Le nez plongé dans mes feuilles de cours, je continuais à lire l'écriture manuscrite de mon meilleur ami, les cheveux tombants vers le sol. Alors que je me balançais doucement dans le vide, un cahier à la main, j'entendis la voix de mon oncle me crier qu'il partait au travail. Le silence régnait après son départ, me laissant me plonger entièrement dans mes études avant que je ne me fracasse la gueule contre mon parquet. Je soufflai et me fis rouler sur moi-même pour atteindre mon cellulaire posé sur la planche de bois : la cause de mon embrassade avec mon plancher. Il vibrait toujours et affichait un numéro masqué.
Je savais de qui il s'agissait, mais pourquoi m'appelait-il maintenant ? Après tant de temps passé à Middletown, après ces années à veiller sur cette petite ville devenue si paisible et sans danger pour ses habitants.
« Ouais, fis-je simplement en laissant le mobile au sol.
- On a besoin de toi Jessica, j'ai envoyé Happy te chercher. Il sera chez toi dans un quart d'heure. Tiens-toi prête, on t'attend tous ici, fit-il rapidement, ne me laissant pas le temps de dire quoi que ce soit.
- Tony, je...
- Bip... Bip... Bip... Bip... »
Les tonalités continuèrent de résonner dans la pièce ne me laissant nul autre choix que de me plier aux ordres de monsieur Stark.
Qu'est-ce qu'il peut être détestable quand il s'y met !
J'espérais au moins que mon déplacement allait en valoir la peine, parce que, sinon j'allais retourner illico presto aux côtés d'oncle Paddy. Le seul point positif était probablement que j'allais revoir Thor, Scott et tous les autres et rien ne pouvait me faire plus plaisir que ça. Résignée, je préparai mes affaires avant de laisser un mot à Paddy pour l'informer d'une urgence, que je devrais sûrement passer la nuit dehors et qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter.
Un coup de klaxon et me voilà, sac à dos sur les épaules devant la voiture aux vitres teintées que j'avais désespérément attendue jusqu'à la bannir de mes pensées. L'homme, abordant bientôt la cinquantaine, vint m'ouvrir la portière après s'être débarrassé de mon bagage et m'invita à le rejoindre dans l'auto.
« Bonsoir Mademoiselle Drew.
- Bonsoir Happy, répondis-je simplement en bouclant ma ceinture de sécurité.
- J'imagine que Tony ne vous a pas révélé en quoi consiste votre venue.
- Toujours aussi perspicace !
- Vous savez...
- Pas de ça entre nous Happy, tu sais très bien que tu peux me tutoyer, lui fis-je en regardant le bitume se dérober sous les roues du véhicule.
- Tu sais, reprit-il, il est tellement prévisible lorsqu'il s'agit de faire venir quelqu'un à la base. Je crains qu'il ne change jamais.
- Du grand Tony Stark quoi ! »
Nous continuâmes de converser sans qu'il me dévoile la raison pour laquelle il était venu me chercher et cela me dérangeait. S'il ne m'en parlait pas, ça signifiait que je serais contre la mission que le célèbre Iron Man voulait me donner, et ça, ça sentait aussi fort que l'haleine de Banner en mode géant vert. Près d'une heure quarante plus tard nous arrivions au QG des Avengers. À peine le portail franchi, je me détachai, excitée à l'idée de revoir mes anciens partenaires, bien que Thor devait être sur Asgard.
Happy arrêta le moteur puis me fit signe d'y aller, qu'il s'occupait du peu d'affaires que j'avais emmenées avec moi. Je courus à l'opposé de la porte et fis un bond pour me propulser sur le toit qui me donnait une vue sur le bâtiment principal. De là, je pouvais voir Tony discuter énergiquement avec un adolescent. Je pouvais entendre des mots assez grossiers de la part du jeune qui s'agitait d'une drôle de manière et je pouvais deviner le sujet de leur conversation : bibi.
Je souris en voyant la touffe blonde du Dieu du tonnerre et lançai une toile sur la petite passerelle ne pouvant plus attendre de les voir. Je sautai du haut du bâtiment et me balançai entre les piliers en fer avant de passer la baie vitrée et de m'accrocher au plafond, ne donnant aucun signe de vie concernant ma présence.
J'adorais entrer sans me faire remarquer, ça me permettait de surprendre mes ennemis bien que ça faisait pas moins de six mois que je n'avais pas eu un quelconque rapport physique violent. Je poursuivis ma route jusqu'au deuxième où j'avais aperçu la légende vivante. Je pus voir Natasha se détendre en vidant ses cartouches. J'entendis également Steve en plein concert privé dont il partageait la scène avec Katy Perry, pour nous offrir un duo des plus original de Roar. Je passai l'entrebâillement de la porte et me glissai discrètement dans le dos de l'entité qui tenait fermement son bien le plus précieux, enfin, de ce qu'il en restait dans ses bras. Et toujours au-dessus de lui, je tissai une toile sur ses yeux, ce qui lui fit pousser un petit cri.
« Nom d'Odin ! jura-t-il. Peter, ne refais jamais ça ! il essaya d'enlever les fils de soie.
- Peter ? l'interrogeai-je en retombant devant son importante carrure.
- Jessica ! Mais que fais-tu là ?
- Moi aussi je suis contente de te voir Thory, fis-je en retirant mes filets naturels de son visage.
- Je n'aime pas quand tu me surnommes de la sorte ! grogna-t-il en posant ses mains sur mes épaules. La damoiselle Drew a divinement grandi, constata-t-il un petit sourire éclairant sa mine dure.
- Ouais, dis, c'est qui le gosse qui s'engueule avec Tony ? demandai-je en enlevant ma capuche.
- Peter, mais Tony ne l'a pas encore présenté officiellement.
- OK, tu ne saurais pas où est Lang par hasard ?
- À l'étage du dessus de toi. Il a l'air quelque peu déprimé en ce moment. »
J'exécutai ses dires après lui avoir fait une accolade virile comme j'aimais les faire et me dirigeai vers la chambre de la grosse fourmi pas très discrète pour sa part. Je me concentrai sur mon spider-sense et l'entendis parler à sa petite fille. Il riait en lui racontant les bêtises qu'il faisait subir au, pas si grand que ça, Captain America.
J'approchai à pas lents de sa chambre et toquai doucement sur la planche ouverte pour lui faire signe de ma présence. J'attendis qu'il finisse de parler à sa petite princesse, je me calai contre le mur, en le regardant observer l'extérieur les pommettes remontées.
« Cassie, je dois te laisser d'accord ? Je t'aime ma choupinette, fit-il tendrement avant de raccrocher. »
Le voir heureux comme ça me donna le sourire. Je me rapprochai de lui avant qu'il ne se retourne, il ne se doutait pas de ma venue comme tous les autres apparemment, puis je l'enlaçai en passant mes bras autour de son abdomen.
« Tu m'as manqué Scott... »
Alors, que dites-vous de ce premier chapitre de the SPISERS-HEROES ?
- Love ya ❤
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