Pour n'être qu'avec toi (LS)

By Khalie69

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« Il y a des souffrances qui se hurlent seul dans la nuit, que personne ne pourra comprendre tellement elles... More

Avant- Propos
Prologue
1. Harry
2. Louis
3. Harry
4. Louis
5. Harry
6. Louis
7. Harry
8. Louis
9. Harry
10. Louis
11. Harry
12. Louis
13. Harry
14. Louis
15. Harry
16. Louis
17. Harry
18. Louis
19. Harry
20. Louis
21. Harry
22.1 Louis
22.2 Louis
23. Harry
24. Louis
25. Harry
27. Harry
28. Louis
29. Harry
Epilogue
Nouvel OS En Ligne

26. Louis

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By Khalie69

Un mois est passé depuis notre premier moment intime avec Harry.

Un mois pendant lequel nous avons appris à nous apprivoiser, à nous découvrir, à notre rythme et surtout au sien et pendant lequel nous avons testé d'autres trucs sans forcément aller plus loin.

Ça ne me dérange pas. Bien au contraire.

J'aime ces instants. Je chéris chacun d'eux, car ils nous construisent, ils bâtissent cette relation qui nous ressemble et que jamais je n'aurais pensée vivre un jour. C'est nous, ça nous appartient. Chaque étape passée nous rapproche un peu plus. C'est comme si nos âmes et nos cœurs se mêlaient, tissaient un peu plus serré encore ce lien fort et unique qui existait déjà entre nous. Certains diraient sans doute que c'est une perte de temps, que ça ne mène à rien, que ça ne rime à rien, que ça ne va pas assez vite.

Peut-être pour eux, mais pas pour moi.

Pas pour nous.

J'aime ces moments, car ils me font tomber amoureux un peu plus encore de mon homme. Dans ces moments-là, nous nous abandonnons l'un à l'autre, nous offrant notre confiance réciproque. C'est de l'amour, uniquement de l'amour et ça nous va bien. Alors oui, nous avons tenté des trucs. Nous avons expérimenté. Certains se sont soldés par des échecs, d'autres par de belles réussites. Mais qu'importe, Harry avance, il s'épanouit, il s'ouvre de nouveau à la vie et c'est ce qui compte.

Quand j'y pense, ça me fait sourire.

Nous étions si timides et si maladroits au début. Je calculais chacun de mes gestes, comme si je craignais de le briser. Lui-même ne savait pas vraiment ce qu'il faisait. Mais une chose est sûre, c'était bien et terriblement bon. Dans ses bras, j'ai réappris le désir, l'envie, le plaisir. J'ai réappris à aimer, à respecter, à dorloter. Avant lui, je ne faisais que répondre aux pulsions de mon corps. Sans rien ressentir d'autre que le plaisir charnel. J'étais celui qui dirigeait, même si en de très rares occasions l'inverse se produisait.

Avec Harry, c'est différent. Tout est différent.

Nous en avons parlé. Beaucoup. J'ai bien compris qu'il ne se sentait pas du tout d'être en-dessous, parce que le traumatisme était encore bien présent et qu'il risquait de se bloquer. J'ai donc accepté ce rôle sans même hésiter. Parce que je suis prêt à tout pour lui et que de toute façon, c'est le cadet de mes soucis. Le voir heureux et épanoui suffit à mon propre bonheur. Avec lui, je suis prêt à me laisser aller sans barrière ni contrainte. Tout simplement parce que c'est lui.

Nous avons continué à pratiquer du dry sex, par-dessus nos vêtements, parce qu'il se sentait mieux ainsi. À l'étape suivante, j'ai retiré mon haut. Il a découvert ma peau, d'abord hésitant, puis de plus en plus sûr de lui. Du bout des doigts, du bout des lèvres, du bout de sa langue. Puis, à l'étape d'après, c'est lui qui a accepté de retirer le sien et à mon tour j'ai pu apprendre son corps, ses tatouages, ses courbes j'ai pu ressentir ses frissons, sa chaleur, sa douceur. Je me suis enivré de son odeur, j'ai appris à sentir son cœur s'emballer dans sa poitrine sous le touché de ma main, à écouter son souffle qui se faisait un peu plus court lorsque je trouvais une zone érogène.

Nous avons avancé, doucement, mais sûrement, moi réapprenant ce qu'est d'aimer et d'être aimé en retour. Harry réapprenant à avoir de nouveau confiance. Nous sommes parvenus à combattre ses peurs une à une. Au fur et à mesure que nous faisions un pas en avant, un bout de tissu tombait avec lui, nous révélant l'un à l'autre toujours un peu plus, jusqu'à nous retrouver seulement en boxer l'un contre l'autre, sans peur ni appréhension. Je me suis mis au diapason de ses envies et de ses désirs, pour ne pas le heurter et très vite nous avons trouvé un équilibre qui nous allait bien à tous les deux. Plus le temps est passé, plus nos mains se sont faites aventureuses, parfois ma bouche aussi, la sienne restant sage pour le moment.

Un mois est passé, mais nous n'avons pas fait que tester des trucs, bien évidemment.

Durant cette période, nous avons aussi appris à bâtir les bases de notre couple, à être ensemble, à appréhender la vie deux.

Durant cette période, nous avons beaucoup discuté sans aborder sa maladie, son passé ou mon travail. Nous avons appris à nous connaître autrement. Nous avons échangé sur nos goûts, nos rêves, nos envies. Nous avons partagé, débattu sur de nombreux sujets. Nous nous sommes même disputés, une fois, pour une broutille. Je suis parti en claquant la porte pour revenir 10 minutes après, rempli de remords et malheureux comme les pierres. Harry s'est juste blotti dans mes bras et nous avons préféré laisser tomber, estimant que ça n'avait aucune importance. Et c'était le cas.

Durant cette période, nous avons appris à nous aimer de cette façon si absolue que tout disparaît lorsque nous sommes ensemble. Nous avons cette faculté de nous créer une bulle dans laquelle seul l'autre existe. C'est intense et inconscient, mais notre entourage s'amuse souvent à nous le faire remarquer. Ça peut être parfois gênant, mais je m'en moque. Parce qu'aujourd'hui, mon monde n'existe que dans les orbes émeraude de mon homme.

C'est mon téléphone qui vibre qui me sort de mes pensées. Je passe une main dans ma mèche pour la remettre en place et m'observe quelques secondes dans le miroir avant de quitter la pièce pour le récupérer. C'est un message d'Harry qui m'indique qu'il est prêt et qu'il m'attend avec impatience. Je souris comme un idiot tout en lui répondant rapidement que j'arrive. J'enfile ensuite ma veste et récupère mes clés sur le meuble de l'entrée.

J'ai hâte de retrouver mon amour, de pouvoir goûter une nouvelle fois à ses lèvres et de me fondre dans la chaleur de ses bras lorsqu'il me serre contre lui. Depuis que je suis avec lui, je me découvre une âme de guimauve. Je deviens un tantinet niais, mais je dois avouer que j'aime ça. J'aime ce qu'il me fait ressentir, j'aime les changements qu'il opère en moi. Je me sens enfin entier, enfin vivant. Je suis fou de lui, de sa force, de sa façon d'avancer dans la vie, de franchir les épreuves avec autant de hargne.

J'aime voir l'admiration briller dans les yeux de mes amis lorsqu'il leur serre la main et qu'il se rapproche peu à peu d'eux. J'aime voir l'émotion pointer chez Zayn ou chez ses parents lorsqu'il les prend dans ses bras et leur donne des marques d'affection. J'aime voir le sourire de ma mère, lorsqu'il porte sur ses genoux Doris ou Ernest ou qu'il m'embrasse timidement la joue. J'aime voir le sourire attendri de ma sœur lorsqu'elle nous voit ensemble et j'aime les voir échanger longuement tous les deux, parce qu'ils se communiquent leur force.

Chaque jour qui passe est une nouvelle victoire, un nouveau pas en avant. Et ce soir ne fait pas exception.

Ce soir, pour la première fois, je l'emmène au restaurant.

Nous n'avons rien à fêter de particulier et tellement de choses en même temps. C'est une grande première pour lui depuis son agression que de se rendre dans un lieu public clôt. C'est aussi notre première vraie sortie de couple. Même si nous fréquentons un peu plus le parc et que nous aimons nous balader main dans la main dans la rue, nous n'avons jamais fait de restaurant ou de cinéma. Il se peut d'ailleurs qu'il n'y parvienne pas, mais je ne m'inquiète pas pour ça. Il a su se montrer fort dans bien d'autres circonstances, je suis certain qu'il y arrivera cette fois encore. Et puis dans le cas contraire, j'ai prévu un plan de repli à base de plateaux télé et de bières fraîches.

Je me gare en bas de chez lui et sors de la voiture. À peine ma portière a-t-elle claqué que mon bouclé apparaît. J'ouvre de grands yeux en le voyant arriver tant je le trouve beau et élégant. Il est juste magnifique. Il porte une chemise noire avec deux boutons ouverts, un jeans serré de la même couleur et une veste ajustée qui lui va comme un gant. Je dois avoir la mâchoire qui tombe, car je le vois pincer les lèvres et baisser la tête brièvement avant de relever vers moi ses yeux qui brillent d'un éclat particulier se situant entre la gêne et la fierté.

Il arrive à ma hauteur et je peux voir que ses joues se sont colorées d'un joli carmin. Il me sourit timidement tout en posant sa main sur ma joue avec une infinie douceur. Mon cœur cogne fort dans ma poitrine tandis que mes yeux ne lâchent pas les siens. Je tends les bras dans une invitation silencieuse. Il ne lui en faut pas plus pour venir se blottir tout contre moi. Je referme mon étreinte doucement, en mesurant mes gestes, comme toujours. Il pose son front contre le mien quelques secondes avant de m'embrasser. Un doux frisson parcourt mon échine pendant qu'il approfondit le baiser. Je ferme les yeux et profite de cet instant de pure tendresse.

Nous nous détachons l'un de l'autre et il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Son sourire est si grand que ses fossettes creusent ses joues.

Tu es incroyablement beau... je murmure en posant mes mains sur ses hanches.

Tu l'es aussi, il répond en rougissant de nouveau.

Je souris avant de lui voler un nouveau baiser.

On y va ?

Il hoche la tête avant de monter en voiture, côté conducteur. Pendant qu'il se fond dans la circulation, j'enclenche la musique qui envahit l'habitacle. Nous nous parlons de nos journées respectives. De temps à autre, je lui donne des indications sur la route à suivre. L'ambiance est légère et détendue entre nous, comme toujours, et j'aime ça.

Nous arrivons bientôt sur le parking du restaurant que j'ai choisi. C'est un endroit simple, sans fioritures, qui nous ressemble. La salle n'est ni trop grande, ni trop petite, avec assez d'espace entre les tables pour ne pas que nous nous sentions oppressés ou les uns sur les autres. Les lumières ne sont pas trop tamisées et l'ambiance plutôt conviviale. Lottie et moi, nous adorions venir ici. J'espère vraiment qu'Harry s'y sentira bien. Pour le moment, il n'y a pas encore beaucoup de clients, donc ça devrait aller.

Après être sorti de la voiture, je rejoins mon bouclé qui, pour le moment, observe ce qu'il se passe autour de lui. Il s'imprègne des lieux et je peux voir à sa posture qu'il n'est pas tout à fait détendu.

On prend le temps qu'il te faut, je remarque en m'approchant doucement de lui, sans toutefois le toucher.

Il soupire en hochant la tête.

Tu crois que ça sera toujours comme ça ? Que je ne pourrais plus aller dans des endroits publics sans prendre quelques minutes pour ne pas paniquer ?

Ça va passer avec le temps. Tu fais déjà des pas de géant, ne t'en demandes pas trop non plus, je tente de le rassurer.

C'est pénible. J'ai hâte de pouvoir retrouver ma spontanéité.

Tu l'as déjà en partie retrouvée, tu sais. Tu n'hésites plus quand on va chez Cal, Oli ou Ed. Tu vois Zayn ailleurs que sur le parking de son garage... tu te réappropries peu à peu ton environnement. Ce soir, c'est une nouvelle étape, c'est pour ça que c'est plus difficile. Mais quand tu l'auras franchie, tu recommenceras avec plus de facilité, comme à chaque fois.

Il hoche de nouveau la tête avant de plonger son regard dans le mien.

Et avoir mon homme contre moi sans qu'il ne craigne de me braquer, c'est possible tu penses ? plaisante-t-il en souriant en coin.

Je le prends aussitôt dans mes bras et lui embrasse la joue.

Désolé, je pensais qu'il te fallait de l'espace.

C'est le cas, mais toi, tu fais partie de cet espace. Alors je ne veux plus que tu hésites, OK ?

Bien chef !

Il rit doucement avant de se pencher et de déposer ses lèvres sur les miennes.

On y va ? propose-t-il en enlaçant ses doigts aux miens.

On y va.

Il souffle un bon coup et nous entrons dans le restaurant. Nous sommes accueillis par une serveuse souriante et dynamique. Harry serre fortement ma main, alors je ne le lâche pas. Il en a besoin pour se rassurer. Nous nous installons à la table qui nous a été dévolue, mon homme face à la salle pour ne pas qu'il s'angoisse de ce qui pourrait se passer derrière lui. La serveuse nous tend les cartes avant de s'éclipser.

Ça va ? je lui demande gentiment.

Oui... j'aime beaucoup cet endroit. Je m'y sens bien.

J'y viens assez souvent, je lui explique tandis que je sens ses jambes se mêler aux miennes sous la table. La cuisine est excellente, le personnel agréable et discret. C'est familial, je suis content que tu t'y sentes à l'aise, c'était le but.

Tu amènes souvent tes petits amis ici ? s'enquiert-il en m'observant, un vague sourire aux lèvres.

Oui, absolument tous... je réponds sans hésiter en tentant de garder mon sérieux.

Il perd aussitôt son sourire. Il se tend légèrement et replie ses jambes sous sa chaise pour couper le contact entre nous tout en baissant la tête sur sa carte.

Chéri... je l'appelle doucement, je n'ai jamais eu de petit ami avant toi, je lui rappelle dans un souffle en me penchant vers lui, riant à moitié.

Ce qui est la vérité. J'ai eu pas mal d'histoires sans lendemain, j'ai eu quelques relations qui ont duré quelques mois, mais qui n'étaient pas sérieuses. J'étais trop pris par mes études, puis je me suis interdit toutes relations afin de pouvoir m'occuper convenablement de ma sœur. On en a déjà parlé, mais il ne s'en est pas souvenu sur le moment. Il relève la tête et me regarde avec de grands yeux avant de réaliser. Il se détend aussitôt en secouant la tête.

Tu es un idiot, souffle-t-il en reprenant sa position initiale.

C'est toi qui as demandé, je lui rappelle en jouant avec mes sourcils.

D'accord... un point partout, la balle au centre, fait-il mine de râler, me faisant rire.

Le reste de la soirée se passe tranquillement, entre les rires et les boutades. Nous profitons, nous mangeons, nous blaguons, nous échangeons sur mille sujets différents. Les plats s'enchaînent, tous plus succulents les uns que les autres, finissant de séduire mon homme. Je ne l'ai jamais vu aussi bien dans sa peau. C'est la première fois depuis qu'on se connaît que j'ai l'impression d'avoir un petit aperçu de ce qu'il était avant, du moins en partie. J'avoue que j'aime tout autant cette nouvelle facette de lui.

Le repas fini, je paye sous ses récriminations que je n'écoute pas. Je l'ai invité, donc c'est moi qui paye, il ne peut en être autrement. Voyant qu'il n'arrivera pas à me faire changer d'avis, il tente de bouder, mais à peine sommes-nous arrivés à la voiture qu'il craque et qu'il m'attire à lui pour me serrer contre lui, me plaquant contre la portière.

Merci mon amour... merci... souffle-t-il à mon oreille.

De rien, ça me fait plaisir.

Je peux au moins t'offrir un thé à la maison ? questionne-t-il timidement en se reculant un peu pour mieux picorer mes lèvres.

Avec plaisir.

Il se détache de moi avec un grand sourire aux lèvres. Je lui tends les clés, mais il ne les prend pas.

Tu conduis ? propose-t-il avec un naturel qui me laisse sans voix.

J'acquiesce en essayant de ne pas trop montrer mon étonnement, mais je dois lamentablement échouer, parce qu'il secoue la tête en riant. Il faut dire que ce n'est pas rien. Il me laisse les commandes, il accepte de ne pas contrôler à 100 % la situation, c'est une sacrée preuve de confiance et j'en suis touché. Nous nous installons donc en voiture et je conduis jusqu'à son appartement.

Il semble totalement détendu, sa main posée sur ma cuisse. Il bat la mesure sur la musique qui passe à cet instant à la radio, les yeux perdus dans le paysage qui défile. Nous ne parlons pas, mais j'apprécie ce silence. Il n'est pas tendu ou gêné. Nous sommes juste bien et nous n'avons pas forcément envie de le briser avec des paroles inutiles.

Après m'être garé à la place qui commence doucement à être la mienne, nous montons à son appartement. Je viens régulièrement ici et j'aime bien cet endroit. Harry a réussi à le rendre cosy et agréable. Il est un peu plus grand que mon propre appartement, bien mieux rangé et un peu plus design. Mon homme a beaucoup de goût en matière de décoration. Au final, je préfère être ici que chez moi.

Où veux-tu partir aujourd'hui ? me demande-t-il, son sourire à fossettes étirant ses lèvres tandis que je m'assois sur son canapé.

Je ne sais pas trop... il est tard, j'ai peur d'avoir du mal à trouver le sommeil si on boit du thé, j'objecte en haussant les épaules.

Tu me fais confiance ?

Évidemment.

J'arrive.

Il se dirige vers la cuisine tandis que je navigue rapidement sur les réseaux sociaux sur mon portable. Mine de rien, ça prend du temps ces trucs, surtout Twitter. Je relève la tête et range mon portable dans ma poche lorsqu'il prend place à mes côtés et pose son plateau sur la table basse. Il me tend un mug en annonçant,

C'est du Rooibos, c'est une plante d'Afrique du Sud. C'est sans théine, mais avec un bon goût de thé, parfait pour le soir. Il y a plusieurs arômes, pour ce soir j'ai opté pour les parfums vanille/amande, ça te va ? m'explique-t-il pendant que je récupère la tasse en le remerciant.

C'est parfait. Merci... et ça sent très bon.

Il m'embrasse brièvement et prend sa propre tasse avant de se caler contre moi. Il ferme les yeux et laisse tomber sa tête contre mon épaule.

Mhm... je suis bien là... souffle-t-il.

Moi aussi, mon amour.

Je lui embrasse les cheveux avant de tremper mes lèvres dans ma boisson. C'est effectivement très bon et assez inattendu. Nous restons un long moment ainsi à boire et discuter. Je me sens tellement bien que je pourrais m'endormir facilement avec Harry contre moi. Je repose ma tasse vide sur la table basse et commence à me relever, obligeant mon homme à faire de même.

Je suis désolé, mais la semaine a été longue. Je vais y aller, j'annonce en m'étirant un peu.

Lou... heu... j'ai pensé... fin... tu... hum... je voulais te proposer de dormir ici en fait... avec moi, murmure-t-il, les joues rouges, terriblement mal à l'aise. Enfin... si tu veux...

Mon cœur s'emballe tout seul tandis que des papillons se déploient dans mon ventre. C'est la première fois qu'il me propose une telle chose et j'en suis fou de bonheur. Nous n'avons jamais dormi ensemble jusqu'ici et j'en mourrais d'envie sans jamais oser le lui proposer. Je le prends aussitôt dans mes bras pour le serrer contre moi.

Oh, mais oui, bien sûr que je le veux, je souffle avant de prendre possession de ses lèvres.

Nous nous détachons et il attrape ma main pour en embrasser la paume avant de me tirer à sa suite vers la salle de bain.

Alors heu... je t'ai préparé des affaires, au cas où. Je... heu... fin... tu peux prendre une douche si ça te dit.

Je me retiens de rire de le voir faire. On dirait un petit garçon. En fait, il a tout prévu depuis le début, mais trop intimidé, il n'a pas osé me proposer avant. Je le trouve adorable.

Je veux bien, merci beaucoup.

Je lui vole quelques baisers puis referme la porte derrière moi. Je me douche rapidement et mets les vêtements qu'il a prévus pour moi. Ils sont un peu grands, mais je pense qu'il a dû faire une sélection dans ce qu'il avait de moins pire en termes de taille. Sur le lavabo, il y a même une brosse à dents neuve et cette simple constatation me retourne complètement, me laissant entrevoir un possible avenir à deux fait de partage de salle de bain, de matins heureux et de soirées tendres.

Ça me touche tellement. Mine de rien, nous faisons un grand pas ce soir. Encore un. Autant pour lui que pour nous. J'en suis à la fois bouleversé et heureux, c'est indescriptible comme sensation. C'est le cœur battant un peu plus fort que d'habitude et les yeux brillants que je finis de me préparer avant de lui laisser la place.

Tandis qu'il referme la porte derrière lui, pour la première fois depuis que nous nous connaissons, j'entre dans sa chambre. Comme le reste de son appart', elle est parfaitement rangée et propre. Elle n'est pas immense, mais suffisante pour abriter un lit deux places, une armoire et une bibliothèque qui croule sous les livres. Sur les murs, il y a beaucoup de cadres photo qui sont accrochés par thème. Des paysages, des portraits, des photos de famille... en noir et blanc, en couleur, tout en contraste, un vrai travail d'artiste. Il est vraiment doué.

Absorbé par ma contemplation d'une vue de Stone Age, je sens deux bras m'enlacer et des lèvres se déposer dans mon cou.

Ces photos sont magnifiques, je le complimente en posant mes mains par-dessus les siennes qui sont sur mon ventre.

Merci. C'est une vraie passion. J'ai toujours rêvé de faire le tour du monde pour prendre en photo des lieux insolites comme celui-ci. Avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai fini par enterrer ce rêve-là avec beaucoup d'autres.

Je me tourne dans ses bras et prends son visage en coupe, plongeant mon regard dans le sien.

Eh bien on va faire en sorte que tu puisses le vivre. Celui-ci comme tous les autres. Je ne peux pas te promettre que tu feras le tour du monde demain et en une seule fois, mais tu le feras, un jour ou l'autre, et tu ramèneras les plus beaux clichés qu'on n'ait jamais vus, tu pourras goûter tous les thés qu'on a déjà bus directement dans leur pays d'origine.

— Tant que ta main tiendra la mienne, je pourrais aller n'importe où, souffle-t-il en resserrant sa prise sur moi.

Il m'observe sans rien dire, mais toutes sortes d'émotions passent dans ses yeux et avant que je ne puisse esquisser un geste, il se jette littéralement sur mes lèvres. Comme toujours, je le laisse faire et le baiser s'emballe. Nous finissons allongés l'un contre l'autre dans le lit. Nos vêtements tombent un à un et très vite nos peaux bouillantes se rencontrent. Nos mains explorent, nos souffles se mêlent, nos virilités se rencontrent à travers le tissu, nous faisant perdre la tête. Son corps surplombe le mien et ses lèvres dévorent mon cou, me rendant à moitié fou. Je me mords la lèvre sous le coup du plaisir qui m'envahit peu à peu pendant qu'il se frotte à moi.

Alors que je me perds peu à peu dans les limbes du plaisir, il se stoppe net et se redresse doucement pour mieux plonger ses orbes émeraude dans les miens, me laissant quelque peu pantelant. Ses pupilles sont dilatées, ses cheveux dans un joyeux bordel, ses joues rougies et son souffle erratique. Je ne dois pas être mieux à contempler.

Lou... chuchote-t-il, hésitant.

Oui ?

Je... j'ai envie de toi... je...

Moi aussi j'ai envie de toi... je le rassure aussitôt, le voyant très mal à l'aise.

Je... je voudrais te faire l'amour, lâche-t-il en rougissant violemment, tout comme moi d'ailleurs.

Qu'est-ce que tu attends ? je l'encourage, le cœur battant à tout rompre tandis que mon trouble s'intensifie tant j'en meurs d'envie.

Je le vois hésiter une seconde, m'observer, puis se pencher délicatement vers moi pour attraper mes lèvres avec les siennes. Il est doux, délicat, je crois qu'il me laisse l'opportunité de changer d'avis, mais je relève le bassin pour lui faire comprendre qu'il n'a pas à craindre quoi que ce soit, que je suis prêt à franchir cette étape si lui l'est aussi. Je n'ai jamais été aussi sûr de quelque chose dans ma vie. Il resserre sa prise sur moi tout en approfondissant le baiser. Il a compris le message.

Il reprend peu à peu ses mouvements lascifs et ses gestes se font de plus en plus osés, nous replongeant dans l'ambiance sensuelle dans laquelle nous étions. Peu à peu, je lâche prise, je me laisse aller, je m'abandonne à l'homme dont je suis tombé fou amoureux. Ses mains retracent mes courbes, sa bouche goûte ma peau qui devient incandescente là où elle passe. Je me cambre, je frissonne, mon cœur menace de sortir de ma cage thoracique tant il bat fort.

Il est doux, délicat et lorsqu'enfin, pour la première fois, il glisse en moi, la douleur devient fugace, presque secondaire tant il est attentif à moi et à mes réactions.

Je n'entends que ses mots tendres chuchotés à l'oreille, qui me rassurent et me font perdre la tête. Je ne sens que ses baisers qui se déposent sur mon visage, dans mon cou, sur mes clavicules, tantôt légers comme des plumes, tantôt voraces, me laissant quelques traces.

Je ne ressens que ses mains qui me caressent avec douceur, jouant avec le grain de ma peau, laissant parfois courir ses ongles dans des sillons rosés.

Je ne vois que ses yeux qui s'accrochent aux miens lorsqu'il commence à bouger doucement ses hanches et que tout explose en moi.

Nous n'avons jamais été aussi proches qu'en cet instant. Nous ne faisons plus qu'un, nous fusionnons, nous nous appartenons le temps d'une étreinte, d'un battement de cil. Nous oublions tout ce qui nous entoure, tout ce qui a fait de lui et de moi ce que nous sommes aujourd'hui. Notre passé, notre présent, notre futur se gomment, nous faisant tout oublier. Seul l'amour qui nous unis, seul le plaisir qui nous consume, seule la présence de l'autre, existent.

Ce soir, pour la première fois, il me fait l'amour. Ce mot n'a jamais eu autant de sens qu'en cet instant unique qui n'appartient qu'à nous.

Car ce n'est que ça, ce que nous faisons, ce que nous vivons. C'est de l'amour. Pur, vrai, authentique. De l'amour tel que je ne l'ai jamais ressenti pour personne avant et que je n'ai plus jamais envie de ressentir pour quelqu'un d'autre que lui. Tandis que je ma cambre sous ses assauts, je n'ai jamais été aussi conscient des sentiments qui m'animent pour lui. Il a tout changé, il a rebattu les cartes que le destin avait mises entre mes mains et il en a fait quelque chose de beau, d'unique.

Mon avenir qui me paraissait incertain est devenu soudainement plus clair, plus limpide, redessinant des aspirations que je ne pensais jamais avoir. Oui, nous faisons l'amour, ce n'est que ça, mais c'est tellement tout à la fois. C'est lent, c'est tendre, c'est bon. Ça m'emporte ailleurs, ça me fait vibrer, ça fait renaître en moi la flamme qui s'était éteinte avec l'agression de Lottie.

Harry aussi est en train de changer. Je le sens, je le ressens, dans ses gestes, dans ses gémissements, dans ses baisers. Ce soir, il redevient lui. Tels le papillon qui sort de sa chrysalide ou le phœnix qui renaît de ses cendres, il se révèle, il revient à la vie après une apnée un peu trop longue. Ce soir, nous sommes plus vivants que nous ne l'avons jamais été auparavant.

Timidement, je vais à la rencontre de son bassin. Les sensations se décuplent tandis qu'il enfouit son visage dans mon cou. Nos gémissements qui s'élèvent dans la pièce se font plus aigus, plus puissants. Je me sens peu à peu partir, perdre pied, me laissant griser par la volupté du moment. Je me resserre contre lui, mes mains le maintenant contre moi de toute leur force, mes jambes serrant ses hanches avec encore plus de passion pendant que son bassin continue ses vas-et-viens sans relâche.

Je tremble, il frémit, nous sommes proches de notre apogée. Ses gestes se font un peu plus brouillons, un peu moins précis, nous amenant encore un peu plus près du bord du gouffre. Nous basculons finalement à la même seconde, dans un même cri, laissant s'exprimer enfin tout l'amour que nous ressentons. C'est bon, meilleur que tout ce que j'avais pu expérimenter avant, c'est unique et je ne veux plus jamais perdre cette sensation d'osmose totale.

Il retombe tout contre moi et me serre fort contre lui tout en se retirant en douceur de moi. Nous restons ainsi quelques minutes, sans rien dire, le temps que nos souffles retrouvent un rythme régulier et que nos esprits se remettent en place. Sans un mot, il retire la protection et se repositionne contre moi, comme s'il craignait que je m'envole, que je disparaisse. Mais je ne vais nulle part. Nos destins sont désormais liés et tant qu'il voudra de moi, je serai là.

Il se redresse doucement et me regarde. Il est magnifique. Mon amour pour lui explose dans ma poitrine. Nos pupilles ne se lâchent plus et sans que je puisse le contrôler, les larmes me montent aux yeux, tout comme lui au même instant. L'émotion entre nous est palpable. Il se penche et m'embrasse avec douceur, un baiser tout en surface, mais qui me remue tout entier. Je passe mes mains dans ses boucles en désordre. Il pose un instant son front contre le mien tandis qu'une larme fait son chemin sur ma joue.

Alors qu'il rouvre les yeux et se recule un peu, d'un même souffle, nous prononçons ces mots que nous ne nous sommes encore jamais dits tout en nous les prouvant chaque jour. Ces mots qui balayent tous les doutes qui pouvaient me rester, toutes les incertitudes qui pouvaient encore persister, tous les questionnements qui pouvaient encore me venir. Ces mots qui me réparent, qui atténuent mes anciennes blessures, qui jettent aux oubliettes ce passé parfois trop pesant sur mes épaules.

Aussitôt ces mots ont-ils franchi la barrière de ses lèvres et des miennes que je prends conscience à quel point j'en avais besoin. À quel point nous en avions besoin tous les deux. Ces quelques mots qui changent tout. Qui vont nous changer durablement et pour toujours. Ces mots que je n'ai jamais prononcés pour personne en dehors de ma famille. Ces mots qui nous unissent peut-être plus que ce que nous venons de faire. Ces mots que je rêvais de l'entendre me dire sans jamais oser l'espérer vraiment.

Je t'aime...

---

Hello tout le monde, 👋👋

J'espère que vous allez bien 😊😊

Voilà donc un chapitre assez fourni et plutôt important 🙈🙈

Harry continue à avancer, encore et toujours. Il accepte d'aller au restaurant avec Louis, un énorme pas en avant pour lui. Se retrouver dans un lieu public et inconnu, c'est vraiment énorme, je suis si fière de lui 🥰🥰👏👏

Ensuite, il y a cette proposition qu'il fait à Louis de rester chez lui... 🙊🙊 un énorme autre gros pas en avant. Il a une telle confiance en lui qu'il l'accepte entre ses murs, dans son lit, dans ses bras 😍😍 Il le lui a dit, il fait parti de son espace vital et c'est une belle déclaration, vous ne trouvez pas ? 😍😍😍

Puis il y a ce moment intime... nous avons volontairement enrobé l'acte de ressentis sans détails, car nous pensons que cette fiction ne se prêtait pas à un vrai lemon 😊😊 Finalement, leurs sentiments et leurs émotions, c'est ce qui compte le plus 🙈🙈 ce n'est que de l'amour, un abandon total de Louis comme d'Harry 😍😍  J'espère que ça vous aura touché et ému comme nous lorsqu'on a écrite cette scène 🙈🙈🙈

Enfin... ces simples mots.. Ces trois mots qui ont perdu de leur valeur pour beaucoup, mais qui n'ont jamais été aussi importants pour eux...🥰🥰🥰😍

J'espère que ce chapitre vous a plu... 😊😊 la fiction arrive tout doucement vers sa conclusion, il ne reste plus beaucoup de chapitres, mais rassurez-vous, il y a encore des étapes à franchir et nous serons là pour y assister 😊😊😊

Je vous embrasse très fort 😘😘

PS : un OS Larry arrive bientôt, il s'intitulera "Tentation" et sera en deux parties... J'ai adoré l'écrire, j'espère qu'il vous plaira tout autant à lire, surveillez vos notifs 🙈🙈

💙💚

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