One-Shot : Piégé

By Fannii74

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Edward se retrouve dans une mauvaise posture. Il veux lui venir en aide, mais quelque chose le bloque, c'est... More

Piegé

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Je ne sais pas ce qui m'a pris... Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas contenté de faire ce que l'on m'avait demandé... C'est plus fort que moi, avant de faire ce que l'on m'avait ordonné j'ai eu cette soudaine envie de faire un détour. Une sorte de petite chose en moi qui me dit qu'il fallait que je le fasse... Pourtant, en général, j'en n'ai juste rien à secouer des impressions soudaines que j'ai. Mais cette fois, sans explications je l'ai fais.

Quelle erreur j'ai commis... Pourquoi diable ai-je suivi, ce que ces maudits humains appellent l'instinct ? A cause de ce sentiment bien étrange, tout un tas d'autres ont fait leur apparition... J'ai comme un malaise dans mon corps, peur de quelque chose et je ne saurais dire quoi. Je n'aurais jamais dû venir ici, j'aurais dû me contenter de faire ce pourquoi j'avais été crée. Une part de moi me disait qu'en tant qu'être artificiel ce genre de chose n'était pas normal. Je n'ai pas de cœur, pas d'émotions, rien...

J'étais chargé d'aller à Briggs, chercher ce médecin de pacotille pour lui faire regretter d'être encore en vie. J'avais eu l'ordre de le faire, et comme un pantin je l'ai fais. Mais avant cela, j'avais voulu faire un détour pour chercher où se trouvait Kimblee. Ce mec autant dérangé que moi. Ce vieux fou à chapeau, répugnant, qui adorait provoquer des bains de sang. Ce mec, franchement il etait complètement givré... Mais c'était pour ça en même temps que notre paternel l'utilisait après tout.

Avant d'arriver dans ce petit village, d'où j'étais, j'avais entendu une espèce d'explosion et vu au loin une fumée noir se dissiper. Curieux, comme toujours, je m'étais rapidement rapproché devant l'endroit qui s'était effondré... Ce fut ma première erreur, et la plus grande je pense.

J'avais fini par atterrir en haut du bâtiment. D'où j'étais, je voyais que tout s'était bel et bien effondré. Je ne saurais dire comment, mais après tout ce n'était pas mon problème. En fait, je me demandais surtout ce qui avait bien pu arrivé. Regardant de part et d'autre du bâtiment détruit, je vis des tas de bouts de ferraille dispersés un peu partout, des cartons et des emballages aussi. Tout avait l'air abandonné ou, en tout cas, les personnes vivant ici ne s'en étaient jamais vraiment occuper. Ca sentait le renfermé, l'odeur de charbon, d'explosion, de poussière, et tout un tas d'odeurs dans le même genre.

Je finis par entendre plusieurs gémissements plaintifs. Un sourire des plus malsains se dessina sur mon visage. Quel genre d'individu avait bien pu se foutre dans une misère pareille ? Etait-il en train de mourir ? D'appeler à l'aide ? D'hurler que sa vie était misérable ? Je me mis alors à descendre un peu plus bas, m'enfonçant dans les ruines. Je vis rapidement deux espèces de monstres ou de chimères. Ils avaient une apparence humaine mais leur visage n'y ressemblait pas tellement. Ils étaient deux, ces deux misérables déchets avaient l'air d'insulter je ne sais qui dans le vent pour ensuite se calmer quelques minutes et laisser échapper des soupirs désespérés...

Je me mis alors à me demander si je pouvais les achever. Après tout, personne n'avait l'air présent et ils étaient tous deux coincés en dessous d'un tas de débris, sûrement suite à l'explosion des bâtiments. Tout en réfléchissant longuement et en les fixant de loin, je finis par remarquer soudainement que tous ces mêmes débris se mirent à bouger, pour laisser ces deux monstres se libérer. Ils s'étaient rapidement relevés et ils avaient l'air de fixer je ne sais quoi devant eux.

Après plusieurs galipettes pour atterrir derrière eux, tout en étant sur un débris qui tenait encore, je les vis se diriger vers une personne étendue au sol, en train d'agoniser. Je ne l'eus pas reconnu tout de suite, et mon sourire se fit un peu plus grand en voyant alors à quel point cet être si inférieur voulait s'accrocher à la vie. Les deux grosses masses se mirent à le redresser d'une façon brute tout en étant tout de même attentifs à ce qu'ils faisaient. CeCe fut lorsque je vis le visage de cette personne, et que je remarquais enfin la couleur de son manteau, que je compris qui c'était.

Mon sourire disparu aussitôt. Ce n'était plus si drôle finalement...Si le nabot mourait, le désir de notre paternel ne se réaliserait pas. Bien que je m'en fichais un peu, je ne pu m'empêcher de me dire que c'était dommage de mourir ainsi... Je voyais depuis mon perchoir la douleur du blond qui, pourtant, luttait malgré lui. Racontant je ne sais quelle salade à ces deux grandes monstruosités répugnantes.

Edward avait l'air au bord de la mort, épuisé, fatigué, au point d'arriver, à peine, à ouvrir les yeux. C'était décidément triste à voir... Je me sentis tout étrange face à cette situation et à ce sentiment étrange qui parcourrait tout mon corps. Qu'est-ce que c'était désagréable. J'avais l'impression qu'on m'enfonçait une lame au plein milieu de ce qui me servait de cœur... Je m'inquiétais et je ne savais dire pourquoi... L'envie de le voir mourir devant moi n'y était plus.

En même temps, ce n'était pas la première fois que je ressentais ce genre de choses, quand il s'agissait du blondinet. Plus d'une fois dans nos combats, j'avais ce truc en moi que je ne comprenais pas vraiment. Mais cette chose avait l'air si importante à mes yeux. C'était décidément bien étrange. Je ne m'en voulais pas de tous les coups que je lui donnais, mais je me sentais comme déprimé... Ce que je faisais ne me plaisait pas. Moi qui avais en général une personne et aimais la faire souffrir, surtout lorque ça touchait le blond. Maintenant, je me sentais mal... C'était extrêmement étrange.

Le voir ainsi, au bord de la mort... J'en avais cette soudaine envie, d'aller vers lui, de l'aider mais je ne pouvais pas. Quelque chose, encore, m'en n'empêchait. C'était comme si, derrière moi, quelqu'un tenait une laisse, accrochée autour de mon cou qui, au moindre mauvais petit pas, m'arracherait les entrailles et me disait que, si je suivais cette envie, j'allais le regretter amèrement.

Au fond de moi, je savais bien d'où venait cette pression si pesante en moi. J'étais sûr que c'était à cause de ce salopard, assis sur son foutu trône, à attendre qu'on fasse tout le boulot, et que c'était ce qui me reliait à lui qui me retenait de faire ce que je voulais. Après tout, Edward n'avait jamais rien fait de mal et, pourtant, pour des raisons que j'ignorais, tout était fait pour que ce soit lui, la personne importante du projet du vieux.

Même si Ed était au bord de la mort et que je pouvais le soigner facilement, je ne le pouvais pas. Car ça aurait montré que je jouais un jeu dangereux. Et puis notre père le sentirait de toute façon. S'il apprenait qu'un de ses enfants aidait son cher sacrifice, il le ferait payer, et pas de la manière la plus douce...

Après tout, il avait fait en sorte que Greed ne redevienne rien d'autres qu'un pauvre débris. Je me souvenais très bien à quel point il s'était amusé à le torturer, et Greed, serein comme il était, avait préféré de se laisser torturer... Franchement... Je ne voulais pas vivre un truc aussi horrible, je préférais suivre les choses qu'on me disait de faire, même si je devais avouer que, par moment, j'y étais complètement contre.

Une lumière, en provenant de la direction du blond se fit entendre, ainsi que des cris épouvantables de ce dernier. Je voyais bien ce qu'il se passait. L'un des deux hommes était en train de retirer le bout de ferraille des ses entrailles. C'était une vue assez abominable à voir... Il criait, il criait tellement fort. On entendait sa douleur et le supplice qu'il vivait à ce moment précis. Et moi je ne pouvais rien faire. Prisonnier de mes chaînes et de ce vieux fou qui nous servait de géniteur. Je ne pouvais qu'observer, de mon perchoir actuel, et ne pouvais surtout qu'espérer qu'il puisse s'en sortir... C'était tellement insupportable de l'entendre hurler ainsi...

Edward n'était pas un garçon mauvais. il avait tellement de chance, que ça en devenait une obsession. Pourquoi, lui, avait-il droit à tout ça ? Même entre la vie et la mort, des gens étaient encore présent pour essayer de le faire vivre, de le sauver. Pourtant j'étais sûr que ces deux hommes n'étaient pas ses amis. Je le sentais mais, pourtant, ils étaient là, à l'aider... C'était bien le mystère de l'être un humain...

Cette lumière finit par s'estomper, tout comme les cris du blond... J'entendis les deux autres parler, se demandant s'il s'en était sorti... Etait-il mort finalement ? A cette idée je sentis comme un immense vide en moi. Quelque chose n'allait vraiment pas chez moi en ce moment. Je ne savais pas du tout pourquoi je ressentais toutes ces choses qui devaient, sûrement, être des émotions, cependant je n'étais pas sensé pouvoir les ressentir... Pourquoi les ressentais-je dans ce cas? Plus le temps passait, plus le blond me faisait sentir toutes ces choses sur lesquelles je n'arrivais vraiment pas à mettre des mots dessus. Le pire était que ca ne me faisait ça qu'avec lui. Les autres ne me faisaient aucunement toutes ces choses, toutes ces sensations étranges. Je ne comprenais pas, vraiment pas. J'avais l'impression d'être le dernier des idiots. Un moins que rien, qui ne pigeait rien, après toutes ces années à vivre, sans rien. Et lorsque lui apparut, toutes sortes de choses s'éveillèrent en moi.

Je finis par sortir de mes pensées insensées, en entendant le blond tousser avec difficultés, dans les bras d'un des deux hommes. Il ouvrit les yeux et regarda celui qui était en face de lui en lui faisant un sourire assuré et fier de lui.

Il est vivant.

Il se leva, une main posée sur son abdomen, commençant ensuite une marche peu assurée... Il avait l'air d'avoir des difficultés. Ce fut tel, qu'il finit par retomber et se remettre à tousser. Les deux hommes se regardèrent, dépités, mais l'un deux attrapa le blond pour le mettre sur son dos.

« On ne peut pas le laisser comme ça. Après tout il nous a sauvé. Il faut qu'on lui trouve un médecin. »

« Et Kimblee ? »

« Ce traitre ? Laisse-le où il est, il nous a abandonné. On est libre, faisons ce que bon nous semble. »

« Tu as raison, tant pour lui, il faut aider le gamin. »

Je vis les deux hommes partir aussitôt, avec leur colis sur le dos. Ils avaient l'air de vraiment vouloir l'aider. J'avais cette impression, qu'ils allaient faire le nécessaire pour lui. L'intuition ? Encore un autre sentiment. Mais contrairement aux autres, il avait l'air plus apaisant.

Après tout, dans le fond, c'était d'Edward Elric que l'on parlait... Il n'allait pas mourir tant qu'il n'aurait pas sauvé son frère. Il était comme ça. Son frère était toute sa vie, son seul et unique but... Il ne lâcherait jamais.

Je me sentis sourire, mais pas comme ce sourire habituel, non... Il avait l'air plus apaisant... Je me sentis bien, heureux même, de savoir qu'il allait s'en sortir...

Décidément, ce Nabot me faisait faire, et penser, des choses insensées pour moi, l'Homoculus.

Je me demande bien ce que tu es en train de me faire. Tu m'as fait quelque chose et je ne saurais dire quoi. Cette sensation étrange, que j'apprends à apprécier, au fur et à mesure que je te rencontre. Tu donnes tellement de toi-même pour tous ces gens qui t'entourent, je ne comprendrais jamais ce qui te pousse à faire ça. Tu es tellement courageux, tellement fort pour ton frère et pour tout. Te voir te démener à ce point pour lui me rend tout chose. Je n'arrive pas à expliquer ce que je ressens en ce moment même. Mais c'est agréable à vrai dire.

Je te vois partir au loin avec eux, mais je me sens beaucoup mieux qu'au début. Même si je sens que cela ne va pas durer. Cette chaîne me tient toujours loin de toi, je ne peux rien y faire, juste t'observer et attendre la fin... Je le sens, ça ne va pas durer bien longtemps. Tu comprendras bien, à un moment ou à un autre, et à ce moment là, il faudra que je sache moi-même ce qu'est cette chose que j'ai quand je te regarde, et j'ai l'impression qu'il faudra que je te dise au revoir... Etrange sentiment non ? Néanmoins, je sais que tu es vivant, et que tu ne comptes pas mourir un jour, vu ce que tu viens de subir aujourd'hui et, à ce jour que je redoute tant, je me sentirais quand même bien, en me disant que tu réussiras forcément à terme. 

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