Cet après midi était libre et Sarah restait seule : ses amies étaient partit fêter la victoire des Serdaigles au Quidditch. Sarah se demandait tenir sa promesse qu'elle s'était faite envers sa famille la veille : parler à Abraxas. Elle fut enchantée en remarquant celui-ci discutant avec trois de ses amis.
Elle jeta un coup d'œil à l'assemblée : il y avait Jedusor. Elle se mordit les lèvres. Elle ne pouvait quand même pas lui reparler, c'était un sang mêlé. Elle l'avait déjà fait ce matin et s'en voulait mais... n'était il pas un des meilleurs élèves de l'école ? Son père serait sans doute très fier si elle arrivait à augmenter ses bonnes notes. Et puis... Il devait rechercher la présence des jeunes sangs-purs à tout prix, pour avoir réussi à se faire une place de choix parmi la Maison de Serpentard. Il ne serait certainement pas contre venir en aide à une sang-pur de plus. Sur ces certitudes Sarah s'engagea vers eux. Cependant en s'approchant, elle ne sut comment s'y prendre.
- Heu... Bonjour vous faites quoi ? Enfin... je ne voudrais pas déranger. Les quatre jeunes gens relevèrent la tête en la voyant arriver.
- Tu ne dérange pas ! Abraxas était apparemment enchanté de la présence de Sarah mais ne paraissait pas particulièrement surpris de la voir là. D'ailleurs aucun des quatre jeunes hommes ne paraissait surpris de sa présence. Abraxas désigna une place de libre sur un des fauteuils. Sarah hésita, puis esquissa l'ombre d'un sourire avant d'aller s'asseoir.
- Nous étions en train de nous interroger sur les avantages du sortilège Nonsum. Fit Avery, légèrement gêné par la présence d'une personne avec qui il n'avait plus parlé depuis l'enfance.
- Le sortilège Nonsum ? Fit Sarah intriguée.
- Tu ne le connais pas n'est ce pas ? Intervient Tom Jedusor, Tandis que le sortilège de patronus te permet de repousser les détraqueurs mais jamais définitivement bien sur. Celui que Sylvius viens de te citer te permet de te promener parmi eux sans qu'il te prête plus d'attention que si tu étais l'un des leurs.
Sarah restait sceptique, si il existait un tel sortilège, les professeurs en aurait déjà parlés. A moins que... Une lueur d'intérêt brilla dans ses yeux.
- Mais alors pourquoi...
- Par ce que ce sortilège est définit comme de la " magie noire"
- Mais c'est stupide ! Il est beaucoup plus intéressant que celui de patronus ! Pourquoi s'empêcher de jeter des sortilèges si ils existent en s'amusant à les classer !
- Il y a quelques années, une matière permettait de les apprendre. Mais c'est avec l'arrivée des sorciers "bien pensants" qu'ils ont été bannis. Expliqua calmement Jedusor. Pourtant derrière ce calme apparent se lisait une colère évidente.
- Ou avec des sorciers mous et influençables, comme Dippet... Rajouta Antony Rosier avec dégoût.
- Ou comme l'ensemble du ministère actuel en fait. Intervient à son tour Abraxas. Seuls les vrais et anciens sangs-purs s'aperçoivent que la société magiques s'écroule. Les autres sont incapable d'y remédier.
Sarah se sentait étrange : la conversation l'intéressait de plus en plus, pourtant le poids de celle-ci lui semblait si compliquée. "Par ce que tu te voile la face depuis bien trop longtemps, ma petite" pensa t'elle avec amertume.
- Et étant incapable de remédier aux problèmes persistants, ils accusent alors les mages pratiquant la magie noire d'en être la cause. Après la fin de l'explication de Jedusor, Antony Rosier renchérit presque immédiatement.
- Le pire c'est que la presse les soutiens ! On voit bien ce que c'est avec Grindewald ! La gazette du sorcier le traite comme un terroriste ! Bientôt il y aura des ministres de la magie sang de bourbes sans que personne ne fasse rien !
- Pas à ce point. Le monde magique n'est pas tombé aussi bas. Murmura Sylvius Avery avec optimisme.
- Je crains Sylvius que si nous ne faisons rien pour remédier à la décadence de la magie que c'est ce qu'il adviendra des sorciers. Fit remarquer froidement Tom Jedusor.
- Voir pire... Marmonna Abraxas
- Pire ? Répéta Sarah inquiète, qui n'arrivait pas à imaginer pire qu'un ministre né-moldu à la tête du gouvernement.
- C'est pour cela que la connaissance des maléfice comme "Nonsum" est importante. Cette magie leur montre que nous ne permettrons la perte de la vraie et pure magie. Seule celle-ci peut faire revenir la puissance des sorciers d'antan.
Sarah hocha la tête. Elle approuvait ce que disait Jedusor. Seule les connaissances pouvait vaincre l'ignorance.
- Avec ces connaissances nous les battrons facilement ! Antony prononça ses mots avec fougue et se leva brusquement ce qui eu le dont de faire lever le nez de ses parchemins la bibliothécaire. Celui-ci se rassit alors immédiatement.
- Ne sois pas trop pressé... Nous ne sommes encore que des adolescents et trop peu nombreux.
- J'aimerais participer moi aussi ! S'exclama Sarah emportée par son élan. Mais comment connaissiez vous ces sortilèges si personne ne vous les a appris ?
- Les savoirs qui se transmettent de génération en génération. Répondit Abraxas sur le ton d'une évidence.
- L'allée des embrumes également. Rajouta Tom. Tu devrais y faire un tour quand tu as l'occasion c'est plus intéressant que tu ne le pense. Sarah se rappela de ce que sa mère avait dit à propos de l'allée des embrumes, que c'était mal famé, sale, et impropre à la tenue d'une jeune fille de la bonne société. Sa mère la croyait donc incapable. Non Sarah elle saurait, elle apprendrait ! Et son père serra fier d'elle.
- Sarah ? Que fais tu là ?
La jeune Edora Bulstrode venait d'arriver suivit des jumeaux Rosier. Ils la virent et parurent stupéfaits de sa présence. Fort heureusement, Sarah n'eu pas besoin de s'expliquer, car Jedusor expliqua sa présence aux nouveau venu rapidement. Par ses mots Sarah se sentit mieux, elle avait l'impression de faire partie d'un groupe ! Un groupe utile ! Jamais elle n'avait été aussi fière et certaine de son choix.
***
Apparemment, une fois n'est pas coutume, se furent les Poufsouffles qui gagnèrent le dernier match de Quidditch de la saison, contre Serdaigle. L'ambiance fut tout naturellement mauvaise ce soir là dans la salle commune des Bleus et Bronzes. Et l'admiration envers Whisp, futur écrivain d'un livre qui connaîtrait un grand succès, s'était quelque peu dissipée. Personne ne put affirmer si s'en était là la cause mais depuis un certain temps, Diane Faucett s'était complètement désintéressé de ce dernier.
D'ailleurs, elle ne semblait pas bouder pour les même raisons que ses camarades de Maison ce soir là. En fait Diane était anxieuse ainsi depuis un peu moins d'une saison.
Sarah Fawley quand à elle, paraissait ailleurs. Si cette dernière s'intéressait habituellement peu aux actualités de l'école. Voilà qui harcelait Diane de prier pour l'ouverture d'un club de duel auprès du directeur, Dippet, et ne pouvait s'empêcher de se détacher d'un petit air supérieur quand elle toisait ses camarades, les rares fois où elle semblait revenir à la réalité.
Au dîner, elle se hâta vers la table des Serpentards, et si Diane aurait autrefois pensée que elle partait rejoindre Eileen Prince, elle ne se fait maintenant plus d'illusions. Elle constatait à présent sans surprise les conversations animées de son amie avec les jumeaux Bulstrode et Antony Rosier.
- Rassure moi nous sommes toujours amies ?
C'est ce soir là, que Diane osa enfin faire part de ses doutes à Sarah qui lisait un livres à la couverture épaisse près d'une fenêtre de la bibliothèque. Diane dut répéter une deuxième fois sa question car la Fawley paraissait aussi absorbée par ce livre (dont Diane redoutait le sujet) que Eileen en lisant un cours de potion. Pourtant, la jeune fille n'avait jamais aimé particulièrement la lecture.
- Hmm ? Oui... Tu n'es pas en train de râler avec les autres au sujet... heu... du match contre Gryffondor je crois.
Répondit son amie avec un tel détachement que Diane en fut blessée. Sarah la dévisagea enfin et sembla se rendre compte de l'air accusateur qu'affichait Diane car elle reprit.
- Et puis... Comment peux tu penser une chose pareille ? C'est moi qui devrais vous accuser ! Ni toi, ni Eileen ne m'avez proposé de rester avec vous aux repas de cette journée, ni aux repas de toute la semaine, en fait.
Cette phrase froide, eu à juste titre, l'effet d'une douche froide chez Diane. Celle-ci, se dirigea vers Sarah, sourcils froncés, et répliqua avec une colère froide.
- Alors maintenant c'est nous ?! Nous avons passé toutes les dernières semaines à te proposer de rester avec nous, que ce soit aux repas ou aux heures de pauses ! Mais c'était toujours "Non je suis occupée" ou "Je suis invitée à la table de mes chers amis". Alors on a décidé d'arrêter d'insister, puis ce que tu es si bien avec tes grands amis !
Mais la réaction de la jeune Fawley ne fut pas celle qu'avait prévu la jeune Diane. Celle-ci la fixait bizarrement, puis se mit à réprimer un fou rire.
- Mais ma parole ! Vous êtes jalouses !
La jeune fille se reprit. Elle dévisageait à présent Diane comme une jeune enfant idiote puis elle rajouta.
- Ce n'est pas contre toi, ni contre Eileen. Mais il faut que vous compreniez que j'ai le droit d'avoir d'autres amis : des amis de mon rangs et de mon milieu.
Et le sourire conciliant que vint afficher Sarah signa la fin de leur amitié.
***
Terrence et Melissende Fawley attendait sur le quai neuf trois quart l'arrivée du train. Arwen tenait la main de sa mère et observait avec curiosité les rails du train, se demandant jusqu'où continuaient-ils. D'autres parents attendaient leurs enfants, mais beaucoup moins que lors de la fin de l'année scolaire. Pour s'occuper, ils discutaient entre eux : Melissende et Terrence bavardaient avec leurs amis. Leur principal sujet de conversation en ce moment étant leur progénitures. Terrence commençait à s'agacer, il n'appréciait pas la tournure que prenait la conversation. Sa fille avait beau être à Gryffondor, les airs conciliants de ces gens lui donnait envie de vomir. En particulier quand quelqu'un laissa suggérer que celle-ci trahirait sans doute la famille dans quelques années.
- Ce ne serait pas la première fois. Fit remarquer Linda Flint. C'est cette allusion qui jeta un blanc dans la conversation. Melissende Fawley jeta un regard inquiet à son mari. Celui-ci détestait repenser au sombre événement qu'il s'était passé dans sa famille. La moindre parole à ce sujet, avait suffit à provoquer des disputes qui n'en finissaient plus. Mais, les parents Fawley purent compter sur Steven Parkinson, collègue de travail de Terrence pour changer le sujet de la conversation.
Se fut avec surprise que les parents purent voir Sarah Fawley sortir du train en discutant avec leurs enfants. Elle releva la tête, défiant les regards interrogateurs des amis de ses parents et le visage de Terrence s'anima d'un sourire fier.
***
Nous étions au milieu du mois d'avril. Les dernières traces de neiges disparaissaient tardivement dans le petit village de Black Torrington. L'air était toujours froid mais l'herbe se verdissait et les nuages disparaissaient dans un ciel aujourd'hui d'un bleu pale.
Au lieu de rassurer Sarah, celle-ci parut encore plus en colère et ouvrant à la volée dans un mouvement rageur les deux portes de son armoire elle saisit un cintre et sans regarder exhiba une robe blanche aux nombreuses dentelles.
- Tu veux que je mette ça ?! Vraiment ?
L'elfe paru se recroqueviller sur lui même et tenta d'une voix timide.
- Miss, votre mère pense que...
Remettant la robe dans l'armoire d'un geste brusque, Sarah en saisit une autre, et fronçant les sourcils elle ignora les paroles de Bethany avant de répliquer.
- Je me fiche de ce que pense mère ! Elle sait parfaitement que je déteste cette robe ! De toute façon père m'approuve : elle est laide. Tu pourras lui dire que jamais je ne m'habillerai comme ces idiotes pleine de superficialité, tu lui diras aussi que..
Mais l'elfe était déjà partit depuis longtemps, s'esquivant de la colère de la jeune Fawley. Celle-ci soupira, puis se leva mécaniquement et se dirigea vers la porte. Elle était enchanté, elle allait bientôt retrouver ses amis à une réception organisée par ses parents. Il lui suffisait d'oublier que celles-ci étaient donnés en vu d'un futur mariage. Un mariage... ridicule. Ils ne lui avaient jamais prêté attention à elle de toute façon : ses parents ne se préoccupaient de ses études seulement pour la renommée qu'elle pourrait attirer à Sarah dans l'école. Cette pensée déclencha de nouveau ce sentiment si agréable d'empressement et de détermination : elle changerait le monde des sorciers ! Elle leur montrerait qu'elle n'était pas juste bonne à assurer la descendance d'une quelconque famille.