🌟20h50
Je glisse lentement contre la porte et enfouie ma tête dans mes genoux. Je suis partagé entre : être morte de honte, être aux anges, être stressée de l'après, être
excitée au point de sauter partout... Je crois que le sentiment qui l'emporte est quand même celui de la joie. Je sens des papillons voler dans mon corps pour de vrai !
— De la fumée s'échappe de ta tête Lucy, signale Kaori.
— Je suis troooop fière de vous !C'est un grand pas pour Lucy, et un grand pas pour Natsu aussi ! s'exclame Juvia.
— Je sais ! C'est un grand pas pour le NALU ! s'exclame Asuna.
— C'est quoi ? demande Reby.
— Je suppose que c'est la fusion des prénoms Natsu et Lucy ? propose Minerva.
— Quelle merveilleuse idée !
— Nalu ? Nalu, Nalu, Nalu, répété-je d'une petite voix.
— C'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui a disjoncté d'amour. C'est chou, constate Kaori.
— Donc maintenant vous sortez ensemble ? demande Reby.
— Ça serait bien que Natsu lui demande clairement. Qu'on soit d'accord je suis pour l'égalité des sexes donc Lucy pourrait demander mais... je crois pas qu'elle en sera capable. Sinon ils peuvent s'embrasser !
Je me pince les joues nerveusement et me mets à les étirer. Je lève les yeux et les relâche quand j'entends un « T'en penses quoi Lucy ? ». Les images de Natsu et moi en train d'échanger notre salive avec passion me reviennent, m'assaillant de tous les côtés. J'aimerais savoir ce que ça fait... ce qu'on ressent... mais...
— J'ai chaud et j'ai froid en même temps, je vais mal ? m'inquiété-je.
La mémoire ne m'est pas revenu, comment je m'y étais prise pour embrasser Natsu avec tant de naturel ?
Est-ce que c'est possible que j'embrasse mal et qu'il soit déçu ?!
— Comment on fait pour embrasser quelqu'un ?
— Ça te viendra tout seul, comme à la soirée. Tu n'as pas eu un briefing ou un guide avant ça. T'en fais pas, me rassure Reby.
— Allez on va regarder la télé pour que tu arrêtes de cogiter et demain tu embrasseras la vie de couple, me dit Juvia en m'aidant à me relever.
Je hoche la tête sans protester. Vraiment ? Qu'est-ce qu'un couple doit faire au juste ? Je suppose que ça ne va rien changer hormis que... ça sera mieux ?
On pourra se faire des câlins, des bisous, se tenir la main, tout le temps ? Je vais exploser de l'intérieur...
— — — —
🔥21h15
— Putain c'est la plus belle déclaration que j'ai jamais vu !
C'est trop mignon ! rit Grey.
— Ça ressemble franchement à Lucy... lance Kirito, épaté.
— C'est ce qui fait tout son charme justement ! Tu crois que Juvia pourrait être insouciante comme ça des fois ? ajoute Grey.
— Non, je réponds.
— Définitivement non, tranche Gadjeel.
— Bon allez Grey rends-moi ça, et évite d'être trop jaloux, plaisanté-je.
— Aucune femme ne surpasse Ju' dans mon coeur. Bon sinon, tu vas faire quoi maintenant ?
— Je sais pas... je pense que je verrais.
— C'est donc reparti pour une semaine d'ignorance et deux semaines de crise.
— N'importe quoi. Je me demande juste si je dois l'embrasser, au risque de la brusquer parce que même si c'est déjà arrivé, elle ne s'en souvient plus... Ou si je dois juste lui poser la question en espérant que ça soit pas gênant,
et que j'arrive à le formuler correctement...
— Ok bonne réflexion Roméo.
Moi j'vais me doucher.
— — — — — — — — — — —
🔥Samedi 9 novembre
7h00
— RÉVEILLEZ VOUS EN DOUCEUUUR, RESTER RELAXEZ ET N'ESSAYEZ PAAAS DE CASSER CE HAUT PARLEUUUR. TOUT LE MONDE EN BAS DANS TRENNNTE MINUUUTES.
Je fronce les sourcils avant d'ouvrir péniblement les yeux.
— C'est quoi cette blague ?
ronchonne Gadjeel.
— C'est ça qu'ils font pour canaliser les délinquants ? demande Kirito d'une voix qui oscille entre l'endormissement et l'amusement.
— — — —
🔥7h35
Je descends les escaliers, les gars derrière moi, et me dirige vers l'entrée du self.
— Namasté.
Je sursaute et regarde la femme qui vient de dire ça d'un air horrifié.
— Vous savez dire autre chose ?
je demande en pensant directement à mon père.
— Namasté.
— AAAAH !! hurle une voix féminine.
Je me tourne vers la provenance du cri
et vois Lucy bondir à côté de moi quand l'autre bonne femme lui dit « Namasté. »
— OUATE DE PHOQUE MAIS... VOUS AUSSI VOUS SUIVEZ LES COURS DU PROFESSEUR FESSES AÉRÉES ?! s'affole Lucy.
— Qui est fesses aérées ? demande la femme.
— Le professeur de yoga de nos pères, je réponds.
— Suuuperrrr. Vous allez pouvoir nous apprendre ce qu'ils font au quotidien pour rester sereiiinnn...
— Namasté, répond-t-on en chœur.
Lucy lève la tête vers moi et cligne des yeux un nombre incalculable de fois. Je réfléchis à ce que je dois dire en même temps qu'elle fait ça, puis je porte mon attention sur son serre-tête avec des oreilles de chats.
— Super les oreilles, commenté-je.
Elle lève les yeux en souriant et me donne un coup dans l'épaule avec un petit rire satisfait.
— Merci !
Juste quand je me demande pourquoi elle est aussi détendue, elle soupire et affiche une moue contrite.
— J'ai mal dessiné les carottes, je sais. Mais c'est parce que j'ai fait vite, lâche-t-elle. Je voulais pas que t'attende trop longtemps sinon t'aurais cru que je te laissais comme ça et ça aurait été méchant !
— J'avoue que je m'attendais à mieux de ta part, mais le cœur
était très bien fait par contre. Puis entre nous, c'est la phrase qui m'intéressait.
Elle sourit timidement, la rendant juste encore plus mignonne. Je suis complètement sous son charme, c'est fou ça. On reste plantés au milieu de l'entrée du self à se regarder mais des gloussements nous sortent de notre contemplation mutuelle.
— Quelle magnifique conversation ! s'exclame Juvia.
— Oui vraiment ça m'émeut !
renchérit Grey.
— Allez vous aurez tout le temps de vous *smack smack* plus tard j'ai faim ! continue Asuna.
— Asuna ? En parlant de bisous...
— Oui ?
— Tu veux vivre une relation interdite avec moi ? lui demande Kirito comme si de rien était.
— Quoi ?
Il l'attrape par le bras et l'embrasse au milieu de la salle. On dirait un film romantique en accéléré, c'est marrant. Asuna a l'air satisfaite puisqu'elle passe ses bras autour de son cou. Kirito est vraiment un crack.
Je regarde Lucy, et voit qu'elle les dévisage avec quelques rougeurs et un regard envieux. Waw, est-ce qu'elle pense à faire ça avec moi ? Parce que moi oui.
— Il manque plus que vous ! s'exclame Kaori en nous sautant dessus pour nous taper tous les deux dans le dos.
Lucy fait tomber le plateau qu'elle vient de prendre et casse son verre par la même occasion, interrompant le baiser d'Asuna et Kirito qui sont à présent dévisagés par la moitié du réfectoire.
— Excusez-moi jeune gens ? les interpellent un homme en baggy à fleurs.
— Désolé mais fallait vraiment que je le fasse, anticipe Kirito.
— Non mais au contraire ! Vous êtes les enfants de mère nature je vous en prie répandez l'amour autour de vous ! Pour tous ces jeunes gens qui vous regardent !
L'homme s'approche d'eux et les renifle sans gêne.
— Hmmm... quel parfum exquis !
— — — —
🌟10h17
Les trois classes sont assises dehors, dans l'herbe. Devant nous se tiennent deux femmes. Une en tenue militaire avec un air sévère, elle a drôlement un air de cailloux, et à côté d'elle une femme en robe de toile multicolore (qui lui fait un corps difforme). Sa tenue est agrémentée de lunette en cœur et elle fait des mouvements particulièrement bizarre avec ses bras. Elle me fait penser à une vague colorée.
— BIEN ! JE ME PRÉSENTE ! PIATRA GURI ! AUJOURD'HUI, NOUS ALLONS DÉCIDÉ QUI DOIT ÊTRE RÉÉDUQUÉ AVEC MOI ET QUI DOIT APPRENDRE À SE CANALISER AVEC...
— MIRABELLE ZEN ! PROFESSEUR DES OUVERTURES ANUSSIAL !
— Je rêve ou c'est une référence à l'anus ? chuchote Kaori.
— TOI ! RÉÉDUCATION ! hurle Piatra à Kaori.
— — — —
🌟10h16
J'avance d'un pas de plus dans la file.
On s'est mis à la queuleuleu pour savoir
si on va avec caillou ou mirabelle. C'est
à moi dans quelques secondes et j'ai extrêmement envie de faire pipi.
— NOM ? me hurle caillou.
Je plisse le nez.
— Lu... Lucy... avec un igrec.
Elle m'observe sans ciller. Mes lèvres se mettent à trembler et des larmes commencent à emplir mes yeux. Je me jette à ses pieds en pleurant.
— PAR PITIÉ CAILLOU ÉPARGNEZ MOI ! JE VEUX PAS MOURIR !
Elle me repousse avec son pied.
— RÉÉDUCATIONNNN !! me hurle-t-elle.
— — — —
🌟11h03
— CENT POMPES ! me hurle Caillou.
— — — —
🌟12h37
— ALLEZ DU NERFS CE PNEU NE VA PAS ARRIVER À LA LIGNE TOUT SEUL !!
— Mais je vais mourir vous comprenez ça Madame Caillou ?!
— MILLE POMMMPEEEEESS !!
— Mais...
— DEUX MILLE POOOMPES !!
— — — —
🔥13h07
Je regarde Lucy, complètement au bout de sa vie, en train d'essayer de tenir sur un rondin de bois en équilibre. Elle me fait de la peine, mais en même temps c'est assez amusant. Tout le contexte de ce camp est drôle en fait.
— Allez on inspiiire, et on exxxpiiire... Ouvrezzzz vos chakrras, nous dit Mirabelle.
— Pauvre Lucy. Oh et Kaori est déjà à terre... chuchote Juvia.
— CHUUUT.
— Mais toi « chut » vieille conne. C'est quoi ces conneries là vous voulez les tuer ? s'énerve Minerva en désignant ceux qui sont en « rééducation ».
— Ton âme est perturbée jeune fille. Lâche donc un prouuut ça iraaa mieuuux.
Minerva se lève en lui jetant un regard à la fois incompréhensif et outré, puis va sans attendre rejoindre les autres.
— Elle a préféré la voix de la violence.
— Franchement j'suis heureux d'être là... chuchote Grey.
Je tourne à nouveau la tête vers les autres, le seul qui s'en sort parfaitement c'est Kirito. Mais bon d'après ce qu'il m'a dit, il fait ça tous les jours... Je pense que Gadjeel s'en sortirait aussi si la petite bleu et Lucy ne s'accrochaient pas désespérément à lui.
— — — —
🌟14h06
— J'ai faiiimmmm, pleuré-je en m'accrochant à Minerva.
— On va même pas bouffer ?
— NOONNN ! LA PATIENCE EST UNE VERTUE ! LE JEUN EST UNE PÉNITENCE !
Finalement, alors que tout semblait finit, alors que je pensais ne jamais pouvoir revoir Natsu, ne jamais pouvoir vivre cet amour né... alors que je pensais être Jack coulant dans la mer pendant que Rose, alias Natsu, restait sur le radeau, je vois notre espoir, Zeref, débarquer du chalet et se planter devant Caillou.
— Euh... excusez-moi ? Vos méthodes sont un peu trop brusques à mon goût. Puis quels étaient vos critères pour...
— TROIS MILLES POMPES !!
— Pardon ?
— QUATRE MIL...
Elle s'écroule au sol tel une masse. Derrière elle, une femme vient de lui planter une seringue dans la nuque.
— Menace exterminée.
Mais est-ce que je me suis retrouvée dans un mauvais film de science-fiction ou quoi ?!
— Mais c'est quoi ce camp de barjots Monsieur ?! s'indigne Gadjeel.
— Euh, oui bon, je crois qu'on va faire notre propre programme. Je ne m'attendais pas à ça.
— — — —
🌟15h23
Je m'écroule sur mon lit en sueur, pleine de terre, d'eau, d'herbe et autres éléments du jardin. Je suis devenue un pot de fleurs moite, ni plus, ni moins.
— Donc d'après ce que j'ai compris on a l'après-midi de libre puis un test de courage ? demande Juvia sereinement.
— Ça... se... voit... que... t'as... pas... vécu... ce... qu'on... a... vécu... halète Kaori.
— — — —
🌟17h00
Je me réveille en nage après avoir rêvé
de Madame Caillou version courgettes tyrannique. Madame Caillou me fait penser à un dictateur sanguinaire. À un Hitler, autrement dit un tyran et un monstre. J'avais l'impression d'être dans le camp de concentration d'Adolph Courgette.
— Lucy chérie on doit y aller dans une heure. Tu devrais aller te doucher, tu ressembles à...
— Courgette...
— Euh... bon va te doucher c'est mieux.
— — — —
🌟17h30
Je sors enfin de la salle de bain, relaxée après avoir pris une bonne douche, ma serviette en guise de robe. Ça fait du bien de redevenir humaine.
— J'ai hâte de savoir avec qui je vais être ! J'espère que je vais tomber sur un inconnu très charmant ! s'exclame Juvia en enfilant son jean. Je regarde ma valise en soupirant.
J'ai envie de mettre quelque chose de beau ce soir, et que Natsu me voit... J'ai besoin d'avoir plus de style que lui, et
que tout le monde se retourne sur mon passage mouahahaha ! Non, je rigole.
Si je mets quelque chose dans lequel je me sens belle, je pense que Natsu me trouvera belle aussi, hihi !
Après réflexion, et prise en compte de
la température extérieure, j'enfile mon cargo noir, mon sweat Adidas et mes Doc à fermeture (mes nouveaux bébés achetés sur mon dernier salaire krkr). J'attache mes cheveux en chignon bas, et enfile ma panoplie de collier et chaîne en or cheap achetés un peu partout.
— J'adore ta capacité à avoir aussi bien un style de ouf qu'un style sans aucun sens, rit Juvia.
— Souvent j'ai une tenue en tête puis je l'oublie et du coup je me retrouve avec des trucs que je voulais pas mettre de base ou avec une seule chaussettes et ce genre de choses. Mais quand je me concentre...
— Tu peux faire de grande chose, je vois ça, t'es superbe. C'est cool que tu le fasses que quand t'en as envie et que tu te fiches du regard des autres Lucy, vraiment.
— Merci, sourié-je. Ça a pas toujours été comme ça je crois, mais j'ai vite appris.
— Ah, moi aussi ! J'avais zéro confiance en moi avant ! Je suis contente qu'une de mes copines soit dans la team « No bra » en plus.
On est bien sans soutif hein ?
— Hm-hm. Enfin j'en ai jamais porté donc je sais pas trop quelle gêne ça occasionne mais je suis très bien comme ça. C'est dommage que des gens ne respectent pas le choix de ne pas en porter.
— T'as grave raison ! Mais ils réfléchissent pas, c'est des gens qui ont pour seul argument « c'est comme ça », ils sont cons.
— Oui... ils se font pas leur propre opinion des choses je pense. Tu m'aides à choisir les boucles ? J'ai pris une de mes pochettes de bijoux au hasard donc...
— Waouh, je pensais pas que t'étais une collectionneuse ! Euh... les petits anneaux là, ils iraient parfaitement. Vu que t'es dans la préparation, tu veux que je te prête mon maquillage ou t'en as, ou tu veux pas en mettre ?
— J'en ai mais je l'ai pas pris. Quand je me maquille c'est pour m'amuser, pas tous les jours, avoué-je avec un sourire.
— Hm... je peux ? demande-t-elle en me désignant sa trousse.
— Oui ! Mais pas trop hein, il faut que ma peau respire sinon elle se sent pas bien et moi non plus.
Elle rigole et hoche la tête.
— No problem.
C'est marrant de me dire que je m'apprête le jour où justement je devrais pas puisqu'on va dans la forêt faire un test de courage krkrkr.
— — — —
🔥18h05
On nous a tous réuni à l'extérieur du chalet, à l'orée de la forêt. Je vois qu'il y
a un chemin qu'on va sûrement devoir emprunter. À côté du chemin ils ont mis une table où Zeref et une prof sont assis.
— Bien ! Taisez-vous s'il vous plaît !
— Il y a des numéros dans les bols devant nous, les garçons ici et les filles là. Dépêchez-vous.
— — — —
🔥18h18
Les filles ont toutes piochés leur numéro. Je cherche Lucy du regard depuis tout à l'heure mais je ne la trouve pas. Je l'ai aperçu en sortant et j'ai remarqué qu'elle avait fait un effort ce soir. Je sais maintenant qu'elle a un super style et qu'elle l'exploite simplement quand elle en a le temps ou l'envie. J'ai vu sa collection d'habit, de chaussures et de bijoux chez elle. Elle adore ça mais vu qu'elle se fout bien de garder la même image tous les jours et qu'elle est tête en l'air, elle peut être habillée n'importe comment un jour, et avoir une tenue calculée de la tête au pied le lendemain.
— Elle a le vingt-deux, m'informe Asuna qui a rejoint Kirito.
— Tu vas faire quoi pour avoir le même ? me demande Grey.
— Pas le choix, faut renverser le bol,
sourié-je.
— Je viens avec toi alors. J'ai envie de faire chier Juvia, rit-il. Je me dirige vers la table en doublant tout le monde sans aucun scrupule, et me plante devant notre sous-fifre adoré et Madame IDK.
— Qu'est-ce que tu fais Natsu ?
me demande Zeref.
— Désolé Monsieur mais c'est important.
Sans attendre, je prends le récipient et renverse les papiers sur la table.
— Natsu !
— Deux secondes s'il vous plaît.
Je fouille dans les papiers avec Grey pour trouver le vingt-deux, mais je sens qu'on est en danger puisque tout le monde commence à s'indigner.
— NATSU ! Arrête ça tout de suite ou je t'oblige à suivre l'entraînement de Piatra jusqu'à la fin du séjour !
Je souffle.
— Mais M'sieur vous...
— Tu vas faire la queue tout de suite.
— Eh mec tu fais quoi là ? râle le type derrière moi. Je lâche les papiers et retourne vers les autres avec une mine dépité.
— Tentative échoué ? me demande Juvia.
— Elle est où Lucy ?
— Là-bas, fais gaffe elle s'est déjà fait abordée trois fois.
— Forcément, ils jugent que sur le physique.
Je soupire et tourne la tête. Elle est penchée devant le tronc d'un arbre, les mains sur les genoux. Je souris, me demandant ce qu'elle fait. Elle est toute seule, c'est le moment d'y aller je pense ?
Je préviens les autres que j'y vais, et la rejoins, me plantant à côté d'elle.
— Tu fais quoi ?
Elle me jette un regard et me fait signe de me taire avant de me tirer par le col pour que je me penche. Je m'accroupis et observe avec elle. Il y a une colonie de fourmis. Elles sont des centaines, voire des milliers.
— C'est fou qu'elles soient si bien organisées tu trouves pas ? chuchote-t-elle.
— Si, y'en a pas une qui double. Ça serait bien si on agissait comme des fourmis dans les transports tu crois pas ?
Elle me regarde et hoche vivement la tête. Je souris.
— T'es belle.
— Merci, c'est le jour stylé de la semaine, plaisante-t-elle.
— Je vois ça, mais t'es belle tous les jours, t'inquiète.
— Merci merci. Toi aussi t'es beau tous les jours.
— Tu m'en vois flatté.
— Mais par contre j'ai plus de flow que toi sorry not sorry.
Je rigole alors qu'on se redresse tous les deux.
— Tu me surprends tous les jours. Je m'avoue vaincu ce soir.
— J'ai mis autant de bijoux que toi en plus t'as vu ?
— Oui, sauf que j'ai que ma chaîne et mes bagues ce soir. Donc je suis pas à mon potentiel max.
— Aaaah, bah on est au moins jumeaux de colliers, fait-elle remarquer.
On sourit tous les deux, nous fixant avec amusement avant qu'elle ne baisse les yeux. J'aime vraiment chacune des phases de Lucy, c'est incroyable. Chacune d'elles me fait tomber un peu plus amoureux.
— Tu t'aventures dans la forêt avec moi ? je demande.
Elle me tend la main en signe d'acceptation, alors je la saisis et l'entraîne entre les arbres pour nous éloigner des autres.
— Qu'est-ce que t'es allé faire au bureau tout à l'heure ? me demande-t-elle en s'accrochant à mon bras. Je souris et lui prends le papier avec inscrit
« 22 » qu'elle a dans les mains.
— J'étais allé chercher ça.
— Ah et pourquoi tu te permets de doubler ?
— Je voulais avoir le vingt-deux aussi, je réponds, l'expression de l'évidence sur le visage.
— Mnh-mnh. Vous pouvez nous dire pourquoi Monsieur Piles ?
— À votre avis Miss PQ ? rié-je.
Elle hausse les épaules, mais je vois à
son expression qu'elle fait exprès. C'est elle qui me taquine pour une fois.
J'arrête de marcher et la fait reculer pour la coincer doucement contre un arbre. Elle hausse les sourcils alors je fais de même.
— Tu m'aimes toujours au moins ?
m'inquiété-je faussement en encadrant ses pieds des miens.
Elle rigole nerveusement et me donne un petit coup avant de poser son front sur mon torse.
— Peut-être, répond-t-elle alors que je passe mes bras autour de sa taille.
— Tu veux savoir un truc ?
Elle relève la tête pour me regarder et hoche la tête.
— J'ai de la chance que tu m'aies lancé un cahier dans la tête ce soir-là.
— Hm... ouais t'as de la chance, sourit-elle en posant tendrement une main sur ma joue, me surprenant.
— Ça va ? je demande en posant le dos de ma main sur son front. Elle pouffe, me faisant rire, puis enlève ma main.
— T'es chiant, bougonne-t-elle.
— Je sais. Tu préfères que je fasse ça ? chuchoté-je en posant mon front contre le siens. Elle ferme les yeux alors
que nos souffles se mêlent. J'ai l'impression que je suis à deux doigts d'accomplir un de mes plus grands rêves.
— Tu attends que les légumes viennent interrompre ce moment ?
minaude-t-elle en faisant glisser sa main sur ma nuque.
— Tu crois qu'ils vont venir ?
— Ils gâchent toujours ma vie...
Doucement, j'avance mes lèvres pour frôler les siennes. Je la sens s'accrocher
à moi.
— Y se passe des trucs bizarres dans mon ventre, sourit-elle.
— T'es déjà enceinte ? plaisanté-je.
— Hein ?
Je rigole et dépose plusieurs baisers sur sa joue.
— J'te fais marcher.
— Ha-ha-ha. Je sais, idiot.
Je souris et recule légèrement pour la regarder. Elle se mordille la lèvre, et ça finit d'avoir raison de moi. J'amène une main à sa mâchoire pour l'obliger à pencher la tête et scelle mes lèvres aux siennes dans un baiser digne de ce nom.
Elle parait d'abord hésitante, mais se détend rapidement, et s'engage dans l'échange.
— — — —
🌟18h36
Mon cerveau est en train de se déconnecter totalement de la réalité.
Natsu m'embrasse et je peux enfin ressentir ce que je voulais, au fond de moi, ressentir depuis la soirée. C'est comme s'il n'y avait plus que lui et moi,
je ne vois plus que lui, je ne sens plus
que lui... Comme si une bulle nous enveloppait.
Mon cœur bat vite et des frissons me parcourt de la tête aux pieds. Je n'ai pas besoin de réfléchir, mon corps agit seul,
et je peux répondre au baiser sans avoir peur de mal faire les choses. Mes mains sont allées s'emmêler dans ses cheveux,
et nos lèvres ne veulent plus se décoller.
Je crois avoir attendu ce moment, où je pourrais partager quelque chose d'aussi vrai avec lui. Je peux lui transmettre ce que je ressens et inversement. C'est aussi doux que de la barbe à papa et aussi passionné qu'un fruit de la passion.
Je les sens à nouveau, les papillons dans mon ventre. C'est indescriptible comme sensation.
— — — —
🔥18h36
Finalement, à court d'air, on est contraints de se détacher, rompant
notre baiser.
— J'avais jamais pensé qu'on pouvait plus respirer... souffle Lucy.
Je rigole et attrape sa mâchoire dans ma main pour déposer un ultime baiser sur ses lèvres. Elle sourit et me fait un câlin en réponse, collant sa joue à mon torse.
— Alors ça fait quoi de devenir moins innocente ?
— Rien de spécial... mais c'était une bonne expérience.
— Alors veux-tu bien sortir avec moi comme Bella sort avec Edward ?
Elle glousse et hoche la tête.
— Tu n'iras pas voir d'autres filles hein ? chuchote-t-elle.
— Je suis trop amoureux de toi pour ça.
— J'aimerais bien savoir pourquoi on dit « amoureux » ?
— Pose pas de question.
— Faut dire, nous sortons ensemble ou on sort ensemble ?
— Tais-toi c'est mieux.
— J'ai des frissons en pensant aux réactions de nos familles.
— Avec ma mère c'est sûr que le mariage est déjà organisé.
— Tu parles de la mienne là non ?
— Elles font la paire.
— Par contre, j'aime pas les couples dans les couloirs donc on pourra plus se voir au lycée.
— Comme si j'allais te laisser. Je vais te coller tout le temps.
— Tu crois que quand on est en couple on change ? Est-ce que je vais devenir comme tout le monde ? Parce que tout à l'heure j'ai fait un rêve moins bizarre que d'habitude... C'était juste un chat qui faisait pipi sur des fleurs, puis il se retrouvait sur un lampadaire en tenue de samouraï... un rêve plutôt normal quoi.
— J'ose pas imaginer ce que sont tes rêves d'habitude alors... mais bref de toute façon reste comme t'es. Je t'aime comme ça et je veux rien changer chez toi.
— Moi aussi je m'aime comme ça,
et Monsieur Citrouille aussi même comme ça.
— Celui qui t'appelle des fois ?
— Oui. Attends... comment tu sais ?
— C'est normal qu'il t'aime comme ça, je suis Monsieur Citrouille. T'as pas capté parce que t'es bête mais...
— Eh je suis pas bête ! Mais Natsu c'est toi le chef des légumes ?!
— Oui mouahaha.
— Oh My Dog ! Notre amour est impossible ! Je te quitte !
— Attends, reste avec moi au moins un jour quand même...
Elle rigole et met fin à notre étreinte pour que je la porte sur mon dos.
— Bon je te pardonne, de toute façon je me doutais un peu que c'était toi en vrai.
— Quoi, sérieux ?
— Oui, une citrouille vivante qui a ta voix, ton rire et pour seul sujet de conversation Natsu et Lucy... c'était louche.
— Vu comme ça... T'es intelligente hein.
— Je sais, je sais.
_________________
4100 mots
(Anciennement : 2826 mots)
Et voilaaaaaa !
Le couple est formé !
J'espère que ce chapitre vous a plu ! Merci pour tout votre soutien lov sur vos fesses !
🗝🦋Love You🦋🗝