Lundi 26 Mars 2018
14h53
Je suis à mon bureau et consulte un dossier médical que je dois prendre en charge. Je veux absolument tout savoir sur mes patients et ne rien laisser au hasard. Je me lève pour ranger quelques feuilles dans les placards et me tourne quand j'entends la porte s'ouvrir.
"Nihel ! C'est Laurine qui vient me rendre visite. Ça va ?
Je viens à elle pour lui faire la bise et l'incite à s'asseoir sur une des chaises pendant que je m'assois sur mon bureau devant elle.
-Je vais bien. Tu tombes bien, car je voulais te dire que j'ai trouvé magnifique ta robe de mariée ! Merci d'avoir pensé à moi en m'envoyant les photos.
-C'est normal. J'étais tellement triste que tu n'aies pas pu venir.
Comme toujours, je suis surprise par la façon dont elle fait de moi une de ses amies très proches. Elle me parle comme si j'étais sa meilleure amie pourtant, je ne la considère pas comme telle.
-Tu as l'air de crouler dans le bonheur.
-Je n'ai pas l'air, je le suis. Me rectifie-t-elle. D'ailleurs, tu as suivi mes conseils ?
Je ne comprends pas tout de suite, mais je me souviens rapidement quand son regard se faisait aguicheur. Je détourne le regard étant gênée.
-Non. Je n'ai pas eu l'occasion.
Elle parle bien sûr de trouver le point sensible de Jungkook pour aller plus loin dans nos rapports. Je sais qu'il est sensible des oreilles, mais je ne me vois pas lui masser les oreilles. En y pensant, me retrouver seule dans une pièce en train de lui masser une zone érogène, me gêne. Au fur et à mesure, mes pensées commencent à divaguer vers des images de lui totalement nu.
-Je rêve ou tu rougis ! Je cache vite mes joues avec mes mains et pars ouvrir les vitres pour m'aérer un peu. Si tu n'as pas eu l'occasion d'exploiter la zone sensible de ton mari et que tu rougis, c'est que tu n'as pas eu besoin de cela pour aller plus loin.
Elle continue de me taquiner alors que j'essaye tant bien que mal de dérougir.
-Non. Je ne sais pas si je peux lui en parler. En vérité, Laurine est la seule fille dont je suis proche et qui me raconte tout mis à part Nyu. Elle n'a pas l'air méchante et elle me considère même comme une de ses meilleures amies. Nous n'avons toujours rien fait.
-Alors pourquoi tu rougis ?
-Parce que, je me tourne vers elle et hésite avant de parler, car personne n'est au courant de cela, je l'ai vu nu.
Je peux enfin respirer. Je suis surprise quand j'entends Laurine éclater de rire.
-C'est tout ? Tout ça pour ça ? Je boude un peu et me trouve ridicule à présent. Elle remarque et dit : désolée, si je t'ai mis mal à l'aise. C'est juste que je pensais que vous êtes allés plus loin. Elle prend ma main et me reconduit vers les chaises. Tu ne dois pas te sentir si gênée parce que tu l'as vu nu. C'est normal, c'est ton mari. Tu as dû faire plus de choses que le voir simplement nu avant.
-C'est vrai, mais c'est comme si c'était la première fois, tu comprends. Bref, peut-on changer de sujet ?
-D'accord. Je la remercie et marche jusqu'à derrière mon bureau pour reprendre mon travail pendant qu'elle se dirigeait vers la sortie. Alors qu'elle ouvre la porte pour s'en aller, elle dit : dernière question et je t'assure qu'on aura fini. Je lui fais signe de la main pour qu'elle continue. Il en a une grande ?"
Quand je comprends ce qu'elle vient de dire, j'attrape un stylo et lui jette dessus. Elle rit et part finalement. Comment je vais me concentrer maintenant ?
Je rentre à la maison et m'affale sur le canapé. Je n'ai pas du tout envie de cuisiner ce soir donc je vais commander chinois. J'ai plutôt envie de prendre une bonne douche et regarder la télévision blottis dans mes draps.
D'ailleurs, je n'ai évidemment pas oublié ce qu'Hoseok m'a dit. Un mois s'est écoulé et j'ai beaucoup réfléchis à cela. J'ai décidé d'être plus méfiante avec Jungkook. Je ne sais pas si c'est la bonne décision et j'espère que non, mais mes doutes sont plus forts que moi. Je sais qu'au final, cela veut dire que j'écoute mon ami au lieu de mon époux, mais le roux m'a fait part d'une information de mon passé alors que Jungkook jamais.
Il me dit que j'avais tendance à surveiller Jungkook. Je ne sais pas pourquoi et j'ai vraiment peur de le savoir. C'est pour cela que j'ai également décidé d'augmenter la fréquence de mes consultations. Plus je travaille sur ma mémoire plus j'augmente les chances de la retrouver. J'ai donc demain une consultation à la maison avec Taehyung. Même si je suis déterminée à retrouver la mémoire, j'ai quand même très peur de me faire prendre par Jungkook. Espérons qu'aucun imprévu arrive. Bien entendu, ma méfiance ne m'empêchera pas de profiter de mon homme.
Je monte à l'étage et prépare mes vêtements pour me changer. Je me déshabille dans la chambre et enfile une serviette, car cette fois, je ne me douche pas dans la salle de bain de notre chambre, mais celle au bout du couloir. Nous avons un problème de canalisation qui m'empêche de profiter pleinement de ma baignoire, je me dois donc d'utiliser la douche. Je prends sous le bras ma trousse de toilette et mes quelques vêtements et file dans la salle de bain.
Seulement, je ralentis quand je passe devant cette pièce. Je ne me suis jamais posé la question, il est vrai qu'elle est vide. Il y a juste des décorations de noël et quelques fleurs. J'ouvre la porte et regarde de nouveau cette pièce que je connais déjà. Les murs sont peints en violet et les rideaux sont blancs. Je rentre dedans, toujours en serviette, et regarde par la fenêtre qui donne sur le petit jardin. La pièce n'a rien d'extraordinaire. Néanmoins, avec un peu d'intention de ma part, je peux constater qu'il y a des traces sur les murs. Comme s'il y avait des tableaux à l'époque. Cette pièce devait être pleine de vie. Sans aller plus loin, je sors et ferme la porte pour me doucher. J'ai besoin de me détendre.
Je sèche mes cheveux en prenant un yaourt dans le frigidaire. Je déguste la première cuillère et regarde la porte d'entrée s'ouvrir sur l'homme de la maison. C'est cool que la cuisine est à demi-ouverte. On voit tout ce qui se passe.
"On mange quoi ? Dit-il.
Monsieur n'a pas l'air dans son assiette ce soir. Il a dû passer une mauvaise journée.
-J'ai commandé. Il lâche sa valise et me regarde les yeux ronds. Oui, tu n'es pas le seul à être fatigué quand tu rentres du boulot. Dis-je en m'asseyant sur le fauteuil.
Il retire ses chaussures et défait sa cravate. Il marche jusqu'à derrière moi et pose ses grandes mains sur mes épaules ce qui me surprends. Je suis émerveillée quand il commence à me masser les épaules. Je me croirais au paradis avec mon yaourt à la main et le massage gratuit.
-Tu as déjà commandé ? Je hoche la tête. Que dirais-tu de se faire une soirée souvenir toi et moi ?
À l'entente de sa phrase, je bondis presque immédiatement du fauteuil pour me mettre face à lui. Malheureusement, en me levant aussi vite, je m'étouffe avec la cuillère. Il vient à la hâte pour me tapoter le dos. Je le remercie et prends ses mains dans les miennes tellement je suis heureuse.
-Tu es sérieux ? Chantonnais-je presque.
-Oui, mais à une condition. Je le regarde les yeux qui brillent et il poursuit : c'est moi qui te raconte nos souvenirs, je ne veux aucune question.
-Oui !"
Je suis si comblée qu'il m'ait proposé cette soirée. Je vais avoir énormément de souvenirs que je vais chérir. Je vais peut-être essayer de trouver des choses qui me sembleront suspectes.
Je cours dans notre chambre pour que puisse me mettre en pyjama. J'enfile un legging gris et un simple t-shirt blanc. Je me parfume un peu, je vais quand même passer la soirée avec Jungkook.
Je descends et quand j'entends sonner à la porte, je devine que c'est le livreur.
"Jungkook, ramène de la monnaie ! Criais-je depuis la porte d'entrée. J'ouvre la porte et salue le livreur. Attendez mon époux arrive pour régler.
-Ne vous en faite pas. Cela ne me dérange pas de passer un peu de temps avec une si jolie jeune femme.
Je rougis à ses mots même si je suis très mal à l'aise.
-T'es bouché ou quoi ? Elle vient de dire que son époux vient pour régler. Gronde Jungkook qui arrive à nous. Il n'était pas très loin. Il lui tend le dû. Et d'un geste brusque, sans demander mon avis, le brun saisit le bas de mon dos pour venir presser abruptement ses lèvres aux miennes. Je fus prise de court et l'air devient rare pour mes poumons. Je n'arrive même plus à me concentrer sur autre chose que ses lèvres rudes et sa main droite caressant mon dos. Si contradictoire. Il se détache enfin et dit : je suis son époux et elle est à moi."
Il récupère le sac et claque la porte pour marcher vers la petite table du salon. Je suis encore paralysée par le baiser. Quand je reviens à moi, je comprends en fin de compte que sa phrase m'était familière. Ce sont les mêmes mots que j'ai utilisés pour convaincre Éléonore.
"Tu sais, tu pouvais montrer nos alliances. Le taquinais-je. Je m'approche de lui et m'assois par terre en face de lui avec la petite table qui nous sépare. À moins que tu voulais juste profiter de l'occasion pour goûter à mes douces lèvres.
Je le vois cacher son sourire et cela me réchauffe le cœur. Qu'il est beau quand il sourit.
-Peut-être. Dit-il.
-Tu t'attaches à moi. Cela peut être dangereux. Dis-je en riant. Je prends la boîte de nouille.
-Pourquoi tu dis ça ? Je relève la tête et vois que son magnifique sourire à disparu. Il a l'air inquiet. Il ressemblait à un petit enfant qui à peur de quelque chose.
-Pour rien. Je plaisante. Je lui souris et prends les baguettes. Tu as des choses à me raconter. Dis-je en lui pointant les baguettes. Je veux que tu me racontes le jour où tu m'as demandé en mariage.
-Qui te dit que ce n'est pas toi qui m'as demandé en mariage ? Il prend un maki et le mange. Je reste sans parler, car je suis étonnée qu'il me dise ça. Je ne me vois pas lui demander en mariage. Je plaisante.
-T'es bête ! Allez raconte.
Il finit ce qu'il avait dans la bouche et raconte.
-C'est embarrassant de le raconter. Avant de commencer, il faut poser les bases. Nous étions très occupés par notre boulot toi et moi et c'était quasiment impossible de se voir. Je suis vraiment surexcitée qu'il parle enfin. Nous nous fréquentions quand même, nous nous envoyions des messages. Quand nous avions la chance d'avoir un peu de temps libre, nous nous donnions rendez-vous. Les choses devenaient sérieuses entre nous. Pour moi, il était évident que c'était toi et pas une autre. Il marque une pause et me regarde. Nos yeux sont scellés, mais il baisse vite le regard étant gêné. Il est trop mignon. C'est rare de le voir dans cet état. C'est si impressionnant qu'il soit d'accord de parler. Cependant, pour des raisons que j'ignore, les choses sont devenues compliquées.
-Comment ça compliquées ? Demandais-je.
-Aucune question, j'ai dit. Il pose ses mains sur la table et continue. Ils nous arrivaient de nous disputer pour des choses futiles. Il fut même un temps où nous avions arrêtés de nous parler.
-Mais pourquoi ? Comment ça se fait ?
-Nihel, me gronde-t-il, il y avait plusieurs facteurs comme le stress, le boulot intensif, la jalousie. Mais c'est quand nous étions éloignés que j'ai compris que je te voulais, qu'il fallait que je te demande en mariage. Il lève le regard et croise de nouveau le mien. Aish, c'est affligeant.
-Non, continue. Je trouve ça mignon.
Il se recule de la table et passe sa main dans ses cheveux ce qui le rend très sexy.
-Je ne voulais pas te perdre alors j'ai décidé de venir te voir à ton boulot. Puisque je ne voulais pas le faire devant tout le monde, j'ai demandé à ce que tu viens dans le toit. Tu venais de sortir d'une consultation et tu travaillais de nuit. Il marque une pause et ajoute. En plus, t'es vraiment agaçante, j'ai attendu trente minutes dans le froid.
Je ris à sa phrase et contourne la table pour m'approcher de lui.
-Tu gâches le romantisme de l'histoire avec tes commentaires. Riais-je.
Je m'assois à côté de lui et il pose ses mains sur ma cuisse.
-Donc, je disais, t'es enfin venue. Tu étais encore énervée par nos disputes, mais t'étais surtout éblouis par ma beauté. Je lui tape l'épaule. Nous avions discutés pour remettre un peu d'ordre et c'est là que je me suis agenouillé pour te demander en mariage." Il conclus.
Nos prunelles étaient ancrées l'une dans l'autre et nos visages étaient près. Je pouvais sentir le souffle chaud de Jungkook sur ma peau devenu hyper sensible. Je suis reconnaissante envers lui d'avoir fait l'effort de me raconter cette période importante de ma vie sans pour autant que je lui demande. Il m'a totalement conquise. Nous nous approchons d'une lenteur exaspérante pour que nous puissions analyser les traits de chacun. Nos lèvres se frôlent presque et je le vois sourire.
"Tu t'attaches à moi. Cela peut être dangereux."
Sans rien dire de plus, nous pressons nos lèvres dans un baiser langoureux. Ce baiser est différent des autres. Il est fougueux et passionné. Il ressemble étrangement au premier baiser que nous avons partagés. La cadence nous convenait et je fus même surprise de vouloir aller plus loin en lui demandant l'accès de sa bouche avec ma langue. Il accepte volontiers et intensifie le baiser en passant sa main sur mes hanches alors que je passais les miennes dans ses cheveux.
Le mythe des papillons dans le ventre est bien réel. Simplement, j'ai envie de jouer ce soir. Je prends l'initiative d'écouter Laurine en faisant glisser ma main droite sur son oreille et de lui caresser doucement et prudemment. Je le sens réagir immédiatement en ouvrant grand les yeux et en se dégageant du baiser un instant pour me relooker. Nous profitons de ce moment pour reprendre du souffle. Il me détaille avec des flammes dans les yeux et plonge de nouveau sur mes lèvres pour un baiser où nos langues dansent sur une musique endiablée. Je continue de caresser ses oreilles et il nous fait basculer pour que je sois allongée sur le sol avec lui au-dessus de moi.
Qu'il est délicieux.
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Chapitre 37 Finit.
Ce fut un très long chapitre. Je m'excuse encore pour les fautes, il est 02h24 et j'ai les yeux qui se ferment doucement.
N'hésitez pas à me suivre pour être au courant de mes actualités que je partage sur 7MONHTS. (Surtout quand je suis absente...)
Je vous aime.
Bisous Mes Lapinous ♥