-Depuis trois jours, un tueur assoiffé de sang sévit au cœur de New York tous les soirs à minuit. Il a déjà fait quatre victimes. Nous n'en savons pas plus pour l'instant, la police reste silencieuse et ne veut faire aucune déclaration.
Qui est donc ce tueur aux douze coups de minuits?!
En entendant ça provenant de sa radio Louise se lève d'un bond et fonce, poings serrés, vers la salle de réunion des enquêteurs. Elle ouvre la porte sans prendre la peine de frapper et se met à hurler:
-BORDEL LA PRESSE EST AU COURANT!!! C'EST À CAUSE DE VOS PUTAINS DE SIRÈNES!!! MAINTENANT LA POPULATION VA ÊTRE TERRORISÉE ET C'EST VOTRE FAUTE!!! SI NOUS DEVONS FAIRE FACE À UNE ÉMEUTE JE VOUS PRÉVIENS QUE SE SERA À VOUS DE RÉPARER VOS CONNERIES!!!
L'un des policiers se lève de son siège et tente de la raisonner:
-Calmez vous inspectrice Dubois! La presse aurait été mise au courant tôt au tard de toute façon.
-IL AURAIT MIEUX VALU TARD!!!
-Qu'est ce qui se passe?!
Gregory, interpellé par les cris de rages provenant du bureau, intervient.
Louise croise ses bras devant sa poitrine:
-Ce qui se passe c'est que ces abrutis ont permis à la presse d'être mis au courant de notre affaire!!! Ces connards de journalistes lui ont même donné un nom: « Le tueur au douze coups de minuit », nan mais sans blague qu'elle originalité! Ils l'ont eu où leur diplôme?! Dans une pochette surprise?...
-Excusez-moi mais je ne vous permets pas de nous traiter de... d'apru... d'aprutis!
Elle pousse un ricanement en écoutant sa tentative désastreuse de parler français.
-aBrutis! Ça veut dire débile!
-OH INSPECTRICE DUBOIS!
Gregory tente de calmer le jeu:
-Louise calme toi... De toute façon c'est fait.
-C'EST FAIT?! NAN MAIS C'EST QUOI CETTE EXCUSE?! LES MEURTRES AUSSI C'EST FAIT HEIN!!!
Grégory connaît bien sa coéquipière et il est habitué à ce genre de réaction de sa part depuis qu'ils travaillent ensemble depuis un peu moins de deux ans.
Louise n'a que 24 ans, mais elle est loin d'être une petite fille capricieuse.
C'est une surdouée. Elle a eu son baccalauréat à l'âge de 16 ans et à passer le diplôme d'enquêteur à 21 ans. Elle a été major de sa promo et à peine un an plus tard elle a été muté au sein du FBI à New York en tant qu'inspectrice.
Si elle a voulu commencer à travailler aussitôt et se barrer le plus loin possible de son pays d'origine ce n'étais pas juste pour sa carrière personnelle et pouvoir marquer sur son CV qu'elle faisait parti du FBI... si elle a fait tout ça, ça a toujours été dans un seul et unique but: partir. Partir très loin de son père et de tout ce qui lui rappelle qu'il existe. En travaillant continuellement cela lui permet d'oublier, et essayer d'oublier est la seule chose à faire.
Tout le monde dans son travail La respecte et la crain même. Personne ne discute jamais ses ordres malgré qu'elle n'ai pas officiellement plus d'autorité que la plus part de ses collègues.
Sauf Gregory. Lui n'a pas peur d'elle. Il l'admire plus que n'importe qui malgré qu'il est 6 ans de plus qu'elle. Il la connaît et sait très bien faire avec elle.
D'ailleurs c'est le seul avec qui elle se laisse aller à plaisanter.
Il l'attrape doucement par Le Bras et la tire hors du bureau.
Une fois qu'ils sont seuls dans le couloir il s'adresse calmement à elle:
-Si je ne t'avais pas arrêter tu les aurais tous tuer à coup de coudes dans les dents.
Il se met à rire, essayant de détendre l'atmosphère.
Elle se calme:
-Je sais que je n'aurais pas du m'énerver mais bordel comment peut-on être aussi con?!
Louise est dos au mur, Gregory à quelques centimètres d'elle. Il la dépasse largement de sa taille et doit baisser les yeux pour pouvoir la regarder.
Louise est peut être petite, mais c'est une véritable arme de guerre. Ils se sont déjà souvent entraînés ensemble aux combats de défense et au tir. Et elle pourrait clairement en m'être plus d'un à terre sans l'ombre d'une difficulté.
-Cinq victimes en trois jours. A présent on peut clairement dire que nous avons à faire à un tueur en série. Si les journalistes n'avaient pas trouvés eux même, il aurait fallut qu'on les mette au courant. La population doit savoir ce qui se passe. Les prévenir de ne pas rester seuls.
-Cela n'y fera rien. Tu le sais aussi bien que moi. Jamais nous n'avons eu à faire à de tels crimes. Ce n'est pas en alertant les gens qu'il s'arrêtera de tuer, bien au contraire! Il nous appelle: il nous nargue! Si la population se rend compte que nous n'arrivons pas à l'arrêter alors il sera encore plus satisfait!
-Mais on va l'attraper! Avec ton génie et mon uniforme: on va l'attraper.
Cette fois Louise se met à rire. Gregory lui sourit tendrement.
-Je n'ai pas du génie...
-Bien sur que si. Tu ES une génie! Moi je sers juste à faire joli mais c'est toi le cerveau.
-Tu ne sers pas à faire joli... tu es essentiel. Sans toi je n'y arriverais pas.
Gregory aimerait retenir ses sentiments mais depuis qu'il la connaît il ne peut s'empêcher de penser à elle constamment. Louise est une déesse, à tout point de vue. Comment pourrait il lui résister?!
Il se penche vers elle avec confiance.
Mais lorsque leurs lèvres viennent se frôler Louise a un soudain mouvement de recul.
Elle est déjà collé au mur alors elle plaque ses mains sur le torse puissant de Gregory pour l'arrêter dans son mouvement.
-Arrête...
Sa voix est douce, mais ferme.
Il se rend soudain compte de se qu'il s'apprêtait à faire et se redresse aussitôt. Il se passe la main dans les cheveux et n'ose pas la regarder dans les yeux.
-Excuse-moi. Je... ne sais pas se qui m'a pris.
Louise ne lui en veut pas. Elle essaye de le rassurer:
-Ce n'est rien. Ne t'inquiète pas.
-Non vraiment. Je n'aurais jamais du faire ça. C'était totalement déplacé de ma part. Bon... je... je vais retourner bosser.
-Gregory attend...
Il ne l'écoute pas et s'en va dans son bureau pour cacher la honte qui lui monte au visage.
Elle soupire.
Elle avait déjà remarquait comment il la regardait, lui parlait, la soutenait contre n'importe qui, la protégeais même (malgré qu'elle n'en ai jamais eu besoin).
Elle se doutait qu'il l'aimait un peu plus qu'il ne faudrait, mais maintenant elle en a la certitude.
Gregory a toujours été la pour elle depuis qu'ils se connaissent, mais tomber amoureuse n'est pas dans sa nature.
Louise est passionné par la logique, les énigmes et son métier, l'amour n'a pas de place dans sa vie. Son cœur ne peut pas éprouver quelque chose de fort pour quelqu'un, tout simplement parce qu'elle n'en a pas.
Ou du moins... c'est se qu'elle essaye de se convaincre.
*****
Louise est avec le Docteur Orlando qui lui explique que le père et la fille Flobert ont eux aussi été tué par étouffement. Ainsi que la petite Lilia.
Louise est sincèrement soulager d'apprendre que la pauvre gamine n'est pas morte brûlée vive dans un four.
-Et il y a quelque chose de nouveau aussi... quelque chose de bizarre...
L'un des agents entre alors dans la pièce, essoufflé:
-Inspectrice! Nous avons eu un nouvel appel!
Tous les neurones de Louise se mettent à frétiller:
-Vous l'avez localisé?!
-Oui bien sur!
Louise se précipite à la suite de l'enquêteur.
-Que disait-il?!
-Il a dit... euh... quelque chose comme: « Il était une fois une petite fille de village, sa mère en était folle et sa grand-mère... euh... sa grand-mère...
Elle finit sa phrase sans la moindre hésitation sans cesser de courir à toute allure:
-...Et sa grand mère encore plus folle. »
-Oui c'est ça!!!... Comment vous le savez?!
-Le Petit Chaperon Rouge a toujours été une de mes histoires favorites.