Jasmeen x Brahim - The Game o...

By PerleDu-Desert

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Jasmeen est une jeune fille de 25 ans dont la vie est rythmée par sa carrière dans la banque et la finance, s... More

PERSONNAGES
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La famille Zakir
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By PerleDu-Desert

Le lendemain matin

Il était tout juste 7h du matin, j'étais déjà debout depuis une heure, j'avais une grooosse boule au ventre, je savais  pourquoi, c'est cette histoire de dîner chez Nawel qui me stressait. Qu'est ce que je suis supposée faire chez elle ? Pourquoi je vais aller me faire du mal là bas ? Entourée de gens qui ne m'aiment même pas ? Parce que soyons honnêtes à part Samia, Amine et Chaïma, je pense que tout le monde me déteste dans la famille ou alors ils s'en foutent de ma vie mais vont logiquement se ranger du côté de leur mère et de leur psychopathe de sœur trafiquante de test ADN.

J'ai l'impression que c'est un peu un guet a pens, mais en même temps je ne peux pas changer d'avis et décider de ne pas y aller après que Brahim m'ait demandé ça de la manière dont il l'a fait, il a besoin de moi je peux pas le lâcher.

J'étais en train de penser, tout en sortant le linge de la machine à laver quand j'ai entendu pleurer dans le babyphone, je finis vite fait de sortir le linge et je cours à la chambre des jumeaux, avant que Zahir ne réveille sa sœur. Je le prends avec moi et on va se poser au salon, on reste posés tous les deux à se faire des bisous le temps qu'il se réveille bien, je fais ça pour le tester, voire s'il est vraiment réveillé pour la journée ou s'il a juste pleurniché pour un câlin et j'ai bien fait parce que trois minutes plus tard il était de nouveau dans les bras de Morphée. Je garde Zahir dans mes bras et j'allume la télé, décidant que finalement j'avais la flemme de me relever, je mets Netflix et je commence à regarder un épisode de Black Mirror. J'étais en plein milieu de ça quand Brahim est arrivé dans le salon, de jetant dans le canapé tel un sauvage.

Brahim : "Yo, yo, yo!"

-"T'as trop en forme pour moi. Ne cries pas comme ça de bon matin."

Brahim : "Déso. T'es réveillée depuis quand ? T'as rangé ici non ?"

-"Yep. Et j'ai fais tourner deux machines et je t'ai repassé ton costume pour demain. Je suis réveillée depuis 5h30/6h."

Brahim : "5h30 ? Mais pourquoi ? On s'est couché tard hier! T'avais prévu de t'entraîner ce matin ?"

-"Non, mais je sais pas j'arrivais plus à dormir."

Brahim : "Ok. C'est quoi le problème ? Je commence à connaître la chanson, tu dors pas, tu fais le ménage comme une ouf à 5h du matin et tu repasses mes affaires, qu'est ce qui t'angoisse ?"

-"Rien. Arrêtes de suranalyser les choses chaton. Petit déjeuner ?"

Brahim : "Mouais. Si tu le dis. Vas coucher le petit, je vais commencer à préparer."

Cette journée, je l'ai passée avec la boule au ventre, avec Brahim on a emmené les enfants chez mon père je sais pas pourquoi Brahim a insisté comme jamais, il voulait absolument aller chez mon père du coup on y est allé moi ça me faisait plaisir. Après dans l'après midi, Brahim est allé s'entraîner, moi je suis allé à un rendez vous puis j'ai été faire les magasins avec Lisa pour me détendre mais tu parles j'ai plus stressé sur ce que j'allais porter pour ne pas me faire insulter de tout les noms qu'autre chose.

Une fois le soir arrivé, Élise est venue déposer les petits chez moi et m'aider à les préparer pendant que je me préparais aussi.

Élise : "Jasmeen! Détends toi! C'est quoi le problème là tu vas à un dîner et c'est pas comme si tu ne connaissais pas sa famille à Brahim."

-"J'en connais pas la plupart Élise et parmi ceux que je connais, une a tenté de me payer pour que je l'oublie, l'autre à trafiqué un test ADN pour faire croire que j'avais trompé Brahim et les deux mêmes personnes ont comploté avec l'ex de Brahim pour qu'elle dévoile toute ma vie à la télé en y ajoutant des mensonges pour me faire passer pour un monstre. Excuses moi d'avoir peur de m'enfermer là bas, avec les petits en plus."

Élise : "Je sais ma chérie... je sais... Mais écoutes moi, Brahim et toi vous vous aimez, d'un amour plus solide que tout, vous l'avez prouvé plus d'une fois et vous avez les plus beaux enfants du monde qui en sont la preuve. Vous avez votre propre famille. Je sais pas si tu te rends compte ma chérie, Brahim et toi vous êtes une famille, quoi qu'il arrive. Alors vas y, essaies de faire fonctionner tout ça, et si ça ne fonctionne pas avec ces gens, c'est pas grave, tu as ta propre famille, et tu es la famille de Brahim, toi et ses enfants .... pour toujours."

-"T'as raison... je réalise pas encore bien le concept, tu sais que Brahim, les enfants et moi on est une vraie famille. J'ai toujours l'impression que les enfants et moi on est juste un accident de parcours."

Élise : "Comment tu peux dire une chose pareille ? Il t'aime plus que tout! Et il est complètement gaga de ses enfants."

-"Mais de base... enfin... je sais pas Élise..."

Élise : "Tu crois qu'il voudrait te présenter à sa famille, que tu viennes à ce dîner où il va enfin tenter de faire une approche auprès de sa famille s'il avait honte de toi et des enfants ou que vous étiez un accident de parcours ?"

-"Mmmmhh. T'as raison. Je sais même pas pourquoi je me torture l'esprit comme ça. J'arrêtes, il faut que je respire un bon coup. Ça va aller."

Après un gros câlin à Élise, je me suis remise à courir partout pour me préparer et puis Élise préparait les monstres. Une fois tous prêts, on monte en voiture, on dépose d'abord Élise chez mon père puis les enfants et moi on va chercher monsieur Zakir à son interview, on était devant le studio dans le SUV, on attendait Brahim qui est arrivé dans la voiture en coup de vent la porte s'est fermée très vite sûrement par un garde du corps, on entendait les gens crier et en regardant par la fenêtre je pouvais voir la foule l'acclamer, ça me choquera toujours de voir ça.

-"Salut toi!"

Brahim : "Salut! Ça va ? T'es magnifique."

-"Merci!! Ça va. Et toi ?"

Brahim : "Ça peut aller. C'était l'angoisse cette journée comme tu dis."

-"Ah bon ? Pourquoi ?"

Brahim : "La course dans tout les sens, entraînement, shoot, interview, négociations de contrat d'endorsement, conférence de presse, tournage de pub et re-interview. Je suis au bout du rouleau."

-"Aawww! Viens là que je te fasses un gros câlin."

Brahim : "Si j'annule et qu'on rentre à la maison tu peux me faire un gros gros câlin plus plus ?? Ça me ferait beaucoup de bien."

-"Tu me dégoûte!"

De tout le trajet on a pas discuté de ce qui venait de comment j'étais stressé et lui comment il était stressé on a pas anticipé les retrouvailles rien, on a parlé comme si on allait au supermarché, c'est une fois garé devant la maison de Nawel qui habite un peu en dehors de Paris, qu'on s'est calmés, le visage de Brahim s'est tendu tout de suite, il s'est raidi tout en entier, son corps, sa stature, son visage tout. Il a sorti les enfants, d'abord Zahir qu'il m'a mis dans les bras puis Zohra et nous avons marché jusqu'au portail donc seulement quelques pas, et Brahim n'a même pas eu le temps de sonner que Nawelle était derrière sa porte en train d'appuyer pour ouvrir le portail, j'ai aperçu sa silhouette et toute de suite j'ai eu un noeud dans l'estomac.

Brahim : "Ça va aller. Je laisserais rien se passer, suis-moi."

On tenait chacun un petit d'un bras et on se tenait la main l'un à l'autre de l'autre main. C'est comme ça que nous avons fait notre entrée dans la maison.

Nawel : "MOON GRAND GARÇON! TU T'ES FAIS TOUT BEAU. "

Elle a attrapé le visage de Brahim entre ses mains se mettant sur la pointe des pieds et l'a recouvert de bisous.

Brahim : "Ça va Oummi, c'est bon! Tu peux me lâcher on a saisi l'idée."

Nawel : "Désolé mon bébé. Allez, j'arrêtes, entres, tes frères et sœurs t'attendent, ton père est même venu d'Algérie."

Brahim : "T'as pas vu Yass ? Et les enfants ?"

Nawel : "Sois pas bête! Bonsoir Jasmeen. De toute beauté."

Elle m'a lâché ça en regardant par dessus l'épaule de Brahim et caressant brièvement la tête de Zohra, je déteste quand elle fait ça, on dirait que mes enfants sont des animaux de compagnie. Bref, je n'en tiens pas plus compte, je sourie et retourne le compliment et je suis Brahim qui tenait toujours ma main dans la sienne. On suit donc Nawel jusqu'au salon où tous les Zakirs étaient réunis, les grands frères et sœurs de Brahim avec femmes/maris et enfants, ses petits frères et sœurs et surtout le patriarche. Autant vous dire que je me sentais petite d'un coup, j'étais si intimidée, Brahim m'avait décrit une famille peu unie mais là comme ça, j'avais l'impression qu'ils faisaient tous front contre moi.

Samia et Chaïma sont les premières personnes à avoir bougé, brisant l'ambiance assez glaciale qui régnait.

Samia : "Salut! Comment ça fait plaisir de vous voir tous!"

Elle s'est levée pour prendre Brahim dans ses bras puisqu'il était devant, après elle a pris Zohra et la recouverte de baisers pendant que Chaïma et moi nous câlinions.

-"A chaque fois que je te vois tu es plus belle que la fois d'avant toi!"

Chaïma : "Je sais ça demande beaucoup d'effort. En tout cas je te retourne le compliment, t'es canon. Brahim te mérites presque pas."

-"Dis pas n'importe quoi."

Brahim : "Surtout que je t'entends!"

Chaïma : "J'ai rien dit, je fais juste des bisous à cette mini frappe là!" Dit-elle en prenant Zahir dans ses bras, ce qui m'a donné l'occasion d'aller serrer Samia dans mes bras. Après lui avoir dit bonjour et qu'on se soit arrêtées de parler, c'est là que je me suis rendue compte que personne n'avait bougé et que tous nous regardaient d'un air chelou. J'ai regardé aussi avec un sourire crispé sur le visage, je n'avais plus Zahir dans les bras donc je ne savais plus quoi faire de mes mains.

Brahim : "Bonsoir tout le monde."

Il s'avance pour dire bonjour d'abord à son père. Ils se sont serré la main, une poignée de main ferme et affective mais pas trop. Assez tendue j'avais l'impression mais en même temps je ne savais pas trop, c'était pas un père et son fils qui se retrouvaient avec plaisir mais deux anciens amis qui se revoyaient comme ça au détour d'une rue. Ils ont échangé des banalités avant que Brahim ne se tourne vers moi.

Brahim : "Je te présente Jasmeen. Et avec Samia là bas c'est ma fille Zohra et avec Chaïma mon fils Zahir."

Farid a enfin esquissé un sourire à la mention de son petit fils. Il m'a regardée et m'a fait un demi sourire avant de me tendre une main que j'ai serrée avec un sourire.

Farid : "Bienvenue chez nous. Les filles amenez mes petits enfants que je les regarde."

Après on est passé aux frères que je ne connaissait pas, c'était froid, Brahim me présentait ils me serraient la main sans un mot et puis voilà, et leur compagne pareil, puis on est arrivés à Hichem le petit frère de Brahim qui m'as prise dans ses bras, on s'est croisés avant mais on est pas proches mais il a du sentir que c'était un moment difficile.

Brahim : "Ils sont où Amine et Lina ?"

Samia : "En haut ils sont allés coucher Kenza avec le décalage horaire elle a eu du mal miskina."

Farid allait appeler Amine quand il est arrivé dans la pièce, enfin je l'ai pas vu arriver mais il est arrivé derrière moi et m'a portée sans que je ne m'y attendes.

Amine : "La meilleure belle sœur du monde!"  Dit-il en me reposant au sol.

-"Tu m'as fait peur Amine! Mais c'est bon de te revoir! Ça va ? Et Lina!!"

Lina : "Ça fait trop plaisir de te voir! Et ces deux géants là c'est les jumeaux ? Mon Dieu comme le temps passe vite!"

-"Tu m'étonnes! Dommage que Kenza se soit endormie, j'aurais voulu la voir!"

Amine : "Elle a pas arrêté de demander après toi en plus!"

-"Je la verrais demain ? Vous serez encore sur Paris ?"

Lina : "Jusqu'à la fin de la semaine."

J'allais répondre mais Nawel est venue interrompre nos retrouvailles.

Nawel : "Bon maintenant que tout le monde est là, j'ai quelque chose à dire... c'est pas souvent que vous entendez ce genre de paroles venant de moi, mais voilà, je tenais à ce que vous sachiez que je suis très très heureuse que tous mes enfants et petits enfants soient réunis sous le même toit, vous n'avez pas idée du bonheur que c'est pour moi. Donc, merci à toi Brahim de nous avoir enfin tous réuni ce soir."

Personne n'avait l'air très ému par ces mots, allez savoir si c'est parce que ça sonnait faux ou si c'était parce qu'à part Brahim qui aime trop sa mère pour lui en vouloir, chaque personne réuni dans cette pièce avait une rancoeur contre Nawel pour quelque chose qu'elle avait détruit dans leur vie à un moment où un autre ?

Amine ne lui pardonnera jamais d'avoir éloignées Lina et Kenza, Samia ne lui pardonnera jamais complètement d'avoir forcé son premier mariage désastreux, je sais que Chaïma et Hichem ne s'entendent pas avec leur mère pour la simple et bonne raison qu'étant nés après Brahim ils n'ont pas eu d'attention en grandissant, d'ailleurs tout les deux n'ont pour ainsi dire quasiment aucun rapport avec leurs parents à ce jour, Amine m'a raconté que Sofiane s'est installé en Espagne dans le seul but de fuir sa mère et de pouvoir y vivre avec sa femme Leïla, après pour Nordine et Naïma je ne sais pas ils ont l'air de vénérer leur mère mais bon, quand 5 enfants sur 8 détestent d'une manière ou d'une autre leur mère c'est qu'il y a un problème....

Bref, après ce moment plus gênant qu'émouvant, Brahim et moi-même avons pris place où il y en avait, j'avais récupéré Zahir entre temps parce que monsieur faisait l'associable alors que sa sœur au contraire passait dans les bras de toute personne qui voulait la prendre.

Zahir et moi étions donc assis entre Sofiane et Nordine. Amine se trouvait en face sur un fauteuil.

Sofiane : "Elle a pas tort Chaïma! C'est un beau gosse ce petit! Le portrait craché de son père, une vraie tête de Zakir!"

Leïla : "Ça va les chevilles ?"

Les mâles de la famille Zakir sont des photocopies les uns des autres, c'est hallucinant, impossible de cacher leurs liens de sang. Donc en complimentant le physique de son frère Sofiane se jetait des fleurs.

-"En plus du physique vous partagez le même sense de la modestie."

Nordine : "Ce qu'il a pris de son père le gamin c'est surtout le côté fils à maman."

Comme ça on se dit que c'est pas trop méchant comme remarque et vu le comportement de Zahir ce soir c'était même une remarque juste mais j'ai pas pu m'empêcher de le prendre comme une « insulte » envers Brahim et envers mon fils, le ton sur lequel Nordine a lancé ça était condescendant et malicieux et ça s'est confirmé à la réaction de Naïma qui s'est mise à rire de l'autre côté de la pièce.

Nordine : "Ah ouais, c'est tout Brahim, fourré dans les jupes de sa mère, comment tu veux faire de ça un homme ?"

Amine : "Personne ne manque de respect à double Z ici, c'est un bonhomme, tu t'es pas dit que c'était toi qui lui faisait peur aussi ? Regardes comment il va sauter dans les bras de tonton Amine sans problème!!"

Effectivement Zahir avec un grand sourire s'est rué dans les bras tendus d'Amine qui est très doué avec les enfants.

Je n'ai pas répondu à la remarque de Nordine, je lui ai même carrément tourné les dos, et j'ai préféré parler avec Sofiane qui m'avait l'air moins hostile, on a discuté de la vie hors de la France, lui ayant tout quitté pour l'Espagne et moi pour l'Italie.

En quelques instants j'avais cerné mes ennemis, mes alliés et les entre deux, Naïma et son mari, clairement, Naïma ne m'accepterait jamais, je ne serais jamais assez pour son frère et ses piques le prouvaient. Nordine et surtout sa femme, étaient des ennemis, lui vouait une haine incroyable à Brahim qu'il ressortait sur moi et les enfants et elle tenait à sa position de belle-fille préférée.

Sofiane était gentil mais ne se mouillerait jamais pour défendre qui que soit, ni Brahim, ni moi, ni personne d'autre, il avait réussi à construire son bonheur loin de sa famille et ne comptait pas rentrer dans les tensions entre tous. Son but c'était de s'entendre avec tous tant qu'il était là et de retourner à son bonheur en Andalousie au plus vite.

Amine, Samia et Chaïma étaient des alliés autant des miens que de Brahim et ils adoraient les jumeaux.

Hichem est en roue libre, il se range d'un côté puis de l'autre au gré de ses envies et de son humeur.

Nawel n'en parlons pas et Farid bien que complètement gaga de ses petits enfants et heureux du bonheur de son fils, suivait aveuglément l'avis de sa femme et se forçait clairement à se montrer hostile à ma présence et à celle des enfants, ce qui me faisait rire. Il tirait la tronche quand sa femme était là et blaguait avec moi en jouant avec Zohra quand elle avait le dos tourné.

Une heure après notre arrivée, nous sommes passés à table, les enfants étaient à leur table. Brahim et moi on s'était mis en coin de table pour pouvoir avoir les jumeaux à côté sans gêner tout le monde ce qui était parfait parce que d'un côté j'avais Brahim et de l'autre en bout de table Farid donc j'étais pas entouré d'ennemis, en face de moi il y avait Leïla la femme de Sofiane. Le dîner s'est plutôt pas trop mal passé, j'ai beaucoup parlé avec Farid qui a passé beaucoup de temps à faire manger les jumeaux, envoyant valser l'avis de sa femme. Leïla et Sofiane ont aussi participé à la bonne entente autour de la table. Mais très vite l'autre partie de la table à du en avoir assez de voir des gens se comporter de manière civilisée et aimable et ça a commencé à devenir la foire.

La femme de Nordine, Hayet, parlait de son boulot, où elle a eue une promotion et se vantait d'être une super maman qui gérait, le repassage des chemises de son mari, le ménage, les enfants, la nourriture et qui excellait au travail, avec un poste à responsabilité bla bla bla ....

Naïma : "Jasmeen aussi travaillait dans une banque non ?"

-"Euuh, si, si, j'étais chargé de clientèle entreprise."

Brahim : "Elle charbonnait comme une dingue! Elle avait toujours des gros dossiers, si c'était pas le portefeuille d'actions de Louis Vuitton, c'était le BHV Marais. Elle était toujours trop occupée pour moi."

Amine : "Je sais pas ce que c'est comme taff, mais ça à l'aire dur."

Hayet : "Hmm. Je suis passée par là, au début de ma carrière."

Chaïma : "Il faut dire que t'as deux fois son âge."

Nawell : "Chaïma!"

Chaïma : "Quoi ? C'est vrai non ?"

Hayet : "C'est rien Oummi, tu sais je suis pas stressée par mon âge moi... Sinon Jasmeen, tu dis que tu étais chargée de clientèle, qu'est ce que tu fais maintenant ?"

Nawell : "Elle a arrêté de le travail pendant sa grossesse, plus besoin de s'éreinter avec des portefeuilles d'actions quand on peut gagner plus en faisant rien... ça travaille pas une femme de footballeur... elle est mère au foyer disons."

Hayet : "Être mère au foyer c'est pas évident non plus, moi qui suis une femme active et qui m'occupe de mon foyer, j'avoue que parfois je me dis heureusement que j'ai le boulot pour me sortir la tête du menage, de la cuisine et des enfants. Être maman c'est pas évident."

Naïma : "T'en fais pas pour Jasmeen va. Un chef qui cuisine, des domestiques qui range, 5 nounous pour chaque enfant... ça aide n'est ce pas ? Il lui manque plus qu'une employée pour s'occuper de Brahim à sa place .... " Elle était morte de rire à sa propre blague.

Je savais même pas quoi dire. J'avais honte, mais tellement honte, en moins d'une minute, Hayet avait dénigré le travail que je faisais à la banque alors que j'avais toujours été fière de faire ce job à l'âge que j'avais, Nawel m'avait traité de michto qui a arrêté de bosser à la minute où elle a réussi à se faire mettre en cloque par un footballeur, ensuite pour enfoncer le clou Naïma était en train d'ajouter que je n'était même pas capable de m'occuper de ma maison, de mon mec et de mes enfants sans une batterie d'employés et je ne savais même pas comment me défendre parce que dans les faits tout était vrai.

Brahim : "Pff t'es pas drôle Naïma, arrêtes. C'est moi qui vit comme ça pas elle."

Amine : "Brahim tu m'avais pas dit qu'elle avait viré la moitié du personnel ?"

Brahim : "Elle a mis tout le monde à temps partiel, il paraît que je suis trop dépendant de mes employés ouais."

Ils essayaient de me défendre, enfin Amine essayait de pousser Brahim à me défendre mais ça me gênait encore plus parce que premièrement c'était pathétique la manière dont on était en train de parler de moi comme si je n'était pas là et puis le fait qu'Amine ait à tenir la main de son frère pour qu'il lâche une vieille remarque pour me « défendre » ça m'a écœurée de Brahim.

Samia : "Mmh. T'es pas en train de monter une marque de vêtements ?"

-"Si! J'ai toujours voulu faire ça, je voulais faire une école de stylisme mais il y avait trop de risque d'échec, la banque c'était plus sûr... maintenant que j'ai l'occasion je me dis pourquoi pas me lancer, avec mon amie Anissa on a monté notre entreprise et on est sur le point de lancer la marque."

Nordine : "Une vraie business woman, la banque en attendant, et puis boum les contacts et l'argent de Brahim pour monter ton entreprise c'est bien vu. Il faut saisir les perches tendues dans la vie."

-"Je ... j'attendais rien de ... enfin...."

J'ai cru que j'allais commencer à pleurer parce que j'avais rien pour me défendre, rien de rien, ils utilisaient les faits contre moi, j'ai arrêté de travailler après être tombée enceinte, je profites allègrement des avantages qui viennent avec le fait d'être la copine et la mère des enfants de Brahim, je peux passer des journées à rien foutre a part me faire plaisir et la raison même pour laquelle je monte mon entreprise en ce moment c'est parce que je profite des contacts et de l'argent de Brahim.... Comment je me défends ? Je cloue le bec à tout le monde en leur contant mon compte de fée en racontant comment j'aime Brahim et mes enfants et que je serais prête à tout perdre et à retourner vivre dans la boîte à chaussure dans laquelle je vivais avant tant que j'étais avec Brahim et mes enfants ? On n'est pas dans un film j'aurais juste eue l'air débile. J'étais vraiment au bord des larmes. Je savais plus où me mettre ou quoi répondre, Brahim à côté de moi ne semblait pas décidé non plus a dire quoi que ce soit. La tension montait autour de la table, quand Hichem a lâché une connerie qui a détendu l'atmosphère et lancé le groupe sur un autre sujet. Je sentais quand même toujours le regard de pitié de Sofiane et Leïla sur moi, je voyais les sourires en coin d'Hayet et l'air satisfait de Nawel qui avait clairement vues les larmes qui commençaient à rouler sur mes joues.

Farid aussi les avait vues. D'un air désolé il m'a offert une échappatoire en versant « accidentellement » son verre de coca sur le pantalon de Zohra.

Farid : "Ahlala! Je suis désolé Jasmeen, je suis tellement maladroit, c'est ces vieilles mains qui tremblent sans arrêt."

-"C'est rien. Ça arrive! Et puis j'ai pris de quoi les changer."

Brahim : "T'inquiètes, je m'en occupe! Zohra tu vie ..."

Je l'ai complètement ignoré parce que ça va deux minutes sa personne, je pouvais pas voir son visage, entendre sa voix ou sentir son touché sur le moment j'avais juste envie de lui planter ma fourchette dans les yeux.

J'ai été attraper le sac de Zohra dans le salon, et j'ai été dans la première pièce qui était assez isolée, une sorte de bibliothèque et j'ai posée Zohra sur un fauteuil, je me suis assise en face d'elle et j'ai commencé à pleurer comme un bébé, j'ai sangloté comme quand j'étais enfant, comme les nuits où ma mère ne rentrait pas, quand j'étais livrée à moi même, je me sentais comme ça ce soir, abandonnée, livrée à moi-même dans la fosse aux lions, des lions affamés qui n'attendaient que de me dévorer et moi toute petite et sans défense.

J'ai arrêté de pleurer net quand j'ai entendu Zohra pleurer aussi, je me suis reprise direct, je ne suis plus une enfant et maintenant j'ai même deux mini moi qui dépendent de mon état émotionnel alors je pouvais pas être une loque à pleurer parce qu'on me lance des piques, j'ai séché mes larmes et celles de ma fille, je l'ai changée et après ça j'ai fais de mon mieux pour retoucher / retirer mon maquillage avec les lingeries dans le sac de Zohra et je suis retournée dans la salle à manger et à ma place. Ma fille serrée contre moi comme un bouclier et un faux sourire plaqué sur les lèvres je me suis rassise à ma place et j'ai subi tout le reste du dîner.

Arrivés presqu'à la fin du dîner, je discutais avec Sofiane, on essayait tout les deux de dissimuler le malaise quand Nawel a de nouveau fait un discours sur sa joie d'accueillir sa famille et bla bla bla discours qui a semé la discorde.

Amine : "Oh tais-toi! Tu rigoles ou quoi ? Si tu veux faire semblant que tu nous aime et qu'on s'entend bien la prochaine fois essaie de calmer tes pulsions pour les quelques heures où on est là s'il te plaît. Toi et tes disciples là vous êtes le diable incarné, Lina elle a passé la soirée cramponnée à moi, elle a pas ouvert la bouche une seule fois pour pas se faire remarquer, je prie intérieurement depuis le début pour que Kenza ne se réveille pas et ne ressente pas comment tu la déteste, et attends mais regardes Jasmeen! Regardes la trente secondes s'il te plaît, elle est au bout de sa vie à cause de votre vieux guet à pens. Depuis le début de la soirée tu regardes tes petits enfants comme si c'était des monstres maintenant tu viens nous dire que t'es heureuse de nous avoir ici ? Putain d'hypocrite va!"

Nordine :"Tu vas trop loin Amine. Excuses-toi! Tu manques pas de respect à notre mère comme ça! Espèce de sous merde va. Tu veux donner des leçons à qui toi ? Sale raté! Tu fais quoi de ta vie ? T'as plus de 30 piges, tu vis dans un studio tout seul comme un clodo, t'as pas de taff stable, sachant que t'as un gosse à l'autre bout du monde. Tu viens donner des leçons de vie à ta mère ?"

Samia : "Oh Nordine fermes un peu ta gueule. Juste trente secondes s'il te plaît, t'en a pas marre de nous rabaisser tous, juste pour que maman t'aime ? Frère tu fais ça depuis qu'on est mômes, Nordine la balance, avec les bonnes notes, ton petit coran à la main que tu lis même pas mais que tu trimbales pour impressionner maman, t'as pas changé, t'es là à nous dénigrer,  à te croire au dessus avec ta femme parfaite que t'aime pas mais qui plaît à maman, ton travail que t'aime pas mais qui plaît à maman, même tes enfants tu les aime parce qu'elle les aime, mais t'auras beau faire ce que tu veux ça changera rien au fait que c'est Brahim qu'elle préfère, qu'elle n'a d'yeux que pour lui. Et il a rien à faire pour ça."

Hayet : "Mais t'es qui toi pour juger notre vie ? Hein ? Madame j'ai été une tellement mauvaise femme que mon mari me bâtait ? T'as raté ta vie et ton mariage, tu vois tes gosses une fois de temps en temps et tu sais rien faire d'autre que d'être au service de ton frère et tu viens parler de ma famille et de mon couple ?"

Chaïma : "Comment tu parles à ma sœur toi miss salope hlel ? Je vais te ..."

Sofiane : "FERMEZ TOUS VOS GUEULES!"

Un silence religieux s'est formé tout de suite autour de la table. Plus personne n'a parlé jusqu'à ce que Sofiane reprenne la parole.

Sofiane : "Vous croyez que c'est une famille ça ? Vous êtes tous fous ma parole. Vous avez des problèmes. Personne autour de cette table n'est parfait, moi le dernier. Mais c'est la peine de se cracher à la gueule comme ça ?"

Amine : "Ouais c'est la peine. T'es un lâche frère, t'as fui et en plus t'es double face, au téléphone avec la madre tu la laisses insulter ta femme pour pas créer de problème et après tu laisses ta femme insulter ta mère pour par créer de problème tu serais prêt à laisser ta ..."

Sofiane : "Allez vous faire foutre toi et ta grande gueule Amine! Ça t'a mené où ? T'as une femme toi sur qui maman peut cracher ? Non, elle a pris l'argent de maman et elle s'est barré avec cette michto, moi je ferme peut-être ma gueule et j'évite peut être les problèmes mais à cet heure ci, j'ai ma femme à mes côtés tous les jours et j'élève mes enfants, sans même que personne se rende compte du bordel qu'est cette putain de famille!"

Amine : "Qui tu viens de traiter de michto toi ? T'as même pas honte c'est tes frères et toi les plus grosses michto de la planète, aucun d'entre vous ne sais dire quoi que se soit de la vie de Brahim, vous lui avez pas parlé depuis l'Aïd de l'année dernière je suis sur et vous vivez tous de son argent et vous venez parler de michto ..."

Naïma : "Brahim peut nous couper les vivres s'il a un problème avec ça ... je l'entends pas se plaindre, et puis les michto qui profitent de lui il connaît... si vous voyez ce que je veux dire." Elle me regardait droit dans les yeux en faisant cette remarque.

Brahim : "S'il te plaît Naïma arrêtes!"

Amine : "S'il te plaît ? Espèce de tahane va! Tu sais quoi l'autre connard de Nordine il a raison sur une chose, t'es pas une homme et t'en seras jamais un. J'ai plus de respect pour la mère de tes enfants que t'en as toi. Continues à jouer dans les jupes de ta mère va imbecile. S'il te plaît ? Elle traite la mère de tes enfants de michto et tu dis s'il te plaît ? Bravo."

Nawel : "Excuses-le de ne pas être un gosse ingrat comme toi, j'ai donné toute ma vie, ma santé, mon énergie, j'ai sacrifié tellement pour vous tous et regardez ce que vous êtes devenus! Vous vous déchirez et pas un ne me respecte. Tout ça pour..."

: "Ça suffit. C'est bon! T'en a assez fait comme ça. Nawel tais-toi. Et vous tous qui avez tellement de choses à dire. Dites-moi ce que j'ai raté ? Hein ? Qu'est ce que j'ai fais au bon Dieu pour qu'on en arrive là ? Dites-le moi, puisque vous avez tant de choses à dire!"

Farid me touchait énormément sur le moment, cet homme c'est un nounours, c'est un homme costaud qui fait peur à première vue mais mettez lui un enfant dans les bras et pouf, un nounours. Et là il était tout triste, les yeux rouges, la voix chevrotante. Il regardait chacun de ses enfants avec une telle peine dans les yeux.

Farid : "Vous allez me tuer avant l'heure! Regardez-vous! 8 enfants! 8 enfants à qui j'ai tout donné, mon argent, mon temps, de l'amour. Tout, j'ai pas préféré un seul aux autres, pas Brahim parce qu'il est célèbre et riche, pas Chaïma parce que c'est la dernière, pas Nordine parce qu'il est plus pieux, pas Samia parce que c'est la plus douce, personne. Jamais et regardez vous. Regardez-vous pas capable de tenir 4 heures sans vous battre. J'ai des garçons c'est à moitié des hommes! Nordine presque 40 ans tu déteste ton frère parce qu'il est le chouchou de ta mère, Amine t'es un enfant qui fait son caprice depuis 10 ans et crie sa colère sur les toits au lieux de te remettre de l'ordre dans le bazar en reprenant où vous vous êtes arrêtes avec Lina, et toi Brahim, grandis fils. Grandis."

Après ces mots, il s'est levé de la table et est parti, Nawel l'a suivi, quelques instants plus tard on les entendaient se hurler dessus, en arabe donc j'étais la seule autour de la table à ne pas tout saisir. On a écouté la dispute longtemps tous en silence, on avait oublié qu'il y avait des enfants tellement eux aussi étaient silencieux depuis tout à l'heure, même les jumeaux qui d'ordinaire ne supportent pas d'entendre crier sont restés muets comme des carpes.

Sofiane : "Je suis désolé pour ce que je t'ai dit Amine.... j'avais pas à porter de jugement sur toi et ta vie."

Amine : "Non. T'excuses pas d'avoir dit ce que tu penses... t'as dit que des vérités sur moi, c'est auprès de Lina que tu devrais t'excuser ."

Sofiane a fait son mea culpa à Lina, pendant dix secondes je me suis prise à espérer que Brahim exigerait des excuses à mon égard.. Ne dit on pas que l'espoir fait vivre ?

Sofiane : "Merci d'avoir essayé Brahim, t'auras au moins eu le mérite de nous avoir forcé à se supporter plus de deux heures. Dommage que certaines personnes ici ne sachent que faire du mal aux autres. Leïla, les enfants, on s'en va."

Leïla : "Avant, Brahim. Tu m'as dit que t'avais quelque chose d'important à annoncer quand tu nous a invité."

Brahim : "Ça n'a plus d'importance."

Samia : "Allez frérot. C'est peut-être la seule bonne nouvelle de la soirée."

Brahim : "J'ai signé au PSG, pour rentrer à Paris, habiter définitivement en France pour la première fois depuis que je suis partie en camp, être plus proche de vous tous et pouvoir élever mes petits proches de leur famille, de vous tous quoi et de la famille de Jasmeen qui habite ici et dont elle est très proche et je voulais qu'on forme tous une grande famille et que vous rencontriez sa famille, que mes petits grandissent entourés des gens qui les aiment.... mais je crois que c'est mort."

Il a quitté la table après son speech et est sortie dans le jardin qui était derrière la cuisine.

Samia : "Je m'en occupe."

Sans dire un mot, je me suis levée, avec Zohra que j'avais toujours dans les bras, j'ai été attraper Zahir, et je suis sortie de la pièce, j'ai été récupérer nos manteaux au salon, j'ai commandé un Uber et j'ai habillé mes enfants et puis attendu assise là comme un légume. Je pensais rien. Trop de choses s'étaient passées, trop de choses s'étaient dites ou pas. J'étais juste perdue. Déjà je tentais de faire le tri entre ce qui étaient partie du drame familiale des Zakir et ce qui étaient parti de mon drame familiale, mais il me semblait finalement que tout était entremêlé et que le drame familiale des Zakir était devenu mon drame familial, qu'il affectait tellement ma vie de couple et de famille que c'était devenu propre à notre vie à Brahim et à moi et que les conséquences de leur drame familiale sur ma petite famille étaient inéluctables... ce n'était qu'une question de temps avant que tout n'explose.

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