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By herfig

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Les hommes meurent libres et égaux

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By herfig

La vie nous sème à la volée.

Le gain nous veut dans la rangée.

La monade universelle étend ses plantations,

Là où la ronce du destin, griffait nos chairs,

A travers le tissu de nos in-vocations.

Où oscillaient les pactes d'hier,

Le droit naturel, en parfait artéfact,

Pur et simplet, au continuel impact,

Déclare le métronome,

Désinfecte le temps,

Initialise un homme,

En acte naissant.

La mort se rétracte en son recel.

Un sablier sans but égrène les pixels,

Seuls indices du temps vitrifié

Qui palpite, coi, sous le damier

De nos instants juxtaposés.

Les pouces des fidèles, cyborgs sans sillage,

Sont à la libre messe des messages,

Neutres signaux de l'exacte égalité.

L'amnésie du désordre se compense

Par l'ostensible des petites différences.

Le merle ne siffla plus nos légendes.

La procession tut la farandole.

Un jour d'ennui, il prit son envol.

Le coucou voyant cette offrande,

Posa sa couvaison en son nid.

L'éclosion du printemps se fit.

En surface et profuses, les images lestaient la présence,

Crépitaient d'amalgame, chamarraient d'abondance

Pour clore le lieu du dire, des profondes ignorances.

La dis-location des éclats de vives voix, ôta la résonance.

Nos lèvres communes, furent calibrées de bon sens,

Platement raisonnées, sans souffle, dans la calme violence.

Le vertige de la parole, son élancement incertain, chut.

Un apparent contrôle des signes faïençait le langage,

Son cœur de terre perdit sa porosité brute.

L'unisson fit discordance et du ton, le ravage.

Dans l'escient, les réponses saturaient les questions,

Raturaient l'absence. Final fut le point d'interrogation,

Quand coula sa courbure espacée,

Dans la transparence collagène.

Incorrect, le doute suscita la haine.

Les saccades de certitude, assénées,

Éminçaient l'effort des vérités,

Que nous soutenions, non sans gène,

Car,

De la nostalgie du futur,

Nous évoquions,

L'histoire du présent.

Provisoires, palliatives de leur effacement,

Les phrases éfaufilées sous-titrèrent le chatoiement

Du diaporama, jusqu'à leur détachement.

Elles ondoyèrent un peu, puis les mots, doucement,

Se détachèrent en libres tournoiements,

Ce furent les lettres, en suivant,

Qui se désagrégèrent.

La parole en poussière,

Inutile, dans un chaos feutré,

Céda au code, la bouche bée.

Les dignes poupées, nombrées à l'évangile du droit,

Ignoraient l'ombre incalculable des âmes sur l'humus.


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