Les mutants décevants

By Flywater

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Cinq jeunes mutants sans pouvoir grandiose s'en servent pour arrêter le plus grand méchant depuis Magnéto More

chap un
chap deux
chap π
chap quatre
chap cinq
chap VI
chap sept
chap huit
chap neuf
chap 1Θ
chap onze
chap douze
chap trece
chap quatorze
chap quinze
chap 16
chap dix-sept
chap dix-neuf
chap √1ngt
chap 21

chap dix-huit

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By Flywater

╔══╔══╣18╠══╝══╝

     Décidemment, cette mission n'était pas du tout faite pour Hepzie. Elle a dû courir, se battre, confronter ses incertitudes, courir, découvrir de nouveaux pouvoirs, se battre, puis courir. Encore. Toujours courir. C'était un cauchemar devenu réalité.

     « Quand je rentrerais à l'académie, je serais tellement fit, tho... » pensa-t-elle. Elle essayait de se concentrer sur n'importe quoi d'autre que sur le point de côte qui apparaissait vicieusement sur son flanc.

     Phoebe, elle, s'en sortait mieux. Son plus gros problème pour l'instant était de retrouver son chemin. Nassera avait eu une bonne idée en les faisant se séparer, mais elle n'avait pas réalisé qu'après, ils n'auraient aucun moyen de se retrouver.

     — Hepzie? demanda Phoebe, venant d'avoir une idée.

     — Hein?

     — T'aurais de l'argent, par hasard?

     — Pas... Hfff... du tout.

     Phoebe haussa les épaules. Elle n'avait jamais rien volé auparavant mais elle n'était pas répugnée par l'idée de commencer.

     Après quelques minutes, les deux filles arrivèrent à l'endroit où elles avaient été séparées des autres mutants. Elles trouvèrent un marchand de rue qui aidait son ami marchand à replacer son étalage de carte postales. Hepzie regarda les fruits que vendaient le premier marchand, pendant que Phoebe se faufila discrètement, pris une grappe de raisin, et s'enfuit en courant.

     — Phoebe?

     Hepzie jeta un coup d'œil au marchands (qui n'avaient absolument rien remarqué) avant de déguerpir à son tour. Elle rejoint son amie quelques mètres plus loin, à l'abris des regards.

     — Je rêve ou tu es devenue une criminelle? s'exclama Hepzie.

     — C'est pour retrouver les autres, répondit Phoebe, nonchalamment.

     Sans plus d'explication, elle ferma les yeux et avala un raisin. Hepzie voyait ses pupilles s'agiter en dessous de ses paupières. Elle semblait à la foi sereine et surexcitée. Comme Docteur Strange en transe.

     Puis Phoebe rouvrit les yeux.

     — Moe et Vidia sont partis par ici, dit-elle en pointant la ruelle où elles étaient. Nassera et Godefroy sont allés par là-bas.

     — On suit quelle piste en premier? demanda Hepzie.

     Puis les deux dire en cœur « pas celle Godefroy » et commencèrent à marcher le long de la ruelle. Au début, tout allait bien. Il n'y avait qu'un chemin évident – tout droit – et elles arrivaient même à voir des traces de pas sur le sol. Puis elles arrivèrent à la fin de la ruelle, et là, elles ne savaient pas où continuer.

     — Il y a un restaurant, là, pointa Hepzie.

     — Ça a l'air très touristique... ce sera difficile de voler quelque chose.

     — Oh, j'ai une idée! On se fait passer pour des enfants qui ont perdus leurs parents, comme ça ils auront pitié de nous et nous donneront un truc à manger.

     Phoebe la toisa.

     — Arnaquer des gens? T'es une criminelle maintenant?

     — C'est pour une bonne cause! se défendit Hepzie en rigolant.

     — Allez, viens, on va leur raconter qu'on est sœurs.

     Hepzie l'arrêta.

     — Je suis blanche. Tu es noire.

     — On a juste à dire que j'étais adoptée!

     Les filles n'hésitèrent pas et rentrèrent dans le restaurant. Une fois à l'intérieur, elles réalisèrent une faille dans leur plan : elles ne pouvaient pas communiqués avec les gens. Aucune d'elle ne pouvaient parler de langues locales, et même dans des endroits touristiques, c'était difficile de trouver un natif qui puisse bien parler en anglais.

     — La chasse aux touristes est ouverte! s'écria Phoebe.

     Elle parcouru le restaurant en gambadant – sous l'œil méfiant des serveurs. Hepzie la suivait, s'excusant du mieux qu'elle pouvait aux clients que son amie avait dérangée. Puis, elles repérèrent leur poisson : un homme assis seul à une table, en train de manger un dessert à côté de la baie vitrée.

     Phoebe le trouva familier. Il devait avoir dans la quarantaine, mais il avait l'air plus vieux. Ses cheveux sombres étaient coiffés pour monter sur les côtés, et ses favoris se prolongeaient en barbe soigneusement taillés. L'homme portait une veste en cuir (qui ne semblait pas du tout le déranger dans cette chaleur) et des lunettes Ray-Ban sombres. Il piquait avec sa fourchette son dessert d'un air morose, et buvait le reste d'un thé glacé en grognant. Décidemment, il n'avait pas l'air de bonne humeur.

     De plus, Hepzie n'avait pas vraiment confiance que ce soit une bonne victime. Cet homme avait l'air d'avoir été jadis un bucheron solitaire qui combattait des ours dans ses temps libres. Ou d'avoir servis dans plusieurs guerres. Elle doutait qu'il soit du genre à être attendrie par deux enfants perdues.

     Mais Phoebe avait confiance. Elle changea aussitôt sa façon de marcher pour avoir l'air moins heureuse. Hepzie la regarda faire, préférant rester en retrait. Elle passa devant l'homme une fois, en essayant le plus possible d'avoir l'air inquiète ou sur le point de pleurer. Elle fit le tour du restaurant rapidement, puis revient, repassa deux fois devant lui, puis s'arrêta juste à côté de son siège pour sangloter en regardant à travers la fenêtre.

     L'homme retira ses lunettes et leva les yeux vers elle. Il fronçait les sourcils, visiblement énervé. Mais il ne semblait pas prêt à déverser sa colère sur une enfant. Au moins, il était doté d'un minimum d'empathie.

     — Eh, ça va, petite? demanda-t-il avec une voix sèche.

     Phoebe sursauta et se tourna vers lui. Elle avait des larmes de crocodile qui coulaient.

     — Vous savez où sont mes parents? murmura-t-elle avec une voix tremblotante.

     De loin, Hepzie la regardait et était choquée par ses dons d'actrice. « Cette fille ment tellement facilement... comment est-ce que c'est pas sa mutation? »

     — Heu... fit l'homme, déconcerté.

     Phoebe l'empêcha de répondre et s'assit automatiquement en face de lui. Elle engouffra son visage dans ses avant-bras et commença à chialer.

     — J'étais dans une boutique là-bas et ils étaient tannés de m'attendre! Ils m'ont dit qu'on mangerait ici ensemble mais... mais... quand je suis venue pour les rejoindre, ils n'étaient pas là-à-a-aahhhhhhhhhhhhhhh!!!

     Elle se mit à pleurer et quelques clients se tournèrent vers leur table.

     — Mais non, chut... ne pleure pas... ça va aller, ok? Attends, sèche tes larmes.

     L'homme, visiblement embarrassé, fouilla dans ses poches à la recherche de papier. Il sorti un trousseau de clé, des pièces de monnaie, son téléphone, et un dépliant rouge et blanc. Hepzie était choquée d'à quel point il avait perdu ses airs menaçants aussi rapidement.

     — J'ai... ça, dit-il bredouille en donnant le dépliant à Phoebe.

     — J'ai faim! sanglota-t-elle. Je m'ennuie de mes parents!

     — Vas-y, mouche-toi... Après, si tu veux, je te laisse goûter à ma crème glacée au durian...

     Phoebe prit le dépliant et essaya tant bien que mal de sécher ses larmes sur le papier glacée.

     — Vous êtes allé aux Jardins Chinois? C'est beau.

     — Non, j'y vais cet après-midi.

     Phoebe lui redonna son dépliant et fixa la crème glacée.

     — T'en veux? dit l'homme avec un sourire.

     — Oui, s'il vous plait.

     L'homme lui donna sa cuillère. Et Phoebe se dépêcha d'engouffrer une bouchée. Cette fois, lors de sa transe, elle avait une expression dégoûtée.

     — Mais c'est dégeu !! s'écria-t-elle en ouvrant les yeux.

     L'homme croisa les bras et se mis à rigoler.

     — Hahaha. J'ai eu la même surprise. Il parait que le durian est célèbre pour ça.

     Phoebe le regardait alors qu'il continuait de rire d'elle. Elle sourit, contaminée.

     — Ah, je t'ai remonté le moral? Enfin, un sourire.

     — Merci.

     Elle se leva et se précipita vers la sortie, attrapant Hepzie au passage.

     — Eh, fillette! Tes parents?

     Les filles n'avaient qu'à passer derrière les bennes à ordure et continuer sur un chemin de terre, comme Phoebe l'avait vu grâce à sa mutation. Elles aboutirent sur une plage bondée.

     Bien plus tard, alors qu'elles avaient avancé sur un chemin pavé, elles aperçurent un latino qui mangeait une glace. Il était très facile à voir de loin, étant le seul basané sur toute la plage – aussi improbable que cela puisse paraitre. Aussi, ses vêtements étaient extrêmement colorés. Et ses lunettes en forme de cœur, reconnaissables entre milles.

     Il était assis face à la plage et discutait avec Vidia (supposèrent Hepzie et Phoebe) qui, elle, semblait inconfortable. Les deux filles se mirent à courir vers eux, contentes et soulagées de les avoir retrouvé dans cette cité-État insulaire.

     D'un coup, Vidia se bondit sur ses pieds et se retourna vers elles. Elle était prête à attaquer, féroce et passionnée, comme si elle s'était entraînée pour ça toute sa vie – ce qui était évidemment le cas. Vidia leva son bras violemment, mais au milieu de son mouvement, elle reconnut Hepzie et Phoebe. Il était trop tard pour qu'elle puisse s'arrêter.

     Hepzie esquiva, comme d'habitude. Et Phoebe l'arrêta en attrapant son avant-bras.

     — Wow, je sais qu'on se connait depuis hier seulement mais pas besoin d'être aussi rude. 

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bjr!!

je sais pas si des gens ont reconnus l'homme dans le café mais si vous lisez cette fic c'est que vous êtes sûrement capable de savoir qui il est....

bonne vacances haha

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