Marinette regardait son plafond dans le noir. Elle s'était detransformée rapidement, une fois l'akuma capturé.
Elle repensait à Chat Noir.
Son Chat, son Chaton, son coéquipier, son ami, son âme soeur..
Que lui était-il arrivé ? Son comportement fuyant, ce baiser langoureux, ses pleurs. Marinette repassa ses doigts sur ses lèvres rosies, elle dessina les courbes de celles-ci. Rapidement, fébrilement. Elle se remémora une nouvelles fois, les lèvres du blond sur les siennes. Et elle rougit.
Ladybug rougit.
Alors c'est comme ça que la voyait Chat Noir ? Il en était amoureux, le matou aimait la Coccinelle. Mais la Coccinelle avait déjà le cœur prit. Par un autre blond. Adrien.
Quand le nom du garçon apparu dans les pensées de la jeune fille, elle frissonna. Adrien...
Ce blond, elle l'avait découvert à la rentrée de 4ème, un beau jeune homme, c'est vrai. Trop beau. Marinette en était tombée follement amoureuse. Mais l'amour n'est pas toujours réciproque. Le blond avait également le cœur prit. Mais, son père, l'incroyable styliste Gabriel Agreste, l'empêchait de vivre. Adrien ne vivait pas.
Les larmes de la jeune fille montèrent. Le noir de sa pièce parut se distorsionné, des vagues brouillèrent sa vue et lentement, des larmes s'écoulèrent le long des joues blanches de la gamine.
-《Elle est belle l'héroïne de Paris..》
Chuchota Marinette, la voix tremblante. Pleurer pour un garçon, un garçon inaccessible. Elle respire un bon coup, et essuya les gouttes salées sur son visage. Et elle se remit à penser à Chat Noir. Le voir ainsi, l'avait inquiéter, trop inquiéter. Elle était au bord de la crise d'angoisse.
Ses yeux se fermaient tous seuls.
Mais elle résistait, elle serait de nouveau frappée par ses cauchemars si elle s'endormait. Elle le savait, mais résister contre le sommeil était plus difficile que résister face à un akuma. Et, elle finit par rendre les armes. Elle s'endormit.
Et elle a bien fait, parce qu'elle ne dormirait plus.
Quand Marinette se réveilla, elle passa ses mains sur son visage pour remarquer qu'elle avait pleurer pendant son sommeil. Sans doute après son cauchemar terrifiant. Elle sècha ses larmes.
-《Marinette ma puce, debout. Tu vas être en retard》
Dit Sabine en rentrant dans la chambre de sa fille, un doux sourire ornant son visage. Marinette passa timidement sa tête de son lit et sourit faussement à sa mère.
-《Je me dépêche Maman..》
Marinette sortit de son lit difficilement, elle croisa Tikki, elle semblait paniquée.
-《Tikki ?》
La kwami alla se blottir dans les bras de Marinette, et demanda un câlin. La bleutée, confuse, ressera sa main autour de sa minuscule amie. Tikki se détacha de son porteur et la regarda dans les yeux.
-《Sois forte Marinette. Dépêche toi maintenant》
-《EH ! Explique moi Tikki !》
Mais la kwami ne dit plus rien, et Marinette du se faire violence pour ne pas lui sauter à la gorge, pour la forcer à parler.
*
-《Mon dieu Marinette ! Tu as vu les infos !!》
Hurla Alya. La bleutée fronça les sourcils. Alya reprit.
-《Chat Noir.》
Le corps entier de la jeune fille tressailit. Chat Noir ?..
-《On a retrouvé son corps. Il s'est suicidé...》
Les yeux de Marinette s'ouvrirent horrifiés. Chat Noir mort ? Elle a perdu son coéquipier ? Pour toujours..?
-《Et.. Le garçon derrière le masque.. C'est Adrien Agreste..》
Ça en fut trop pour la jeune femme, qui partit en courant. Abandonnant Alya. Les larmes coulaient sans retenu le long de ses joues, elle aurait voulu hurler. Mais les mots restaient définitivement enfermés dans sa gorge, son estomac était horriblement noué. Marinette couru, couru, couru. Elle ne s'arrêta pas, elle couru aussi loin, aussi vite qu'elle le pu. S'éloignant le plus possible. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait fuir indéfiniment, mais elle voulu fuir. Partir là où ses pas la conduirait, là où elle pourrait s'envoler.
Là où elle pourrait rejoindre son amour.
Tikki la suivait, les pleurs de Marinette s'intensifiaient à chaque fois que elle croisait le regard de la kwami, la bleutée se vidait de toute l'eau de son corps. Et d'un coup, elle prononça la formule qu'elle connaissait par coeur.
-《Tikki, transforme moi》
-《Mar-》
Mais, elle avait déjà disparu dans les boucles d'oreille de la jeune fille.
Désormais en Ladybug, elle s'élance dans les airs avec son yo-yo. Les larmes ne cessaient pas de couler, sur son costume rouge. Rouge vif.
Les quelques passants qui la voyaient, l'insultait d'incompétente. Mais d'autres, la remerciaient d'être là pour eux et les "Toutes nos condoléances Ladybug" se faisaient entendre à au moins chaque coin de rues. L'héroïne aperçu enfin la tour Eiffel. Les larmes s'ecoulaiekt de ses yeux comme de la pluie, une pluie de tristesse. Paris était triste. Avant de pouvoir enfin se libérer, elle passa chez elle. Attrapa une feuille et un crayon. Et, elle écrivit, des mots, des remerciements, des adieux. Et elle signa. Les dernière phrases étaient "Papa, Maman, Alya et tout les autres, vous ne comprendrez sans doute pas mon choix. Mais Ladybug a perdu son amour. Et quand on est Ladybug, c'est impossible de surmonter ceci. Je vous aime". La coccinelle et son nom étaient à la fin de cette feuille à moitié mouillée par ses larmes qui avaient doublés. Ses parents étaient partit, elle déposa la lettre devant la télévision et quitta la pièce.
Ladybug lança son yo-yo, elle attrapa une poutre de la tour Eiffel et s'envola vers elle.
Une fois dessus, elle s'assit. Elle regarda le ciel, les couleurs de la fin du jour prenait possession du décor, du orangé, du jaune et surtout du rouge.
Le rouge était sa couleur, il n'y a pas du doute là dessus, le costume de la belle était rouge, rouge vif. Parsemé de points, des points noirs.
Noir comme Chat Noir.
Rouge comme Ladybug.
Noir comme la nuit.
Rouge comme le sang.
Ladybug sortit son yo-yo et l'admira. Elle avait reçu un message. De Chat Noir, ses larmes roulaient en cascade sur ses joues. Elle ouvrit ce dernier mot du Chaton et l'écouta. Elle ferma les yeux, bercée par les murmures brisés du Chat, ses excuses, ses mots glissaient dans la mémoire de Ladybug, les mémorisant. Le message se finit. Ladybug ouvrit les yeux, bouleversée. Elle tremblait.
Elle se leva, chancelante. Debout sur la poutre la plus haute de la tour Eiffel, les yeux rouges rivés sur le ciel rougeâtre. Une douce pluie vint caresser les membres de l'héroïne ainsi que les immeubles de la ville de Paris. De sa ville.
Ses larmes se mêlaient à ce somptueux ballet, les deux liquides s'écoulaient sur le costume écarlate.
La bleutée baissa la tête, le sol parraisait tellement près, tellement à sa portée. Elle avala sa salive. Difficilement.
Elle aimait Adrien, plus que tout.
Elle aimait Chat Noir. L'étoile du ciel.
Les deux ne font qu'un, les deux sont morts.
Ladybug va les rejoindre.
Marinette va les rejoindre.
Elle va -vont- mourir.
Alors, dans un dernier soupir. La Coccinelle sauta.
"Hey... euh coucou Ladybug. C'est moi Chat Noir, enfin tu dois le savoir. On doit être le lundi 20 avril aujourd'hui, hier on était le 19. Désolé, tu dois entendre un peu de vent, je suis parti quelque part, bah en fait je vais partir euh bah euh maintenant.. Je bégaye mais tant pis. *pleurs* Bon ma Lady, je vais directement rentrer dedans sinon ça va être horrible. Ce n'est pas de ta faute, enfin pas totalement, tu sais ma vie est compliquée en ce moment et voir que tu me rendais pas du tout mes sentiments pourtant si fort ont fini par me bouffer. Je sais déjà que ton coeur est prit, mais j'aurais aimé.. aimé que le garçon que tu aimes sois moi. Je t'aime Ma Lady, c'était Adrien Agreste ou Chat Noir, adieu.."