les hommes meurent libres et...

By herfig

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Rien à décrire sinon d'écrire. More

Les hommes meurent libres et égaux
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poésie 1

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By herfig

Lorsque la poésie affrète les vaisseaux de la beauté, même dans les caps les plus houleux, c'est toujours pour mouiller aux rades fades de la conformité. Oeuvre d'art, elle impose aux fats les sémaphores étouffants de la postérité, que le ressac ébranle. Alors qu'avant même l'écriture, les pas du poète, dissous dans la marée, furent les fétus inquiets sur la flaque de lune, ce halo cosmique couvrant l'ample respiration des flots sombres et usés.

La métaphore marine dissipée, il accosta, sur la peau nue rendue plus vaine par l'éclat des joyaux. Il vit la pacotille des corps désincarner la chair et exhausser la détresse jusqu'aux puantes corolles de la beauté. Car la métaphore est le signal de l'espace, creusant dans l'amas des mots un tunnel de vide interstellaire où gravitent des radicelles d'écriture blanche.

La poésie ne confond pas la vérité avec les combinaisons expérimentales ou logiques, factuelles ou intellectuelles, les sciences et philosophies, qui mesurent, machinent et produisent le succès certain, le fardeau proliférant des parasites humains.

La poésie flaire les gites de la vérité, non pas pour en exhiber une comète ébréchant le tranchant de l'inexprimable, et humer en retour le fumet de la civilisation, mais pour déjouer ses traquenards agglutinants.

Parfois fardée de vérités, ces ornements pervers de la foi. Ces gisants délités détournent le contraste, orifice sidéral d'où s'essaiment les sentes.

Mais la poésie ne fait pas de sa renonciation une éclosion printanière. Ses mots sont une présence dont l'ombre abrupte blesse les doigts. Au pied d'une compacité vorace, les blessures souffrent de ne pas s'adoucir à la plus-value de la vérité. La souffrance éveille une ombre qui n'est pas le négatif du soleil sur les formes .Le jour et la nuit fondent au creuset des parfums essentiels.

La perte tend la soie sur les sens, elle ouvre le coffret qui offre et prononce l'alentour. L'éperdu boit l'eau sèche, sa nostalgie ablue les choses ; quand l'effréné bâtit l'empire de l'angoisse, vapeur d'argent sur les objets. La faille fleurie peut gaspiller son suc.

La perte n'est pas un deuil, c'est l'aire du regard, l'esprit du poète.

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