{GoT} Les marques du passé TO...

By VendettaPrimus

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QUATRIÈME PARTIE. Suite de "La voie de la guérison". En route pour le grand Nord, Emerys, Sandor ainsi que le... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
N/A

Chapitre 12

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By VendettaPrimus

Un grand merci à tous pour vos commentaires et bienvenus aux nouveaux lecteurs !

Voici la suite avec un petit easter egg assez subtile ;)

Bonne lecture !

Chapitre 12

Tyrion Lannister ne se sentait plus aussi confiant qu'autrefois lorsque la Reine Daenerys condamna Randyll Tarly et son fils à mort. Elle agissait exactement comme tous les autres souverains avant elle, cruelle et sans âme.

Etait-elle supposée être la nouvelle source d'inspiration de ce regrettable monde ? Cette femme à la chevelure platine à la tête d'une armée de Dothraki et Mère des dragons incapable d'accorder son pardon ? Daenerys avait encore beaucoup à apprendre si elle voulait régner un jour sur les Sept Couronnes. A commencer par ne plus courir après les vieilles rancœurs et savoir donner une seconde chance à ceux qui le méritaient.

Pourquoi les différents peuples feraient confiance à une personne qui ne valait pas mieux que les autres tyrans ? Il fallait à tout prix qu'elle se démarque en arrêtant de jouer sur la peur des gens pour qu'ils capitulent et ploient le genou devant elle. La diplomatie ne marchait pas comme ça, il y avait bien trop de maladresse.

Apprendre. L'apprentissage était la clé de la réussite.

Tyrion déglutit difficilement alors qu'il posa les yeux sur les deux tas de cendres qu'étaient autrefois Randyll Tarly et Dickon Tarly, brûlés parce qu'ils avaient refusés de porter allégeance à la nouvelle Reine ... Ce n'était pas tout à fait ce à quoi le nain s'attendait. Il ne s'imaginait pas que Daenerys Targaryen pouvait se montrer aussi insensible et vicieuse juste parce que certaines personnes refusaient de la voir comme souveraine.

Ce n'était pourtant qu'une question de temps. Les avis finissaient toujours par changer si les bons exemples étaient montrés. La confiance ne s'établissait jamais sur un simple coup de tête loin de là il fallait d'abord convaincre et après éventuellement débuter des menaces mais pour le moment la jeune Reine s'y prenait très mal.

Régner ne se faisait jamais sur la crainte, grossière erreur.

Elle allait devoir apprendre et vite, sinon elle risquait de mourir assez rapidement et bien entendu de perdre le précieux Trône de Fer tant convoité depuis des années déjà. Elle devait se démarquer des autres en faisant ses propres démarches pour montrer aux peuples que le pire était derrière eux et qu'une nouvelle ère bien plus radieuse était sur le point de commencer. Grâce à elle.

Mais certainement pas comme ça. Pas de cette manière en tout cas. Etait-ce de la maladresse ou des actes purement réfléchis ? Voilà la question qu'il fallait se poser. Manifestement la dernière Targaryen avait des gènes malveillants, on ne luttait pas contre la nature en elle-même.

Tyrion tiqua rythmiquement ses doigts contre sa cuisse tandis que le rugissement de Drogon retentit derrière lui et que Daenerys prit son envole sur son dos, le laissant faire face seul aux prisonniers Lannister et de ce qu'il restait des Tarly.

Il se sentait extrêmement soulagé de ne pas voir Jaime parmi les rangs parce que cela voudrait dire que par n'importe quel miracle il avait réussi à s'enfuir. Il n'était pas mort dans les flammes du dragon noir, il en était certain, il l'avait vu sombrer dans la rivière bien avant qu'il ne soit touché par elles. Néanmoins il ne put s'empêcher de redouter que peut-être il avait péri par la noyade, une hypothèse qu'il préféra rapidement jeter hors de son esprit.

D'un hochement de tête songeur, le demi-homme leva les yeux vers le ciel à nouveau clair où disparaissaient sa Reine et le gros dragon à l'horizon en direction de Peyredragon. L'autre créature qui avait prêté main forte avait mystérieusement disparu juste après que Daenerys ait prit le contrôle sur le champ de bataille chaotique.

Disparu, sans laisser de trace. Voilà qui était très curieux en effet ... Un sujet sur lequel il se penchera une fois de retour à la maison mais pour l'instant il avait d'autres priorités qui demandaient toute son attention.

S'occuper des nouveaux prisonniers par exemple.

De son côté, Jaime Lannister ne pensait pas qu'un jour il allait être sauvé par son garde du corps avare Bronn. Heureusement qu'il avait été là d'ailleurs sinon les flammes de ce maudit dragon noir l'auraient rôti sur le coup ! Même s'il manqua de peu de se noyer à cause de la lourdeur de son armure il finit tout de même par se hisser hors de l'eau et trouver un cheval pour partir de toute urgence à Port-Réal.

A son arrivée, Jaime marcha rapidement dans les couloirs à bout de souffle après toutes ses mésaventures cependant il devait prévenir Cersei de ce qu'il avait vu sur le champ de bataille et au plus vite. Il s'agissait d'une urgence absolue, la guerre n'était vraiment plus très loin désormais.

Dans les longs couloirs menant aux quartiers privés il croisa Qyburn qui voulait lui dire quelque chose mais il ne lui accorda aucune importance, son regard uniquement rivé sur la porte en bois qui apparaissait dans son champ de vision. Une fois arrivée devant cette dernière, il l'ouvrit brutalement pour pénétrer dans les chambres.

Cersei se leva prestement à l'entrée fracassante de son frère, l'air hébétée de le voir si tôt de retour à la capitale. D'un petit raclement de gorge nerveux, la Reine passa une main dans ses cheveux blonds courts puis attendit une bonne explication à son allure défraîchie et quelque peu carbonisée. Même si elle se doutait déjà de la cuisante défaite qu'avait encaissée son armée elle voulait au moins en connaître les causes.

«Combien d'hommes as-t-on perdus ?» Demanda-t-elle calmement en croisant les mains devant elle, face à Jaime.

«Nous n'avons pas fait le compte exacte.» Répondit-il à la va vite, un peu perplexe par la demande de sa sœur alors qu'il avait failli mourir. C'était bien elle. Toujours cet air désintéressé et antipathique malgré que son cœur ne soit pas du même avis.

«Il n'y a pas que les armées qui gagnent les guerres. On a l'or des Tyrell, le soutient de la banque de Fer et on va payer des mercenaires.» Cersei haussa les sourcils puis poursuivit lorsque Jaime s'apprêta à la couper ; «Ce ne sera pas nos hommes mais ils se battront si on les paies bien et nous les payeront bien.»

«Je viens de voir les Dothraki combattre. Ils battront une armée de mercenaire, ils battront n'importe quelle armée que je connaisse ! Pour eux c'est du sport ! Son dragon a brûlé des milliers d'hommes et de charrettes ! Le scorpion de Qyburn tirait des épieux plus gros que toi et il était inarretable ! Et elle à deux dragons de plus ! Mais ce n'est pas tout ...» S'impatienta Jaime en prenant plusieurs pas vers sa sœur devenue méfiante.

«Quoi ?» Pressa Cersei en fronçant les sourcils, avalant lorsque son frère secoua rudement la tête dans la négation. Elle n'aimait pas son regard effrayé ni cette impatience dans sa voix comme s'il s'apprêtait à lui révéler un secret.

«Et il y avait ce dragon noir ... Je ne crois pas qu'il était avec la Targaryen mais il était là et à brûler une grande partie de nos hommes et de nos provisions ! Je ne sais pas comment c'est possible. Il est apparu comme ça puis à disparu une fois que tout était détruit. Volatiliser !» Finit-il en baissant les yeux dans la réflexion intense, se remémorant la scène du face à face avec lui. Il frémit d'une grimace au souvenir terrifiant et cette sensation qu'il avait éprouvé hors du commun.

Au manque de réaction de la part de Cersei Jaime redressa la tête pour voir qu'elle était relativement calme contrairement à ce qu'il s'était imaginé en arrivant à Port-Réal pour lui faire le bilan de la situation. Il s'agissait tout de même d'une information très particulière mais pourtant elle était imperturbable ... Ses yeux perdus sur les nombreux papiers recouvrant la surface du bureau, un petit sourire goguenard aux lèvres.

«Tu n'as pas l'air surprise.» Remarqua-t-il, prit au dépourvu.

A la voix douce de son frère bien aimé, elle leva les yeux vers lui. Son sourire moqueur faiblit légèrement tandis qu'elle sortait de sa rêverie passagère. Elle l'admira longuement sans rien dire, cherchant la vérité dans ses yeux bruns inquiets. Son regard s'attarda quelques secondes sur l'insigne d'or du lion sur sa poitrine blindée. L'écusson de leur famille était légèrement brûlé à cause de l'attaque. Elle donna ensuite une secousse de sa tête puis se décala sur la droite vers la fenêtre offrant la vue sur la cité en contre-bas, les mains jointes tout en faisant vœux de silence.

«Tu l'as déjà vu, n'est-ce pas ? Cette chose. Cette satanée bête cracheuse de feu qui a massacrée une partie de notre armée ! Pourquoi ne m'as-tu rien dit Cersei !» Hurla désespérément Jaime en jetant ses mains en l'air, de plus en plus en colère à chaque secondes qui passaient dans ce silence insoutenable.

«A quoi bon, qu'est-ce que cela aurait changé après tout ? S'il revient à Port-Réal je le détruirais et il en est de même de cette petite garce qui se prend pour la Mère des dragons. Toutes personnes qui s'en prendront à notre famille périront, j'en fais le serment. Tout comme les Tyrell et le grand Moineau jadis.» Cersei sourit au souvenir de l'ancien Septuaire de Baelor et de l'immense satisfaction qu'elle avait éprouvé ce jour-là lorsqu'il explosa avec le feu grégeois.

Avant que son fils bien-aimé ne se suicide.

Sachant à quoi pensait Cersei à cause de son expression austère Jaime s'avança vers elle puis posa une main sur son épaule pour qu'elle l'écoute attentivement. Son fils Tommen, Myrcella, Joffrey ... C'était douloureux et il n'y avait rien en ce monde pour atténuer la douleur de leurs pertes. Mais il fallait avancer. Il resserra doucement sa prise sur son épaule puis se pencha vers sa sœur qui combattait farouchement les larmes afin qu'elle entende son murmure.

«Cette guerre, on ne peut que la perdre.» Avoua-t-il, vaincu.

«Alors que faisons-nous ? La paix tu crois ?» Cracha amèrement Cersei en levant dédaigneusement les sourcils. Elle passa ses mains le long de sa robe noir et argent puis redressa la tête vers Jaime, effaçant ses sombres pensées pour reprendre son expression aigrie.

La conversation s'éleva sur le fait que Jaime avait poignardé l'ancien Roi Targaryen et que Daenerys n'allait jamais faire la paix avec cette réalité. Cersei évoqua également le traître alias Tyrion qui conseillait maintenant cette Reine et qu'ils pourraient faire en sorte de le faire culpabilisé pour le meurtre de leur père afin qu'il se range à nouveau de leur côté. Elle voulait encore mettre la main sur son monstrueux petit frère pour lui faire payer de ses actes abominables.

Mais Jaime resta catégorique là-dessus. Tyrion était innocent même si Cersei refusait de l'admettre. Puis une chose en entraîna une autre et la vérité tomba enfin quand les voix s'amplifièrent d'un cran. Jaime annonça que le meurtre de Geoffrey n'avait pas été commis par la main de Tyrion mais de Lady Olenna qui avait utilisé le collier de Sansa à son insu pour mettre du poison dans la coupe de vin de son fils, le condamnant à une mort lente et douloureuse.

«Elle disait vrai !» Insista Jaime après que Cersei se mit à pleurer silencieusement alors que la terrible vérité se fraya un chemin en elle.

Néanmoins elle refusait d'y croire.

«Je n'aurais pas dû t'écouter. Cette vieille folle serait morte en hurlant comme une chienne ! Et si tu n'avais pas conspirer dans mon dos avec cet imbécile de Clegane cette petite salope de Targaryen ne serait pas en liberté aujourd'hui ! Tout est de votre faute bande d'incapable !» Lui balança-t-elle méchamment entre ses dents serrées par la rage, l'index levé au visage abasourdi de Jaime qui ouvrait et refermait la bouche comme un poisson hors de l'eau à cause du langage grossier.

«Et ils sont morts ! Son petit-fils, sa petite fille, son fils, tous ! Et ne reviens pas avec cette ancienne histoire. Emerys Raven n'était rien pour toi, elle n'avait rien fait de mal à part essayer de sauver sa peau ! Et tu le sais parfaitement. Tout ce que tu voulais c'était d'assouvir ta vengeance pour l'insubordination d'un homme qui n'en valait même pas la peine !» Cria-t-il furieusement en retour.

«Rien fait de mal ?! Elle a aidé un Stark à s'enfuir. Une traîtresse à la Couronne ! Son père voulait voir Geoffrey perdre le Trône en blasphémant des choses affreuses à notre sujet ! Je ne fais que protéger ce qu'il reste de notre famille Jaime, et je le fais bien mieux que toi !» Vociféra Cersei à quelques centimètres du visage de son frère, les yeux plissés.

«Il faut arrêter cette guerre d'une façon ou d'une autre ou nous risquerons de ne plus rien avoir à protéger.» Rétorqua froidement Jaime dans une dernière tentative de ramener sa sœur à la réalité.

«Mon choix est fait et c'est celui qu'un soldat devrait faire.» Répondit-elle d'une voix mortellement basse, la haine et la rage luisantes dans ses yeux verts froids.

Suite à cela un long silence s'installa où ils se dévisagèrent, Jaime à court d'arguments et Cersei souriante de plus en plus victorieusement.

Elle avait gagnée, il était toujours à sa merci.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Jon retrouva Emerys plus tard au bord de la falaise à contempler la mer du Détroit, dos à lui et chantant doucement sous son souffle. Il tendit l'oreille à ses douces paroles pendant qu'il la fixait mélancoliquement.

Cruel and cold like winds on the sea
Will you ever return to me ?
Hear my voice sing with the tide
My love will never die

Il rouvrit les yeux puis prit une profonde inspiration, la gorge nouée. Très calmement il s'avança vers elle en l'étudiant un instant de plus sans faire connaître sa présence. Il n'avait jamais entendu cette chanson auparavant mais elle était belle, harmonieuse à l'oreille et titillait une authentique nostalgie dans son cœur.

Over waves and deep in the blue
I will give up my heart for you
Ten long years I'll wait to go by
My love will never die

Come my love be one with the sea
Rule with me for eternity
Drown all dreams so mercilessly
And leave their souls to me

Jon sourit tristement à la mélodie. Il avait quelques questions à lui poser mais il n'arrivait jamais à trouver le temps ni le courage de lui en faire part parce que la plupart étaient indiscrètes. De plus qu'elle n'avait aucun compte à lui rendre. Puis après tout, ce n'était pas ses affaires et il n'avait aucun pouvoir ici ... Il haussa les sourcils quand il vit la jeune femme frissonner à cause d'une rafale de vent et qu'elle arrêta sa chanson.

«Bonjour Majesté.» Dit poliment Emerys sans se retourner.

«Une belle vue n'est-ce pas ?» Répondit Jon en s'approchant maintenant qu'elle savait qu'il était là. Il croisa les bras dans son dos lorsqu'il arriva à ses côtés pour profiter du même paysage. Son grand manteau de fourrure noire flottait au vent glacial.

«Oui, magnifique.» Emerys sourit pensivement puis regarda le Roi du coin de l'œil. Il avait attaché ses cheveux en arrière cette fois-ci, le rendant ainsi plus noble et sérieux. Elle se mordit la lèvre inférieure en pensant soigneusement aux prochaines paroles importantes qu'elle voulait partager avec l'homme.

«Je souhaiterais vous accompagner de retour à Winterfell avec vos hommes si vous me le permettez.» Divulgua-t-elle en sentant son cœur s'emballer quand tout à coup, brusquement, Jon se tourna face à elle et fronça les sourcils.

Il ne l'avait pas remarqué avant mais la jeune femme avait un teint bien plus pâle que l'habituel, voire même blafard. Des cernes noirs se dessinaient sous ses yeux vitreux et de nombreuses rides tiraient douloureusement les bords de son visage jusqu'à en faire de petites marques rouges. C'était choquant à voir car quelques jours auparavant elle ne semblait pas aussi épuisée et ne portait pas toutes ces étranges marques. Comme si que la peau avait été griffée ou alors étirée ...

Jon Snow ouvrit puis referma rapidement la bouche, ébranlé. La dernière fois qu'ils s'étaient croisés se fut dans les couloirs de Peyredragon il y a à peine un jour en arrière et à ce moment-là elle n'avait pas encore ce teint maladif inquiétant. Il cligna des yeux quand certaines mèches de ses cheveux noirs se logèrent dans ses yeux à cause du vent, ce qui l'aida à reprendre ses esprits et sortir de son choc initial.

«Est-ce que tout va bien ?» Questionna-t-il ensuite en posant une main gantée sur l'avant-bras de la femme, clairement préoccupé par son état de santé dramatique.

Emerys le fixa longuement, les coins de sa bouche tombant dans une expression grave. Ses cheveux platine volaient contre ses joues blêmes et il manquait cette petite lueur déterminée dans ses yeux noirs. Elle semblait si ... Vide, dépitée. Ses jambes tremblaient sous sa robe sombre à cause de l'épuisement mais également de la douleur. Sa peau luisait de transpiration, de petites gouttes se formaient sur son front.

Elle se lécha les lèvres puis ouvrit la bouche pour lui répondre mais un hurlement bestial l'empêcha de se confier à Jon Snow. Le gros dragon de Daenerys rugit encore et encore alors qu'il entamait une descente vers la falaise. Le Roi du Nord dévisagea quelques secondes Emerys puis leva les yeux vers Drogon et la Reine sur son dos qui venait tout juste d'atterrir bruyamment derrière eux.

Elle était enfin rentrer de son combat dans le Bief et il se sentait soulagé de voir qu'elle n'avait rien, qu'elle était saine et sauve. Néanmoins il s'aperçût que la créature ailée avait une grande blessure à l'épaule qui suintait de sang frais, une preuve que la bataille fut rude contre les Lannister. Ce qui n'était pas si surprenant tout compte fait. Jon connaissait les Lannister et il savait de quoi ils étaient capables en stratégie militaire.

Daenerys chuchota des mots en ancien Valérien pour calmer Drogon lorsque celui-ci tourna sa tête massive vers Emerys et qu'il siffla méchamment entre ses dents, les vibrations résonnantes dans tous le corps de la Reine maintenant perplexe par ce changement d'attitude.

Elle le tapota sur le dos puis lança un regard inquiet vers la jeune femme à terre qui ne bougeait pas d'un poil face à son dragon agité car elle était certainement tétanisée par la peur d'être dévorée. Ses yeux s'écarquillèrent subitement au moment où son enfant s'abaissa d'avantage pour être à la hauteur d'Emerys incapable de faire le moindre mouvement face à la menace.

Drogon approcha son museau en face d'elle puis prit une profonde inspiration de son odeur, grognant fortement de mécontentement avec sa queue battant l'air derrière lui. Emerys resta planter là à le regarder droit dans les yeux, la bouche béate. Ses naseaux impressionnants s'évasaient à chaque grande inspiration qu'il prenait de son parfum envoutant, la pupille de ses yeux ambre se rétrécissante.

Emerys laissa sortir le souffle qu'elle contenait puis sourit à l'animal colossal qu'elle admirait énormément. Une telle force, une telle puissance de feu ... Son sourire admiratif s'agrandit lorsque Jon vint se positionner à côté d'elle, l'air beaucoup plus alarmé qu'elle ne l'était en réalité. Elle leva lentement les yeux vers Daenerys sur le dos de la bête puis croisa son regard affolé. Cette dernière la plaidait silencieusement de ne pas faire de mouvements brusques pour ne pas énerver d'avantage Drogon au risque d'en payer les conséquences.

Soudainement, le dragon éternua puis se secoua avant d'ouvrir sa gueule et de frapper brusquement ses ailes sur le sol en guise d'avertissement. Sur son dos, sa mère essayait en vain de ravoir l'attention sur elle mais il connaissait sa volonté de ne pas faire de mal à ses alliés. Donc il rugit à pleines dents d'une force incroyable face à la femme intimidée et malgré les plaidoiries de Daenerys il continua de rugir vers elle.

Jon Snow sursauta presque hors de sa peau. Automatiquement il posa une main ferme sur le bras d'Emerys tandis qu'il fixait nerveusement le dragon en colère et étrangement alerte pour une raison inconnue. Il ne voulait pas leur faire de mal sinon il les aurait déjà tués ou brûlés vifs. Non, il s'agissait plutôt d'une intimidation.

«Drogon !» Cria Daenerys en travers ses hurlements atroces en tapant fortement son cou pour qu'il l'écoute, une boule à l'estomac de voir son dragon agir de la sorte.

Mais alors Jon Snow fit quelque chose d'inattendue mais de très courageux, ce qui suscita un haut le cœur à la jeune Reine déroutée. Pour attirer l'attention de Drogon sur lui et uniquement lui il se mit en travers Emerys et sa gueule en écartant les bras. C'était stupide et très risquer comme initiative cependant cela semblait fonctionner car aussitôt le rugissement cessa et les yeux du dragon se posèrent sur le Roi du Nord.

La bête tourna lentement le museau vers lui et prit plusieurs inspirations de son odeur, se calmant tout à coup pendant qu'Emerys s'éloignait jusqu'à se tenir derrière Jon. Laissant sortir un grognement intrigué, il reposa lentement sa queue sur le sol puis abaissa suffisamment sa tête pour que l'homme nerveux et incertain puisse lui toucher le museau.

Jon retint son souffle alors qu'il retira son gant pour pouvoir toucher la bête gigantesque maintenant à sa portée. Il hésita longuement, ses yeux sur les écailles luisantes constituantes la tête du dragon à présent calme. Des plis se formaient sur son museau à chaque longue inspiration qu'il prenait. Au moment où il posa le bout de ses doigts tremblants sur le nez de Drogon ce dernier émit un petit grognement.

Daenerys n'arrivait tout simplement pas y croire.

Drogon, son dragon le plus grand et le plus agressif des trois permettait au Seigneur du Nord de le toucher ! Personne d'autre avant lui n'avait eu ce privilège. Elle laissa un faible soupir sortir de sa bouche puis tourna son attention vers Emerys qui retournait en direction du château, la laissant ainsi seule avec Jon. La femme en question n'avait pas eu l'air d'avoir très peur de son dragon ce qui l'étonnait et la soulageait en même temps.

Le drame n'avait pas été loin cette fois-ci.

Jon passa affectueusement sa main sur le museau rugueux de Drogon, souriant un peu plus lorsque l'animal grogna sous ses caresses. Ses yeux couleur ambre restaient constamment fixés sur lui. Le souffle putride du dragon passait régulièrement sur son visage et ses crocs acérés se présentaient à lui mais à aucun moment il ne montra un signe d'agressivité. Pas comme avec Emerys.

Il échangea ensuite un regard complice avec Daenerys et sourit d'avantage lorsqu'il vit à quel point elle avait peur pour lui, peur que son dragon lui fasse du mal. Sans jamais rompre le contact visuel avec la belle Reine Jon retira sa main du museau de la bête car il ne voulait pas abuser de la tolérance du dragon.

Daenerys décida qu'il était temps de descendre du dos de Drogon pour le laisser s'envoler et rejoindre ses compères dans les airs. D'une dernière petite tape amicale à son aile, elle sourit gentiment quand il prit son envol sans demander son reste. A ses côtés Jon frappa dans ses mains et laissa le souffle d'air qu'il retenait sortir de ses poumons maintenant en feu, encore sous le choc par ce qui venait de se produire.

«Ils sont beaux, n'est-ce pas ?» Dit-elle pensivement en regardant ses dragons dans le ciel, le vent frappant son visage.

«Ils n'aiment pas tout le monde apparemment.» Répondit honnêtement Jon en finissant d'enfiler ses gants puis en levant les yeux vers Daenerys pour voir si elle partageait son avis.

La Reine semblait un peu décontenancer par cette réponse véridique toutefois elle décida de changer de discussion en parlant de ses dragons et de la bataille qu'elle venait de mener dans le Bief. Même si Jon essayait de lui faire la morale sur certains de ses choix qui lui semblaient inappropriés pour une Reine comme elle, elle argumenta sans pour autant être sur la défensive.

C'était peut-être cette façon qu'il avait de la regarder ou alors de lui parler qui la faisait lentement tombée amoureuse de cet homme du Nord.

Puis quelque chose de tout à fait improbable se produisit. Elle ne pouvait retirer le choc initial de son visage quand elle posa les yeux sur lui, le souffle bloquer, le cœur battant la chamade. Celui qu'elle considérait comme un ami proche et bon conseiller. Celui qui l'avait sauvé à plusieurs reprises de la mort et qui était voué à elle corps et âme.

Un homme qu'elle ne pensait plus jamais revoir. Un homme qui était censé mourir à cause de la maladie de la pierre ... Un homme qui l'aimait et qu'elle admirait pour son courage et son honneur sans limite.

Et cet homme-là se tenait maintenant juste devant elle. Contrairement à la dernière fois qu'elle l'avait vu il avait l'air plus sain malgré quelques petites séquelles de cette maladie sur les parties visibles de sa peau. Immédiatement, les larmes lui montèrent aux yeux et après un bref échange maladroit, Daenerys le prit dans ses bras dans un câlin serré.

Ser Jorah Mormont.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Ce soir-là, un violent orage éclata sur Peyredragon.

L'eau s'infiltrait incessamment dans les rainures de la pierre noire et jusque dans certaines chambres aux étages inférieurs du château. Il n'y avait pas eu pareil orage depuis des siècles. Les Dothraki faisaient leur tour de garde habituel mais même des puissants guerriers comme eux n'étaient pas très à l'aise avec ce déluge infernal.

Pas un seul instant les éclairs et le tonnerre ne se calmèrent durant la nuit. Le vent soufflait si fort que même les rugissements des dragons ne pouvaient plus être perçus en travers le bruit assourdissant de la tempête. C'était un spectacle très impressionnant qui laissait un avant-goût de la puissance de la nature.

Au moins ils étaient à l'abri dans Peyredragon et la Reine ne semblait pas aussi effrayer que ses Dothraki qui n'avaient pas l'habitude de ce genre de climat. Il fallait les comprendre. Eux qui vivaient dans le désert avec très peu d'eau à leur porter sans arrêt sous le soleil brûlant et constamment en contact avec la poussière. Toutefois Daenerys préférait le soleil que la pluie torrentielle.

Tyrion quant à lui n'arrivait pas à dormir ce soir-là et même après sa discussion animée avec Varys dans la salle du Trône il ne pouvait tout simplement pas fermer l'œil de la nuit. Quelque chose le tracassait, le tourmentait sans relâche depuis cette bataille. Déjà à cause de l'orage mais aussi à cause des nombreuses questions qu'il se posait au sujet de la Reine et du futur des Royaumes.

Ce qu'il avait vu aujourd'hui lui glaçait toujours le sang. Les images de Randyll Tarly et de son fils assassinés restaient graver à l'intérieur de ses paupières. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il revivait la scène de cette affreuse mise à mort. Culpabilité s'ensuit. Il aurait dû faire quelque chose pour dissuader Daenerys de punir les ennemis de la sorte, n'importe quoi pour qu'elle apprenne à laisser une deuxième chance !

Passant anxieusement sa main dans ses cheveux hirsutes le nain traversa l'un des couloirs menant à ses chambres non loin de celles d'Emerys et de Jon Snow. Il y avait des flaques d'eau sur le sol qu'il prit soin d'éviter. Sur son chemin il croisa l'archer qui avait accompagné son amie mais après un bref signe de tête respectueux, ils s'éloignèrent chacun de leur côté. Il n'avait pas particulièrement confiance en ces hommes mais au moins ils étaient là pour protéger Emerys. Et jusqu'à preuve du contraire ils faisaient correctement leur travail.

Pour cela il en était reconnaissant.

Soupirant fébrilement lorsqu'un éclair blanc déchira le ciel et qu'un grondement sourd suivit, Tyrion prit le prochain couloir qui était celui qui menait aux chambres de la femme platine qu'il n'avait d'ailleurs plus revu depuis qu'il était partit avec Daenerys pour le Bief. Devait-il aller la voir ? Que dirait-elle s'il venait à sa porte à cette heure-ci de la nuit ?

Il ne pouvait s'en empêcher, il aimait lui parler. Tout en cherchant une bonne excuse pour la voir, inconsciemment, les pieds de Tyrion l'emmènent jusque devant la porte en bois de ladite femme à l'origine de ses tracas. Mais malheureusement il n'en trouva aucune comme le soir dernier donc il se rassura qu'elle ne verrait sans doute pas d'inconvénients autour d'une délicieuse coupe de vin. Intérieurement il se moqua de sa faiblesse.

Tyrion esquissa un sourire amusé puis leva le poing pour frapper à la porte lorsque quelque chose l'interpela. Ses sourcils se creusèrent, les pulsations de son cœur prirent de la vitesse à cette constatation. La porte d'Emerys était en fait entre ouverte et donnait un aperçut de la pièce très sombre et froide, l'odeur de l'humidité flottante dans l'air et le bruit de la pluie en échos dans la pièce.

Les poils sur ses bras se dressèrent.

Le vent soufflait dans ses cheveux quand il poussa lentement la porte pour l'ouvrir. Le tonnerre rugissait à l'extérieur et les éclairs baignaient régulièrement la pièce dans un flash lumineux glaçant.  Mais durant ses rapides investigations visuelles Tyrion ne vit pas la forme endormie d'Emerys dans son lit ni dans un coin de la chambre. Alors il entra timidement à l'intérieur, aux aguets, sachant que quelque chose n'allait décidément pas.

«Emerys ?» S'exclama-t-il prudemment en prenant dans ses environs.

Les draps du lit étaient froissés, quelqu'un avait dormi dedans. La table, la cruche et les verres dans le coin gauche de la chambre étaient renversées sur le sol, le fluide rougeâtre du vin s'infiltrant lentement dans la roche poreuse. Il y avait eu une bagarre ici. Un petit vent de panique s'installa sur Tyrion à l'idée que quelqu'un ne soit venu ici et ait fait du mal à Emerys sans que personne ne s'en rende compte.

«Emerys !» Cria-t-il plus fort, la peur pulsante dans ses veines comme un torrent. Pendant un court instant ses pieds refusaient de lui obéir à cause de cet affolement spontané néanmoins il réussit à retrouver son sang-froid pour poursuivre ses recherches d'indices.

Il se précipita aussi vite que possible vers la salle de bain mais elle n'y était pas, il n'y avait personne dans cette maudite chambre ! Pas une seule trace de son amie volatilisée. Ses yeux s'écarquillèrent d'effroi quand il posa le pied dans quelque chose d'humide semblable à du sang coagulé. Juste une petite flaque, près de la baignoire. Ce fut grâce à un éclair qu'il vit exactement de quoi il s'agissait à son plus grand malheur.

«Non, non !» Tyrion secoua vivement la tête dans l'horreur absolu puis trébucha en arrière prêt à sortir de la chambre pour chercher de l'aide quand il vit quelque chose de pâle à la périphérie de sa vision.

Sur le balcon et sous la pluie torrentielle.

Sa bouche s'ouvrit de stupeur mais aucun son ne s'en échappa. Pas un seul bruit. Il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il voyait là, juste sous ses yeux. Sa gorge se serra violemment tandis qu'il prenait quelques pas incertains vers le balcon où était toute sa concentration, son regard sur cette forme.

Emerys était sur le balcon de la chambre dos à lui et complètement nue. Il pensait halluciner ou alors avait-il perdu l'esprit ? Apparemment elle ne l'avait pas entendue entrer ni même follement hurler son prénom à mainte reprise dans la chambre car elle restait immobile. Mais ce qui le choquait le plus dans cette scène déconcertante fut la présence du dragon Viserion qui volait juste en face d'elle en faisant du surplace, la tête proche de la sienne.

La créature le remarqua assez rapidement car elle tourna son museau vers lui toujours dans la pénombre de la pièce. D'un geste brusque il s'éloigna aussitôt du balcon pour rejoindre ses frères dans le ciel en battant furieusement des ailes, ses rugissements masqués par le tonnerre grondant. La jeune femme quant à elle ne bougea pas même après que le dragon ait disparu dans la noirceur de la nuit.

Non, elle faisait toujours face à la tempête.

«Emerys ... Emerys ! Mais, que fais-tu ici ?! Rentre immédiatement ! Tu risques d'attraper la mort sous cette tempête glaciale !» S'indigna Tyrion en remarquant pour la première fois la grande quantité de sang qui dévalait sa cuisse gauche et qui s'infiltrait dans le sol, se mélangeant à l'eau à ses pieds nus.

Déglutissant à sa stupéfaction de la voir comme ça en plein orage le demi-homme se précipita vers elle sous la pluie battante puis remarqua que la blessure à sa hanche était profonde et qu'elle nécessitait des soins immédiats. Il leva les yeux vers le visage blafard d'Emerys et vit que ses yeux étaient révulsés à l'intérieur de son crâne, comme si elle n'était plus là ...

Il essayait tant bien que mal d'ignorer sa nudité pour se concentrer uniquement sur son état très inquiétant. L'eau ruisselait sur sa peau pâle et sur quelques cicatrices hideuses qui recouvraient certaines parties de son corps notamment son estomac et ses côtes. Tout doucement pour ne pas l'effrayer, il tendit une main pour lui toucher le bras. Lorsque ses doigts effleurèrent sa peau curieusement chaude, elle sortit de sa transe puis tomba à genoux devant lui avec un gémissement.

Tyrion s'avança rapidement pour la prendre par les épaules et malgré sa petite taille il la tint, sentant son cœur manquer un battement douloureux en voyant son expression horrifiée et ses lèvres trembler par le froid mordant. Sa peau n'était plus chaude, c'était surprenant. Il avait l'impression qu'elle remarquait à peine maintenant qu'elle était là, nue et saignante à mort. Sa tête pendait d'un côté à l'autre et sa peau frissonnait contre la sienne à chacun de ses contacts.

«De l'aide ! Vite !» Hurla-t-il frénétiquement lorsqu'un Dothraki passa la tête par la porte pour voir ce qui se passait.

Emerys gémit une nouvelle fois puis redressa la tête pour regarder fiévreusement Tyrion dans les yeux. L'eau dégoulinait sur ses joues, ou était-ce des larmes ? Il n'arrivait plus à faire la différence. Il posa une main contre sa joue pour la forcer à rouvrir les yeux quand elle commença à partir dans l'inconscience. Son angoisse devenant plus forte, il essaya de la tirer dans une position plus confortable sur le sol.

«Sandor ...» Murmura-t-elle à bout de souffle, les yeux a mi-clos et une grimace douloureuse aux lèvres. D'un glapissement elle se reposa contre le demi-homme puis l'agrippa alors que ses forces l'abandonnaient.

Elle avait énormément de fièvre, certainement due à sa blessure grave. Tyrion voyait à quel point elle luttait pour rester avec lui mais cette tâche s'avérait de plus en plus difficile à réaliser à chaque secondes qui passaient. Automatiquement ses yeux bleus se remplirent de larmes à l'état déplorable de son amie. Comment avait-il fait pour ne pas voir la maladie à temps ? Elle lui faisait peine à voir.

«Oui, oui je sais mais tu dois te mettre à l'abri Emerys. Tu es gravement malade ...» S'inquiéta le nain en resserrant tendrement sa prise sur elle lorsque Ser Davos et Ser Jorah entrèrent précipitamment dans la chambre suivit de trois gardes.

Les deux hommes s'approchèrent rapidement des deux personnages sur le sol du balcon mais aucun ne bougea lorsqu'ils virent la femme dévêtue et son horrible blessure. Comment l'avait-elle reçue ? Finalement se fut Ser Davos qui s'abaissa et qui attrapa Emerys par le bras pour l'aider à marcher en jetant son manteau sur ses épaules frêles pour couvrir sa pudeur et le peu de dignité qui lui restait.

«Je vous tiens, ça va aller.» Murmura-t-il à son oreille en ramenant la femme gémissante vers son lit.

Tyrion et Jorah Mormont s'échangèrent un regard perplexe tandis que le chevalier oignon et Emerys rentrèrent à l'intérieur de la chambre, de retour au sec. Ils avaient vus les nombreuses cicatrices sur son corps et se demandaient ce que cette femme avait vécu au cours de sa vie pour les mériter. Le nain avait une petite idée sur la question et rien que cette réalisation lui donna la nausée, écœuré par la cruauté de la Montagne.

Si effectivement sa sœur était derrière tout cela alors il ne se sentirait plus capable de lui pardonner. Il pouvait lui pardonner les années de moqueries et de souffrances morales mais pas ce genre d'acte sur une personne qui lui était chère. L'amertume et la haine se frayèrent lentement un chemin en lui, quelque chose de fort qu'il n'avait plus ressentit depuis la trahison de Shae.

D'une rapide secousse de sa tête pour sortir de sa colère rare, il passa devant Mormont toujours sous la pluie pour rejoindre Emerys dorénavant inconsciente. Ser Davos venait juste de partir pour chercher de toute urgence des guérisseurs dans le château. De précieuses minutes durant lesquelles la vie d'Emerys était en jeu. Il s'installa à son chevet pour veiller sur elle et prier pour que la fièvre baisse, les mains jointes à son menton.

Ser Jorah Mormont ne pouvait sortir de son état d'hébétude. Il était encore sous le choc d'avoir vu une chose aussi étrange et cette femme ... Qui était si semblable à sa Reine bien aimé. Comment était-ce possible ?

Sa chemise se trempa sous la tempête qui faisait rage.

A suivre ...

Q-Q pauvre chose ... C'est loin d'être terminé. Mais il faut garder la foi, toujours garder la foi !

Je vous remercie pour la lecture et j'espère que vos examens se passent pour le mieux ! Courage !

VP

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