l'alchimiste

By a_nanas

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Jaffar Yahya, jeune parisien bouffé par la haine, froid, insociable, cru et antipathique. Un genre de mal aim... More

Prologue
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«Révélations dans les bois»
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36.
37.
38.
39. (un)
39. (deux)
39. (trois)
4o. (deux)
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43.
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45.
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48.
49.
50.
51.
52. (un)
52. (deux)
53.
54.
54/2
54/3

40. (un)

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By a_nanas

Nos langues humides se sont à nouveau liées de profonds désirs. Je la désirais comme jamais je n'ai désiré quelqu'un. Ça devient tout de suite moins poétique mais elle m'excitait extrêmement. Chacun de nos mouvements semblaient être au ralenti, son bas ventre contre le mien était blotti. On s'est embrassé à en perdre notre respiration, nos souffles avaient presque disparu comme si elle s'était fondue en moi et moi en elle. On s'est embrassé à en perdre conscience, cela me paraissait irréel tant je me sentais à cet instant épanoui comme je ne l'ai jamais été.

Sans le savoir elle venait de créer une sorte d'espérance qui n'existait pas même au plus profond de mon âme, je ne savais pas encore à quoi correspondait cette putain d'espérance mais je croyais enfin à quelque chose. C'est fou sa grand mère la pute, comment un baiser peut provoquer tout cela? Et foutre un bordel pas possible dans mon crâne! Inexplicable.

La salope de sonnerie d'interphone nous a clairement déstabilisé et a dû nous interrompre. Rita paraissait tout autant déboussolée que moi-même, elle s'est alors lentement redressée tout en maintenant ses bras autour de ma nuque. C'est tout naturellement que je me suis penché en chœur avec elle jusqu'à ce qu'elle se détache de mon emprise avec le marron de ses yeux toujours plongé dans les miens pour qu'elle décide finalement de détourner son regard.

C'est à ce moment que j'ai repris mes esprits après avoir lancé deux trois insultes dans ma barbe de quelques jours, je me suis alors levé.

Moi qui n'attend jamais personne ici, moi qui suis la plus part du temps seul avec ma main gauche dans cet appartement... le seul jour où je me retrouve avec la fameuse métisse aux taches de rousseurs, il faut qu'on vienne me péter les couilles. Incroyable. Une fois face à l'interphone j'y répond assez froidement.



«
- Ouais, c'est qui là?!!

- C'est moi.

- Moi qui wesh, t'es baisé!

- Mais c'est Brahim poto.

- Putain qu'est-ce que tu veux gros?

- Vas y ouvre en rapide,
w'Allah y'a un staff qui me guette mal. »




La con de sa sœur, qu'est-ce qu'il vient branler chez-moi? Putain. Toujours fidèle à lui même, il est toujours là au mauvais moment ce mec c'est trop grave. Ça me casse à mort les couilles j'espère qu'il va pas non plus s'éterniser. Je lui ouvre la porte d'en bas.




- Qu'est-ce qui y'a? demande-t-elle

- C'est Brahim, il monte là.

- Ah ouais, tu veux peut-être que j'y aille.

- Nan archi pas, c'est lui qui va pas tarder à se barrer ouais. Juste j'tenais à te prévenir. Tu le connais il a une vraie grande gueule, s'il nous voit ensemble ça risque de faire du sale bruit.

- Bah vas y tranquille, je peux aller dans ta chambre pour le moment si tu veux.

- Ok ouais on fait comme ça.






Elle a ramassé ses quelques affaires qui traînaient à une vitesse lumière puis je l'ai accompagné dans la chambre en m'excusant.

J'avais sincèrement la haine de devoir agir de la sorte mais je préfère la jouer fine en prenant mes précautions. Brahim l'aurait crié sur tous les toits et cela nous aurait causé du tord à tous deux. Alors autant le faire ainsi.

Cette fois-ci c'est la sonnerie de la porte qui résonne, je me dirige donc vers cette dernière pour l'ouvrir. Brahim se trouve face à moi tout souriant, c'est sans compter sur moi pour avoir un visage archi agréable et accueillant en retour. Il prend place dans le séjour.





- Wesh t'es zaherf, j't'ai réveillé ou quoi?

- Même pas. C'est quoi le problème?

- Quel problème? Y'en a aucun poto. J'suis juste venu prendre un peu de tes nouvelles.

- Vas y arrête tes conneries. Si toi t'es venu chez-moi sans passer par le téléphone c'est qu'il y'a quelque chose.

- Nan. La vérité j't'ai appelé et laissé des messages pour prévenir mais tu répondais pas ta race. J'suis passé déposer l'enveloppe.

- Laquelle?

- Celle du gars d'Orléans. Il tenait absolument à ce que j'te la passe aujourd'hui.

- T'as check si y'avait tout dedans?

- Ouais c'est op.

- Bien vu.




Il sort de sa veste l'enveloppe avant de me la tendre, je la récupère pour ensuite la déposer sur la table basse. Brahim regarde l'état de mon salon et bouge sa tête dans tous les sens.




- J'espère t'étais accompagné hein.

- Laisse ça.

- Nan gros, t'as pas pu t'enfiler tout ça tout seul quand même? Tu recommences?

- Brahim vient même pas faire la
psy mal formée ici s'te plaît.

- Ma gueule c'est trop pour une seule personne. Tu délires avec ta santé.

- T'as prononcé le pronom possessif « ta » ça concerne que moi wesh.

- Tu casses les couilles.

- Bref, tu t'es mis en mode pour qui?

- Ah tiiii a capté, j'suis en mode très tchatcheur soir ce! dit-il en gesticulant, je vais voir une chica espagnole là, un avion!!

- Rah ouais ça chôme pas ici on dirait. T'as laissé de côté le dossier Sarah?

-   Ouais nan vas y je la soulève toujours mais c'est une vicieuse, moi j'ai pas envie de m'investir avec une nana qui peut me dire je t'aime après que je l'ai bien baisé pour se faire prendre par un autre le lendemain t'as vu.

-   Normal. Au moins elle peut pas te la mettre comme t'as déjà capté son jeu

-   Clairement, même Gilbert Montagné aurait vu sa puterie. Gros avec elle, faut juste compter les mecs quelle n'a pas encore sauté.

-   Carrément, à ce point là.

-   Mais ouais! Elle s'est déjà faite tout notre staff, j'te parle en sérieux. Sauf toi et Shark,
elle se l'est prise par tout le monde.

-   Pourquoi pas Shark?




Et là avant d'enchaîner il s'est attrapé une canette qui traînait sur la table. J'oubliais pas que de là où était Rita, elle était susceptible de parfaitement tout entendre. Pour le moment ça ne me dérangeait pas plus, je m'en foutais royalement. Pour le moment.





-   Bah wesh, lui il s'en bats les couilles. Il voit que par Mimi. Il m'a dit les seules go qui pourrait toucher, seraient Émilie et Rita.

-   Ha ouais mais il en touchera aucune.

-   Comment ça? dit-il en riant, nan mais l'Alchimiste imagine il l'a déjà fait...

-   Tu veux dire quoi par-là?

-   J'te dis juste d'imaginer, s'il s'est ou s'il compte se taper l'une d'entre elles.

-   Nan nan, t'es en train de me dire autre chose là cousin j'te connais. Il a eu une histoire avec Émilie c'est ça?

-   Pourquoi directement elle?

-   Arrête d'rendre ouf. Tout le monde sait sauf lui qu'il est en sang sur Mimi.

-   J'avoue... nan moi j'en sais rien w'Allah, juste je les ai surpris une fois à l'entrepôt en train de se brouillon. On aurait dit un délire de vieux couple, j'ai trouvé ça chelou.

-   Il se passe des trucs dont j'suis pas au courant mais tranquille. J'espère c'est pas ça qu'elle cache, j'serais archi pas contre leur relation. Tant qu'il se comporte bien avec elle ça m'va.

-   Ouais normal. Et attends laisse-moi revenir sur un truc là. Comment ça tu dis « il en touchera aucune » en incluant Rita !?



Voilà, c'est maintenant que cette situation commence légèrement à me déranger.


-   Vas y toi tu parles pour rien.

-   Non Jaffar sah, j'avais raison ou pas?
Avoue elle te laisse pas indifférent cette go.

-   J'pense qu'elle laisse personne indifférent me les brisent pas.

-   Tu vas pas esquiver la question. On parle de toi. Moi par exemple elle m'fait zéro effet.

-   Toi t'es attiré par les chiennes aussi.

-   C'est vrai ça dit-il en rigolant, ok t'as gagné. J'en déduis quand même qu'elle te plaît plus que physiquement j'ai l'impression.

-   T'impressionne mal. Hey mais tu veux pas décale de chez-moi?

-   Toi c'est mort dès qu'on te parle de nanas tu peux pas rester zen deux secondes, c'est chaud. T'as un putain de problème frérot.

-   Nique j'ai jamais demandé à ce qu'on fasse l'analyse de ma vie, on m'enterrera sûrement avec ce problème là alors ballec.

-   Essaye au moins wesh, juste de discuter avec elle tu vois si vous accrochez ou pas. Essaye w'Allah t'as rien à perdre maintenant.




S'il savait qu'elle était juste à quelques pas de nous, s'il savait que je l'ai embrassé et pas qu'une fois, s'il savait qu'entre elle et moi c'est ambiguë depuis un petit moment déjà. S'il savait tout cela il aurait fermé ses fesses.

Qu'importe. On varie totalement le sujet en parlant de football américain avant qu'il reçoive un appel de son rencard. Brahim décide enfin de s'en aller avant de quitter la pièce du séjour, il me lance un petit pic.




-   Tu diras bonsoir de ma part à la gonzesse qui t'accompagne ce soir, il chuchote, j'espère qu'elle est bonne au moins pour que tu la cache rien que pour toi... j'ai pas dit trop de dingueries pour pas foirer ton coup.

-   Dégage.

-   La prochaine fois retire les chaussures qui traînent à l'entrée poto dit-il en riant.

-   Ta race, va sauter ta latina.

-   J'y vais de ce pas bonne soirée à vous! Oublie pas les capotes, tu les as déjà oublié une fois. Après si tu veux un petit frère ou petite sœur pour Jamel, y'a pas de soucis.

-   Va te faire enculer.

-   Je t'aime frérot.




Je claque la porte avant de soupirer. Ce type me fout toujours à bout, c'est son petit rituel. J'ouvre l'enveloppe le temps de réfléchir à la manière dont j'irais chercher Rita dans ma chambre. J'appréhende un peu, c'est vrai on s'est séparé à coup de langues, en s'embrassant comme si notre vie en dépendait. Et puis qu'est-ce qui m'arrive de flipper comme une merde? Je suis un bonhomme et je vais me comporter comme tel. J'ai envie qu'on reprenne là où on s'est arrêté et je vais lui faire savoir. Je dépose l'enveloppe et me dirige vers la chambre à coucher, peut-être que cette appellation prendra tout son sens. On verra bien.

Lorsque j'ouvre, je la vois allongée sur le ventre la tête dans mon livre de chevet, l'Alchimiste de Paulo Coelho. Elle se retourne pour me faire face, un léger sourire suspendu sur ses lèvres que j'aimerais à nouveau goûter comme un pauvre affamé. Rita se redresse en tailleur, attendant que je commence.




- C'était pas trop long?

- Nan, j'me suis bien occupée avec ton livre.

- T'as pas pu lire grand chose du coup.

- C'est vrai. J'ai une question bête à poser.

- J't'écoute.

- Ce livre a un rapport avec ton surnom?

- Ouais et non j'sais pas. C'est peut-être une simple coïncidence.

- Coïncidence je crois pas. Je pense plutôt que tu n'a pas envie d'en parler.

- Non pas une question d'envie, disons que j'en ai jamais vraiment parlé. La seule personne qui était au courant est partie avec ce secret dans sa tombe.

- Celle qui est partie, c'est ton ex?

- Ouais, c'est elle.

- Je vois.

- Tu le sauras sûrement un jour.

- C'est bien comme ça aussi,
j'aime mieux garder le mystère.

- C'est ce que tu dis aujourd'hui.

- Je penserais sûrement la même chose demain. Il y'a un proverbe qui dit qu'on aime tant le mystère que ce demi aperçu qui laisse à l'imagination la possibilité d'en deviner davantage, plaît plus que la réalité.

- Ah ouais, t'es littéraire toi?

- Ma mère l'était alors j'le suis faussement, j'en sais rien à vrai dire et je m'en f...

- Pareil. Je veux simplement continuer ce qu'on avait arrêté, toi et moi.





Elle a alors déposé le livre sur ma table de chevet, c'était comme un appel à la tentation pour moi. Je me suis rapproché d'elle en déposant mes mains sur sa peau caramélisée.

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