Mais où est-ce qu'on est ?.......
Je ne connais pas du tout cette aile de l'École : personne ne m'avait jamais encore conduit ici jusqu'à ce matin. Mon regard se perd sur les murs recouverts de tableaux peints ou couverts d'inscriptions. Il y a également des cadres-photos accrochés un peu partout.
Finalement, nous arrivons devant cette porte et au lieu de toquer, Alexys s'assoit sur l'une des quatre chaises qui sont installées juste à côté et il me demande de faire pareil. Les chaises doivent avoir été faites en bois d'ébène compte tenu de leur solidité et de leur couleur sombre. Les dossiers, accoudoirs et pieds de ces chaises présentent des sortes de petits dessins, de petites formes qui semblent être très difficiles à reproduire : la technicité des possibles sculpteurs qui ont dû travaillé dessus est impressionnante, je l'avoue. Plusieurs minutes passent sans qu'Alexys ne tente le moindre mouvement pour terrer d'entrer.
- Qu'est-ce qu'on attend au fait ? Nous sommes arrivés jusqu'ici alors pourquoi est-ce que nous n'entrons pas ?
Alexys coule un regard dans ma direction puis adosse de nouveau sa tête contre le mur, sans me donner une seule réponse.
Sympa !.......
- Tu poses trop de questions. finit-il par me dire.
Je hausse un sourcil puis éclate de rire.
- Excuse-moi mais y a de quoi se poser des questions ! Je ne connais pas encore tout sur votre monde magique truffé de secrets en tous genres ! Excuse-moi de ne pas être expert en la matière !
- Nous attendons que les gens à l'intérieur sortent si c'est que tu veux savoir. me répond-il en soupirant.
Je jette un coup d'œil à la lourde porte pour l'instant fermée puis reviens à lui.
- Comment est-ce que tu sais que......
Tout à coup, un bruit m'interrompt et attire notre attention : ladite porte s'ouvre et laisse sortir deux hommes.
Tiens tiens Nico et Matéo........
Le premier des deux est recouvert de pansements tout comme moi et il boitille. Il tourne la tête vers moi et me lance un regard noir que je lui rends bien. Je trouve un malin plaisir à le voir mal en point comme ça
J'espère que tu souffres le martyr connard !.......
Il n'a que ce qu'il mérite après tout.
Je vois alors Alexys se lever de sa chaise pour aller à leur rencontre. Moi, je préfère rester à ma place : il est hors de question que je me retrouve de nouveau seul à côté de Nico sinon je ne pense pas que je réussirais à me retenir de lui en coller une et de lui refaire le portrait..... En fait, je n'essaierai même pas de me retenir.
En plus Alexys m'a carrément défendu de m'approcher de lui.......
Et je crois bien que, de tous les conseils qu'il m'a un jour donné, ce sera bien celui-ci que je vais respecter à la la lettre.
Lui et Matéo se parlent pendant un bon moment et de temps à autre, je les vois s'adresser à Nico, qui lui ne me quittent pas des yeux une seule seconde. Finalement, Alexys revient dans ma direction et je décide de me lever. Je le vois prendre une grande inspiration avant de toquer contre cette lourde porte en bois verni et peinte en rouge. Une voix grave nous répond de l'intérieur et nous demande d'entrer. La porte s'ouvre alors d'elle-même, sans qu'Alexys et moi n'ayons à faire quelque chose. Nous entrons et je découvre alors une immense pièce. Les murs, qui sont peints d'une couleur sombre devrait plutôt conduire à une ambiance lugubre mais en y regardant de plus près, cette pièce reflète plutôt un aspect solennel : des centaines de médailles et de décorations en tous genre sont accrochés un peu partout sur les murs et il y a également des tapisseries et des portraits. Sur la droite se trouve une immense vitrine, de quatre étages, remplie de verres en cristal et de bouteilles d'alcool et au centre, se tient un immense bureau ovale en bois d'ébène sur lequel repose un semblant de paperasse et derrière ce bureau, se tient un homme noir, assis sur ce qui semble être un petit fauteuil. Au premier abord, cet homme ne semble pas du tout être quelqu'un de bavard ou encore d'avenant : sa coupe de cheveux est coiffée à la perfection, sa barbe également, ses doigts sont entrelacés entre eux et son regard semble..... Inexpressif à la limite de l'indifférence.
Il respire le sérieux et la fermeté......
Tout ce que je déteste.
Le seul rai de lumière présent dans cette pièce sombre nous parvient de la très large fenêtre située juste derrière lui.
Il nous invite à nous installer sur les deux petits fauteuils présents juste en face de lui. Je prends celui de droite et Alexys celui de gauche. Alors que je m'assois, je remarque du coin de l'œil, juste en face de moi, une petite plaque en métal sur laquelle sont gravés les mots : Bureau, M. Law.
Mais c'est qui lui ?.......
- Alors comme ça ce serait lui l'autre protagoniste de cette histoire ? demande-t-il en s'adressant à Alexys.
Ce dernier hoche la tête et, curieusement, l'attitude qu'il a m'intrigue.
C'est l'une des rares fois où je le vois aussi tendu.......
Je jette un coup d'œil à l'homme en face de nous. Même si c'est à Alexys qu'il s'est adressé, à aucun moment il ne l'a regardé dans les yeux : c'est moi qu'il fixe et ce, depuis que nous sommes entrés ici.
C'est lui qui l'intimide de cette manière ?......
- Arden, c'est bien ça ?
J'acquiesce.
- Tu me permettras de te dire que c'est un horrible prénom.
Je me braque aussitôt.
- Permettez-moi de vous dire que je n'en ai rien à cirer de ce que vous pouvez penser alors votre avis, vous pouvez vous l'enfoncer là où je pense.
L'homme en face de moi esquisse un léger sourire et ricane.
- Excusez-le monsieur ! intervient brusquement Alexys. Arden est une véritable.... Boule de feu et il lui arrive d'avoir un peu de mal avec le respect ! achève-t-il en sifflant entre ses dents.
Il me presse fortement l'épaule et me regarde d'un air mauvais.
L'homme en face de nous lève une main pour réclamer le calme.
- Une véritable boule de feu, hein ? Ton petit camarade avait raison : avec toi, c'est très simple de te faire sortir de tes gonds.
- Vous parlez de Nico c'est ça ?
Il hoche la tête.
- Celui à qui tu souhaitais refaire le portrait.
- Ouais, bah il l'aura bien cherché. ai-je répondu en croisant les bras sur mon torse.
Il hoche une nouvelle fois la tête et regard se dirige vers Alexys.
- Toi aussi tu te trouvais dans ta chambre quand l'incident a éclaté ?
- Oui, monsieur.
- Bien sûr, le fait d'être responsable ne doit pas te conduire à surveiller les moindre faits et gestes de tous les Apprentis Démons mais tu es quand même responsable.
- Je sais monsieur.
Attendez qu'est-ce qu'il essaie de dire là ?......
- Et pour cela, ton manque de réaction va te coûter cher. Certes, tu as très bien réagi sur la fin parce que cela les a empêchés de se blesser plus qu'ils ne l'étaient déjà mais c'était sur la fin, Alexys. J'espère que tu me comprends.
L'intéressé hoche la tête, visiblement résigné. Il n'est pas autant choqué que je le suis moi.
- Vous plaisantez là.
Ils dirigent tous les deux leur attention vers moi.
- Vous, vous comptez réellement sanctionner Alexys ? Alors qu'il est complètement innocent dans cette histoire ?! Le coupable c'est moi alors laissez-le tranquille !
- Arden..... tente d'intervenir Alexys.
- Non je me tairais pas si c'est que tu veux que je fasses ! Ce qui t'arrives est injuste et toi tu laisses faire ?!
- Tu ne comprends pas.....
- Mais vous êtes qui au juste vous ? lui ai-je directement demandé.
Son petit sourire en coin n'a pas disparu depuis tout à l'heure.
Il a l'air de me prendre de haut ça m'énerve........
D'un geste plutôt lent, l'homme en face de moi, tend la main vers la petite plaque que j'avais eue juste les yeux et il la retourne. Au dos, je peux à présent lire les mots : "Directeur de Destiny High".
Je mets un temps infini à piger puis à raccorder ce que je viens de lire à la posture de l'homme en face de moi. Comme un débile, mes yeux font plusieurs fois l'aller-retour entre la plaque et ledit "directeur".
Oh......
Maintenant que je suis face au fait accompli, un évènement me revient en mémoire : c'est vrai qu'à notre arrivée ici, quand toute l'équipe de Destiny High nous avait été présentés, cet homme avait soufflé toute l'assemblée par sa fermeté et sa carrure.
- Vu l'espèce d'air débile que tu affiches sur ta petite tête, je présume que, cette petite information a dû faire son petit chemin jusqu'à ton cerveau. me dit-il.
Je serre les poings et carre la mâchoire.
Je supporte pas cet espèce d'air qu'il se donne !......
- À l'avenir tache de ne pas l'oublier. Quant à toi, Alexys, je te communiquerai le type de sanction qui te sera accordé prochainement.
- Ce n'est pas juste ce que vous faîtes. me suis-je permis d'intervenir.
- Je te demande pardon ?
- J'ai dit que ce n'était pas juste ce que vous faisiez : Alexys n'y est pour rien, ne le punissez pas lui.
- Qui a dit un seul instant que tu ne serais pas puni toi aussi ? rétorque-t-il.
Sa brusque réponse me coupe dans mon élan et me laisse sans voix.
- Arden, connais-tu Cerbéros ? me demande-t-il par la suite.
- Euh...... Cerbère, oui mais celui-là......
- Cerbéros est le nom destinien accordé à Cerbère. m'apprend-il. Donc, tu vois à peu près à quoi il ressemble n'est-ce pas ?
J'acquiesce.
- C'est une espèce de gros chien poilu à trois têtes qe l'on retrouve notamment dans la mythologie grecque oui, mais en quoi ça me regarde moi particulièrement ?
Il hausse les épaules.
- Je voulais juste m'assurer que tu étais au courant des risques encourus.
Je fronce les sourcils, de plus en plus perplexe.
-Laisse-moi t'éclairer, dit-il, continue de prendre la parole de manière opportune comme tu le fais et à te montrer aussi irrespectueux et je te jure que je te transformerai en pâté pour chien et que je donnerai tes os à ronger à Cerbéros !
Je hausse les sourcils et tourne la tête vers Alexys. Son regard légèrement apeuré me fait bien comprendre que non, le directeur ne plaisante pas.
Je serre le poing mais décide de ravaler ma fierté : je décide donc de m'aplatir devant lui bien que ça ne me plaise pas mais je n'ai pas envie de causer des ennuis supplémentaires à Alexys.
Et par la même occasion de devenir du pâté pour chien......
- Bien. fait le directeur. Comme tu l'as très justement fait remarquer toi-même, ton comportement non-exemplaire mérite sanction. Je dirais même plus : double-sanction.
Il triture les boutons de ses manches pendant quelques instants avant de poursuivre :
- Comme ça vous plaît à toi et à ton petit camarade de dégrader les installations et l'infrastructure du bâtiment, tu seras de corvée de ménage.
Je me mords la lèvre et me décompose intérieurement : par pitié tout mais pas ça !
- Partons sur dix jours. continue-t-il. Pendant dix jours, tu seras chargé de faire le ménage et dans le Quartier des Démons et dans le Quartier des Anges.
Je serre la mâchoire : j'ai une folle envie de lui montrer le fond de ma pensée à celui-là !
Je lève la main, comme un enfant sur les bancs de l'école qui demanderait à parler et il m'indique d'un signe de tête que j'ai le droit à la parole.
- Pourrais-je vous demander pourquoi le Quartier des Anges monsieur ?
- Bien, Arden : tu apprends vite ! me répond-il sans retirer ce vilain petit sourire en coin qui me fait clairement chier. Ta haute colonne de flammes a détruit leur plancher.
- Oh.......
- Oui, "oups" comme tu dis. Que les choses soient bien clairs : la magie n'est pas quelque chose à prendre à la légère, loin de là ! Ce n'est pas un instrument avec lequel tu pourras assouvir tes pulsions vengeresses, Arden : c'est une véritable entité qu'il faut savoir maîtriser et apprivoiser mais aussi respecter. Respecte la magie et elle sera ta plus grande alliée. Traite-là comme un objet et elle deviendra alors ta plus grande ennemie en commençant d'abord par ruiner ta santé. La magie et le corps vont de pairs, Arden : sans magie, pas de corps et sans corps, la magie ne pourra jamais être utilisée à son maximum. Toi et Nicolas avez tous les deux joués avec les limites et vous l'avez payé de votre état de santé, ce qui je pense, vous servira de leçon.
Il marque une courte pause et continue :
- Estime-toi heureux Arden : tu ne seras de corvée que pour dix petits jours alors que ton autre comparse en a pour trois semaines avec sursis. La seule chose qui diffère c'est que toi, tu t'occupes de deux étages mais je pense que, tu as bien compris pourquoi.
Je hoche gravement la tête.
Il est drôle lui : seulement dix petits jours !.......
- Nous pouvons partir, monsieur ? demande Alexys.
M. Law secoue la tête : toujours accompagné de son sale petit sourire en coin, je le vois claquer des doigts et, tout à coup, un lourd objet métallique fait son apparition sur son bureau juste sous mes yeux.
C'est quoi encore ce truc ?......
Je lance un regard à Alexys qui lui, regarde cet objet comme s'il vient de voir une personne recouverte de la peste sous yeux.
- Vous..... Vous allez lui mettre les fers n'est-ce pas ? demande-t-il d'une petite voix.
Le directeur ne dit rien qui pourrait affirmer ce que vient de dire Alexys mais son regard veut tout dire lui.
- C'est quoi ça ? ai-je demandé à Alexys.
- Tends tes mains Arden. me demande le directeur.
Sans aucune confiance en lui je m'exécute cependant et, en un éclair, l'espèce d'objet métallique se déplace du bureau à mes poignets. Je dévisage cet objet à présent solidement accroché à mes poignets et regarde M. Law d'un air mauvais.
- Je te présente los feros que nous appelons aussi "les fers". C'est une paire de menottes privative de magie.
- Comment ça "privative de magie" ?! ai-je répété comme un parfait idiot.
Je crains le pire là !.....
- Puisque tu t'es adonné à une petite séance d'entraînement magique sans aucune autorisation, je suppose que ça ne te poseras pas de problème de ne pas être en capacité de pouvoir activer et d'utiliser ta magie pendant un temps limité.
Quoi ?!.......
Je baisse les yeux vers ces espèces de menottes : elles n'ont rien de menottes classiques en plus ! Les espèces d'entraves au niveau de mes poignets sont beaucoup plus fines et beaucoup plus serrés aussi. De plus, ce ne sont pas des chaînes qui les relient entre elles mais un espèce de long tube translucide. Je relève ensuite les yeux vers le directeur.
- Ne commence pas à crier au scandale puisque Nicolas et toi êtes rangés à la même enseigne. me prévient-il.
- Expliquez-moi alors pourquoi est-ce que je ne les ai pas vues autour de ses poignets ? ai-je demandé en brandissant mes menottes.
Le directeur ne répond pas : à la place, il claque des doigts et aussitôt, la matière des menottes se met à s'effacer petit à petit, tâches par tâches, particules par particules pour finalement totalement disparaître !
Ou plutôt......
Elles se sont fondues dans le décor en fait : elles sont devenues invisibles.
- Grâce à cette fonctionnalité magique. Ingénieux, non ?
Je ne réponds pas et il se permet de poursuivre :
- Il t'est pratiquement impossible de les retirer : ni avec la force brute et encore moins avec la magie. La matière avec laquelle elles ont été construites est de l'acier, certes, mais c'est de l'acier qui a été renforcé magiquement. Sa composition est complexe et est inconnu de tous les Êtres Mirifiques mis à part une poignée de gens qui sont au courant dont moi-même. Ces menottes sont moulantes : elles s'adaptent parfaitement à la forme et à la grosseur de tes poignets et une fois qu'elles ont enregistré la forme, elles la gardent jusqu'à nouvel ordre. Moi seul suis capable de les retirer : elles m'obéissent au doigt et à l'œil.
Je tente de trouver une réplique acerbe à lui balancer à la figure mais je me ravise. Je serre la mâchoire, frustré et bouillonnant puis baisse la tête, complètement résigné.
- Je vais les garder combien de temps avec moi ?
- Dix jours. Le durée de ta première sanction. Je pense que c'est amplement suffisant.
- Comment voulez-vous que je fasse correctement le ménage si elles m'entravent les poignets ?
- Es-tu sûr de ce que tu avances ?
Je fronce les sourcils, ne voyant pas là où il souhaite en venir.
Il me demande alors d'écarter les bras ce que je fais et je constate de mes propres yeux que je suis capable d'écarter mes bras aussi loin que je le veux : les menottes ne me gênent pas du tout.
- Ceux qui les ont conçues ont pensé à tout Arden : la magie n'a aucune limite et surtout pas celui de l'impossible. Par ailleurs, leur extensibilité ne nuit en rien à leur rigidité : ce n'est pas parce que tu les élargis qu'il te sera possible de les retirer plus facilement.
- Les menottes deviennent invisibles au bout d'un certain temps, n'est-ce pas ?
Il hoche la tête.
- C'est exact. Au bout de vingt secondes. Lors de leur conception, il a été pensé que ça pourrait intriguer d'autres personnes et le but, ce n'est pas que vous soyez embarrassés par des questions inutiles : la punition ne regarde que vous pas les autres.
Je hoche la tête : enfin quelque chose d'intelligent !
- C'est quoi l'espèce de liquide qui circule dans le tube ? ai-je de nouveau demandé.
- Ce sont des gouttes d'eau des Chutes d'Eden, un puissant artefact Angélique. Tu dois probablement savoir ce que c'est sachant ce qui t'est arrivé avec Jaden il y a quelques temps ?
- Oui, oui je m'en souviens : ma nature démoniaque est totalement contraire à la nature Angélique de cet artefact et par conséquent, ça bloque mes pouvoirs.
- Oui c'est bien ça. approuve-t-il d'un hochement de tête. Les effluves magiques de ces gouttes d'eau pénètrent ta peau jusqu'à trouver les nerfectos de ton corps. Ils en obstruent l'entrée et la sortie et t'empêchent ainsi d'utiliser ta magie.
- Les nerfectos ?
- Ces sont des nerfs spéciaux du corps humain : c'est par eux et grâce à eux que circule la magie dans tout ton corps. Ils ne sont pas nombreux : il y en a seulement dix.
Il croise de nouveau ses doigts entre eux et continue :
- Si jamais l'envie te prend de faire appel à ta magie.....
Il ne finit pas sa phrase et claque soudainement des doigts. Je baisse alors les yeux vers les los feros et réalise qu'une partie du liquide vient d'être expulsée de part et d'autre de mes poignets.
Mais qu'est-ce que ?!......
Je ressens alors une légère piqûre au niveau de mon poignet : c'est semblable à transplantation d'une aiguille dans la peau. Tout à coup, je sens qu'un espèce de corps étranger est en train de traverser mon corps et à l'instant même où cette drôle de sensation se fait ressentir, une douleur horrible me traverse le corps : elle part de mes poignets et traverse l'intégralité de mon corps. Des racines de mes cheveux jusqu'à la pointe de mes orteils : j'ai l'impression de la ressentir partout. C'est semblable à une brûlure.
Une horrible brûlure.
- Des capteurs magiques sont placées sur les menottes : à chaque fois que l'envie de faire appel à ton pouvoir te prendras, ils enverront le message aux menottes qui elles, libéreront une petite capsule contenant une mince quantité des gouttes des Chutes d'Eden. Il y en assez là-dedans pour tenir plus de trois semaines. Tu connais les enjeux maintenant ? J'ai été assez clair ?
Je hoche la tête : la sensation de brûlure s'atténue petit à petit et avec elle, cette immense douleur aussi.
Ça ne doit pas durer plus de deux minutes mais c'est juste invivable !.......
- Oui, monsieur.
- Bien ! Vous pouvez partir à présent. Alexys je reviendrai vers toi prochainement ne l'oublie pas.
À l'instant même où il nous demande de nous en aller, je ne me fais pas prier plus d'une seconde : il faut à tout prix que je quitte cette pièce !
Alexys est le premier à sortir et alors que je suis sur le point de le faire moi aussi, je l'entends me rappeler :
- Un instant Arden.
J'inspire profondément pour me donner du courage et me retourne lentement vers lui.
- Oui ? Oui, monsieur ? me suis-je corrigé.
- Reviens me voir Arden. Je te communiquerai la date dans quelques temps mais toi et moi, "il faut qu'on cause" comme vous aimez le dire.
Je lâche un petit rire ironique.
- Et vous croyez que ça vous rend plus jeune de parler comme un ado ?
Il éclate de rire et moi je sue à grosses gouttes : je ne sais pas du tout comment est-ce que je suis censé interpréter ce rire.
Est-ce qu'il rigole de bon cœur ou est-ce qu'il rit parce qu'il va encore me faire payer mon insolence ?......
En temps normal, je sais différencier l'ironie d'un vrai rire mais avec lui, avec cet homme, tous les codes, toutes mes connaissances et mes certitudes sont inutiles face à lui.
- Reviens me voir Arden. finit-il par dire. Je te dirais quand.
Je hoche la tête et une fois que je suis sûr qu'il ne compte rien ajouter de plus, je m'évade d'ici et referme la porte derrière moi.
Alexys m'attend au bout du couloir et je vais le rejoindre.
- J'étais persuadé que quand il t'avait rappelé, c'était pour te tuer ! plaisante-t-il.
- J'ai pensé pareil moi aussi !
- On l'a vraiment échappé belle ! s'exclame-t-il en soufflant de soulagement. Tu m'as vraiment fait peur tour à l'heure ! T'avais pas à lui manquer de respect comme ça !
- Comment je pouvais savoir que c'était lui le directeur ? Son existence m'était complètement sortie de la tête !
- Ça revient au même Arden : tu n'avais pas à être aussi insolent ! T'étais pas tout seul là-bas, j'étais là moi aussi et on aurait pu payer tous les deux à cause de tes conneries !
Son accusation est tout à fait justifiée : il a parfaitement le droit d'être en colère et de me faire des reproches.
- Désolé. La faute à mon impulsivité et puis avec les grands airs qu'ils se donnaient aussi.....
- Non, Arden. Non.
Il s'arrête et je fais de même.
- Grandis deux secondes et assume. Arrête de te cacher derrière des excuses. Tu n'es pas tout seul : il y a des gens autour de toi, qui t'accompagnent et qui sont là pour toi. Si tu fais une bêtise ça n'impacte pas que toi, mais également tous les gens de ton entourage. Arrête de croire que tu es tout seul. L'excuse de l'impulsivité ? Soit. Mais on peut apprendre à la canaliser et à gérer ces montées d'adrénalines mais toi, tu as a fait le choix de rester tel quel et de ne pas essayer de te contrôler.
Il lâche un petit soupir :
- On a toujours le choix Arden et toi tu n'en fais pas seulement pour toi mais pour tous les gens qui t'entourent penses-y.
Il marque une pause avant de poursuivre :
- Écoutes, je ne sais pas..... Quelles crasses tu as subies par le passé pour avoir autant de rage en toi mais..... Tu as le droit d'être énervé mais ne le sois pas contre le monde entier : il existe des gens ici qui te veulent du bien et qui s'inquiètent sans doute pour toi. Nous ne sommes pas tous tes ennemis, Arden ok ?
Waouh........
Je.... Je suis véritablement touché par ses paroles. À part Muzy, personne ici ne m'avait jamais d'une manière aussi franche et aussi gentille.
- Ok. ai-je dit en hochant la tête.
- Bien ! On va manger ?
- Avant.....
Je lui montre mon poing droit. Les bandages qui le recouvrent sont tâchées de sang.
- Je devrai peut-être aller chez Donna pour qu'elle me change ça.
Alexys me regarde d'un air perplexe.
- Quoi ? ai-je fait. J'avais tellement envie de lui enfoncer la tête sur le bureau mais je me suis retenu et.... Bah en serrant mon poing j'ai éclaté mes jointures, c'est rien.
Alexys part alors d'un grand éclat de rire et moi, je n'arrête pas de lui demander d'arrêter de se moquer de moi, ce qu'il, évidemment ne fait pas.
Une vingtaine de minutes plus tard, après un re-passage express chez Donna, Alexys et moi arrivons enfin au réfectoire, pile à l'heure pour le petit-déjeuner. Une fois mon plateau en main, je descends les marches de la mezzanine à la recherche d'une table vide. Alexys m'a lâché au profit d'autres personnes : ou plutôt, c'est moi qui lui ai fait comprendre mon envie de rester seul. C'est moi qui l'ai poussé à rejoindre ces autres personnes. J'arpente la réfectoire, regardant de droite à gauche, à la recherche d'une table vide. Je sens bien quelqued regards curieux sur moi : en même temps, c'est plutôt rare de voir un Être Mirifique momifié comme je le suis !
Tout à coup, je crois apercevoir au loin Naveen ey je décide de marcher dans cette direction : il est vrai que je ne l'ai pas revu depuis..... L'incident : je n'ai même pas pu lui demander comment est-ce qu'il va depuis.
Plus je me rapproche, et plus je réalise qu'il n'est pas tout seul : il a l'air en grande discussion avec.....
Une fille ?!......
Je me rapproche encore et constate que c'est bien avec une fille qu'il discute. Et le pire, c'est que je la connais.
Qu'est-ce qu'elle fait là ?.......
Lorsqu'ils me voient tous les deux, leurs yeux expriment tour à tour l'effroi, la surprise, puis l'étonnement.
Naveen est le premier à réagir des deux.
"Je ne vais pas te demander si tu vas bien puisque ce serait totalement bête: j'ai la preuve sous les yeux" a-t-il écrit sur son inséparable carnet.
Je souris.
- Tu penses bien toi !
Il me sourit à son tour et me demande sied blessures ne sont pas trop douloureuses et je lui réponds qu'à certains endroits, je ressens des sensations de picotement mais que dans l'ensemble, je me porte mieux.
"Cette fille voulait te parler."
Je regarde dans la direction de la fille en question qui m'offre un grand sourire.
- Et pourquoi ça ?
Il écrit rapidement :
"Elle n'a rien souhaité me dire et je ne l'ai pas embêté plus que ça : ça te concerne toi alors je ne me suis pas interposé. Je suis ton ami pas ton avocat."
Mon sourire s'élargit encore plus.
Je crois que je l'adore déjà........
Naveen arrange son plateau, se lève de sa chaise, nous sourit et nous laisse tous les deux, seul à seule.
Sans la quitter des yeux, je tire une chaise et m'assoit juste en face d'elle.
- Alors ? De quoi tu voulais me parler Mia ?
Elle me sourit et me dit :
- Tout d'abord je voulais m'assurer d'un truc : est-ce que t'es sûr que tu vas bien ?
Je hoche la tête.
- J'en ai pas l'air comme ça mais oui : je vais bien. Enfin, mieux qu'hier en tout cas.
Elle hoche la tête.
- Ce à quoi nous avons assisté hier c'était..... Waouh ! T'étais vraiment impressionnant, limite effrayant. On dirait presque que tu avais perdu la raison.
Comment te dire que j'ai lutté pour ne pas la perdre justement......
- Muza s'approchait de toi et elle était en train de te parler mais tu avais l'air de ne rien entendre et.....
- Est-ce qu'elle va bien ? l'ai-je interrompue. Est-ce que Muzy va bien ?
Je sais que je l'avais déjà demandé à Sophie mais je veux avoir la confirmation d'une de ses plus proches amies : je veux l'entendre me dire que Muzy va bien.
- Oui, oui elle va bien : elle est tirée d'affaire, ne t'en fais pas.
Je pousse un soupir de soulagement et mords dans ma tartine beurrée. Aussitôt après que cette inquiétude se soit envolée de mon esprit, une autre vient la remplacer aussitôt.
- Est-ce qu'elle m'en veut ?
- Ah ça, je ne sais pas mais honnêtement je ne pense pas. Elle est tellement gentille qu'elle pardonne tre vite et surtout à n'importe qui.
Je hausse les sourcils alors qu'elle essaie de se rattraper :
- Non, mais ne le prend pas mal !
- Et tu voudrais que je le prenne comment ? ai-je demandé en riant.
- Mais ce n'était pas censé être méchant ! rigole-t-elle a son tour.
Nous rigolons tous les deux et elle se sert un verre d'eau avant de me dire :
- Mais si tu veux, je pourrais lui parler.
Je relève la tête vers elle.
- Ah oui tu ferais ça ?
Elle hoche vivement la tête avant de me dire :
- C'est principalement de ça que je voulais te parler.
- De quoi ? Du fait que je suis n'importe qui ? ai-je plaisanté.
- Non ! De Muz. C'est d'elle que je suis venue te parler.
Je m'arrête aussitôt de rire.
- Quoi ? Qu'y a-t-il avec elle ?
- Rien, rien du tout.
Je plisse les paupières : il y a un truc que je n'arrive pas à comprendre.
- Qu'est-ce que tu es venue faire là je te suis pas. C'est quoi ton but ?
- Aider quelqu'un dans le besoin. me répond-elle spontanément.
J'arque un sourcil, curieux de ce qu'elle s'apprête à me dire.
- Je viens t'aider à reconquérir Muza.
J'éclate de rire : je n'ai rien trouvé de mieux à faire.
- Tu rigoles ?
Elle secoue la tête.
- Pas du tout : je suis très sérieuse.
- Je n'ai pas besoin de ton aide, tu sais. ai-je avancé. Je me débrouille très bien tout seul.
- Bien sûr ! C'est sûr que ça avance à une allure folle vous deux ! ironise-t-elle.
Je marque une courte pause, le temps de la dévisager avant de lui demander :
- Très bien et comment t'es venue cette superbe idée dans ce cas ?
- Disons que, j'ai toujours voulu jouer les cupidons. m'a-t-elle dit en souriant. Et vous, vous êtes mes parfaits petits cobayes.
- Non, sérieusement. ai-je demandé en finissant ma tartine beurrée et en essayant de retirer les miettes qui se sont incrustés sur mes poings.
- Plus sérieusement, je tiens à Muza : je l'adore et j'aime la voir heureuse. Elle et moi nous nous ressemblons : nous avons presque la même histoire.
- Et tu préfères la voir heureuse elle plutôt que de t'assurer de ton propre bonheur ?
- Je ne mérite pas d'être heureuse moi.
Je hausse les sourcils.
- Et je pourrais savoir pourquoi est-ce que tu dis ça ?
Je la vois prendre une grande inspiration :
- Je..... J'ai fait des choses par le passé qui étaient juste horribles. J'ai blessé des gens et j'y prenais un plaisir..... Quasiment sadique. Destiny High m'a offerte une seconde chance j'en suis consciente mais moi, je ne la mérite pas et je le sais et..... Je ne suis pas venue pour te parler de moi mais de Muza alors je ferme la parenthèse.
Elle prend une nouvelle inspiration avant de continuer :
- Je n'ai jamais vu Muza aussi heureuse depuis toi Arden. Elle a évolué d'une certaine manière grâce à toi et puis.... Je tiens aussi à t'aider mais ça, c'est plus pour des raisons personnelles.
- Je pourrais savoir lesquelles ?
- Je viens de te dire que c'est pour des raisons personnelles que je souhaite t'aider : tu ne crois quand même pas que je vais te les dire quand même.
Je hausse les épaules.
- C'est toi qui vois.
Les minutes passent avant qu'elle finisse par avouer d'elle-même.
- Tu es énervant.
- Hein ? Mais je n'ai rien fait ! ai-je rigolé.
- C'est justement ça qui est énervant : tu n'as rien fait et pourtant..... Je commence à comprendre ce que Muza veut dire par "la force de ta non-obligation".
- Ma non.... Quoi ?!
Elle rigole et m'explique :
- J'ai le pouvoir de perception de l'esprit et l'une de ses caractéristiques c'est que je peux lire dans les pensées des gens.
- Et tu l'as déjà fait sur Muza c'est ça ?
Elle opine de la tête.
- Mais elle ne s'en est pas rendue compte ?
- C'était pendant la nuit. me dit-elle en secouant la tête. À cet instant, l'esprit est moins actif puisqu'il est censé se '
"reposer" d'où l'expression "reposer son corps et son esprit". Donc à cet instant-là, il est moins apte et moins vigilant.
- Et comment tu fais au juste pour lire dans ses pensées ?
- L'esprit de chaque Être Mirifique libère des ondes que je capte et que j'arrive à reconstituer puis à interpréter.
- Oh. Tu n'es donc pas du style à "entendre des voix dans ta tête".
Elle secoue la tête.
- Mon pouvoir c'est la perception : je lis dans les pensées, je ne suis pas télépathe même si, j'espère pouvoir réussir à développer cette faculté dans pas très longtemps.
- Et c'est quoi la différence ? ai-je demandé.
- Un télépathe est capable de faire les deux : lire dans les pensées et d'interagir directement avec elle tandis que moi, je suis juste capable de le faire dans un seul sens. Je suis quand même capable de communiquer par la pensée mais uniquement avec un Être Mirifique disposant d'un pouvoir lié à la pensée.
Je hoche la tête, ayant un peu mieux compris la nuance.
-Et donc ? Pourquoi est-ce que tu veux m'aider moi ?
Elle soupire.
- Parce que..... Tu me fais penser à une personne de mon passée. Elle aussi était un peu comme toi : elle aimait terriblement une personne qui ne lui était pas spécialement destinée. Tout les opposait et pourtant ils s'aimaient et..... Et..... Et puis, je suis une grande romantique dans l'âme : je veux vous voir finir ensemble voilà ! Ça te va comme explication ?
Je fronce un peu les sourcils, mi-amusé, mi-méfiant.
- Il est où le piège ?
- Pardon ?
- Il est où le piège ? Il y en a forcément un ! Tu ne peux pas avoir décidé du jour au lendemain de m'aider, c'est pas possible.
- Mais si, je t'assures.
- C'est quoi votre plan ? ai-je poursuivi. Me ridiculiser ? Me faire passer pour un mec archi romantique pour bien vous payer ma gueule derrière ? Détériorer mon image auprès de Muzy ? Allez vas-y dis-moi.
- Mais.... Mais il n'y a aucun plan Arden : je souhaite vraiment t'aider. Je suis complètement sincère !
- Et comment tu comptes t'y prendre ?
- Je pourrais te conseiller sur l'attitude à adopter. Ou te faire part de ce que pense Muza de toi. Ok, ce n'est pas vraiment sympa pour elle mais c'est pour la bonne cause alors.....
- Ah là : tu me plais ! On commence à penser pareil, c'est cool ça.
- Elle pense à toi tu sais. Plus qu'elle ne le laisse paraître.
- Ah oui ?
- Et elle rêve de toi aussi.
Exactement comme moi de mon côté......
Je l'avais dit ! Rien n'est encore gagné bien sûr mais j'ai réussi à m'incruster en elle, dans ses rêves exactement comme elle : nous n'arrivons pas à nous passer de l'un comme de l'autre et c'est à cause de ça que je sais que nous arriverons de nouveau à être ensemble. Peu importe ce qu'il nous arrivera en chemin, je sais qu'au bout, c'est avec elle que je serais.
- Tu me jures que tu ne me feras pas d'entourloupes ?
- Promis juré ! s'exclame-t-elle en portant la main à son cœur. Je ne cherches qu'à t'aider, je le jure !
- Alors tu es engagée !
Pour sceller notre pacte, comme il nous est défendu de nous toucher, nous décidons de faire tinter nos deux verres l'un contre l'autre.
- Par contre, elle ne devra se douter de rien.
- Ne t'en fais pas pour ça. m'assure Mia. Toi, fais ce que tu as à faire de ton côté et moi je me charge du reste.
Ça ressemble à un vieux plan monté par deux enfants de six ou sept ans.....
N'empêche que ça peut être intéressant. Sans vraiment m'en rendre compte, je me mets à repenser aux paroles d'Alexys, celles sur les personnes autour de moi qui ne souhaitent qu'une chose : m'aider.
Eh bien maintenant, je peux à présent compter Mia parmi elles......
La seule chose que j'ai omise de lui dire, c'est la clarté de mes sentiments. Une vilaine idée est venue me déranger l'esprit et à présent elle refuse de s'en aller : est-ce réellement Muzy que j'aime ou bien le souvenir de Tara que je vois en elle ?
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Commentaire de l'auteure :
Hey hey tout le monde !
Comment allez-vous ?
Je suis désolée de vous avoir donné un faux espoir hier : normalement ces deux chapitres auraient dû n'en former qu'un seul, et par conséquent, il aurait dû être posté hier mais je me suis aperçu qu'il était bien trop long et j'ai préféré le couper en deux et améliorer cette partie-là et l'étoffer.
Alors vos avis ?
Le chapitre précédent ?
Le mal d'Arden ?
Les réactions d'Alexys ? Justifiées selon vous ?
L'intervention de Sophie avec son pouvoir de Guérison ?
Leur dispute ? Leur drôle d'allure de "couple" ?
Le réalisme d'Arden par rapport à ce qu'il a fait subir à Muza ? Est-ce que vous pensez que comme lui, toutes les réponses se trouvent dans son passé encore irrévélé ?
Qu'ont-ils essayé de cacher à Arden et surtout pourquoi ?
Le directeur ? Ses menaces ? Le personnage en lui-même ? Pour les connaisseurs, j'ai placé une référence à un grand film Marvel dans ses paroles à vous de deviner lequel xD
Les menottes ? Leurs caractéristiques ? Les sanctions d'Arden ? Son attitude ?
Les gentilles paroles d'Alexys ?
La gentille aide attentionnée de Mia ?
Arden qui accepte mais qui se met à douter de la nature de ses sentiments ? A-t-il raison selon vous ?
N'hésitez pas à voter et à commenter si ça vous a plu !
Allez, je vous laisse à votre lecture.
Bisous, bisous tout le monde !
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