Coucou à tous voilà la suite de cette histoire. J'avoue que ce chapitre était écrit depuis un moment. En vérité, il me restait à écrire la fin. Aujourd'hui, une de mes lectrices m'a envoyé un message pour savoir quand la suite serait postée. Merci à elle, c'est désormais chose faite.
Bravo à tous ceux qui ont déjà une idée sur l'identité de la personne qui était avec Klaus dans ce bar. Vous êtes très forts. Bisous à tous et bonne lecture.
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PoV Klaus
Depuis que nous avons quitté les funérailles de la sorcière Bennett, je suis resté silencieux. Ma dernière conversation avec le Salvatore tourne en boucle dans mon esprit. Il affirme ne pas s'être rendu au bar, c'est faux !
— Ma mère est rentrée.
En effet, la voiture du shérif est garée sur le trottoir.
— Je vais ouvrir le coffre pour que tu puisses y mettre tes affaires, lui dis-je d'une voix qui reste distante.
À peine, avons-nous eu le temps de sortir du 4x4 que Liz Forbes apparait sur le perron et avance d'un pas déterminé dans notre direction.
— Je peux savoir pourquoi tu as vidé ta chambre, s'égosille-t-elle
Bien que cette femme me déteste, je ne peux que l'admirer. La petite veine à son cou palpite. La peur laisse une odeur sur sa peau que j'affectionne. Je serais sans doute un homme différent si j'avais eu une mère comme elle. À la place, je n'ai qu'une trainée qui n'a pu s'empêcher de batifoler avec un loup pour engendrer le monstre que je suis.
Caroline cesse immédiatement de débattre avec sa mère pour me regarder attentivement. Ai-je pensé à voix trop haute ?
« Je suis très heureuse que ta mère se soit montrée infidèle, tout serait bien monotone si tu n'existais pas »
Sa voix résonne dans ma tête et je ne peux m'empêcher d'émettre un rire. Liz Forbes se contente de nous regarder sans comprendre notre échange.
— Je reviens dans quelques minutes, continue mon ange à voix haute.
— Il est hors de question, Caroline, que je te laisse partir avec lui ! reprend sa mère.
Devant la décision de sa fille qu'elle sait irrévocable, la femme semble complètement abattue.
— Êtes-vous satisfait ? Une fois de plus, vous gagnez.
— Je gagne toujours ! j'avoue sans préambule.
Mes paroles la choquent. J'ai manqué de tact cependant c'est la stricte vérité.
Déboussolée, Liz se prend la tête dans les mains et retient ses larmes. Je n'arrive pas à détacher mes yeux d'elle. Une part en moi n'est pas indifférente à son chagrin. Elle éprouve une sensation similaire à ce que j'ai déjà connu. Il y a longtemps, Rebekah était prête à m'abandonner pour partir au bras de Stefan. Je ne l'ai pas supporté. Grâce à la dague, j'avais les moyens de l'en empêcher. Liz, elle, n'en a aucun.
— Je la laisserais s'en aller.
Ma voix attire son attention
— La dernière fois, vous m'avez demandé ce que je ferais d'elle si un jour, elle décidait de me quitter. Je la laisserais partir, je termine.
L'idée est atroce. Je ne le supporterai pas et en même temps je sais qu'il me serait impossible de l'empêcher. Aucune dague ne pourrait être utilisée contre elle.
— Donnez-moi une chance, Liz, de vous prouver qu'un jour je pourrais me montrer digne de votre fille.
— Carol Lockwood vous a offert sa confiance, vous l'avez tué. Je ne ferais pas la même erreur.
Lorsque mon ange quitte la maison, ses sacs à bout de bras, sa mère tente désespérément de la retenir.
— Maman, tout ira bien. Je sais que tu n'as aucune confiance en lui, mais tu peux avoir confiance en moi. Je sais ce que je fais.
— Ne passe pas cette porte, Caroline !
— Je suis sincèrement désolé, maman.
Pov Caroline
Je n'oublierais jamais l'expression du visage de ma mère lorsque j'ai claqué la portière. Mon but n'a jamais été de la décevoir.
Peut-être suis-je trop naïve pour espérer qu'un beau jour nous nous retrouverons tous ensemble à la même table comme le ferait une famille unie.
La tête posée contre la vitre, le paysage défile sous mes yeux. Le silence règne entre nous, mais rien n'est pesant. La voix D'Olivia Broadfield chantant « Soften and Shake » résonne dans l'habitacle de la voiture. Des images de mon enfance traversent mon esprit et m'envahissent. Je revois des moments complices entre mes parents lorsqu'ils étaient ensemble. Je repense à mes amis de Mystic Falls que je laisse derrière moi et tous ceux que j'ai perdus.
Lorsque je bascule mon attention sur l'homme qui se tient à mes côtés, les yeux fixés sur la route, je n'éprouve pas le moindre regret. Il est sans aucun doute ce qui m'est arrivé de mieux. Lui et moi avons fait un sacré bout de chemin et d'une certaine façon je pense que tout est écrit jusqu'à ce moment précis.
Sous le poids de mon regard, il s'arrête sur le bas-côté. Surprise, je cherche à en comprendre la raison. Il éteint le contact et je fronce les sourcils.
— Qu'est-ce qui se passe ? je demande, inquiète.
Ce que je lis dans ses yeux me chamboulent. Sa main saisit ma nuque pour m'attirer à lui. Je le laisse faire. Ses lèvres prennent d'assaut les miennes. Une fois encore, au contact de son baiser, j'oublie tout. C'est si bon de l'embrasser.
Il met lui même fin à notre contact avant de poser son front sur le mien.
— Je t'aime, Caroline.
— Quoi ?
Je n'ai pas pu empêcher ma voix de trembler. Vient-il réellement de dire les trois petits mots que j'attendais désespérément depuis tout ce temps ?
— Qu'est-ce que tu viens de dire ?
À ma question, il détourne l'attention et se mordille la lèvre inférieure.
— Ne me force pas à le répéter, mon ange.
Un sourire s'étend sur mon visage. Je n'arrive pas à le croire, il l'a vraiment dit.
Pov Klaus
De retour à la Nouvelle Orléans, et même si nous n'avons pas le temps d'en profiter pleinement, l'effervescence de cette ville nous fait vite oublier la monotonie de Mystic Falls. Nous sommes chez nous et avec tout ce que cela implique.
— Sophie pense avoir une piste sur le lieu où Marcellus détiendrait l'enfant-sorcier, nous informe Elijah.
J'arque un sourcil, l'incitant à poursuivre.
— Un bon nombre de ses mignons sont plantés en permanence autour de l'église St Anne. J'ai vérifié. Ils ont tous une bague de jour.
— Donc il s'agit d'hommes de confiance ! conclut ma douce, assise sur mes genoux.
Apparemment, cette dernière est pressée d'en terminer avec cette histoire. Moi également.
— Qu'attendons-nous pour passer à l'action ? Plus vite Marcel perd son arme secrète, plus vite on pourra le tuer.
— Pas de précipitations Kol, l'arrête notre ainé, si Marcellus est celui qui la détient, tenter de vouloir la libérer par la force pourrait déclencher une guerre. Il serait préférable de la jouer finement.
— Que proposes -tu ? je demande.
— Marcel a prévu d'organiser un bal costumé, nous sommes bien évidemment tous invités pour l'occasion, sourit largement Elijah. Qu'en penses-tu, mon frère ?
— Je pense effectivement que nous avons une carte à jouer, j'avoue
La réunion terminée, chacun retourne à leurs occupations et j'en profite pour rejoindre mon ainé dans son bureau. Après m'être servi un verre de bourbon, je me laisse tomber sur le fauteuil en face du sien sous son regard pesant.
— Pendant notre séjour à Mystic Falls, je suis forcé de reconnaitre que tu as bien avancé de ton côté.
— Merci, Niklaus, me dit-il simplement.
Nous fixons comme deux chiens de faïence comme ci aucun d'entre nous deux ne savait comment franchir ce fossé que nous avons nous-mêmes creusé entre nous deux.
— Il m'a semblé apercevoir Mademoiselle Forbes avec une quantité impressionnante de sacs, dois-je en conclure qu'elle a décidé de s'installer définitivement.
En guise de réponse, un large sourire s'étend sur mon visage.
— Je suis heureux pour toi, Niklaus, poursuit-il. Quoi que tu en penses, l'amour est quelque chose de précieux. On t'a offert ce cadeau, chérit le ! On n'a pas tous cette chance.
Je n'ignore pas la petite pointe de mélancolie dans sa voix.
— Penses -tu toujours à Katherina ? je lui demande sur le ton de la confidence.
— Disons que j'aurais aimé que les choses avec elle se passent différemment. Enfin, de toute façon, cela n'a plus d'importance puisque personne ne sait si elle est toujours vivante.
Écoutant attentivement ses mots, je reste silencieux. Que puis-je répondre à ça ? Alors que mes démons sont en train de jubiler sous ma chair, mon esprit est lui, en plein tourment.
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Rappel flash back chapitre 18
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Lorsque la cloche du Rousseau tinte, une odeur reconnaissable entre mille pour mon odorat développé me force à basculer mon regard dans cette direction. Une jeune femme aux cheveux roux vient de pénétrer les lieux. Quand son attention se pose sur moi, ses prunelles émeraude s'écarquillent avant qu'elle ne se décide à prendre la fuite. Elle court jusqu'à en perdre haleine, n'hésitant pas à bousculer ceux qui se trouvent sur son passage. La jeune femme bifurque à chaque coin de rue et ne cesse de se retourner pour évaluer la distance.
Chose à ne jamais faire !
Elle heurte ma poitrine de plein fouet et sous ce contact violent, cette dernière bascule en arrière s'écrasant sur le bitume seulement retenu de ses mains. Son visage est terrifié, sa peau à l'odeur de la peur et nourrit mes instincts les plus sauvages.
— Par pitié ! me supplie-t-elle, un sanglot remontant dans sa gorge.
Mes traits sont impassibles. Sans un mot, je l'observe au sol comme si ce n'était rien d'autre qu'un petit insecte insignifiant que je pourrais écraser du bout de ma chaussure et en même temps c'est le cas. Il me serait si facile de la réduire à néant.
— Je suis étonné de constater qu'il y a encore des hybrides de Tyler Lockwood en vie.
Je me souviens d'elle. Ma mémoire ne me fait jamais défaut, le parfait sociopathe dans toute sa splendeur. Mon cerveau analyse, traite ses données, les conserve pour pouvoir mieux s'en servir le moment venu.
Avant que nous repartions à la Nouvelle Orléans, Tyler rongé par la vengeance et désireux de récupérer Caroline nous avait tendu une embuscade. Cette rouquine faisait partie des membres qui l'ont aidé et qui pour la plupart ont été massacrés de ma main ou de celle de mon frère Kol.
Les paumes à plat, elle recule sans gestes brusques cherchant à mettre le plus de distance entre nous. Grosse erreur, mon cerveau est déjà en pleine analyse. Je pose un pied sur son genou lui arrachant un cri plaintif.
— Dis-moi que fait désormais une louve solitaire sans Alpha pour la diriger ?
Elle déglutit devant moi, plantant ses iris dans les miennes que j'imagine aussi froides que la glace. On dit souvent que les yeux sont le reflet de l'âme, elle a donc du souci à se faire.
— Peu importe puisque de toute façon, tu vas me tuer.
Sa réponse m'arrache un sourire. Ma réputation me précède et cette dernière me convient.
Je me penche à sa hauteur, ses yeux captivés par mon mouvement gracieux. L'aura qui m'entoure est d'une telle puissance qu'elle se retrouve figée, prise au piège dans cette toile tissée.
— Tout dépend si tu te montres gentille et coopérative, tu vas faire quelque chose pour moi.
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Fin rappel en Flashback
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C'est finalement en fin de journée que j'ai pris ma décision. J'ignore si je ne suis pas en train de commettre une erreur que je finirais par regretter. La savoir ici, à porter de mains m'apportait une certaine sécurité pour l'avenir.
Mon regard se pose sur le chalet perdu au fond du Bayou. Tout est tranquille et suffisamment éloigné pour que personne ne s'en soucis. C'était l'endroit parfait pour conserver mon butin. À ma vue, Gina, la louve rousse se met à déglutir.
— Ne sois pas si nerveuse, petite louve, ce n'est que moi !
Elle me répond par un regard glacial. Visiblement, elle n'a pas beaucoup d'humour.
— Comment va-t-elle ? je lui demande
— Comme une personne captive depuis des mois.
J'ignore le dédain dans sa voix. Si l'ancienne alliée de Tyler Lockwood est en vie aujourd'hui c'est que j'avais besoin d'un pion pour protéger cet endroit.
Sans attendre, je pousse la porte en bois de la cabane.
À mon entrée, un filet de lumière vient agresser les pupilles de ma prisonnière. Machinalement, elle pose ses mains enchainées contre ses yeux afin de s'habituer à ce changement soudain.
Attachée tel un animal, je ne ressens aucune pitié en la regardant. Au contraire, je prends plaisir à observer ses cheveux bruns emmêlés et crasseux.
— Bonjour Katherina.
Fidèle à elle-même, elle redresse ses yeux remplis de haine et les pose sur moi.