les hommes meurent libres et...

By herfig

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Rien à décrire sinon d'écrire. More

Les hommes meurent libres et égaux
Ecran
Elément
nuit d'espoir
Lettres
Promenade
poésie 1

Amours

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By herfig

L'ajonc carde le vent en nappes tièdes d'orpiment pâtissier,

Qui rénovent la vivacité des sens par l'huis printanier.

Emoustillée, la femme d'Hunanol sort du sofa satiné.

Sa coiffure scorpioïde ondule et luit métallique dans l'air,

Joyau rehaussé d'un flot luxueux de soins capillaires.

L'attrait du dehors, de la parade, la pousse à sa psyché.

Combien vaut-elle ? Dans sa démarche souple, sportive,

Avec ce corps modelé de moult mains constructives.

Elle jauge son pesant charnel duquel bulle une bedaine.

Car Hunanol en sa jouissance y implanta sa graine.

Au fond, derrière le verre, la pellicule d'argent darde

Le balayage des coups d'yeux, doux, à la pupille prédatrice.

Elle aime son œuf qu'elle caresse, masse et regarde.

Postulat échographique, pour cet amour adventice.

Ici, les bras ouverts marquent la commissure du moi,

L'harmonieuse ambiance est d'un bien étrange aloi,

Car, chez Hunanol, ce corridor asymptotique résonne :

Beaucoup aiment l'argent, mais l'argent n'aime personne.

Ainsi, un dieu désaffecté veille au devenir du bébé.

Là, l'autre manque dans la chair et le sang mêlés.

Là-bas, ils transitent dans l'intestin blafard de la cité.

Sons, vitres, écrans, inox, luminescences hypnogènes.

Le courant aciéré les secoue dans le sulfure d'hydrogène.

Sur les parois où fleurit l'herbe folle des graphes colorés,

La cadence me lancine des images de consommation,

Faux arts bonimenteurs, caprices d'hébétation.

Jamais seuls, mais séparés, impassibles dans l'empire,

Ils tripotent et s'abreuvent aux boites à ne rien dire.

Ils s'incarcèrent aux appendices de pleine présence,

Et propagent à l'infini, l'aliénée connivence.

Lui aussi, invisible derrière son portable, il songe.

Enfant, sa croissance animait l'anomie des parents,

Les prêcheurs d'Hunanol l'éduquaient au mensonge,

D'une réussite perpétuelle au croissant amusement.

De sa détresse, il n'a jamais connu l'alerte,

Il ne croit toujours pas aux appels de la perte.

Tant sa haine est forgée au gel sec de l'amer.

A défaut, vainqueur par néant planétaire,

Mégalomane négatif, il stupéfie tout interstice,

Refuse au désespoir l'orée d'un doute propice.

Sa bombe et lui sont le souffle du dieu désaffecté,

Là, l'Autre manque dans la chair et le sang mêlés.

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