible que Arden le dit....
- C'est pour cela, ajoute-t-il, qu'elle sera elle aussi sanctionnée en conséquence. Tout comme toi.
Je hoche la tête, cette fois-ci un peu plus satisfaite de ce que vient de dire le directeur.
- Et quelle sera ma sanction ?
Il écarte les mains en signe d'indécision.
- Je ne peux pas te le dire pour le moment : tu en seras informée le moment venu.
- Entendu.
- Bien, puisque ce problème est à présent réglé, attaquons-nous au suivant. dit-il avec un léger sourire. Alors comme ça vous avez perdu vos pouvoirs ?
J'esquisse un petit sourire et acquiesce.
- Oui et cela fait à présent plus de vingt-quatre heures que c'est le cas.
- Quand est-ce que cela est arrivé ? s'enquit-il.
- Pendant la Séance d'Entraînement Magique chez les Anges, monsieur. répond Sophie.
M. Law hoche la tête et se redresse sur son siège.
- As-tu... Eu un usage abusif de la magie ? Récemment ?
Je fronce les sourcils.
- Que voulez-vous dire ?
- Est-ce que tu as utilisé ta magie plus que d'ordinaire ? Est-ce que tu serais allée au-dessus de tes capacités ?
- Euh.... Non pas du tout. La dernière fois que j'ai dépassé les limites avec la magie c'était lorsque Jaden m'avait enchaînée sur la falaise.... Dernièrement, je n'ai pas du tout eu recours à la magie. Enfin presque pas.
- Que veux-tu dire ? demande-t-il en fronçant les sourcils.
- Il y a quelques jours Muza a parfaitement réussi la visualisation intra-magique. répond Sophie à ma place. Et de plus, elle a découvert par la même occasion sa Khrôma.
- Oh. fait le directeur en haussant les sourcils. Nous avons donc une petite prodige de la magie dans nos rangs. Tu es plutôt précoce Muzelina.
Un petit sourire apparaît sur mes lèvres alors que je hausse les épaules :
- Je ne saurais pas l'expliquer : ça me vient..... Naturellement c'est tout ce que je peux dire.
- C'est tout à ton honneur. me répond-il. Si je te demandais cela, c'est pour essayer de dresser une espèce de diagnostic. Il est probable que ta magie ait subitement "disparu" suite à une "surdose" de magie. Ce phénomène est dû à l'absence de magie dans votre essence d'énergie.
Je hoche la tête et lui informe que nous avons déjà parlé de ce phénomène en cours.
- Mais étant donné que ce n'est pas ça, quelle en est la cause dans ce cas ? ai-je demandé.
M. Law se lève et de son siège et contourne le coin de son bureau piur se retrouver face à nous.
- Puisqu'il ne s'agit pas d'une surdose de magie, il convient alors que je vérifie par moi-même.
À cet instant, j'aperçois les prunelles sombres du directeur s'auréoler d'une lueur rougeoyante. Une couleur que je ne connais que trop bien.
Le directeur de l'École Destiny High.....
Est un Démon ?!
Alors ça !.....
Je lance un regard plus que surprise à Sophie qui elle me répond en souriant et en haussant les épaules.
- Vu l'air ahuri sur tu affiches, je déduis que tu es surprise.
- Je.... Oui ! Enfin je veux dire..... Sauf votre respect, je ne pensais pas du tout que vous étiez....
- Un Démon ? Ou bien un Ange peut-être ?
- Non : je pensais que vous n'étiez ni l'un ni l'autre. Il y a un tel mystère qui entoure votre personne et vos rares apparitions cultivent ce mystère alors on a tendance à penser que vous êtes un être.... Exceptionnel.
M. Law part d'un grand éclat de rire. Son rire est profond et il semble authentique.
- Que pensais-tu que j'étais dans ce cas Muzelina ?
- Euh..... À vrai dire, je n'en ai pas la moindre idée, ai-je déclaré plutôt surprise par sa question, je pense que j'aurai plus penchée vers l'idée que vous n'étiez pas un Être Mirifique.
- Tu pensais que j'étais un natif de l'univers de Destiny ? demande-t-il.
Je hoche vivement la tête.
- C'est plutôt une bonne supposition, dit-il en croisant ses bras sur son buste, mais dis-moi : penses-tu vraiment judicieux de confier la direction d'une école qui forme les futures générations d'Anges et Démons Gardiens à un être qui ne serait pas leur semblable ? À une personne qui ne pourrait pas les comprendre et comprendre les enjeux auxquels ils sont et seront confrontés ?
- C'est vrai que présenté comme vous le dites, ça paraît plus sensé en effet. ai-je fini par répondre.
Je me sens tout à coup très bête.....
- Sauf votre respect monsieur, pourquoi un....
- Démon ? demande-t-il en me devançant et en ayant deviné le fond de ma pensée. Eh bien moi je te répondrais par "pourquoi pas" un Démon justement.
Il caresse du bout du doigt sa chevalière et poursuit son explication que j'écoute attentivement étant donné que je suis curieuse de voir jusqu'où s'établit son raisonnement :
- L'univers dans lequel nous vivons est un savant mélange, une mixité entre les partisans du Bien et ceux du Mal. C'est un parfait équilibre qu'il faut pouvoir diriger et manier d'une poigne de fer mais correctement.
Il marque une courte pause et reprend ensuite :
- Pour assurer l'équilibre du corps encore faudrait il s'assurer que la tête elle-même est parfaitement équilibrée.
- Très bien alors pourquoi avez-vous été nommé directeur ? ai-je demandé. Vu votre nature démoniaque, l'équilibre que vous décrivez n'est pas maintenu.
- Sous-entends-tu que je pourrais donner certains avantages aux Démons parce que j'en suis un moi-même ? demande-t-il en esquissant un petit sourire.
Arden m'avait dit de me méfier de ces sourires énigmatiques.....
Et à dire vrai, je ne sais pas du tout comment interpréter celui-ci : sourit-il parce que ma curiosité l'amuse ? Ou parce qu'il est épaté de mon audace ? Ou encore parce qu'il a une envie sadique de me faire payer mon indiscrétion ?
Bizarrement, je pencherai plus vers la troisième et dernière option.....
- Non, monsieur, non : je ne me permettrai pas.
Son petit sourire s'agrandit et il ouvre la bouche pour me répondre :
- Tu penses bien : la politique de direction que je mène à Destiny High est intransigente aussi bien pour les Anges que pour les Démons. Je te ferais d'ailleurs remarquer que je suis encore plus ferme avec ces derniers qu'avec les Anges.
Je hausse les sourcils et lance un regard à Sophie qui elle me regarde tout aussi surprise.
- Mais ta remarque est judicieuse : il est vrai qu'un Démon qui dirigerait une école d'Anges et Démons peut prêter à confusion.
Il pousse un soupir et reprend :
- C'est pourquoi les hautes instances de Destiny High qui siègent également au conseil d'administration dont je fais partie compte tenu de ma position de directeur de l'école, ont passé l'accord de la decidaes.
Je fronce les sourcils alors que Sophie met fin à mon incompréhension en disant :
- Decidaes signifie "décade" en destinien. C'est un accord qui a été passé lors d'un conseil d'administration qui date maintenant de plus d'un millénaire.
M. Law hoche la tête puis ajoute :
- C'est exact. Et lors de ce conseil d'administration plusieurs lois et accords ont été votés notamment celui de la decidaes. Cet accord stipule que pendant une décennie entière, un Ange ou bien un Démon qui aura été élu par ses pairs pourra accéder à la direction de Destiny High. Cet Ange ou ce Démon ainsi élu occupera une place de choix au conseil d'administration mais son pouvoir est bien moins étendu que celui des hautes instances qui eux, président également le Consùl Magica. Le directeur de l'École possède quand même un droit de veto sur certains décisions prises par le conseil, son vote compte double par exemple et....
J'ai décroché.
À partir du moment où M. Law a commencé à conter les mérites d'être directeur de Destiny High, j'ai arrêté de prêter attention à ce qu'il est en train de dire en moment.
Il est en train de flatter son orgueil.....
C'est assez drôle de voir quand même la tournure qu'a pris notre conversation : au départ, j'avais été amenée ici pour me confronter et reconnaître la bêtise que j'avais commise au réfectoire tout à l'heure et ensuite pour régler mon problème de magie.
Sauf que là il est parti dans un délire de vantardise à lui tout seul et il a oublié le réel sujet de le conversation.....
Sa manière de réussir à faire tourner la conversation vers lui alors que le sujet ne l'avait pas concerné au départ, me rappelle mon père.
- Bien sûr, l'Être Mirifique choisi ne dirigera l'École que pendant une décennie. Et à la fin de ses dix ans de mandat, un autre Être Mirifique élu par ses pairs mais d'une nature différente du précédent élu, prendra le relais.
- Vous voulez donc dire qu'avant votre venue... C'était un Ange qui était à la tête de Destiny High ? ai-je demandé, de nouveau intéressée.
M. Law hoche la tête.
- Exactement. De plus, lorsqu'un Être Mirifique est choisi pour devenir directeur de cette école, la majorité au conseil d'administration doit être de nature contraire à celle du directeur.
- Donc la majorité au conseil est de nature Angélique. ai-je affirmé.
- Pour pouvoir contrebalancer le pouvoir que je possède au conseil, a-t-il dit en hochant la tête. Et ainsi, l'équilibre est maintenu.
Je comprends mieux maintenant.....
- Et vous monsieur ça fait combien de temps que vous êtes à la tête de Destiny High ?
Au lieu de me répondre de vive voix, le directeur préfère lever la paume de sa main vers moi en écartant les cinq doigts de sa main.
Il est au milieu de son mandat en fait....
Au moins, quelques zones d'ombres qui continuent d'entretenir le mystère de cet univers viennent de s'éclaircir. Le mystère reste entier mais au moins, j'en ai un peu appris au sujet du directeur : il m'apparaît un peu moins imposant maintenant que j'en sais un peu plus sur lui.
- Occupons-nous de ton cas à présent. déclare-t-il.
Je ne peux retenir le soulagement que je ressens à cet instant quand il prononce ces mots. Un grand sourire barre mon visage alors que M. Law nous à Sophie et à moi de nous lever et de le suivre dans la pièce d'à côté. Le directeur nous précédant, il est le premier à ouvrir la porte et à l'instant où il le fait, trois petites formes sombres surgissent de la pièce et déboulent dans la nôtre. Ces formes sautent partout et aboient surtout. Surprise, je sursaute puis me détends quand je réalise que ces drôles de petits êtres bruyants sont en fait.... Des chiots.
Alors comme ça il existerait des chiots à Destiny High.....
Ces petits chiots continuent de sauter et d'aboyer partout et dans la minute qui suit, un homme en blouse blanche débarque lui aussi dans la pièce où nous nous trouvons tous les trois.
- Ah ! Monsieur le directeur ! s'exclame-t-il visiblement apeuré. Veuillez excuser cette intrusion des petits hunders : ils se sont échappés alors que je préparais une autre fiole et....
M. Law lève une main pour réclamer le silence et le drôle d'homme en blouse se tait.
- Je n'ai pas besoin d'explications abracadrantes Jasper. Ils se sont échappés ce n'est pas un problème : allez les chercher à présent et une fois que vous les aurez fait regagner leur niches, rejoignez-nous dans le cabinet.
- Oui monsieur ! Bien monsieur !
Le dénommé "Jasper" s'écarte de nous pour partir à la poursuite de ces trois petits chiots noirs.
Je le vois porter la main à son cou et sortir une espèce de collier avec au bout un pendentif qui ressemble à un croisement entre une petite flûte et un sifflet. Il le porte à ses lèvres et souffle dedans. Personnellement, je n'ai rien entendu du tout : pas même un horrible et crissant bruit dans mes oreilles.
C'est comme s'il n'avait jamais sifflé dedans......
Mais apparemment, ce n'est pas le cas pour les trois chiots qui eux, se sont aplatis au sol, les pattes sur les oreilles rabattues. D'ailleurs, il y en a qui se trouve juste à côté de moi. Par réflexe, je me baisse à sa hauteur et lève la main pour le caresser quand M. Law m'arrête brusquement :
- Je ne ferais pas ça si j'étais toi : ce sont des hunders, des Chiens des Enfers. Il porte sur eux des effluves qui sont nocives pour des êtres de nature angélique. À moins que tu ne veuilles plus jamais revoir ta main telle que tu la connais aujourd'hui, je te déconseille vivement de le toucher.
Je retire aussi vite ma main que le temps qu'il a fallu pour que sa mise en garde arrive jusqu'à mon cerveau.
Néanmoins, je profite de sa proximité pour mieux l'observer. En surface, c'est vrai que son apparence ne diffère en rien de celle d'un chiot noir basique mais en y regardant de plus près.... Force est de reconnaître que c'est tout sauf un chiot ordinaire. À commencer par les prunelles de ses yeux qui sont complètement noires : il est impossible de distinguer l'iris de la pupille parce qu'il n'y en a pas. En plus, sa mâchoire est beaucoup plus longue que celle d'un chiot de sa taille devrait habituellement posséder et les crocs qu'il possède.... Ils sont bien trop développés pour un être de sa taille. Pourquoi est-ce que je parle de ses crocs ? C'est tout simple : parce qu'il est en train de gronder devant moi et ce faisant, il est train d'exposer sa gueule bien fermée et dégoulinante de salive face à moi.
Elle est extraordinairement bien développée pour un chiot bon sang !....
Je crois même que je devrais arrêter de qualifier cet être de "chiot" parce qu'en apparence il y ressemble mais en fait ce n'en est pas du tout un.
L'espèce de "faux-chiot" effrayant continue de gronder devant moi et tout à coup, la couleur des ses yeux vire au rouge et il se met à m'aboyer dessus et à sauter dans ma direction. Sur le coup, j'ai paniqué un tout petit peu et j'ai crié en reculant. Mon attitude apeurée a fait rire Sophie et a fait sourire M. Law.
- Allons Muza c'est un bébé ! rigole Sophie.
- Ça se voit que tu ne l'as pas regardé dans les yeux ! me suis-je exclamée en me relevant. Il est effrayant ce truc ! T'as vu les crocs qu'il a ?! Si je n'étais pas certaine qu'il ne me ferait rien étant donné sa petite taille, je me serais enfuie il y a longtemps !
- Il ne vous aurait rien fait du tout de toute facon. m'assure le directeur en se baissant pour le prendre dans ses bras.
Le chiot, ainsi lové dans les bras du directeur semble retrouver un semblant de calme.
- Ils vous appartiennent ?
- Évidemment : ça ne saute pas aux yeux ?
Si quand même.....
- Comment pouvez-vous affirmer qu'il ne m'aurait rien fait ? ai-je demandé.
- Eh bien sa taille pour commencer comme tu l'as dit toi-même. me répond-il en reposant son animal par terre.
Ce dernier accourt vers ses deux autres compares et vers ce "Jasper" qui les conduit tous trois vers une autre pièce.
- Et puis s'il a aboyé, c'est parce qu'il a reconnu une nature contraire à celle à laquelle il est confrontée habituellement.
- Il peut réellement sentir ma nature d'Ange ?
Le directeur hoche la tête.
- Le terme "sentir" n'est pas vraiment approprié. Disons plutôt "percevoir". C'est pour cela qu'il s'est montré agressif : jamais encore ils n'avaient été en contact direct avec un Être Mirifique de nature angélique.
- Pourquoi n'a-t-il pas aboyé sur Sophie dans ce cas ?
- Tu es étais le plus proche. me répond simplement M. Law.
Ça tombe sous le sens en effet.....
M. Law ouvre la porte et je regarde la pièce dans laquelle je me trouve maintenant : elle est assez petite mais fort heureusement, elle n'est pas encombrée du tout. Elle ressemble à un cabinet de médecin : dans le coin de la pièce se trouve une espèce de grand matelas blanc dont le dossier est surélevé. Ce matelas est posé sur une espèce de brancard en métal. Juste au-dessus se trouvent des étagères pourvus de livres plus ou moins épais et, juste en face se trouve un petit bureau sur lequel se trouve un moniteur ainsi que tout un tas d'autres machines dont je ne suis pas sûre de comprendre le fonctionnement un jour. Des espèces de petites boîtes blanches sont également posées sur le bureau et en m'approchant, j'aperçois des seringues ainsi que des ampoules contenant un étrange liquide maronné. Et enfin, des vitrines de couleur claire pourvues de médicaments et de plantes en tous genres complètent la décoration de ce cabinet.
- C'est ici que Jasper, l'un de mes infirmiers attitrés s'attele sur des travaux portant sur la magie et sur la réaction de celle-ci sur le corps humain. nous annonce M. Law.
Mes yeux continuent d'inspecter cet espèce de cabinet.
- Vous voulez dire que vos infirmiers s'adonnent à des espèces d'expériences.... Chimico-magique et que ces espèces de chiots sont en fait des rats de laboratoires ? ai-je demandé. Parce que je suppose que Jasper n'est pas le seul à pouvoir exercer sous votre direction.
Le sourire du directeur s'élargit et il me dit :
- Belle supposition. En effet, Jasper n'est pas le seul et bien entendu toutes les "grosses expériences" ne se déroulent pas ici.
- Où se déroulent-elles dans ce cas ? ai-je demandé, de plus en plus curieuse.
Le directeur me lance un regard de biais et répond le plus platoniquement possible :
- Pas ici. Dans d'autres pièces.
Ouais donc en clair je ferais mieux d'arrêter avec mes questions sur ce sujet....
J'ai bien compris le message.
- Et pour les chiots ? ai-je demandé de nouveau mais cette fois-ci en changeant de sujet.
Un grand sourire fait de nouveau son apparition sur le visage di directeur.
- Ce ne sont pas des rats de laboratoire mais bel et bien des Chiens des Enfers et s'ils se trouvaient ici juste avant que nous ouvrions la porte, explique-t-il en désignant l'espace de la pièce d'un geste ample de la main, c'est parce Jasper était chargé de leur administrer les vitamines nécessaires à leur croissance. Après tout, asse un certain âge, ils seront capable de fusionner pour ainsi former Cerberos.
Cerberos ?!.....
Ce nom fait aussitôt tilt dans mon esprit.
- Cerberos ? Vous voulez parler de Cerbère ? Le grand Chien Des Enfers à trois têtes ?!
Le directeur opine de la tête.
Attendez une minute !.....
- Attendez une seconde.... Vous êtes en train de me dire que Cerberos est en fait le résultat d'une fusion entre ces trois petits chiots ?!
Cela voudrait donc dire qu'Hardin aeu peur de trois petits chiots inoffensifs.....
Effrayants d'accord mais inoffensifs.
- Cela t'étonne-t-il ? rigole M. Law.
Je marque une petite pause avant de répondre.
Est-ce que cela m'étonne ?.....
Évidemment que la réponse est oui : c'est juste..... Inconcevable de penser à une prouesse pareille mais je suis dans un univers totalement différent de ce à quoi j'étais habituée sur Terre : les normes de ce qui est normal ou de ce qui ne l'est pas sont complètement révolues ici sur l'île Destiny.
C'est surréaliste.....
Mais c'est le monde auquel j'appartiens désormais. À compter d'aujourd'hui plus rien d'extraordinaire ne m'étonnera ici.
- Je pense que je vais arrêter de penser comme un être humain et plutôt comme un Être Mirifique : les limites de ce qui semble être "impossible" sont complètement révolues ici. ai-je finalement répondu en répétant à peu de choses près, les paroles du Professeure.
- En voilà une bonne réponse ! s'exclame-t-il.
Dans la minute qui suit, la porte s'ouvre sur le dénommé Jasper qui fait enfin son apparition dans le cabinet. Il nous salue Sophie et moi d'un discret geste de la main et prend place devant le moniteur qu'il met en marche. Le directeur me demande ensuite de m'installer sur le matelas ce que je fais. Ensuite, Jasper tend une espèce de large couvercle dans lequel se trouvent des espèces d'électrodes, plongées dans une espèce de liquide translucide. Le directeur demande alors à Sophie de les placer sur mon corps en lui indiquant les endroits précis où les placer étant donné que ni lui ni Jasper ne peuvent me toucher. Le nombre total d'électrodes s'élève à dix : Sophie en place deux sur mes deux avant-bras ainsi que deux sur mes bras, quatre au niveau du bas de mon dos et enfin, une au niveau de ma clavicule et une juste sous mon cœur. Cette dernière, évidemment, je me suis occupée de la placer toute seule étant donné l'emplacement judicieux qui a été choisi.
Notez l'ironie.
Quoi qu'il en soit, une fois que toutes les électrodes ont été placées, Japser met en marche une des machines qui encombrent son bureau et il appuie ensuite sur une succession de boutons pour assurer la bonne mise ne fonctionnement. Une fois que cela est fait, Jasper tourne ensuite un bouton cranté et je sens passer un petit courant électrique dans mon corps ce qui fait hérisser les poils de mon corps.
- Avant que je ne finisse rôtie sans raison, vous pourriez m'expliquer ce que vous êtes en train de faire ? ai-je demandé au directeur.
Ce dernier sourit face à ma remarque sarcastique.
- C'est étrange tu me fais penser à un démon qui est passé ici il n'y a pas si longtemps que ça : vous avez tous deux le même humour.
- Vous voulez parler d'Arden Martins ?
Je le vois alors froncer les sourcils.
- Vous vous connaissez ?
Je hausse les épaules et joue l'indifférence pour ne pas attirer plus que cela son attention.
- Un peu.
- Quand Arden et Nicholas se sont battus c'est elle qu'Arden a involontairement atteint avec ses flammes. s'est permise d'ajouter Sophie.
- Tiens, tiens. fait-il.
- C'est vrai que vous avez rallongé sa punition ? Concernant le ménage dans le Quartier des Anges ?
Le directeur hoche la tête.
- Oui, oui. J'imagine que c'est lui-même qui te l'a informé.
C'est à mon tour de hocher la tête.
- J'étais surprise de le croiser encore dans nos couloirs pour ramasser les poubelles alors je lui en ai demandé la raison. Mais pourquoi l'avez-vous rallongé ? Sa peine ?
- Pourquoi cela t'intéresse-t-il ? demande-t-il en toute franchise.
Je hausse les épaules.
- Je demandais comme ça. Il sera forcé de garder les menottes avec lui ?
- Évidemment : ce ne serait plus drôle sinon ! s'exclame M. Law.
Rectification faite : M. Law est bien un homme sadique !.....
Je n'arrive pas à croire qu'il m'ait lâché les mots "ce ne serait plus drôle sinon".
Au moins, j'ai la certitude qu' Hardin ne m'a pas menti : c'est bien le directeur qui a rallongé sa peine. Le connaissant, je suis sûre qu'il aurait été prêt à inventer cette histoire uniquement....
Pour être près de moi.....
Sans réellement le vouloir, je sens une bouffée de chaleur se manifester au niveau de mes joues.
Qu'est-ce que j'avais dit déjà ?.....
Qu'il ne lâcherait jamais le morceau ?
C'est bien son genre après tout.....
Et je dois reconnaître que même si je ne l'admettrais jamais devant à lui, les efforts qu'il se démène à faire sont payants parce que j'y prête de plus en plus d'attention.
- Et sinon à quoi sert tout ce dispositif ? ai-je demandé pour avoir à m'empêcher à penser à lui.
- Ces électrodes sont placées sur des points névralgiques de ton corps : au cœurs des croisement des nerfectos.
- Le réseau de nerfs par lequel circule la magie. ai-je affirmé en commençant à comprendre l'idée de tout ceci.
- Exactement. Grâce aux électrodes, Jasper va insuffler une dose d'électricité de nature magique dont il augmentera l'intensité secondes après secondes et qui aura pour but de stimuler ta magie pour voir si elle a réellement disparu ou non.
- Et votre méthode est fiable à cent pour cent ?
- Assurément ! s'exclame Jasper. Prête ?
Je hoche la tête, me rallonge complètement sur le matelas et essaye de me détendre le plus possible comme me le suggère Sophie.
Sur l'approbation du directeur, Jasper lance la première décharge et à mon grand soulagement, je ne ressens rien du tout. Il lance ensuite la deuxième puis la troisième décharge et consulte les résultats sur l'écran de la machine. Vu l'air que son visage affiche, ils n'ont pas l'air très concluants. Comme dit précédemment, Jasper augmente l'intensité des salves et je reçois une quatrième puis une cinquième décharge consécutives. Celles-ci, je les ai bien senties par contre.
- Alors ? demande le directeur.
- Toujours aucun écho. lui répond son infirmier.
- Augmentez encore. lui demande le directeur.
Jasper tourne encore le bouton de deux crans au-dessus du précédent et je reçois une sixième et une septième charge consécutives. Ce que je ressens là, ce ne sont plus de légers picotements mais de réelles douleurs.
- Toujours rien monsieur. lui informe Jasper après consultation de son écran.
Sophie me regarde et pose une main sur mes cheveux.
- Je peux demander d'arrêter si tu le souhaites.
Je la regarde puis regarde Jasper qui lui fixe l'écran de sa machine d'un air perplexe.
- Vous êtes sûr que ça va fonctionner ?
- Assurément ! me répète-t-il. Mais c'est étrange que là ça mette autant de temps : normalement nous aurions déjà dû apercevoir un signe ou un quelconque.....
- Dans ce cas, ça veut dire que le problème est plus profond que ce à quoi on avait pensé au départ. l'ai-je interrompu. Alors on poursuit.
- Vous..... Vous êtes sûre de ce que vous dîtes ? me demande l'infirmier. Les décharges qui vont suivre vont être difficilement supportables. Même pour un Être Mirifique !
- Muza ne fais pas ça ! Tu l'as entendu toi-même : ce qui va suivre va être un calvaire pour toi alors ne fais pas ça.
Elle pose sa main sur mon bras et le serre prestement.
- On trouvera une autre solution.
- Tu l'as entendu toi-même aussi Sophie : leur dispositif est fiable à cent pour cent alors je les crois. S'il faut que j'en passe par là pour retrouver mes pouvoirs alors je le ferais.
Je tente de la rassurer en lui souriant :
- Et puis je guérirai grâce au processus de régénération : ne t'en fais pas pour moi.
Sophie me regarde longuement dans les yeux avant de pousser un soupir, résignée face à mon opiniâtreté.
D'un hochement de tête, j'indique à l'informer du directeur d'augmenter les intensités des salves. Dans la minute qui suit, je reçois une huitième décharge dont l'intensité est bien au-dessus des précédentes.
Ok celle-là, elle a vraiment fait mal !....
J'ai l'impression de sentir un incendie se ravager à l'intérieur de mon être et honnêtement la sensation est vraiment désagréable.
C'est limite insoutenable....
- Alors Jasper ?
J'essaye de lever la tête vers l'écran de la machine du mieux que je peux.
- Toujours rien monsieur. déclare-t-il dans un soupir.
Le directeur braque son regard sur ma personne : on dirait qu'il attend mon approbation.
- On continue. ai-je déclaré d'une voix ferme.
- C'est toi qui décides. déclare M. Law en hochant la tête. Jasper ?
Ce dernier hoche vivement la tête et tend ses doigts vers le bouton cranté qu'il tourne encore un peu plus. Mes yeux n'ont pas quitté une seule fois le bureau devant lequel est assis Jasper : j'ai suivi ses moindres faits et gestes. Et surtout, je veux être la première à voir de mes propres yeux l'apparition d'un signal sur l'écran de cette satané machine.
La neuvième salve ne se fait pas attendre et bizarrement, j'ai l'impression quelle dure plus longtemps que les précédentes : un courant électrique d'une plus grande intensité parcourt l'intégralité de mon corps et pour la première fois, je suis obligée de serrer les dents, fermer les yeux et serrer les poings en attendant que ça passe, tant la douleur est intense.
Une fois la décharge passée, je réalise que mes membres sont complètement raidis et je suis obligée de serrer puis de desserrer les poings et d'agiter mes pieds pour tenter de détendre à nouveau mes bras et mes jambes.
- Alors ?
- Absence de signal monsieur.
Toujours rien ?!.....
Mais jusqu'à où devrais-je endurer ces putains de décharges pour que ma magie daigne bien refaire son apparition bon sang ?!
- Muza ? Muza tu m'entends ?
J'ouvre les yeux et regarde Sophie, qui elle, est penchée au-dessus de mon visage. Elle écarte les quelques mèches qui m'entravent la vue et osé poser une main sur mon front ruisselant de sueur.
- Tu es brûlante Muza. Tu as assez enduré là : ton corps n'est pas assez entraîné pour avoir à recevoir de telles décharges d'électricité magique. Rappelle-toi ce que je t'ai dit l'autre fois quand tu avais inhalé les flammes d'Arden : c'est la même chose ici !
- Mais....
- Il n'y a pas de mais Muza c'est beaucoup trop dangereux ! Regarde-toi : tu arrives à peine à reprendre une respiration normal ! s'exclame-t-elle.
Je pousse un profond soupir et lève les yeux vers l'infirmier Jasper qui est en train de pianoter sur le clavier de l'ordinateur placé juste devant lui.
- Vous aviez.... Vous aviez dit.... Que c'était fiable.... À.... À cent pour cent.... lui ai-je dit en haletant.
- Oui oui ça l'est ! Je ne comprends pas pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas avec vous ! Vous devez la première à qui cela arrive.....
Je pousse un gémissement qui oscille entre la colère, la tristesse et la résignation.
Et encore une fois, c'est moi qui joue les bêtes de foire !......
Je suis encore une exception à moi toute seule ! Géniale !
- Mais peut-être qu'avec une dixième et dernière décharge.... tente-t-il de proposer.
- Non ! s'écrie vivement Sophie. Il en est hors de question : Muza ne le supportera pas !
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée en effet. renchérit le directeur. Jasper ! Aidez Sophie à remballer tout le matériel : nous nous arrêtons là pour au.....
- Non !
Tous les regards se tournent vers moi.
- Non ! N'arrêtez pas : je vous en supplie. Si vous pouvez m'assurer qu'à la dernière décharge, il y aura un signal, alors je suis partante.
- Oui ! C'est certain mademoiselle ! s'exclame Jasper.
- Non ! s'écrie Sophie à son intention.
Elle se tourne vers lui et le somme de débrancher la machine et de l'aider à arranger tout le matériel.
- Sophie ! Laisse-le essayer..... Je t'en prie.....
- Muza, sérieusement ?! Est-ce que tu t'entends parler ? Tu sais l'intensité de la dose d'électricité que tu risques de te prendre ?! Est-ce que tu en as seulement une idée ?!
Je ne lui réponds pas et Sophie pousse un profond soupir avant de s'agenouille devant moi pour se mettre à ma hauteur.
- Muza. Cette dixième décharge est à une intensité telle qu'un humain normal n'aurait jamais pu supporté : s'il s'était pris tout ce que tu viens de te prendre à l'instant Muza, cet humain serait mort tu entends ? Il serait mort.
- Mais.... Je ne suis plus.... Je ne suis plus humaine Sophie.
- Il est justement là le problème Muza ! s'exclame-t-elle. Être devenue un Être Angélique ne t'assureras pas une forme de protection contre tout et n'importe quoi ! Surtout pas la mort Muza !
Elle marque une pause avant de poursuivre :
- En plus, tu viens à peine de revêtir ta forme complète d'Être Mirifique ! Ce n'est parce que tu es quasiment immortelle que ça te sauvera toute ta vie ! Ce n'est pas parce que tu peux te régénérer que ça ne t'empêchera pas de ressentir la douleur Muza ! Tu es.... Tu es comme un jeune papillon qui vient de sortir de sa chrysalide : tu es encore fragile !
Je n'ai pas pu m'empêcher de rire face à cette image et rien que le fait d'avoir à compresser mon ventre pour rire, fait remonter toutes les douleurs d'un seul coup.
Ok ça, je ne l'avais pas prévu....
Je n'avais pas du tout pensé à "l'après-séance" et aux contrecoups que cela aurait apporté sur mon corps.
Génial ! J'ai fait vivre à mon corps un véritable enfer !.....
Et pour obtenir quoi comme résultat ? Rien du tout !
Quoique.......
Il reste encore la dernière décharge.
Au point où j'en suis.....
Je n'ai plus rien à perdre ! Alors, autant essayer !
- Ne débranchez rien ! me suis-je écriée. Je suis partante pour le dernier essai !
- Très bien ! s'exclame l'infirmier du directeur.
- Non ! Arrêtez je....! Muza tu n'y pense pas quand même ! Et tout ce que je viens de te dire ? Tu en fais quoi ? Ça ne t'a servi à rien ?
Je souris et lui réponds :
- J'ai bien compris tout ce que tu viens de me dire et je te remercie de t'inquièter pour moi mais c'est de moi qu'on parle Sophie alors c'est ma décision et je dispose de mon corps comme j'en ai envie.
- Mais....
- Sophie si c'est grâce à cela que e retrouve ma magie alors je veux tenter le coup ! Je n'ai pas envie d'avoir des regrets parce que je n'aurais pas essayé ! C'est de moi et de ma magie qu'on parle ! Ce n'est pas toi qui te sens comme le mouton noir du troupeau : je veux retrouver ma magie Sophie s'il te plaît.
Mon amie me regarde longuement dans les yeux et finis par pousser un profond soupir.
- À l'instant même où je vois que tu es train de perdre connaissance on arrête tout tu m'entends ?
Je hoche la tête en souriant.
- Et promets-moi que ce sera la dernière. Quel qu'en soit le résultat.
Je hoche une nouvelle fois la tête et lui murmure un petit "merci".
Jasper me laisse ensuite un peu de temps pour récupérer des précédents essais et j'en prfoute pour respirer et expirer à fond. Mes membres semblent avoir retrouvé leur souplesse et leur mobilité d'antan, ce qui me ravit. Je me force à me détendre, à ne penser à rien et surtout pas à ce qui va suivre.
- Bien. C'est le dernier essai. Cette décharge magique sera.... Plus puissante que les précédentes. déclare Jasper.
Je hoche imperceptiblement la tête.
Le jeu en vaut la chandelle.....
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Commentaire de l'auteure :
Hello hello!
Comment allez-vous ?
On est déjà à la fin du mois de juillet génial ! (notez l'ironie : NON CE N'EST PAS GÉNIAL DU TOUT 😅😭😭)
Et sinon ! Vous passez de bonnes vacances ?
Vos avis sur le chapitre ?
Le personnage du directeur qui se précise un peu plus ?
La solution apportée au problème de magie rencontré par Muza ?
Pensez-vous que cela fonctionnera ?
Le procédé avec les électrodes ?
Cerberos qui est en fait trois petits chiots xD (ok ce sont des petits chiens des Enfers mais ce sont des chiots quand même. Arden a eu peur de trois petits chiots xD)
Qu'attendez-vous pour le prochain chapitre ?
N'hésitez pas à voter et à commenter !
Bisous, bisous tout le monde !
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