Le Challenge

cocorukia द्वारा

189K 14.9K 2.3K

Lors d'une soirée, Gabriel répond à un gage lancé par ses amis : il doit embrasser un homme, un parfait incon... अधिक

Prologue
Chapitre 1 - Le challenge
Chapitre 3 - Piégé
Chapitre 4 - Sursis or not sursis
Chapitre 5 - Un rendez-vous dérangeant
Chapitre 6 - Un sauveur inespéré
Chapitre 7 - Un loup dans la bergerie
Chapitre 8 - Abus de pouvoir
Chapitre 9 - Jeu de dupes
Chapitre 10 - Du cauchemar au rêve
Chapitre 11 - Après la tempête, le chaos.
Chapitre 12 - En vie
Chapitre 13 - Cohabitation et confidences
Chapitre 14 - Révélation
Chapitre 15 - Guet-apens
Chapitre 16 - Tumultes et turbulences
Chapitre 17 - Retour sur Terre
Chapitre 18 - Invitation inattendue
Chapitre 19 - La raison ou le cœur
Chapitre 20 - Thomas
Chapitre 21 - Le cœur ou la raison
Chapitre 22 - La raison du cœur
Chapitre 23 - Baptême du feu
Chapitre 24 - Soir de tempête
Chapitre 25 - L'ombre du passé
Chapitre 26 - Mise au point
Chapitre 27 - Possession
Chapitre 28 - Le tournant
Chapitre 29 - la curiosité d'Alban
Chapitre 30 - La dispute
Chapitre 31 - La rencontre
Epilogue
Merci !

Chapitre 2 - Rencontre improbable

6.9K 557 106
cocorukia द्वारा


Je passe mon dimanche à paresser et récupérer de la veille. La soirée d'hier était une fois de plus mémorable. Je repense au grand brun, à son parfum suave mais, et surtout, à ses lèvres si attrayantes. Cela n'a pas duré longtemps, juste le temps d'un battement de cœur, mais l'embrasser était bien plus agréable que prévu. Je passe machinalement mes doigts sur mes lèvres cherchant à retrouver cette délicieuse sensation. Puis son regard assassin me revient brusquement en mémoire et me donne des frissons. Purée, c'est clair qu'il n'a dû pas apprécier comme moi le moment. Je balaye l'image d'un revers de la main et somnole le reste de la journée.

Je reprends ma routine habituelle et l'image du costaud en colère finit par me sortir de la tête. Les gros dossiers au boulot sont gérés et je n'ai plus que deux missions en cours ce qui me permet de respirer un peu et de prendre mon temps pour avancer.

Dans la salle de pause, des collègues discutent d'une nouvelle société qui s'installe deux étages au-dessus de nous apparemment. Ils ont cru entendre qu'il s'agissait d'une boite de coaching dont la fonction est d'accompagner les entreprises dans leur évolution technologique ou le remaniement de leur organisation. La conversation ne m'intéressant pas plus que cela, je retourne à mon bureau. La semaine s'écoule ainsi tranquillement.

*

Je suis en vacances la semaine suivante : j'en profite pour flâner et me balader, le but est de ne pas toucher un ordi de la semaine pour me déconnecter du boulot. Je passe un après-midi avec Chris, chez le disquaire pour découvrir les nouveautés et à la bibliothèque pour dénicher les derniers mangas. Enfin, je fais principalement le plein de sommeil. C'est donc frais et dispo que je retourne au travail.

La reprise se fait en douceur. Cependant, le jeudi, je décide de venir plus tôt afin de boucler un dossier. L'ascenseur est presque bondé et je regrette de ne pas avoir attendu le suivant. Trois hommes y pénètrent juste avant la fermeture de la porte. Tient, c'est marrant leurs têtes me disent vaguement quelques choses mais impossible de me rappeler où j'ai bien pu les voir. Un quatrième entre à leur suite et là ça fait tilt.

Merde, mais qu'est-ce qu'il fait là lui ?! A mon plus grand désarroi, je reconnais mon grand brun. Il est là dans le même ascenseur que moi. Je me tasse d'instinct et me glisse derrière la personne devant moi.

Il ne m'a heureusement pas remarqué en entrant. Il me tourne le dos à présent mais je suis juste derrière lui, une femme nous sépare seulement. S'il se retourne je suis mort. Dans la boite de nuit, il portait une tenue décontractée, il arbore à présent un costume sombre qui rend sa carrure encore plus impressionnante.

On arrive à mon étage et il n'est toujours pas descendu, ça veut dire que pour sortir, je vais devoir passer devant lui. La porte s'ouvre. La tête basse rentrée dans les épaules, je me faufile marmonnant un pardon et sors aussi vite que je peux. Soulagement, la porte se referme, il ne m'a toujours pas remarqué. A peine à mon poste, j'envoie un SMS collectif aux potes : « vous ne devinerez jamais qui j'ai croisé dans l'ascenseur ce matin !!! »

*

La matinée se poursuit mais j'ai dû mal à me concentrer n'en revenant pas de cette rencontre improbable. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici, dans cet immeuble, mon immeuble. Je dois me reprendre, ce n'est qu'une stupide coïncidence et rien d'autre. Il doit être commerciale ou représentant et est venu visiter une entreprise, c'est tout. Le hasard est malencontreux, certes, mais je dois m'estimer heureux qu'il ne m'ait pas vu.

En début d'après-midi, je réussis enfin à me remettre de mes émotions. Je suis rappelé totalement à la réalité quand mon manager m'interpelle :

- Gabriel, désolé de te demander cela à la dernière minute mais tu peux accompagner Bruno le commerciale tout à l'heure à un rendez-vous ? Il fait une présentation de nos offres à l'entreprise qui s'est installée il y a deux semaines au 8e étage. En discutant, on se dit que l'appui de notre plus talentueux graphiste pour les aspects techniques peut jouer en notre faveur. Ca ne rigole pas car si on signe ce contrat de sous-traitance, cela peut nous apporter pas mal de nouveaux clients à l'avenir.

- La flatterie pour me convaincre hein. C'est bon, j'irai, mais j'ai le temps de faire un point avec Bruno avant ?

- Oui, oui le rendez-vous est dans 2 h !

- OK, je vais le voir dans son bureau alors.

Je passe l'heure suivante avec Bruno à peaufiner notre présentation et déterminer à quels moments il serait opportun que j'intervienne. Je vérifie les derniers éléments et contrôle ma tenue. Je ne me suis pas vraiment habillé pour un rendez-vous professionnel : jean bleu foncé et T-shirt à col V ample blanc, ça ira bien quand même.

Nous arrivons dans des locaux manifestement remis aux goûts du jour : les espaces sont clairs et le choix du mobilier et les couleurs inspirent confiance. Une assistante nous reçoit et nous escorte vers une salle au bout du couloir, frappe à la porte et nous annonce.

Nous entrons dans une pièce spacieuse dont les baies vitrées donnent sur une partie du complexe d'entreprises en contre- bas, panorama que nous n'avons pas depuis nos bureaux. J'entends mon collègue nous présenter alors que j'admire encore la vue impressionnante. Je me tourne donc à mon tour vers notre interlocuteur pour le saluer.

Mon sang se glace soudain et un gouffre s'ouvre sous mes pieds. Je reste figé incapable de bouger, le mouvement de ma main suspendue dans le vide. Le grand brun se tient juste devant moi.

Il a une hésitation, fronce des sourcils puis s'avance vers moi pour me serrer la main.

- Bonjour, Thomas Richard, codirigeant.

- Bon-bonjour, Gabriel Leroy, je-je suis graphiste.

Sa poignée de main et son regard brillant ne laissent aucun doute sur le fait qu'il voit très bien qui je suis. Le sourire qu'il m'adresse ne me plait pas du tout. En plus, face à lui je ressemble à une crevette et une crevette bientôt morte j'en suis persuadé. Tout ce que je parviens à me dire c'est que je suis dans un pétrin monstrueux. Je me vois déjà expliquer à mes patrons comment on a perdu un contrat juteux à cause d'une soirée qui a dérapé.

Il invite mon collègue à s'installer à la table et me fait un signe de la tête m'indiquant d'en faire autant. Contre toute attente, notre entretien se déroule normalement. Je reprends un semblant de contenance quand j'interviens à mon tour pour commenter la partie technique de notre présentation. Cependant, j'évite de trop croiser son regard qui me fixe comme un chien d'arrêt. Quand cela arrive, j'ai l'horrible image d'un lapin sanguinolent et agonisant entre les crocs d'un loup et cela me fait froid dans le dos. Malgré tout, il est attentif et semble même assez séduit par ce que nous avons à proposer.

Notre entrevue se solde ainsi de façon courtoise et est plutôt positive. Nous le saluons une nouvelle fois, le remercions pour son accueil et prenons congés (grâce au ciel car je veux sortir d'ici au plus vite). Bruno a déjà franchi l'encadrement de la porte quand une poigne de fer m'enserre le bras.

Le grand brun, enfin Thomas, se penche alors vers moi, les yeux brillants de satisfaction et me murmure d'une voix affreusement calme :

- Ravi de vous croiser à nouveau. Il me semble que c'est à mon tour de jouer.

Il me relâche comme si de rien n'était et me raccompagne à la porte. Dans l'ascenseur je me rends compte que je frissonne. J'en ai la chair de poule. J'envoie un nouveau SMS à mes amis contenant ces trois mots : « Je suis foutu... »

***

J'ai fulminé intérieurement plusieurs jours contre le jeune blanc bec et son affront. Je ne sais pas ce qui me met le plus en colère entre le fait qu'il m'a eu par surprise, le fait qu'il a visiblement aimé cela ou parce que pendant une micro seconde j'ai pensé qu'il était doué pour embrasser.

Heureusement le travail me permet de finalement l'oublier jusqu'à ce matin dans l'ascenseur. Une odeur de jasmin me fait repenser brusquement à lui mais elle s'estompe rapidement.

J'ai un rendez-vous cet après-midi avec un commercial d'une société du même immeuble. Un partenariat avec elle apporterait la compétence qui nous fait défaut dans notre prestation de service.

L'assistante me prévient de son arrivée et m'avise qu'il est accompagné d'un graphiste de son entreprise.

Je reconnais à nouveau ce parfum de Jasmin et je dois regarder à deux fois celui qui me fait face à présent : le gringalet est juste devant moi et sa brusque pâleur m'indique qu'il m'a reconnu également.

Cette journée devient très intéressante. Maintenant que tu es porté de main, je ne vais pas te lâcher mon petit. 

पढ़ना जारी रखें

आपको ये भी पसंदे आएँगी

5.3K 475 7
Ils ont grandis ensemble. Ils ont fait les quatre cents coups ensemble. Ils veulent continuer leurs vies ensemble. Ils s'aiment plus que tout. Mais q...
18.1K 885 37
Deux êtres que la vie n'a pas épargné, une part le deuil, l'autre par la méchanceté humaine. Deux âmes diamétralement opposées, mais qui vont se tro...
31.1K 749 6
Contraint par la force des choses de succéder à sa mère au titre de reine, le prince Ceylan se retrouve à devoir épouser le vainqueur d'un tournoi or...
141K 9.1K 36
Après avoir été victime de harcèlement et d'agression en raison de son homosexualité, Andy, 17 ans, n'aspire qu'à une chose: prendre un nouveau dépar...