Prologue :
Albus Dumbledore déposa un petit paquet devant la porte du numéro 4, Privet Drive. Il savait qu'en faisant cela, il ne respectait pas les dernières volontés des défunts parents de l'enfant emmitouflé dans une couverture bleue. Mais il n'avait pas le choix. A qui d'autre confier le bambin ? Son parrain était en prison, sa marraine dans l'aile psychiatrique de Saint Mangouste. Cet enfant n'avait plus de famille en dehors de ceux qui logeait derrière cette porte. C'est donc avec l'accord du ministère qu'il s'était déplacé dans cette banlieue londonienne pour déposer le petit Harry Potter chez son oncle et sa tante.
Il n'ignorait pas les conflits qui avaient lié Lily Potter et sa sœur ces dernières années. La jeune femme ne cessait d'en parler à son mari et ses amis. Tous leurs proches savaient que la famille Dursley haïssait la magie et tout ce qui avait un rapport de près ou de loin avec celle-ci. Albus savait donc que l'enfant qu'il s'apprêtait à leur confier ne serait sans doute pas très bien traité et probablement ignorant du monde la magie quand il rentrerait à Poudlard d'ici quelques années.
Le grand mage de la lumière savait qu'il agissait mal, que laisser un enfant subir tout cela était contre les principes qu'il défendait avec ferveur habituellement. Malheureusement, il se devait d'agir ainsi. Pour le plus grand bien. Parce qu'il devait pouvoir manipuler l'enfant le moment venu. Pour vaincre définitivement le mal.
Albus n'agissait pas pour lui-même, mais pour les autres, pour leur futur. Pour la paix. Il ne voulait pas le pouvoir, il ne voulait pas de reconnaissance. Il voulait la paix et la sérénité pour les générations futures. Et pour cela, il faudrait sacrifier cet enfant et tuer le mage noir qui avait commencé à détruire leur monde.
Il se détourna à contre cœur de la petite forme qui commençait à gigoter dans ses couvertures. Il avança un peu dans la rue sombre et transplana en direction de Poudlard.
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Chapitre 1 : Les Dursley
4 ans...
Harry était assis sur le matelas défoncé dans le placard sous l'escalier. Il faisait nuit dehors mais il n'arrivait pas à dormir. Ce matin ça avait été son premier jour d'école. Dudley y allait déjà depuis quelque temps, mais lui c'était la première fois. Et il avait appris beaucoup de choses. Pour commencer, il ne s'appelait pas « Le Monstre » mais Harry. C'est un beau prénom, ça, Harry. Il avait aussi appris qu'il avait 4 ans. C'est la maitresse qui lui avait dit. Il avait donc le même âge que Dudley. Pourtant son cousin était beaucoup plus grand et plus costaud que lui. En bref, il aimait bien l'école. La maitresse était vraiment gentille. Il s'y sentait bien, en sécurité. Il n'avait jamais ressentit ça avant.
Chez sa tante et son oncle, c'était tellement différent. Quand il était rentré de l'école, il avait du faire ses corvées. Celles qu'il aurait du faire s'il n'avait pas été paresser dans la classe de leur Dudlinouchet. Il avait donc fait les poussières, nettoyé la cuisine, épluché les pommes de terre, passé le balai dans le couloir.
Puis il avait été enfermé dans le placard, comme tous les soirs.
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5 ans...
Les vacances d'été arrivaient à leur fin et Harry avait hâte de reprendre l'école. Au moins lorsqu'il était là-bas, personne ne venait l'ennuyer, ni ne l'obligeait à faire ses corvées ou ne le frappait.
En effet depuis le début de l'été, son oncle le frappait. Il trouvait toujours une raison qu'il qualifiait de valable pour violenter son neveu. Cela avait commencé quand Harry avait réparé une assiette que Pétunia venait de faire tomber sur le sol de la cuisine au moment où elle avait vu par la fenêtre son fils tomber dans le jardin.
Un air horrifié s'était peint sur son visage pendant de longues minutes. La tension était montée dans la cuisine, Harry ne savait plus ou se mettre, il avait baissé les yeux et s'était excusé, il ne savait pas comment cela avait pu se produire. C'est à ce moment que sa tante avait commencé à hurler, oubliant complètement Dudley qui arrivait vers la cuisine en claudiquant. Elle avait fini par envoyer Harry dans son placard.
Le soir-même, quand Vernon, son oncle, rentra du travail et que Pétunia lui expliqua les évènements de la journée, il se mit lui-même à vitupérer contre les anormaux et les monstres.
C'est ce soir là qu'Harry reçut pour la première fois une raclée digne de ce nom. Et depuis, les punitions étaient quotidiennes.
Mais la rentrée approchait, et avec elle... la liberté.
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8 ans...
Harry était assis dans son placard. Il avait mal partout. Il était rempli de bleus et de coupures. Son oncle avait cessé de trouver des excuses pour le frapper depuis bien longtemps. Et ce soir n'avait pas fait exception. Ce soir il avait eu droit à la ceinture. Il sentait d'ailleurs le sang couler de long de son dos. Il avait mal ! Tellement mal !
Il entendit des éclats de rires étouffés par la distance et les murs. Aujourd'hui c'était Noël. Son oncle, sa tante et son cousin ouvraient les cadeaux devant le sapin installé dans le salon.
Demain la tante Marge devait venir pour passer le reste des vacances avec eux. Un problème de plus auquel il devrait faire face.
Il voyait aussi la liste de ses corvées s'allonger pour la période des fêtes. De toute façon, il faisait déjà presque tout dans cette maison. De la lessive, du ménage, de la cuisine, du jardinage,... bref, il devait se reposer tant qu'il le pouvait.
Il s'allongea comme il pu sur le vieux matelas défoncé, sentant le sang et la sueur. Il se sentait nauséeux. Mais il savait que d'ici quelques heures il serait pratiquement guérit. Il savait que se soigner aussi vite n'était pas normal, même avec des médicaments. Mais il savait que c'était ses pouvoirs qui faisaient ça. Ces pouvoirs qui le rendaient anormal, monstrueux aux yeux de sa famille. Ces pouvoirs qu'il tentait d'apprendre à maitriser jour après jour. Il finit par s'endormir, ses rêves peuplés de créatures étranges et de personnes aux visages flous habillés de robes noires.
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9 ans...
Harry était dans le jardin, il réparait la clôture en discutant avec une petite vipère qui s'était perdue. Il tentait tant bien que mal de lui indiquer le chemin pour rentrer chez elle. Mais il n'est pas facile d'expliquer les directions à un serpent dont le champ de vision n'est pas très haut. Finalement, elle le remercia et repris son chemin.
Harry avait chaud, cela faisait un moment qu'il était dehors et des gouttes de sueurs perlaient à son front. Il avait mal au dos aussi. Mais il avait compris que ce qui rendait son oncle si hargneux était de voir qu'il pouvait si rapidement guérir. Il avait donc appris à maitriser ce pouvoir pour ralentir ou accélérer sa guérison. Et depuis, son oncle le frappait moins fort ou moins longtemps en le regardant avec un sourire grandissant à chaque fois qu'il voyait des cicatrices et de bleus vieux de quelques jours. Comme si la lenteur de la guérison était entièrement de son fait.
Harry passa une main sur son front, le dégageant de ses mèches de cheveux, puis il continua son travail. Aujourd'hui c'était son anniversaire. Avant, il ne connaissait même pas sa date de naissance. Il savait que contrairement à con cousin, il n'aurait pas de cadeau, pas fête, pas de gâteau. Et surement même pas le droit de manger. Il serait enfermé tôt dans son placard pour qu'on ne voie pas sa monstruosité en ce jour horrible qui manifestait son existence.
Il terminait son travail quand sa tante hurla après lui depuis la porte donnant sur le jardin. Il rentra, s'attendant au pire, alors qu'il n'avait pas encore finit ses corvées de jardinage.
Une heure plus tard, Harry était allongé dans son placard retenant ses gémissements de douleur, et priant pour qu'on le sorte de là. Il n'en pouvait plus. Et lui qui pensait que son oncle s'était calmé. Il venait d'avoir la preuve que quelque soit ses actions il resterait le défouloir de cette famille. Il avait mal. Il avait peur.La douleur faisait naitre des points lumineux devant ses yeux. Pendant des heures, il fut incapable de penser à autre chose. Mais un peu plus tard, quand ces sensations violentes commençèrent à se calmer, il se dit pour la ènième fois qu'il voulait partir d'ici. Aller le plus loin possible, trouver quelqu'un qui prendrait soin de lui, qui ne lui ferait pas de mal. Etre loin... Partir... Etre protégé... Loin...
Tout à coup, une lumière aveuglante l'entoura. Et au moment ou Vernon ouvrait le placard pour hurler sur son neveu, il avait disparu.
Hello,
Voici la 2ème fanfiction que j'écris. Je n'ai pas encore fini la première "Créatures sombres" et je n'ai pour le moment pas le temps de la terminer. Donc pour ceux qui la lisent et qui se posent des questions: non il n'y aura pas de chapitre avant encore un moment.
Je poste cette fiction parce qu'elle est terminée et qu'elle dort sur mon ordi. Je l'ai écrite en très peu de temps. 5 ou 6 jours je pense. J'ai laissé partir mon imagination dans tous les sens et je ne suis pas certaine d'être toujours très claire ou explicite.
De plus, même si je me suis relue (il y a longtemps), je ne suis pas très douée avec l'orthographe. Je m'excuse donc d'avance si vous voyez des fautes grosses comme des camions qui font mal au yeux ;)
Cette fiction sera constituée de chapitres très courts. Généralement entre 1000 et 2000 mots. Et comme ils sont assez court, je vais publier un chapitre par jour, ou un chapitre tous les deux jours, ça dépend si je n'oublie pas de le faire ;) En tout il y aura 14 chapitres.
A la fin des chapitres, vous aurez parfois une note en gras qui me permet d'expliquer certains de mes choix dans le scénario. De cette façon je n'emcombre pas le texte et celui que ça n'intéresse pas, n'est pas obligé de lire ces petites infos.
J'espère que vous prendrez autant de plaisir à me lire que moi à écrire. :)
A bientôt
Lilouplume