Pov Caroline
Il arrive, et bien même à l'encontre de nos souhaits, que nous décevions nos proches d'une façon parfois irréversible.
Le péché qui est le mien ne peut trouver grâce à leurs yeux. Pourtant malgré les dernières vingt-quatre heures qui se sont écoulées, je ne perds pas espoir pour lui et encore moins pour nous. Chaque jour, me fait un peu plus croire en la rédemption évidente de l'homme qu'il considère tous être un monstre. Celui qu'il nomme, le grand méchant loup.
Métaphore stupide quand on sait à quel point cet animal perçu comme un nuisible possède certaines valeurs.
Un son rythmé vient me faire quitter ma léthargie. Depuis le départ de ma mère, je prends conscience que je n'ai pas bougé d'un iota. Je me redresse, ma tasse au creux de la main, ayant grandement refroidi puis me dirige vers l'entrée pour y découvrir les prunelles émeraude de Magellan.
— Que fais-tu là ?
— N'est-ce pas évident ? me demande-t-elle tout en pénétrant dans les lieux. Nik est en quelque sorte connecté à toi, je te rappelle. Concrètement, ce que tu éprouves, il le ressent également. Votre lien est certes utile, mais il peut être aussi un sérieux désavantage pour votre propre jardin secret.
— Il t'a donc envoyé me remonter le moral.
— En vérité, c'est moi qui ai suggéré l'idée. Je peux t'assurer que tu y gagnes, car lorsqu'il s'agit de réconfort, Klaus n'est pas vraiment l'homme de la situation.
— Il m'avait prévenu, continué-je tout en haussant les épaules. Et dans un sens, moi aussi je savais que personne ne serait en mesure de l'accepter. Pour eux tous, je ne serais rien d'autre qu'une pécheresse en pleine crise existentielle.
— Je sais que pour toi ce n'est pas simple. Sans compter qu'il ne t'a pas rendu la tâche facile avec ce qu'il a fait à certains de tes proches. Cependant, le désirer, vouloir entretenir cette relation platonique que vous êtes en train de construire n'est pas un crime. Le péché Caroline, il n'existe que dans ta tête. Tu dois simplement t'en convaincre.
— Je ne regrette pas ma décision. D'ailleurs, si son loup m'a lui-même choisi comme compagne, il n'y a aucun doute possible sur cette dernière. C'est juste qu'en revenant ici, je me rends compte à quel point ma vie a changé.
— Si tes amis ne sont pas en mesure de comprendre, ce sera à toi de te poser les bonnes questions les concernant. Quant à ta mère, elle finira par l'accepter quand elle verra qu'il n'est pas juste une passade.
— Espérons-le, mais sincèrement, je ne pense pas que nous soyons prêts de partager un bon repas de Thanksgiving assis à la même table.
— Un beau jour, elle se rendra compte à quel point vous vous complétez tous les deux. Tout ce qui importe c'est qu'il n'aggrave pas son cas, le temps de votre petit séjour.
— Comment se passe la cohabitation entre eux ?
— Bien, je dirais. Rebekah semble avoir mis de l'eau dans son vin. Nik est plutôt calme, Elijah quant à lui veille à ce qu'il le reste. Et en ce qui concerne Kol, il se plaint qu'il s'ennuie. Tout est normal.
Son dernier aveu me décroche un rire.
— Ce que tu as fait avec l'apparition d'Henrik, c'était vraiment fantastique.
— Nik en avait besoin. Je pense que cela peut lui permettre de faire sauter quelques verrous.
Aux dires de la sorcière, mon propre subconscient s'égare afin de replonger dans mes derniers souvenirs. Je revois le regard aimant du jeune garçon pour l'hybride. Pour Henrick, il n'est pas le monstre sanguinaire craint de tous, mais bien l'un de ses frères pour lequel il ressentait une grande affection.
C'est la première fois que j'ai entendu mon originel formulé de simples mots d'amour et je mentirais si je disais ne pas en avoir éprouvé quelque chose. Bien que je ne doute pas de ses sentiments pour moi, à aucun moment, il n'a été en mesure de les prononcer à mon attention.
On dit de lui qu'il est incapable d'aimer, toutes ces personnes ignorent à quel point elles peuvent avoir tort.
— Allez, viens, j'ai besoin d'un verre avant de reprendre la route.
— Tu t'en vas ? demandé-je
— Il faut que je ramène Sophie à la Nouvelle Orléans.
C'est ensemble que nous poussons la porte du Mystic Grill et la première chose qui me frappe est la foule présente. Des personnes en masse distribuent des flyers à tout va, proclamant la date d'une soirée d'étudiants à ne rater sous aucun prétexte.
Bien que j'ai passée beaucoup de temps ici et que je possède tout un tas de souvenirs, c'est celui de Klaus accoudé au comptoir, un verre à la main en présence de Kol, leurs paires d'yeux rivés sur moi, qui me revient en premier.
Mon attention se pose sur le billard et je laisse une nouvelle vague de souvenirs m'inonder. Je nous revois jouer à l'époque, les garçons se vantant de nous battre à pleine couture, nous les filles. Le visage expressif de Bonnie Benett trouve son chemin et m'apporte une pointe de nostalgie.
— Caroline ?
Cette voix féminine me rappelle à l'ordre et me raidit d'emblée.
— Oh ! Ça alors ! s'étonne Magellan à mes côtés.
D'humeur joviale, mon amie m'étreint contre elle et bien que l'angoisse revient me narguer, j'en fais de même avec elle.
— Il faut reconnaitre que ce n'est pas dans tes habitudes d'arriver à la dernière minute, toi qui as toujours besoin de tout organiser afin que tout soit parfait. Je suis tellement contente de te retrouver. Oh... pardon, poursuit-elle tout en observant la sorcière à mes côtés qui ne l'a pas lâché des yeux. Vous devez être une amie de Caroline, je suis...
— Katherine ? se risque-t-elle
— En fait, c'est Elena Guilbert, rectifié-je
— Vous connaissez Katherine Pierce ? s'interroge Elena, les sourcils froncés.
— Pas personnellement, j'en ai seulement entendu parler par..., finalement, ce n'est pas important, se rattrape-t-elle de justesse sous mes yeux écarquillés.
— OK, termine Elena, peu convaincue. Venez avec nous, nous sommes installés à la table là-bas.
— C'est très gentil, mais je vais vous laisser vous retrouver, j'ai beaucoup de route à faire pour rentrer. Merci tout de même de l'invitation.
Magellan se lève, salue Elena et m'étreint dans ses bras.
— Ne m'abandonne pas, la supplié-je d'un murmure.
— C'est pourtant préférable avant que je fasse une gaffe, chuchote-t-elle à son tour.
La sorcière hors de ma vue, je laisse Elena m'entrainer parmi la foule. Matt, assis à la table me gratifie d'un câlin amical.
Une fois installée, je me retrouve confrontée au regard quelque peu fourbe du copain d'Elena.
— Salut Blondie ! me dit-il d'un air détaché.
— Damon... ravie de te revoir.
À ma phrase qu'il sait être un pur mensonge, il esquisse un sourire qu'il noie dans son verre.
Voir Elena blottie contre lui est une sensation étrange. Lorsque je suis partie avec Tyler, elle venait seulement de faire son choix entre les deux frères et je n'avais pas eu encore l'occasion de les voir ensemble.
— Alors, raconte-nous tout ce qui t'est arrivé cet été.
— Oh par pitié Elena, ronchonne Damon. On s'en fou !
— Non, moi, cela m'intéresse, réplique-t-elle. J'espère que tu seras moins cachottier que Matt, ce dernier refuse de nous dire avec qui il a passé l'été.
Je n'ignore pas la réaction de l'ancien quater back de mon lycée qui se tend comme la corde d'un arc et son regard suppliant afin que je conserve précieusement son secret.
— J'imagine qu'avec la liberté de Tyler retrouvée, vous avez du ne plus vouloir vous quitter.
— En réalité, nous avons rompu.
À ma réponse, leurs regards se rivent sur moi.
— Oh, je suis désolé, je ne savais pas.
— Ce n'est pas grave. C'est des choses qui arrivent.
— Est-ce qu'il va tout de même faire sa rentrée ? demande Matt qui je sais, était très proche de mon ex.
Inconsciemment, des images successives me reviennent en mémoire. Je le revois complètement obnubilé par la rage, tenant le pieu en chêne blanc, prêt à détruire notre créateur.
Mes doigts se frottent les uns contre les autres tout en essayant de ne pas les regarder. Je sais que j'y verrai encore son sang sur mes mains.
— Je ne crois pas non ! terminé-je, une boule dans la gorge.
Damon se lève subitement et attire l'attention de notre petite tablée ce qui m'arrange le temps que mon trouble disparaisse.
— Oh, mon Dieu Damon, est-ce que c'est ?
— Stefan. confirme-t-il
Le frère ainé se dirige vers son cadet et alors que je suis ravie de la présence ce mon meilleur ami, je n'ignore pas les doigts d'Elena qui s'agitent nerveusement.
— Nous... nous ne sommes pas revus ni n'ayons eu des nouvelles depuis que...
— Depuis que tu as choisi son frère, terminé-je à sa place.
— Je ne voulais pas de toute cette tension entre nous. Il compte encore pour moi.
Elle finit par se redresser et aller à leur rencontre, le cœur lourd.
Profitant de me trouver seule à seul avec Matt, je l'interroge :
— Pourquoi me l'avoir dit à moi que tu partais avec Rebekah ?
— Caroline, me dispute-t-il. Je fais ce que je peux pour esquiver les interrogatoires d'Elena, tu ne vas pas t'y mettre toi aussi.
— Crache le morceau si tu ne veux pas que ton secret s'échappe par inadvertance.
— Hey ! s'exclame-t-il. Depuis quand menaces-tu les gens, toi ?
À sa tête choquée, je ris malgré moi.
— Bon OK, j'avais besoin de me confier à quelqu'un et puis même si tu ne peux t'empêcher de donner ton avis sur tout, je me suis dit que tu ne pouvais pas me juger.
— Et pourquoi ça ?
— Parce que toi aussi tu passais du temps avec un originel et pas n'importe lequel.
Sa réponse me provoque un uppercut en pleine poitrine. Elle me ramène à la réalité ou je n'ai pas seulement passé l'été en tout bien tout honneur avec celui qu'ils voient comme leur ennemi, mais que j'ai couché avec lui et que j'ai très envie de recommencer.
— Caroline ! me salue Stefan dans un grand sourire auquel je réponds immédiatement avec l'un des miens. Content de te voir, ma belle.
La bienveillance dont il fait preuve envers moi et le désintéressement total qu'il fait approuver à mon amie la chagrine et la mets mal à l'aise. Même si c'est douloureux pour elle, Elena savait pertinemment que peu importe le choix qu'elle ferait entre eux, elle en perdrait un. C'était d'ailleurs inévitable.
Me revoilà replongée, dans la vie d'Elena Guilbert et de ce triangle infernal qui dure depuis déjà trop longtemps à mon goût. Pas de doute, je suis bien à Mystic Falls.
— Damon, tu pourrais aller chercher de nouvelles bouteilles, elles sont vides et Stefan n'aura rien à boire, propose-t-elle
— Non, mon frère, je vais m'y rendre, tout seul, comme un grand.
— Chouette, je vais d'ailleurs t'y accompagner.
Aussitôt, je lui emboite le pas.
Comme je l'ai fait précédemment avec Matt, j'en profite pour me laisser aller à quelques confidences malgré toute l'agitation et le brouhaha des lieux.
— Stefan, à propos de ce qui s'est passé à Lafayette...
— C'est bon Caroline, tu avais l'air perdue dans tes sentiments, j'espère qu'aujourd'hui tu y vois un peu plus clair.
— C'est le cas.
— Alors j'en suis ravi.
— J'ai appris que tu n'es pas rentré de l'été.
— YEP, j'ai beaucoup bougé, j'en avais besoin après tout ce qui s'est passé avec...
— Elena.
Sa peine est encore palpable et j'en suis désolé pour lui. J'ai toujours beaucoup apprécié Stefan et son histoire d'amour avec mon amie. Ils étaient pour moi, le petit couple parfait auquel on peut s'authentifier facilement. La vie en a décidé autrement, Elena devait faire un choix, ce n'est pas lui qu'elle a choisi.
— Et te voilà à nouveau là !
— Toi également, me fait-il remarqué.
— En vérité, je ne suis que de passage.
— Ah ! s'étonne-t-il tout m'observant longuement.
— Tu as compris n'est-ce pas ? .... Je sais ce que tu vas me dire.
— Non... je n'ai rien à te dire. Tu es assez grande pour faire tes propres choix. Je n'ai aucunement confiance en lui, mais je suis forcée d'admettre qu'il est sans aucun doute prêt à tout, pour toi. Tu as été la seule à réussir à le mener par le bout du nez, je ne suis même pas sûr qu'il s'en est déjà rendu compte.
Je souris à la réponse de mon meilleur ami. J'ai beau n'être que Caroline Forbes, un jeune vampire, je n'ignore pas le pouvoir que je possède sur lui.
— Je sais qu'il a des sautes d'humeur, qu'il est profondément instable, mais... le combat n'est pas perdu. Plus je le regarde, plus je distingue cette lumière enfouie qui n'aspire qu'à s'échapper.
— Tu es consciente qu'Elijah cherche sa rédemption depuis des siècles ? me dit-il dans un sourire amusé.
— Oui, mais moi, j'ai des atouts que son frère n'a pas, avoué-je en me dandinant ce qui le fait rire.
Notre commande arrivée, nous reprenons la direction de la table jusqu'à ce qu'un métis m'arrête dans mon élan.
— Salut, tu as eu l'invitation pour la soirée sur le campus ? me demande-t-il, son flyer à la main.
— Pas intéressée, mais merci quand même.
— Est-ce que tu vas toi aussi à Whitmore ? Je m'appelle Jesse, je suis en deuxième année.
— Et elle, c'est Caroline, termine Elena derrière moi.
— Enchanter, mystérieuse Caroline, me dit-il dans un sourire enjôleur.
Mon regard vient se poser à l'autre bout de la salle et malgré toute cette fourmilière, je distingue la présence de Kol Mikaelson, les yeux rivés sur moi.
— Désolé, mais je ne crois pas que mon petit ami apprécierait beaucoup votre tentative de séduction ! je réponds tout en avançant vers lui jusqu'à capter le regard du jeune homme. Tu devrais t'en aller.
— Est-ce que tu viens de l'hypnotiser ? s'étonne Elena. Pourquoi lui avoir menti ? Il était craquant !
— Je ne lui ai pas menti ! terminé-je tout en reportant mon attention là où se trouvait Kol un peu plus tôt.
Accoudé au bar, il commence à attirer les regards des femmes et il ne se gêne pas en retour pour les dévisager, un sourire charmeur aux lèvres.
Sans plus attendre, je me dirige vers l'originel
— Qu'est-ce que tu fais là ? lui demandé-je peu rassuré de sa présence.
Il n'est pas censé se trouver ici. Pour mes amis, il est mort et le voilà, se pavanant dans le même endroit où nous sommes. Et au vu de la puissance de son magnétisme, il ne va pas passer inaperçu bien longtemps. Ce qui n'arrange pas mes petites affaires. J'ai besoin d'un peu plus de temps pour tout avouer.
— Je suis en recherche d'un peu de distraction, m'avoue-t-il tout en lorgnant la poitrine de la serveuse.
— Pourquoi n'es-tu pas resté au manoir ?
— Nik ayant refait la paix avec Rebekah, il semblerait que le petit trio a retrouvé leur complicité d'autan.
— Tu te sens délaissé.
— Je n'en ai surtout rien à faire !
Je ne le crois pas un seul instant, mais n'insiste pas.
— Leur as-tu dit que tu couches avec mon frère ?
Je grince des dents.
— En fait... je... n'ai...
Il agite son index devant mon nez tout en exécutant un son de désapprobation :
— Ce n'est pas bien de faire de petites cachotteries à ses amis.
Le ton cynique qu'il emploie a pour effet de m'agacer.
— Oh, mais regardez qui est là, ne serait-ce pas cette chère Elena Guilbert.
J'écarquille les yeux et le retiens par le bras pour l'empêcher de commettre l'irréparable.
— Ne fais pas ça ! Kol, s'il te plait !
— Caroline, ce n'est pas parce que tu arrives à tenir mon frère en laisse comme un vulgaire clébard que tu peux en faire de même avec moi.
Bordel qu'elle mouche la piquée ? Il peut être un véritable démon quand il le souhaite.
— Tu avais promis de rester tranquille.
— J'ai promis de ne pas toucher à Elena... pas de la malmener... et il se trouve que j'ai une envie irrésistible de jouer.
Sans que je n'arrive à le retenir, il m'oblige à relâcher la pression sur lui et se dirige droit vers la table.
De mon poste d'observation, j'assiste à la confusion puis à l'inquiétude grandissante sur les visages de mes amis. Lorsque l'originel s'assoit à côté d'Elena et passe le bras autour de son cou, je ne peux m'empêcher de glisser mes doigts dans mes cheveux en réponse à mon anxiété.
Je suis complètement foutue.
— Enlève ta main de là, immédiatement ! le menace Damon
— Relax, tout va bien... n'est-ce pas ma jolie ?
— Comment... peux-tu être..., bafouille Elena.
— En vie ? C'est une longue histoire.
— Je te jures que je vais...
— Tu vas faire quoi Damon ? s'emporte-t-il.
Le Salvatore impuissant ronge son frein et se tait, bien qu'il est évident qu'il bouillonne. Il ne peut rien faire contre le vampire originel et il le sait.
— Où en étions-nous... Ah oui ! cela me revient, poursuit Kol d'une voix doucerette. Alors comme ça tu t'es enfin décidé entre les deux frères. Pourquoi t'es-tu donné tant de mal à choisir, tout le monde sait que chaque version de toi a un faible pour les fratries.
L'originel la provoque, c'est évident. Il n'est pas idiot et se satisfait d'observer le trouble sur le visage de la jeune femme, un grand sourire aux lèvres.
— Kol ! grondé-je en me positionnant les bras croisés devant lui.
— Comme tu voudras, de toute façon, tes amis m'ennuient au plus haut point.
L'originel passe un doigt dans la chevelure brune d'Elena puis renifle l'une de ses mèches faisant enrager un peu plus Damon.
— Je ne vois vraiment pas ce qu'ils peuvent bien te trouver, termine-t-il les yeux ancrés dans ceux de la jeune femme. Chaque version de toi m'a toujours laissé de glace.
Une fois que le vampire originel se redresse et me jette un regard amusé.
— A très bientôt mon canari, s'adresse-t-il à moi, accompagné d'un clin d'œil.
Il s'éloigne, satisfait de m'avoir laissé dans cette position délicate.
Il ne perd rien pour attendre celui-là. Pour lui ce n'est qu'une distraction, pas pour moi.
— Comment se fait-il qu'il soit vivant ? Jeremy l'a pourtant tué. Je croyais que le mur qui nous sépare des morts était remis en place, s'interroge Matt.
— À très bientôt ? Tu nous expliques ce qui vient de se passer, me demande Elena visiblement mécontente.
Hormis celui de Stefan qui observe les tourbillons dans son verre, tous les regards de mes amis se positionnent sur moi.
Ils me scrutent, m'épient me jugent.