Delicious pleasure(1&2)H.S (m...

By Brengween

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The first Delicious Pleasure Etre artiste signifie beaucoup de choses, avoir une bonne créativité et être suf... More

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XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
Spécial Noël🎄
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
XXXIV
XXXV
XXXVI
Projet Delicious Pleasure
XXXVII
Interview
Partie II
I-Tome 2
II-Tome 2
III-Tome 2
IV-Tome 2
V-Tome 2
VI-Tome 2
VII-Tome 2
VIII-Tome 2
IX-Tome 2
X-Tome 2
XI-Tome 2
XIII-Tome 2
XIV-Tome 2
XV-Tome 2
XVI-Tome 2
XVII-Tome 2
XVIII-Tome 2
XIX-Tome 2
XX-Tome 2
XXI-Tome 2
XXII-Tome 2
XXIII-Tome 2
XXIV-Tome 2
XXV-Tome 2
XXVI-Tome 2
XXVII-Tome 2
XXVIII-Tome 2
XXIX-Tome 2
XXX-Tome 2
XXXI-Tome 2
XXXII-Tome 2
XXXIII-Tome 2
XXXIV-Tome 2
XXXV-Tome 2
XXXVI-Tome 2
XXXVII-Tome 2
XXXVIII-Tome 2
XXXIX-Tome 2
Mon tampon tueur
XL-Tome 2
XLI-Tome 2
XLII-Tome 2
XLIII-Tome 2
XLIV-Tome 2
XLV-Tome 2
XLVI-Tome 2
XLVII-Tome 2
XLVIII-Tome 2
XLIX-Tome 2
L-Tome 2
LI-Tome 2
LII-Tome 2
LIII-Tome 2
LIV-Tome 2
LV-Tome 2
Projet Delicious Pleasure N°2
LVI-Tome 2
Quelques soucis avec le concours
LVII-Tome 2
LVIII-Tome 2
Épilogue+Récap
Remerciements & Résultats
Merci à nouveau

XII-Tome 2

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By Brengween

Porté par la lecture de mon livre, je suis absorbée par la scène décrite. Celle où Marie finit par avouer à son fils qu'elle est atteinte d'une grave maladie et c'est pour cette raison qu'elle veut se rapprocher de lui mais sa réaction est plus que surprenante étant donné que-...

-       Allô !

Je lève les yeux lorsqu'on m'interpelle dans un sursaut. Harry est en face de moi et je commence à me demander comment a-t-il fait pour arriver ici sans que je ne m'en aperçoive ? J'étais aussi concentrée ?

-       Harry ? T'es déjà rentrés ?

-       Oui et depuis cinq minutes au moins, je jacasse depuis la cuisine et tu ne m'écoutes pas, il souffle d'un air agacé.

-       Je suis désolé, j'étais porté par mon livre.

-       Il a l'air génial sans aucun doute, plaint-il en s'asseyant sur le canapé à côté de moi

Je ferme le livre avant de le poser et de me pencher sur lui.

-       Hey, je suis désolé. Qu'est-ce qui se passe ? Mauvaise journée ?

-       Oui.

-       Raconte-moi.

J'insiste en m'appuyant sur son épaule pour déboutonner sa blouse et le mettre plus à l'aise, il n'a jamais chaud là-dedans ?

-       Je ne sais pas, entre le rendez-vous avec le psy qui était assez bizarre et mon humeur catastrophique qui m'aura fait enchainer les gaffes. Je n'ai pas été efficace aujourd'hui, ce genre de journée j'en peux plus.

-       C'est dû à la séance avec le psy, tu t'es senti contrarié en sortant ?

-       Non, mais c'était bizarre.

-       Demande-lui pour la prochaine fois. Si tu te sens à l'aise en connaissant ses méthodes, c'est mieux que rien.

Je caresse ses cheveux et je le vis nier.

-       Je ne pense pas. J'étais ailleurs aujourd'hui, j'ai passé mon temps à rêvasser et je racontais n'importe quoi à mes gars, ça aurait pu nous coûter.

-       Mais ce n'est pas le cas ?

-       Non.

-       Alors, tu peux respirer tranquillement, j'embrasse sa joue avant de me blottir contre lui et sa main qui se glisse sur mon genou. Tu étais peut-être épuisé et puis tu sais la chaleur n'arrange pas tout non plus.

-       Oui, je me doute.

-       Il y a autre chose ?

-       Peut-être...

-       ...

-       On a parlé de toi ce matin.

-       Tu lui as confié le fait que je faisais le meilleur riz sans gluten ?

Je plaisante et je suis ravie de le voir rire avec moi, j'aime mieux le voir comme ça. Je caresse sa joue tandis qu'il tourne la tête pour me regarder dans les yeux.

-       Il dit que je m'inquiète trop pour toi, je suis même le premier à le savoir.

-       C'est à cause de ma crise de ce matin ?

-       Oui.

-       Je vais bien Harry. Je n'ai pas eu mal de toute la journée, et puis j'ai pris rendez-vous dans tous les cas.

-       Pour quand ?

-       Oh, je souffle. Tu sais à cette période ils sont envahis, le seul médecin que j'ai pu avoir au plus près ne peut pas me prendre avant une semaine. 

-       C'est une plaisanterie.

Soudain, il s'énerve et je dois tout de suite le calmer. Le docteur Evans n'a pas tort, il s'inquiète trop.

-       Je t'ai dit que j'allais bien.

-       Ça n'empêche que c'est du manque de professionnalisme.

-       Chéri, je l'appelle en prenant sa joue pour lui faire face et sceller nos fronts. Si vraiment la douleur est insupportable je te promets de me rendre aux urgences.

Il ne dit rien mais c'est en hochant légèrement la tête qu'il me fait comprendre qu'on est d'accord. Pourquoi se met-il dans des états pareils ? Au fond de moi je cherche à comprendre pourquoi ce besoin constant de me protéger est si fort. Je ne voudrais pas l'inquiéter jusqu'à ce qu'il s'en rende malade.

-       Pourquoi tu te mets dans ces états dès que je tombe malade ? Ce n'est pas la première fois que tu me fais ce coup.

-       ...

-       Harry.

-       Tu as une idée, non ?

Puis je commence à réfléchir, je passe par toutes les issues sauf celle qui m'effraie le plus. Et pour être honnête je prie pour que ce ne soit pas ce que je pense, mais il n'y a aucun doute.

-       À cause de ce qui s'est passé à Versailles ?

-       ...

-       Dis-toi qu'aujourd'hui je suis là, qu'elle ne peut plus m'atteindre, ni moi ni toi.

-       Je suis en boucle et je le sais.

-       L'avantage entre nous c'est qu'on se dit tout. Lorsque je ne me sens pas bien je te le dis alors encore une fois, à la moindre douleur je file aux urgences.

-       Appelle-moi avant.

-       Oui, je ris un peu de son inquiétude puis me redresse pour m'asseoir sur lui. Tu vas bien te reposer ce soir, demain heureusement tu es en congé alors profites en pour faire le vide. Partez entre hommes avec Léo, faites une sortie ça peut te faire du bien.

-       Quoi ? Et te laisser toute seule alors que-...

Je lui jette le regard le plus agressif, c'est ce qui l'interrompt dans son élan. Arrête de t'inquiéter pour moi !

-       Je vais voir ce que je peux faire, il se corrige et là je souris.

-       Tu m'envoies ravie.

-       Viens par ici.

Il m'ordonne en poussant légèrement mon bassin avec ses mains, je fini par atterrir sur ses lèvres que j'embrasse avec passion et amour. Notre câlin dur plusieurs minutes lorsqu'il me dit :

-       Si je t'aime c'est parce que tu me comprends.

Je prends en compte la valeur de ses mots et j'en suis sensible, alors je poursuis nos baisers.

**

Quelques jours après

Pdv Harry

Je n'aurais jamais cru débuter une séance avec autant de silence, je ne dis rien et lui non plus. Il a les yeux plongés dans ce dossier qui est sans doute le mien et je suis tout aussi curieux à vrai dire.

-       Il y a un souci ?

-       Je relis tout ce qu'on s'est dits depuis le début.

-       Et pourquoi ?

-       Pour constater l'évolution et aussi les quelques moments clés auquel nous n'avons pas assez fait attention.

-       Comme ?

-       Vous vous souvenez de ce que vous m'avez dit sur votre vie auprès de Lorraine, cette fois il lève les yeux vers moi.

-       Oui.

-       Et vous connaissez celle d'aujourd'hui avec Brook. Vous m'avez parlé de vos inquiétudes, de vos sentiments mais maintenant j'ai besoin de connaître votre routine à tous les deux.

-       Notre routine ?

-       Mhh, il acquiesce.

-       S'en est une tout à fait. Je me réveille avec elle le matin, en générale c'est moi qui me charge du petit déjeuner, elle qui prend la salle de bain la première c'est une femme vous vous doutez.

-       Oui, il ricane.

-       On se quittent à la même heure en prenant nos voitures respectives. Le midi si j'ai du temps je passe souvent la voir dans sa société et on va manger un morceau. Ou bien c'est elle qui vient au restaurant, même si elle n'est pas avec moi j'admire son effort de manger toute seule, juste parce qu'elle s'y sent comme chez elle.

-       Et le soir ?

-       Le soir si on finit tard oui ou non, elle peut décider de venir ou bien elle rentre directement à l'appartement et ne s'endormira pas avant que je ne sois rentré.

-       Elle dépend de vous corps et âmes, de même pour vous.

-       Mhh, je souris perdu dans mes pensées.

-       La routine avec Lorraine était aussi importante au début ?

-       Oui, je crois. Je me souviens même qu'elle m'avait fixé une règle, celle de rentrer sain et sauf tous les soirs.

-       Donc c'est la même routine, le même attachement pour l'autre.

-       Dit comme ça oui.

-       Et pourtant il y a une grosse différence, laquelle à votre avis ?

Oui je me doute, celle du mariage...

Celle des enfants, celle qui distingue un couple de tous les autres. Je l'ai souhaité fort avec Lorraine, mais aujourd'hui ce n'est plus comme avant. Je refuse de perdre Brook, elle pourra me répéter pendant des heures qu'elle ira bien, je suis incapable de me faire à l'idée. Le problème vient de moi, si je n'en savais rien pourquoi suis-je ici ?

-       Je n'ai pas épousé Brook.

-       Ça va même plus loin, vous ne le voulez pas.

-       ...

-       Apparemment c'est la principale raison de vos séances chez moi, je vous avais dit qu'on passerait votre passé au peigne fin avant d'en venir au centre du problème. C'est pour ça que je relis toutes mes notes, en résumé ; Vous avez été amoureux, marié, déjà propriétaire d'un restaurant avec une routine simple et satisfaisante. Vous étiez plongé dans un bonheur auquel vous ne vous attendiez même pas, mais depuis je jour où tout a basculé, vous ne le saviez pas mais vous avez chuté avec elle. Vous étiez seul pour la soutenir, en générale quand une personne de notre entourage est en deuil beaucoup se mobilise pour l'aider. Apparemment vos amis de l'époque ont été lâches et vos parents étaient bien trop occupés, or qu'ils pouvaient vous envoyer de l'argent de temps à autre. Jusqu'ici sommes-nous d'accord ?

Il dit vrai, il raconte avec des mots secs la réalité de cette ancienne vie. Il ne se contente pas d'être délicat, juste il dit la vérité. La boule à la gorge je serre les lèvres et hoche la tête...

-       Elle vous a sous-estimé, elle a été violente. Vous n'avez pas compris ce qui vous arrivait, vous en êtes venue à la conclusion que si on cherche trop à être heureux le malheur fini par nous retomber dessus.

-       ...

-       Puis vous avez craqué, vous moquant des circonstances vous êtes partis en vous faisant la promesse de ne plus jamais chercher le bonheur semblable au mariage. Mais pourquoi vous ne vous êtes pas interdit de retomber amoureux ?

-       Elle m'aurait entièrement détruit, je l'aurais laissé gagner si je me serais retrouvé seul pour toujours.

-       C'est pourtant ce que vous êtes en train de faire.

-       Quoi ? Oui je sais que je refuse le mariage aujourd'hui et que Brook en souffre mais je suis retombé amoureux, je me suis accroché à quelqu'un d'autre, c'est exactement ce que je m'étais promis de faire.

-       Non, non Harry. Vous vous imposé des barrières, en refusant le mariage avec Brook. Il faut aimer quelqu'un jusqu'au bout pour avoir le courage d'affronter ses peurs, et vous ne le faites pas.

-       Qu'est-ce que vous insinuez ?

-       Vous ne voulez pas être heureux, inconsciemment si vous êtes avec Brook aujourd'hui, c'est juste pour ne pas être seul. Et rien de plus...

-       ...

-       Vous n'êtes pas amoureux d'elle. Pas autant que vous l'étiez avec Lorraine...

-       C'est de la folie ce que vous me dites !

Soudain j'hausse la voix et il ne semble pas scier, comme s'il connaissait le risque qu'il prenait.

-       Je sais que c'est difficile à entendre-...

-       Non, c'est juste impensable, je me lève du sofa en tournant en rond devant lui. Vous pensez vraiment que je serais prêt à me moquer d'elle juste pour atténuer ma solitude ! C'est juste fou ! Jusqu'où vous êtes prêt à aller ?

-       Harry, essayez de vous calmer.

-       Vous n'écoutez pas ce que je vous dis ! Je l'aime c'est clair ! Vous insinuez que je me sers d'elle pour apaiser mon temps et mes pulsions sexuelles ?

-       Ce n'est pas ce que je pense, je suis sûr que vous l'aimez, mais pas comme il le faut. Avec elle vous partez dans la mauvaise direction, vous devriez apprendre à l'aimer d'une nouvelle façon.

-       Comment hein ? En l'épousant ?

-       Oui Harry, après ça vous verrez que le cauchemar ne se reproduira pas.

-       Je n'y crois pas une seconde, je souffle me mettant de dos.

-       Vous continuez de vous rétracter. Et c'est mauvais... Soit vous acceptez de projeter un avenir avec elle et vous êtes sauvé, soit vous refusez et vous la perdez. La balle est dans votre camp.

-       Allez vous faire foutre...

Je souffle en lançant le pas vers la sortie et je l'entends me suggérer de revenir mais non je ne supporte pas d'entendre ça. Je n'aime pas Brook ? Et puis quoi encore ! Il me reproche de l'utiliser pour mon propre intérêt, c'est faux !

Je ne jette aucun regard à personne, à la sortie du bâtiment quand j'atteins ma voiture, je m'appuis sur le capot pour reprendre mon souffle. Je ne préfère pas prendre le volant tout de suite avec autant de rage, me reviennent ses mots et c'est la pire des insultes qu'on ait pu me faire.

-       Harry ?

Je ne m'attendais pas à entendre cette voix, je me tourne lentement et ma vision était juste. Je la croise tout le temps, un peu comme si elle me suivait inconsciemment. Je me redresse et elle s'approche avec son air inquiet, mais je m'en fiche moi je la regarde et elle m'intrigue une fois de plus. Pourquoi ?

Pourquoi sa présence m'apaise soudain ?

-       Harry, est-ce que ça va ?

-       Oui... oui, ça va, je me frotte la nuque.

-       Moi je ne pense pas, je vous ai vu sortir comme si vous fuyez quelque chose.

Puis elle regarde le bâtiment duquel je suis sorti avant de s'adresser de nouveau à moi.

-       C'est un cabinet psychologique. Je le connais bien, j'y ai passé deux années quand j'avais quatorze ans.

-       Qu'est-ce qui s'est passé ?

-       Je n'ai juste jamais eu la chance d'avoir des parents compréhensifs de mes souffrances. Mais c'est à vous qu'il faut poser la question.

-       Je...

Comment lui expliquer que mon psy est un con qui me reproche d'exploiter le cœur de Brook ? Surtout que même si Miranda a comprit pour nous deux, l'évoquer avec elle reste tabou et c'est mieux ainsi.

Elle me regarde attentivement, je sens ce besoin fort de se montrer présente, quelque chose me dit qu'elle ne partira jamais temps que je ne me serais pas exprimés. Elle porte encore une robe, jaune cette fois qui tombe négligemment sur ses courbes. Même son corps ne fait pas son âge, elle est tellement plus mûre que ce qu'on peut imaginer.

-       Ce psy est un abruti qui passe son temps à me faire tourner en rond et à me dire des choses affreuses. Comme si j'étais fou...

-       Je sais ce que c'est.

-       ...

-       Mais ils ne font pas ça pour nous rabaisser, du moins ce n'est pas leur but. Il y a des moments où il faut nous faire constater certaines choses. Et on n'a pas d'autres choix que de les écouter.

-       Qu'est-ce qu'on vous a dit, et qu'est-ce que vous avez fait ?

Elle hausse les épaules comme elle le fait toujours...

-       Une fois on m'a dit que j'étais antipathique, que je ne m'intéressais qu'à ma propre sécurité et jamais à celle des autres. Ça m'a beaucoup blessé, parce que j'aime mes proches je ne leur veux aucun mal et pourtant avec le recul, j'ai fini par constater que c'était vrai. Je me suis dit que j'étais encore jeune et que ce n'était pas trop tard pour rattraper mes erreurs. Je me suis remise en question puis j'ai fait un gros travail sur moi.

-       Et aujourd'hui ?

-       Aujourd'hui j'ai vu une personne contrariée dans la rue et je suis actuellement en trains de lui parler pour la rassurer. Je suis empathique...

Elle sourit puis je comprends et je souris aussi, maintenant apaisé.

-       Alors il faut que je l'écoute, même s'il a dit des horreurs ?

-       Prenez un temps pour réfléchir, faites le point et peut-être qu'il a tort sur certains points ne sait-on jamais. Mais ne vous empêchez pas de vous poser certaines questions.

-       J'y tâcherais.

-       Si je ne suis pas trop indiscrète, qu'est-ce qu'on vous a dit ?

-       Que j'ai peur d'être seul, que je me sers des autres pour satisfaire mon égoïsme.

-       Et qu'est-ce que vous en pensez ?

-       J'en pense que c'est ridicule, j'aime les gens qui m'entourent. Et si j'étais seul je serais débrouillard.

-       Apparemment non, d'après votre psy.

Alors c'est vrai, je suis aussi ingrate aujourd'hui à cause de Lorraine. Que rien de ce que j'ai vécu avec elle ne peut pas être aussi beau. Et donc, ma vie d'aujourd'hui ne vaut rien. Je vaux mieux que ça...

-       Vous avez besoin de quelqu'un a vos côtés Harry, c'est la seule chose qui vous permet de tenir. Et vous n'êtes pas le seul, beaucoup de gens sont comme ça.

-       Je sais bien.

Le mieux c'est qu'elle justifie tout pour me faire voir plus clair et je suis impressionné, le Docteur Evans est sec, trop direct. Comme si je pouvais comprendre son langage, mais non. Je ne veux pas le comprendre, elle s'approche de moi et je sens sa main s'enrouler autour de mon avant-bras.

-       Vous êtes quelqu'un de bien je le sais, je le vois depuis le début. Vous avez un talent et une bonne entente avec l'humain. C'est ce que j'aime chez vous et rare sont les gens comme ça aujourd'hui...

-       Merci, je réponds faiblement obnubilé par les noisettes de ses yeux.

-       Ne faites pas attention à l'image qu'il donne de vous, il ne vous reproche rien j'en suis sûr.

-       Alors pourquoi il fait ça ?

-       Peu importe pourquoi, moi je sais comment vous êtes.

-       ...

-       Je sais que vous ne voulez de mal à personne. Vous me croyez ?

J'hoche la tête sans quitter ses yeux et je ne réalise pas qu'au fur et à mesure de ses mots elle continue de se rapprocher.

-       Et si on arrêtait de se vouvoyer ? Elle propose.

-       Qu'est-ce que ça ferait si on se tutoyait ?

-       Ça changerait beaucoup, entre nous il y a quelque chose et tu le sais.

Elle me rend muet, parce qu'elle entre dans un sujet auquel je n'aurais pas pensé jusqu'à maintenant. Et la manière dont elle me parle, si intime si proche.

-       Quel genre de chose ?

-       Tu n'oses pas le dire, je le saurais s'il n'y avait pas d'alchimie dans nos conversations.

-       J'aime nos discussions.

Qu'ai-je dit ?

-       Je les aime aussi, mais j'aime surtout te voir et ça me fait mal.

-       Pourquoi ?

-       Parce que ce n'est pas possible, nous.

-       ...

-       Qu'il y ait quelque chose ou non, je ne cesserais jamais de ressentir cette passion avec plaisir.

Quand elle prononce ceci elle frôle son nez au mien, et je sens son souffle. Rien que ça et je suis au bord de ma perte, je suis incapable de résister parce que je me sens bien et je l'accepte.

-       Je peux te donner ce dont tu as besoin, je peux t'aider à trouver ta place sur terre.

-       Qu'est-ce qui te fais dire ça ?

Au lieu de me répondre, sa main jusqu'ici agrippée à mon avant-bras descend lentement jusqu'à ma main et dans un geste doux finit par croiser nos doigts. La valeur de ce geste m'empêche de m'enfuir, parce que c'est si précieux et agréable. J'ai l'impression de redécouvrir quelque chose que je n'avais pas ressentis depuis si longtemps...

-       Tu ne sais même pas ce que je veux.

-       Je le sais, parce que je t'ai toujours observé et tu mérites mieux.

Je manque un souffle à la seconde où je sens sa seconde main se glisser sur ma joue, le bout de ses ongles venant titiller la peau de mon cou.

-       Ça pourrait rester entre nous ? Rien ne nous empêche de vivre ce que le destin nous apporte.

-       Je...

-       ...

-       Je ne peux pas lui faire ça.

Après ça, elle lâche ma joue et je tremble presque soulager, mais je ne manque pas cet air de déception qu'elle prend.

-       Parce que tu es heureux en sa présence ?

-       Oui.

-       Alors pourquoi il n'y a qu'elle qui te suit, toi tu ne la suis jamais. Comme si tu n'en avais pas besoin. Comme si tu ne ressentais pas cette passion, le genre de passion que moi je suis capable de donner.

-       J'ai juste-...

-       Tu mérites mieux oui, quelque chose de plus fort.

Elle m'a complétement lâché et pourtant je suis tout de même attaché à sa présence, alors que je pourrais m'en aller, et ne plus jamais croiser son chemin. Tout ce qu'elle dit m'interpelle et plus elle développe plus je constate certaines choses.

-       Si tu préfères penser aux autres avant de penser à toi, tu ne seras jamais heureux.

Quand elle vit que je ne réponds rien elle souffle avant de se retourner pour s'en aller. Mais moi j'hésite, je suis perdu, dans le néant le plus néfaste qui soit. Je ne sais même pas dans quel but ? Mon but à moi, qu'est-ce que c'est ?

Je devrais ne pas me forcer, je devrais me laisser aller par mes désirs et pourtant c'est mal. Je ne peux pas croire une seule seconde ce que je ressens là maintenant, cette fille. Elle m'intrigue, elle m'intéresse et je baisse les armes à la minute où elle se démarque sous mes yeux. Je suis attiré et je me sens perdant, tellement minable...

Mais la colère continue de m'emporter, elle m'exige de ne plus me poser de question.

-       Attends.

J'exige et elle s'arrête, toujours contrariée à penser que je vais lui balancer une excuse ridicule.

-       Pourquoi moi, Miranda ?

-       ...

-       Tu es si jeune, un tas de garçons de ton âge serait à ta portée.

-       Ils n'ont pas la même vision des choses que moi. Et ils sont immatures...

-       Et c'est tout ?

-       Oui, c'est tout et c'est déjà bien assez pour moi. Je ne veux pas être utilisée pour le kiff puis jetée ensuite, parce que c'est ça aujourd'hui.

-       Je suis désolé, je me précipite à dire lorsque je vis ses yeux se remplir de larmes et malgré ça elle essaie de me sourire comme pour me demander pardon.

-       Tout ça n'a rien de malsain, elle sanglote. Je saisis l'occasion d'être comprise et respecté. Alors oui, entre les garçons de mon âge qui ne s'intéressent qu'à mon corps et mes parents qui préfèrent me voir faire des maths plutôt que de s'intéresser à ce qui me plait vraiment. Ce n'est pas facile tous les jours...

-       Et tu te laisses faire ?

-       Je suis seule, elle hausse les épaules.

-       Tu ne l'es pas, j'assure en me penchant pour saisir sa main et la guider vers moi. Je suis là, moi.

-       Je ne veux pas que tu ais de regrets.

-       Au point où j'en suis...

Et j'abandonne, je presse mon front au sien. Mon bras droit autour de sa taille je ressens son soulagement, le fait d'être mieux dans sa peau tout ça parce que je la touche. Je suis un connard, mais je suis surtout laissé à ma perte et je n'en peux plus...

Elle lève légèrement le nez et je sens son souffle une nouvelle fois, je ne vois plus mon monde. Sa petite bouche timide me presse quelques baisers, et je ne tarde pas pour l'emmener dans la danse. Finalement je l'embrasse avec envie, avec passion et tout ce qui peut me retomber dessus n'a plus d'importance. Ma main se presse contre son cou et mon pouce tient son menton pour la garder avec moi. Elle porte un baume à lèvre sucré qui me donne d'avantage envie de poursuivre, tout est si délicat en elle, tout est parfait. Le baiser est interminable, c'est au fur et à mesure qu'elle finit par m'enlacer autour du cou, je me laisse aller dans l'étreinte et c'est en l'entendant gémir que je craque. Embrassant son cou je la serre au plus fort contre moi, aucun regret. Je n'ai aucun regret...

**

C'est un trou du c** ! Je sais...

Que pensez-vous de ce qui vent de se passer ?

Vont-ils coucher ensemble ?

Je vous promets la suite dans deux, trois jours !

Bisous la TeamBrook !

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