2 mois plus tard - Turin
Brahim : "Et tu reviens quand ?"
-"Mercredi. Tu vas gérer d'ici-là ? C'est bon ?!"
Brahim : "Ouais, tu me prends pour qui."
-"Mmh. Tu sais que Silvia est là de toute façon hein ?"
Brahim : "Pars l'esprit tranquille ma puce, tout va bien se passer."
-"T'es sûr ? Je reste sinon. Tu me le dis hein ?!"
J'étais debout dans l'encadrement de la porte, Brahim tenait les deux sièges auto avec les enfants dedans, il les a posés et à l'aide de son index m'a forcée à lever la tête vers lui.
Brahim : "Qu'est ce que tu me fais ? On dirait que tu cherches une excuse pour ne pas y aller... tu sais parfaitement que je peux gérer les enfants."
-"Je veux pas le voir dans cet état Brahim ... je vais pas le supporter." En prononçant ces mots j'ai fondu en larmes. Brahim voyant mon désespoir à refermer la porte derrière lui et m'a prise dans ses bras.
Brahim : "Ça va aller! Ça va aller."
Je n'en étais absolument pas convaincue, j'ai reçu un appel d'Élise dans la nuit, me disant que mon père a été hospitalisé d'urgence dû à une sorte d'arrêt cardiaque, j'étais sur le point d'appeler Brahim pour pouvoir partir sur le moment quand elle m'a expliqué que tout allait bien et que de toute façon je devrais attendre le matin pour le voir, alors j'ai pris un peu de temps pour reprendre mes esprits mais j'ai quand même décidé de partir pour Paris, je ne supporte pas d'être loin dans cette situation.
Brahim a fini par réussir à me calmer, puis nous sommes partis, il m'a déposée sur le tarmac, j'ai eu beaucoup beaucoup trop de mal à me séparer de lui et encore plus à me séparer des enfants, même pour quelques jours. C'est dur.
Brahim : "Sois forte pour lui d'accord ? Quoi que ce soit, tu m'appelles d'accord ? Nous on t'aime et on te soutient ok ?"
J'ai hoche la tête tout en essuyant les larmes qui roulaient encore sur mes joues.
Brahim : "Je suis tellement désolé de pas pouvoir t'accompagner."
-"Dis pas ça. C'est rien. Tu gardes ton téléphone près de toi ? Et tu mets la sonnerie s'il te plaît."
Brahim : "C'est fait. Viens-là."
Brahim me sers encore dans ses bras puis me fait un gros bisou en me disant encore que tout ira bien.
Paris
Je suis arrivée à l'hôpital aux alentours de 9h du matin. On m'a indiqué le numéro de chambre à l'accueil et j'ai couru à la chambre de mon père. Quand je suis entrée, Thomas et Chloé étaient chacun d'un côté du lit de mon père et Élise se tenait debout près de la fenêtre De ce que m'a dit Élise Julien et Lucas sont resté chez sa sœur a elle, elle ne voulait pas qu'ils voient leur père au plus mal
Mon père : "Ah l'italienne! Qu'est ce que tu fais là ?"
C'est le premier à m'avoir vu entrer parce que son lit était face à la porte et comme tous les autres étaient concentrés sur lui ils étaient tous dos à la porte.
-"Élise m'a appelée, je suis venue aussi vite que j'ai pu."
Je me suis rapprochée de son lit, je commence à avoir l'habitude, il faut pas lui bouffer son air dans ces moments là, les câlins c'est à éviter, alors je prends donc juste sa main et j'y pose un gros bisou.
Mon père : "Vous êtes tous tellement dramatique! C'était trois fois rien."
Je me suis assise sur les genoux de Thomas puisqu'il ne restait plus de chaise.
-"Vraiment ? Ton cœur s'est arrêté papa, ça n'a peut pas être rien."
Mon père : "Orh! Pas toi Jasmeen, pas toi!"
-"Bon. Si tu dis que c'est rien alors c'est rien..."
Mon père : "Exactement. Tu es venue avec les enfants ? Et le footballeur ?"
-"Je suis partie dans la précipitation j'ai pas eu le temps de tout organiser pour les petits et Brahim tu sais il a match dans deux jours."
Mon père : "Contre Manchester oui! Heureusement qu'il est resté à Turin. T'imagines l'équipe sans son meilleur attaquant à cause de ma vieille carcasse? J'espère qu'il ne rate pas le match parce qu'il s'occupe des enfants hein ?"
-"Il va jouer t'en fais pas. D'ailleurs il t'envoie plein de bonnes ondes et il prie fort pour toi."
Mon père : "Bien. Tu n'aurais pas du lui laisser les enfants sur les bras, et en plus moi j'aurais voulu les voir ces petits anges."
-"T'avais promis que tu viendrais à Turin, t'es pas venu, alors tu verras quand tu viendras tenir ta promesse."
Mon père : "Ah, puisque c'est comme ca, je sors d'ici et je saute dans un avion pour Turin c'est juré."
Mon père savait qu'il était en train de mourir. Il mourait et il le savait. Je l'ai su aussi quand il a dit ça, en tant normal il m'aurait insultée pour avoir osé le mettre au défi. Son empressement pour venir à Turin c'est parce qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps pas parce qu'il voulait relever le défi.
J'ai senti les bras de Thomas se resserrer autour de ma taille et sa tête se poser sur mon dos, lui aussi il avait eu la même révélation que je venais d'avoir, je n'ai pas osé lever les yeux vers Chloé et encore moins vers Élise.
-"Ils ont dit quand tu pouvais sortir ?"
Élise : "Des demain. Il n'y a pas d'intérêt à le garder ici."
C'était cette mort perverse en plus, celle qui vient doucement mais sûrement sans faire de bruit, on pouvait le garder à la maison, pas la peine de le garder à l'hôpital parce que de toute façon le moment venu il n'y aurait rien d'autre à faire que de le regarder partir.
-"Je repars mercredi, vous voulez pas revenir avec moi ? Tous ?"
Mon père : "Il me reste encore quelques mois de vie Jasmeen, ne fais pas cette tête."
-"Je disais pas ça pour ça. Venez, je sais que tu adorerais voir le match."
Thomas : "Grave! Je dis pas non moi! Voir Brahim se faire ratatiner par Manchester, ça se refuse pas."
Mon frère est un traître mais c'est pas grave.
Élise : "Ça nous ferait tous du bien Alexandre, allez!"
Mon père : "A condition que ce soit joie et bonne humeur, les têtes que vous faites là, j'en veux pas."
-"Promis."
Le lendemain
Je déjeunais avec Lisa et Jaëlla, même dans ces conditions, je pouvais pas passer à Paris sans les voir d'autant qu'on devait passer chez Anissa pour voir le petit ange qu'elle a mis au monde il y a quelques jours le petit Riyad.
Lisa : "Et qu'est ce qu'ils disent exactement les médecins ?"
-"Ils disent qu'il a quelques mois devant lui, que ça ne sert à rien de tenter des nouveaux traitements et d'autres choses parce que ça va le fatiguer plus qu'autre chose et avoir des effets secondaires néfastes. En gros c'est soit il vit encore 6 mois - 1 an dans l'état où il est maintenant à savoir hyper affaibli mais assez en forme et conscient. Soit en fait un légume bourré de médicaments et il vit encore 4 ans... Vous le connaissez, son choix est fait."
Lisa : "J'imagine oui, déjà que le siège roulant pour lui c'était l'ultime torture."
-"Voilà... mais bon c'est pas plus mal, sachant que ça fait déjà presque 10 ans qu'il est malade et qu'on lui dit que c'est fini pour lui. Il aura défié les lois de la nature assez longtemps, je veux pas le voir souffrir encore des années."
Elles ont fait de leur mieux pour me remonter le moral et puis après on a été chez Adnane et Anissa pour voir leur bébé. C'était un super moment et j'ai pas du tout montré que ça n'allait pas, je voulais juste célébrer la naissance de cet ange. Après on a vite fait parlé boulot avec Anissa et ensuite je suis allée voir mon père qui était sorti de l'hôpital.
Je suis restée à la maison avec lui puis le soir Thomas et Chloé sont venus dîner, donc toute la famille était au complet ce qui a touché mon père ça se voyait même s'il n'allait pas du tout l'admettre je sais que ça l'a touché.
Le lendemain - 14h - Turin
Nous venons d'atterrir, toute ma famille et moi à Turin, on monte dans deux voitures à toute vitesse et on est conduits jusqu'à chez Brahim. Oui même si on s'est remis ensembles on fait les choses petit à petit déjà personne ne sait que je suis de nouveau avec Brahim, et puis on habite pas ensembles, même s'il passe beaucoup de nuits à la maison et qu'on est toujours fourrés ensembles. Bref, on arrive chez lui, il était déjà parti à l'entraînement, donc il n'y avait que les enfants avec les nounous à la maison. Autant vous dire que j'ai couvert mes bébés de bisous et d'amour! Ils m'avaient tellement manqués! Vraiment!
Après qu'on ait tous fait des bisous aux petits au point qu'ils ne voulaient plus qu'on les approche, je vais montrer leurs chambres à chacun et tout et on visite un peu la maison.
Après la visite les garçons sont allés rejoindre Brahim au Juventus stadium. Estelle, Élise, Chloé et moi on est restées à la maison, avec les jumeau et bébé Adam.
Élise : "C'est un bonheur de voir ces trois petits anges ensembles!"
-"C'est vrai qu'ils voient pas souvent leur cousin les jumeaux."
Estelle : "C'est sûr! Ça aide pas d'habiter Turin."
-"Je devrais essayer de faire l'aller retour plus souvent mais je suis tellement fainéante aussi, m'organiser pour bouger avec eux ça me fait mal à la tête."
Chloé : "Uggh! Vous êtes devenues méga ennuyante à parler de vos bébés là."
-"Ah bon! Et de quoi tu veux parler ?"
Chloé : "Ce que je vais porter ce soir au match!!!!"
-"Pff. Toujours dans l'abus! C'est un match, pas un défilé."
Chloé : "Je vais peut-être rencontrer l'homme de ma vie!"
-"Bien sur! Vous venez au match vous ?" Ai-je demandé à Estelle et Élise.
Élise : "Sans façon! Allez vous amuser vous, moi je reste ici."
Estelle : "Pareil, le petit ne supportera pas tout un match."
-"Je mets les miens en salon VIP avec des nounous, tu pourras laisser Adam avec ses cousins, viens Élise, on va pas te laisser ici seule."
Élise : "Je viens à condition d'être en salon avec mes petits-enfants."
-"Bien!"
Chloé : "Maintenant on peut s'intéresser aux vêtements que tu vas me prêter ?"
-"Hey t'es relou!!!"
On a repris le cours de notre conversation avec Élise et Estelle sans trop calculer cette folle de Chloé. Après Chloé et moi sommes partis, en voiture jusque chez moi pour nous préparer pour le soir, j'avais laissé les jumeaux à Élise et Estelle, j'ai proposé à Estelle de venir avec nous laisser Adam à Silvia et toute mon équipe de nounou avec sa Mamie Élise mais elle n'a pas voulu.
Arrivées à la maison on monte dans ma chambre puis dans mon dressing. Là Chloé perd la raison et commence à me piquer des fringues, stylées et super belles mais qui ne fassent pas trop habillé pour un match de foot.
Chloé : "Et toi tu portes quoi ?"
-"Je sais pas.. donnes moi deux minutes."
J'ai finis par me décider sur ma tenue :
Après j'ai pris les petits maillots des enfants et on est partis, pour repasser par chez Brahim! Je m'étais à peine maquillée et j'avais fais un chignon à l'arrache parce que ça va deux minutes de se faire belle pour aller suer comme un porc dans les gradins. Les gens te collent, renversent leur boisson sur toi, etc. Pas la peine de le mettre sur mon 37.
Après avoir habillé les petits et les avoir pris en photo pour leur papa et pour snap et insta (juste les maillots, J'ai toujours pas accepter l'idée qu'on mette la tête de mes enfants sur internet). Bref, après tout ça go au Juventus Stadium, on arrive, on rentre dans le stade, je vais mettre les enfants en loge avec mamie et les nounous et moi je vais en gradins, je peux regarder les matchs qu'avec la foule moi. Je sais que c'est relou pour ma sécurité mais je peux pas regarder un match en loge autant ne pas venir au stade.
Mon père était comme un goss d'avoir passé la journée avec les joueurs et tout donc bon c'était le bonheur, et surtout comme Karim joue à Manchester j'étais avec Mona et ça m'a fait trop plaisir de la voir même si on soutenait des teams opposées.
À la mi-temps on décide de monter avec Mona pour qu'elle voie mes amours. Là on en profite pour discuter.
Mona : "Alors ? Madame Zakir ? Tu portes le numéro 3 ça y est ?"
Comme je vous ai dit personne ne sait encore pour Brahim et moi à part lui et moi et peut-être Silvia mais c'est tout. Même pas Lisa ou Enzo, personne.
-"Madame Zakir non, mais numéro 3 oui, je veux être raccord avec mes enfants."
Mona : "Et ton mec ?"
-"Haha non..."
C'était pas crédible. Je mentais et je savais déjà que Mona voyait clair dans mon mensonge.
Mona : "Tu rougis mon Dieu! Oh lala, je savais, je savais. Karim il me dit que non mais c'était cramé. Vous êtes toujours fourrés ensembles."
-"Putain mais toi pour une meuf qui regarde ni les réseaux ni les magazines tu sais des choses."
Mona : "Je cible les potes de Karim et les miens et Brahim et toi vous faites la une, tout le monde se demande ce qu'il y a entre vous."
J'ai fini par craquer de toute façon c'était pas crédible de dire que Brahim et moi on était pas ensembles quand tout montrait le contraire. Mona s'est réjouit pour nous, Élise qui était là aussi et après on est retournées au match.
L'issue du match était superbe, 2-1 pour la Juve! Super! Enfin pas pour Mona qui était « fâchée » parce qu'on a parié le prêt de son sac LV, mais tout le monde ne peut pas être content. Pendant que la foule continue à crier et à essayer de se faire voir par les joueurs Mona, moi et toute la famille on court aux loges j'embrasse les enfants et je les laisse de nouveau avec les nous et moi je pars avec Thomas, Chloé.
On arrive chez moi, et on se douche/change pour aller à la fête qui était prévu pour fêter la victoire, même si Thomas soutient Manchester ce traître. Bref j'étais avec Chloé dans mon dressing encore.
Chloé : "T'abuses de ouf! T'es madame Zakir quand même et t'as même pas pensé à ce que t'allais porter!"
-"Bah oui, moi je vais pas la bas pour pécho, je michtonne pas, c'est pour ça que j'ai pas prévu ma tenue depuis 3 semaines."
Chloé : "Connasse! Je vais pas chercher un mec, je me dis juste que si c'est là que je dois rencontrer l'homme de ma vie je dois être prête."
-"Mais tu forces tellement toi!"
Je l'écoutes meme plus votre pote, je décide de me préparer, enfin je cherche quelque chose à me foutre sur le dos et c'est dur, mon corps change tellement, je suis désespérée je sais plus ce qui me va ou pas. Je balançait robe après robe quand je suis tombée sur ma robe Valentino sur mesure, et je me suis dit pourquoi pas. Sachant que si malgré le poids perdu je ne rentrais pas dedans j'aurais pleuré et je ne serais allée nulle part. Je l'ai prise et je suis allée à la salle de bain. Je l'ai enfilée et je me suis regardée et là bah j'ai pleuré.... beaucoup.
La robe m'allait comme un gant!! Et même elle baillait au niveau du ventre!!! J'avais retrouvé mon corps et mieux encore!!!!
C'était une robe de ce style là donc autant vous dire que je me sentais plus! J'étais super fière de moi.
Chloé : "Mais quel canon!"
-"T'as vu ça!! Je la portes ce soir ? C'est trop pour aller juste en boîte non ?"
Chloé : "Pas du tout. T'es pas n'importe qui! Allez go te faire encore plus belle, Brahim il va devenir fou quand il va te voir."
-"Il faut que tu m'aide je dois la reprendre, juste mettre une épingle là."
Après avoir fait tout ça, je me maquille, je me coiffe et on s'en va avec Chloé, Thomas aussi s'était fait tout beau. On arrive à la boîte et on rentre, les invités étaient déjà quasi-tous là mais les joueurs n'étaient encore arrivés ils étaient en conférence de presse encore quand nous on se préparait. Donc le temps qu'ils se changent et tout ils allaient mettre un peu de temps à arriver.
Mona : Tu veux concevoir bébé numéro 3 cette nuit toi ?!"
-"Arrêtes Mona! C'est pas .. enfin... Arrêtes!"
Mona : "T'es trop mignonne!"
Brahim est arrivé avec Karim quelques instants plus tard. Il a posé le regard sur moi et a souri, révélant toutes ses magnifiques dents blanches avant de se mordre la lèvre et de venir vers moi. On ne s'était pas vus depuis la nuit où je suis partie pour Paris.
-"Mon amour!" Il m'avait vraiment manqué, je le serrais si fort dans mes bras, et lui me le rendait bien. Avant de le relâcher il m'a fait un bisou sur l'épaule et m'a mis une main aux fesses qui a fait réagir la moitié de la boite.
Brahim : "T'es beaucoup trop belle!"
-"Merci! T'es pas trop mal non plus."
Brahim : "On sort deux secondes ?"
Je hoche la tête et le laisse attraper ma main et me guider à travers la foule pour sortir. On arrive dehors à l'arrière de la boîte. On est à peine arrivés dehors qu'il m'a reprise dans ses bras.
-"Tu m'as trop trop trop manqué!!!!"
Brahim : "Toi aussi! Tu m'as beaucoup manqué!"
Brahim : "Fais un tour sur toi-même vite fait ?"
Je tourne pour lui faire plaisir et aussi parce que j'étais fière de moi autant de montrer hein.
Brahim : "Mon Dieu ce que t'es bonne. Un missile. Putain!"
-"Vulgaire! Mais ça fait du bien à mon ego continues."
Brahim : "Embrasses-moi plutôt gogole!"
On s'est embrassé... passionnément avant de mettre de la distance entre nous de nouveau.
Brahim : "J'étais avec papa aujourd'hui, il à l'air d'aller pas trop mal."
-"Oui, ça va, ça va tant qu'il est sous médicament. Mais... ils disent quand même qu'il en plus que pour un an max. Et merci d'avoir passé l'après midi avec lui, je sais qu'il était comme un gosse et que ça lui a fait très plaisir."
Brahim : "Il m'a dit ça oui... Ne sois pas triste mon cœur. Ça va aller. Le positif c'est qu'il va vivre ces derniers moments sur terre dans de bonnes conditions, il est heureux, il a une famille formidable et il va pas être en souffrance ça aurait pu être pire."
-"Hmm. T'as raison. Enfin! Ne parlons plus de ça s'il te plaît!!! Félicitations, c'était un beau match!"
Brahim : "J'ai mérité une récompense ?" Demande-t-il avec un petit sourire satisfait.
-"Peut-être..." Ai-je répondu en le repoussant alors qu'il commençait à me caresser le bas du dos en m'embrassant dans le cou.
Brahim : "Désolé, je me laisse emporter."
-"Il y a pas de mal... je sais que tu fais beaucoup d'efforts."
C'est vrai, il fait vraiment beaucoup d'efforts mon Brahim, il se retient fort depuis qu'on s'est remis ensembles. Lui qui couchait avec une nouvelle fille tout les soirs.
Brahim : "Tu m'aides pas en plus... t'es vraiment trop parfaite."
-"Tu baves, c'est le moment de retourner à l'intérieur."
Brahim : "C'est mieux!"
Il me fait un dernier bisou sur le nez et on est rentré dans la boîte.
On a passé une assez bonne soirée, on s'est bien amusé, on a dansé, rit, fait la fête quoi. À un moment j'ai senti Brahim super fatigué, et moi aussi j'étais pas en forme alors on a décidé de rentrer en laissant Chlo et Toto à la fête.
On monte dans le van sous le flash des caméras et des appareils photos. Une fois dedans je détache direct ma queue de cheval et je retire mes talons.
Le conducteur demande où nous allons.
-"Chez moi!"
Brahim :"Ah bon ?! Et pourquoi pas chez moi alors que les enfants et toute la famille y est ?"
-"Parce que... " Dis-je en appuyant pour remonter la vitre qui nous sépare du chauffeur.
-"Parce que comme ça ... on pourra le faire partout dans la maison... sans se réveiller pour les enfants... et on pourra y passer la nuit toute entière et se réveiller à pas d'heure demain sans entendre de réflexion." Dis-je en quittant mon siège pour m'asseoir sur Brahim à califourchon.
Brahim n'a pas attendu deux secondes avant de placer ses les mains sur mes fesses, sous ma robe qui était remontée de toutes façons.
Brahim : "T'es sûre de toi ?"
-"Jamais été aussi sûre." Dis-je avant de l'embrasser.
~
Le lendemain en milieu de journée je me suis réveillée dans les bras de Brahim, épuisée, vraiment, littéralement cassée en deux.
Brahim : "Enfin! La belle au bois dormant se réveille."
-"Non... laisses-moi encore une heure!"
Brahim : "Haha, dors, je vais nous chercher à manger."
-"Merci!"
Je me suis rendormie, heureuse et comblée que j'étais, Brahim est revenu me réveiller quelques temps après. Il faut pas déconner, j'ai deux enfants et toute une famille qui nous attendent à l'autre bout de la ville.
Brahim : "Allez, allez! Debout!"
-"Portes-moi. Je suis cassée là Brahim je peux pas !"
Il rigole et me porte jusqu'à la salle de bains où on s'est brossé les dents et on a pris une douche, puis il me porte encore jusqu'au dressing où nous nous habillons et enfin jusqu'en bas à la cuisine pour prendre le petit-déjeuner qu'il avait été acheté.
Brahim : "Je l'ai pas préparé moi-même, mais je l'ai acheté avec amour."
-"T'es vraiment un charo toi, une nuit de sexe torride et pouf tu te transforme en prince charmant!"
Brahim : "Tu sais ce qu'il te reste à faire si tu veux que je te traite comme il faut."
-"Malotru va!"
Brahim : "Hey, c'est pas chez Molière ici."
-"Haha! C'est bon j'arrêtes de t'embêter merci pour le petit dej! T'es un amour."
Brahim : "C'est mieux." Me dit-il en m'embrassant.
On a déjeuné et on est parti direct, direction chez lui sans perdre de temps, le plus tôt on arrivait le mieux on pourrait justifier notre escapade.
On est monté dans le van, Brahim était assis à côté de moi, je tourne mon siège vers lui pour pouvoir étendre mes jambes sur les siennes, il ne dit rien en tant normal il aurait fait une vieille remarque, mais comme je disait tout à l'heure ce mec tu lui donnes du sexe il devient tout silencieux et bienheureux, après cette nuit j'ai gagné au moins une semaine de servitude.
Brahim : "Pourquoi la nuit dernière ? Je t'avais tant manqué que ça ?"
-"De quoi tu me parles encore toi ?"
Brahim :"Avant hier soir, tu voulais pas coucher. C'est pas un reproche, je veux juste savoir. "
-"Deux choses, je voulais qu'on vive notre amour, sans sexe, ça change tout. Et toi et moi on a jamais été ensembles sans coucher ensemble. T'as pas remarqué qu'on parle plus qu'on est plus connecté ?"
Brahim : "C'est bien un truc de meuf ça... on est plus connectés parce que tu me fais galérer ?"
-"Pfff! On peut pas parler avec les mecs comme toi!!!!!!!"
Brahim : "LES mecS comme moi ? Quel autre mec comme moi tu vois toi ?"
-"C'est une façon de parler ohlala!"
Brahim : "T'as intérêt bref! Et la deuxième raison ?"
-"Bah avant j'étais pas prête! J'avais peur."
Brahim : "Peur de quoi cousine ? Combien de fois on..."
-"Termines même pas cette phrase! Peur de que tu sois dégoûté, t'as pas vu mon corps il y a pas longtemps, juste après les enfants. La peau distendue, les bourrelets, les seins pas à leur place enfin bref, un champ de bataille la chose. Même là, j'ai du me faire violence entre les vergetures et ma cicatrice."
Brahim : "Hé mais t'es malade toi! Comme ça avec cinq kilos en plus, des vergetures ou pas t'es la meuf la plus bonne sur laquelle j'ai jamais posé les yeux."
-"Toujours aussi classe. Pas vulgaire du tout."
Brahim : "Non mais sérieux. Jasmeen. Regardes moi et entends moi bien. Tu es magnifique, tu es un avion de chasse peu importe ce que tu portes, tes 4, 8, 10 kilos en trop, tes vergetures et tes cicatrices. Tu étais belle et désirable à mes yeux avant la grossesse, pendant, juste après et maintenant."
-"C'est facile à dire maintenant que j'ai tout perdu."
Brahim : "T'es folle si tu crois trente secondes que j'ai arrêté de te désirer ou de te trouver belle. Et pour ce qui est des vergetures et des cicatrices qui ne partiront pas, tu arrêtes de te torturer l'esprit avec. Elles te rendent encore plus belle, c'est les marques de nos enfants ça. C'est beau, c'est la vie."
-"Tu sais que je t'aime toi?"
Brahim :"Pas plus que je t'aime!"
Quand on est arrivés à la maison, c'était assez calme, Chloé et Toto dormait, Élise avait emmené Julien et Lucas faire un tour, mon père était tout seul avec Silvia et les jumeaux.
-"Ooooohhhh!!!! Les amours de maman! Dans les bras de papi! Je vais pleurer!!"
Mon père : "Haha! Ils sont tellement calmes c'est une bénédiction ces enfants!"
-"Bougez pas je prends une photo!"
Après la photo Brahim est allé prendre Zohra, j'ai fais un bisou à chacun mais j'ai laissé Zahir dans les bras de mon père qui rayonnait de bonheur.
-"Et bébé Adam il est où ?"
Mon père : "Sorti avec Estelle, Élise et les garçons, je crois qu'Estelle est fâchée que Thomas soit sorti hier soir."
-"Aïe. De l'eau dans le gaz ?"
Brahim : "J'irais lui parler je dirais que c'est de ma faute. C'est moi qui vous ai fait rester dehors aussi tard."
Mon père : "Difficile à justifier quand vous rentrez que maintenant tous les deux. Hmm ?"
-"Ouais ... euh... bah on a dit au chauffeur à la maison et bah il nous a ramené chez moi, on était tellement crevés on a pas cherché."
Mon père : "J'ai 48 ans et 5 enfants de deux femmes différentes, Jasmeen respecte mon intelligence."
-"Je... je montes. Je vais ... appeler ... Lisa."
J'étais rouge de honte. Comment ça ? À quel moment moi je vais être là devant mon père qui sait ce que j'ai fait de ma nuit et on va se regarder Brahim, lui et moi et sourire normal. Trop honte.
Après avoir réellement appelé Lisa pour lui raconter tout ça et réveillé Chloé et Thomas parce que c'est bon c'est de l'abus leur sommeil là, on descend, Silvia leur prépare un brunch.
Thomas : "Merci de nous avoir raconté que vous étiez ensembles tout les deux."
Brahim et moi on était assis enlacés l'un dans les bras de l'autre. C'était un peu clair et net qu'il se passait quelque chose tu ne peux pas être comme ça avec ton ex.
Chloé : "Merci beaucoup. La famille c'est plus ce que c'était."
-"Commencez même pas a à m'embêter vous deux."
Brahim : "Non ils ont raison. On s'est renfermé un peu sur nous mêmes on a rien dit à personne, ça paraissait plus simple comme ça."
Mon père : "Vous avez eu raison les enfants. Construire votre couple entre vous deux c'est ce qui compte et après les autres ce vient après, même ma famille dans votre cas. Vous avez traversé trop d'épreuves pour le jeune couple que vous êtes."
-"Un qui comprends! Mais ils ont raison, il est temps de le dire avant que TMZ ne le dise avant nous."
Chloé : "Vous êtes prêts pour recommencer à nouveau ? Les médias tout ça ?"
-"Le dire aux proches j'entendais."
Brahim : "Les médias on les évite toujours tant qu'on peut mais en même temps, on peut pas vivre dans la maison et se cacher tout le temps. Donc on va devoir apprendre à vivre avec. Sans leur dire si oui ou non on est ensembles. Ça choque plus personne de voir des photos de nous."
Thomas : "Ne vous prenez pas la tête, tant que vous êtes heureux vous deux, l'un avec l'autre et avec ces deux petits anges. Tout ne peux que bien se passer."
Bien que j'ai du mal à me l'avouer, la vérité sortait de la bouche de Thomas (pour une fois), mon homme et moi on est plus heureux que jamais et on a deux petits anges pour nous combler encore plus. Je ne vois pas ce qui peut se mettre entre nous si nous deux on continue de croire en notre amour. J'étais prête à affronter, Nawel, ma mère, Naïma et toutes les rageuses de la planète si Brahim me promettait d'être à mes côtés pour toujours.