Médias : La robe d'Aliyah et la musique que vous pouvez écouter lors de la cérémonie. 💞
Le décor mis en place pour l'événement était tout simplement splendide. Des guirlandes de roses blanches étaient accrochées un peu partout sur la fontaine centrale du camp jusqu'aux petits chalets en bois. Il y en avait tellement que j'ignorais comment ils avaient toutes pu les mettre en place.
J'étais très nerveuse quand j'avançai au côté de Caleb jusqu'à la fameuse fontaine à laquelle m'attendait Milan, mon âme-sœur. Il était beau, si beau ! Il avait opté pour un costume totalement noir, de la chemise à la veste, jusqu'au noeud papillon. Cette couleur lui allait à merveille et cette tenue semblait avoir été dessinée pour lui. Je voyais d'ici ses yeux verts briller au reflet du coucher du soleil auquel nous avions le droit.
Ma main moite et tremblante dans celle de Caleb fit sourire ce dernier.
- Ça va aller, ne t'en fais pas.
Même si je savais qu'il faisait semblant de passer un bon moment, cela ne se voyait presque pas. J'admirais le courage qu'il avait de m'accompagner jusqu'à l'homme que nous aimions tous les deux mais que j'avais pour moi seule.
J'ignorais l'attitude que je devais adopter dans une telle situation... Cacher mon bonheur me paraissait impossible, mais l'étaler faisait de moi une amie horrible et purement égoïste.
Alors que tous les membres de la meute, rangés sur les cotés, nous regardaient - ou plutôt me regardaient - avancer jusqu'à l'emplacement où se déroulerait la cérémonie, Caleb approcha sa bouche de mon oreille pour venir me chuchoter quelques mots.
- Milan a une chance incroyable. J'espère qu'il en est conscient.
Je ne pus m'empêcher de sourire. Malgré tout, il restait droit et gentil avec moi. Je mourais d'envie de le remercier en le serrant fort dans mes bras mais cela pourrait se montrer déplacé.
Une fois arrivés en bas de la fontaine, Caleb se plaça légèrement en retrait mais toujours devant les autres, près d'Amaelle. Milan, quant à lui, descendit les quelques marches qui nous séparaient et entoura ma taille de son bras musclé pour m'inciter à les remonter avec lui. Je le suivis, le sourire aux lèvres. Dès que son corps touchait le mien, mes maux semblaient disparaître.
- Tu es magnifique, Aliyah, me souffla-t-il, me volant un sourire.
Une fois le niveau de la fontaine atteint, je fus surprise de découvrir un autre homme en costume, qui semblait avoir notre âge. Je ne l'avais jamais remarqué avant dans la meute et pourtant, son visage ne m'était pas inconnu. Sa beauté était loin d'être anodine, j'étais presque abasourdie face à cette dernière.
- Bonjour, très chère Aliyah. Tu as bien grandi.
Ce fut à cet instant que je compris de qui il s'agissait, la réponse apparaissant seule dans mon esprit. Le célèbre sorcier Galaad dont tout le monde parlait se trouvait face à moi.
Tandis que ses yeux bleu électrique me fixaient, des mèches de ses cheveux noir ébène, comme ceux de Milan, retombaient sur son front et faisaient ressortir sa peau blanche. Il semblait avoir à peine la trentaine. Je l'avais imaginé âgé, avec de longs cheveux tels que ceux du célèbre « Dumbledore » dans Harry Potter mais jamais si charmant, si parfait... Un petit sourire se dessina sur son visage tandis qu'un sentiment de jalousie provenant de Milan m'envahit et je compris que je l'avais peut-être trop longuement observé.
- Ne sois pas jaloux, Milan. Je provoque toujours ces émotions.
Mon âme-sœur leva les yeux au ciel, ne cachant pas son mécontentement.
- J'attendais avec impatience le jour de notre rencontre, continua le sorcier en embrassant ma main délicatement.
- C'est donc vous qui m'avez cachée de ma propre nature ? Réalisai-je doucement.
Il sembla s'indigner, comme si ce que je venais de lui répondre était un reproche.
- À la demande de ta mère, je t'ai protégée, jeune demoiselle. Et puis je t'en prie, tutoies-moi.
Mon cœur se mit à battre plus fort quand je réalisai que cet homme avait connu ma mère. J'avais tant de questions à lui poser ! Mais je savais que ce n'était ni le lieu, ni le moment.
- Je sais que beaucoup de rumeurs tournent à ton sujet mais je suis le seul à connaître l'exacte vérité.
Je hochai la tête, brûlant d'excitation à l'idée de tout savoir, enfin.
- Je vais commencer par lever le sort de camouflage te concernant, puis vous unir pour le reste de vos vies, et ce soir, je répondrai à toutes tes questions.
J'étais totalement d'accord avec cette idée mais la peur qu'il ne s'en aille avant que je n'ai le temps de lui demander quoique ce soit m'inquiétait.
- Je ne manquerai l'imprégnation de la fille de Nalissia pour rien ne monde, annonça-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées.
Je fus instantanément soulagée même si entendre le prénom de ma mère m'avait provoqué une vague de frissons. Je sentis Milan serrer ma main et me murmurer de fermer les yeux.
- Si tu te concentres bien, je suis persuadée que tu peux la sentir...
Effectivement, un souffle frais caressa ma joue et mes poils s'hérissèrent en même temps. Je me mis à sourire niaisement, telle une petite fille qui retrouvait ses parents après s'être perdue au supermarché. D'une manière qui m'était totalement inconnue, je savais qu'elle était là, à côté de moi.
Une larme roula le long de ma joue et mon âme-sœur ne tarda pas à l'attraper délicatement à l'aide de son doigt.
- Merci, lui chuchotai-je.
Le sourire qu'il me rendit me fit réaliser à quel point je ne voulais être nulle part ailleurs. Désormais, ma vie était destinée à se dérouler près de lui, près des miens.
- Bien, commença Galaad. Je vais briser le sort de camouflage. Cela ne prendra que quelques minutes.
Le beau sorcier me tendit ses mains que j'attrapai et il m'attira vers lui.
- Prête à renoncer à ton humanité ?
Je hochai la tête instantanément, me sentant bien plus courageuse avec l'esprit de ma mère à mes côtés.
- C'est toi ? Demandai-je, curieuse.
- Qui a fait venir ta mère ?
- Oui.
- Non, chérie. Nalissia était comme toi très puissante et surtout, une belle personne surnaturelle. Les bons esprits peuvent parfois réussir à participer aux événements de leurs proches encore vivants ou même intervenir pour les aider dans les moments compliqués.
Je me rappelai avoir vu mes parents, mais surtout ma mère, lors de l'attaque de vampire dont nous avions été victimes Caleb et moi. Je n'avais donc pas rêvé, c'était vraiment arrivé...
- Je peux en revanche te dire qu'elle est heureuse pour toi et très fière.
Je me sentis soulagée d'apprendre que ma mère n'était pas déçue que j'ai choisi de faire partie du monde auquel elle m'avait cachée toute ma vie.
Galaad posa ses mains sur ma tête quelques instants en récitant des paroles en je ne savais quelle langue étrange. Je ne ressentais pas de douleur, juste une chaleur extrême envahir l'intégralité de mon corps.
Il passa ensuite ses mains partout autour de moi sans jamais me toucher tout en continuant de parler un étrange langage et à la fin de son espèce de tour de magie, mon corps partit en arrière, comme si j'étais prise d'un soudain malaise.
Je sentis deux bras me rattraper fermement et je compris rapidement qu'il s'agissait de mon âme-sœur.
Quand je tournai la tête pour l'observer, l'étonnement apparut à travers ses yeux. Je fronçai les sourcils et me redressa, analysant le monde qui m'entourait. Quelque chose me paraissait différent, comme si je m'étais changée en quelqu'un de plus émotif mais aussi plus fort.
Caleb souriait tel un abruti et je l'interrogeai rapidement du regard, espérant qu'il pourrait m'expliquer ce qui semblait surprendre tout le monde, car même les membres de la meute m'observaient d'une manière inhabituelle.
Le jeune bêta s'avança jusqu'à nous atteindre, Milan et moi.
- Ce sont tes yeux, Aliyah. Ils ont la couleur de l'or.
Surprise par cette annonce, je reculai de deux pas, comme si cela allait me venir en aide.
- C'est normal, m'expliqua le sorcier. Ta véritable nature a été enfermée pendant plus de vingt ans, ton côté loup à besoin de se montrer.
Je me calmai et repris ma place à l'endroit même où notre union devait se terminer. Je pouvais sentir le courage que me donnait ma mère par son esprit et cette idée me réchauffait le cœur à un point inimaginable.
- Ces yeux te rendent encore plus magnifique, me rassura Milan.
Savoir que je plaisais toujours à ma moitié m'apaisa immédiatement.
Galaad reprit sa place face à nous et leva les bras en l'air, comme s'il incitait les loups de la meute à se rapprocher.
- Chers Nightshadows, je suis ravi d'être parmi vous pour célébrer l'union deux personnes uniques et bien plus puissantes que nous l'imaginons.
Je me mis à fixer Milan, trouvant comme toujours du réconfort dans ses splendides émeraudes. Il attrapa ma main et la caressa tendrement, comme pour me rassurer.
- La Déesse de la Lune a décidé que l'élue, l'hybride Aliyah, fille de la louve Nalissia et de l'humain Bradley, serait l'âme-sœur du loup Milan, grand Alpha, fils des loups Mirandia et Falion. Nous sommes donc réunis aujourd'hui pour procéder à leur imprégnation et à la transformation de notre Luna.
Galaad nous prit une main chacun et nous demanda de nous poster l'un en face de l'autre, afin de prononcer nos promesses d'avenir, celles qu'Amaelle m'avaient demandé de préparer.
- Milan, nous t'écoutons.
L'homme que j'aimais me parut pour la toute première fois nerveux, comme si une timidité que je pensais impossible chez lui venait d'apparaître.
- Aliyah, ma précieuse Aliyah... Cela fait bien longtemps que je sais que tu es mon âme-sœur. Je ne crois pas t'avoir déjà raconté de quelle façon je l'ai su réellement...
Il se racla la gorge tandis que j'attendais impatiemment de connaître cette partie de l'histoire.
- Alors que mes parents m'avaient fait juré de tuer mon âme-sœur si je venais à la rencontrer pour ne pas être dépendant de cet amour, j'étais parti loin du camp plusieurs jours, courant dans des forêt pour canaliser ma haine. J'étais jeune, fou de rage et je voyais la vie d'une manière sombre et négative. Puis alors que je slalomais entre les arbres, un rire m'a stoppé net. Un simple rire mélodieux qui me donnait envie de rire aussi. Je n'ai pas hésité une seule seconde, j'ai avancé jusqu'à ce doux bruit et je me rappèlerai toujours de la scène qui se déroulait face à moi : des jeunes ados s'agitaient partout et se cachaient derrière les arbres certainement pour jouer à cache-cache, mais mes yeux se sont immédiatement posés sur une brune qui courait en souriant. Je n'ai pas pu détacher mes yeux d'elle durant plus de deux heures, l'observant, l'analysant, avec ce besoin vital de la protéger, quoi qu'il m'en coûterait. Mon cœur battait si vite, si fort... Il n'y avait aucun doute, c'était elle mon âme-sœur. C'était toi.
Je me rappelais parfaitement de cet après-midi où nous avions joué pendant des heures dans les bois avec les enfants de l'orphelinat. Nous devions avoir treize ans, à l'époque. J'avais eu l'impression d'être observée et mon cœur battait la chamade, comme si quelque chose de spécial m'était arrivé. Ce jour-là, pour la première fois depuis le drame arrivé à ma famille, j'avais été heureuse. Je comprenais maintenant pourquoi. Pourtant, nous étions bien loin de Los Angeles, et même dans un autre état que la Californie. Il avait dû vraiment faire beaucoup de chemin et courir longtemps pour se retrouver dans cet endroit perdu où j'avais grandi après la mort de mes parents.
- J'ai voulu te rencontrer, te suivre, te connaître... Mais je savais qu'à la seconde où mes parents apprendraient ton existence, ils chercheraient à te tuer. Puis, tu semblais si heureuse, si épanouie... Je n'avais aucune envie de te faire partager ma vie tragique, ni de te mettre en danger. Alors ce jour-là, j'ai pris la décision la plus difficile de ma vie. Je suis parti. Si tu savais comme j'ai pensé plusieurs fois à venir te récupérer et à m'enfuir loin avec toi ! Mais je ne voulais pas être égoïste, ni t'imposer quoi que ce soit alors j'ai fait régulièrement des allés-retour pour m'assurer que tu allais bien, que tu vivais une vie normale. J'ai rapidement compris que tu n'avais rien d'une louve, alors j'ai fait des recherches. Et j'ai compris que ta mère t'avait protégée de ce monde et des créatures comme moi. Donc j'ai définitivement renoncé à te rencontrer, préférant que tu puisses vivre ta vie d'humaine, celle que tes parents avaient souhaitée pour toi.
Je me rendis rapidement compte que des larmes coulaient de mes yeux. J'ignorais totalement tout ce que Milan venait de me raconter. Savoir qu'il avait veillé sur moi en résistant à l'envie de me parler, de me connaître, durant toutes ces années... Plus le temps passait, plus je me demandais ce que j'avais fait pour avoir le droit à une âme-sœur telle que lui ? J'étais la femme la plus chanceuse du monde.
- Mais un jour, mes parents ont appris pour toi. Mon père m'avait suivi et a rapidement compris qui tu étais et ce que tu représentais à mes yeux. Ce jour là, tu fêtais tes dix-huit ans et j'avais tenu à t'offrir un cadeau.
Je me rappelai de ce bracelet magnifique que j'avais trouvé sur mon lit, en rentrant de la fête que m'avait organisé l'orphelinat cette nuit-là. J'avais toujours soupçonné June, mais je m'étais complètement trompée. Voilà pourquoi elle n'avait jamais assumé, c'était tout simplement parce que ce n'était pas elle... Etrangement, je tenais à ce bijoux comme à la prunelle de mes yeux et l'avoir laissé dans la maison d'Elliott lors de ma fuite avec Milan m'avait brisé le cœur. Tout comme une bague qui appartenait à ma mère.
- Mon père était quelqu'un de mauvais, mais je l'aimais quand même. Mais quand il a voulu te tuer, quand j'ai compris que rien ne l'arrêterait, qu'il allait te briser la nuque sans la moindre hésitation, je n'ai pas hésité une seule seconde, je l'ai assassiné. C'était le seul moyen de l'arrêter, la seule solution pour que tu vives. Je devais le faire, je n'avais pas le choix ! C'était ma faute s'il t'avait trouvée, je ne pouvais accepter de te perdre, c'était inconcevable.
Je tremblais de tout mon corps, je n'arrivais pas à croire que Milan avait assassiné son père pour me sauver la vie... Mon âme-sœur souffrait à seulement quelques mètres de moi et je n'en avais eu aucune idée...
- Suite à ça, tout a changé. Je suis devenu Alpha, j'ai pris la décision de bannir ma mère, n'ayant pas le courage de lui faire subir le même sort qu'à mon père. Tout est allé très vite, j'ai pris le contrôle des Nightshadows et j'avais pris une décision : la prochaine visite que je te rendrais serait pour t'emmener avec moi. Alors je l'ai fait, un peu plus d'un an plus tard, je suis partie en voiture, nerveux à l'idée de pouvoir enfin te parler même si j'avais déjà l'impression de te connaître. Je ne cessais de me demander si tu allais m'accepter moi, ou mon monde... Quand je suis arrivé à l'orphelinat, tu n'étais plus là. J'ai demandé aux sœurs qui se sont occupées de toi où tu étais prétextant être de ta famille, elles m'ont annoncé que tu étais partie faire tes études à Los Angeles. Je ne savais pas si je devais me réjouir de te savoir plus proche du camp ou effrayé à l'idée que tu sois entourée de tant de monstres, car cette ville en est infestée. Je me suis donc précipité pour te retrouver, priant pour que tu ailles bien. J'ai suivi mon instint en essayant de te localiser grâce à lui, puisant dans mes forces, mais j'ai eu beaucoup de mal. Tu ignorais mon existence et donc notre lien ne pouvait pas se construire réellement. J'ai quand même réussi à repérer le quartier dans lequel tu te situais. J'y suis allé, prêt à venir te conquérir, à définitivement arrêter de mourir de peur à l'idée qu'il ne t'arrive quelque chose.
Je redoutais de savoir ce qui avait pu arriver ce jour-là mais il s'était forcément passé quelque chose car je savais que nous ne nous étions pas rencontrés cette fois-ci.
- Plus je m'approchais du centre ville, plus je pouvais sentir ta présence. J'ai fini par te trouver. Tu riais aux éclats avec un homme, un humain, même pire, un chasseur. Quand il t'a embrassée, j'ai dû lutter pour ne pas lui arracher la tête. J'ai tourné pendant des heures, hésitant à le tuer, à te kidnapper, à te parler... Puis j'ai préféré renoncer, en réalisant que je n'avais pas une meilleure vie que lui a t'offrir. La seule chose plus puissante que ma jalousie était l'envie de te savoir heureuse. Et malgré toute ma haine contre lui, il avait l'air de t'apporter le bonheur dont tu avais besoin. Je suis donc resté à l'écart, dans l'ombre, venant te voir beaucoup plus régulièrement. J'étais même là le jour de ton mariage, priant pour que tu renonces, mourant intérieurement... Bref, j'étais parti pour garder mes distances jusqu'au jour où ce vampire a essayé de te tuer. Et là, tout a vraiment commencé. Tu ne savais pas qui j'étais mais tu avais compris que tout allait changer. T'avoir touchée, t'avoir parlé, t'avoir vu poser tes yeux sur moi, tout cela m'a fait réaliser que je ne pourrais plus continuer à vivre sans toi. J'étais déjà amoureux de toi, mais t'approcher de si près m'a rendu accro, tu es devenue ma drogue, ma pierre précieuse. A ce moment-là, tu m'appartenais déjà, même si tu n'en avais pas encore conscience.
Tout ce que venait me raconter Milan me semblait surréaliste, digne d'un roman d'amour et pourtant, il s'agissait de la réalité.
- C'est pourquoi aujourd'hui est le jour le plus important de ma vie, je réalise enfin mon rêve, celui de te marquer.
Milan attrapa mes mains et s'approcha d'un pas, rompant presque toute distance entre nous.
- Aliyah, peu importe ce que notre vie nous réserve, je te promets de te respecter, de te soutenir, de te protéger et de t'aimer jusqu'à que la mort nous sépare. Mes yeux ne serviront qu'à te regarder, mon nez à humer ton odeur, ma bouche à t'embrasser, et mon corps à te combler de plaisir. Je t'offre mon âme, je vivrai pour toi et je mourrai pour toi. Je me donne à toi et désormais, je t'appartiens.
Ce moment était si fort, si puissant, que tout le monde semblait avoir disparu. C'était comme si j'étais seule avec l'homme que j'aimais, comme si ce moment nous appartenait à nous seuls.
- Aliyah, nous t'écoutons.
Je me demandais comment je pouvais être à la hauteur après ce que Milan venais de me déclarer. Tout ce que je pouvais dire paraîtrait fade.
Je soufflai un bon coup pour me détendre et quand je me mis à fixer ses yeux envoûtants, je décidai de laisser parler mon cœur.
- Milan, mon précieux Milan... Malheureusement, je ne te connais pas depuis aussi longtemps que je ne l'aurais souhaité. Mais qu'importe, car aujourd'hui, tu es la personne la plus importante de ma vie. Je me rappelle encore du premier jour où je t'ai vu, ou tu m'as sauvée d'une mort certaine. Si l'on m'avait dit que quelques mois plus tard nous nous unirions je n'y aurais jamais cru et pourtant, je ne souhaiterais être nulle part ailleurs. Avant de te connaître, ma vie était tout ce qu'il y avait de plus classique et banale. J'étais mariée, j'apprenais une profession qui me plaisait. Malgré tout, j'ai toujours ressenti ce vide affreux à l'intérieur de moi, comme si j'étais incomplète, comme si je passais à côté de ma vie, du bonheur. J'étais vide de toute réelle émotion, loin de connaître le sens du mot passion. Puis tu es arrivé, tel un chevalier venu sauver sa princesse. Tu m'as fait vibrer dès les premières secondes, comme si tu n'avais eu qu'à me regarder pour réveiller mon âme éteinte depuis si longtemps...
Je ne pus m'empêcher de sourire en me rappelant de ce soir-là, où la peur et le désir avaient formé un mélange parfait.
- J'ai d'abord eu beaucoup d'appréhension à me laisser aller avec toi, mais pas parce que je ne t'aimais pas assez, bien au contraire, j'avais peur de ce que tu représentais à mes yeux en si peu de temps... Tu m'as appris tant de choses ! Tu m'as montré qu'il était possible de faire confiance sans avoir peur d'être trahie, tu m'as appris à aimer ma vraie nature, à vivre au jour le jour, et surtout, tu m'as appris à être heureuse. Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi. Aujourd'hui, si une chose est sure, c'est que je veux passer le reste de ma vie avec toi et ce peu importe les épreuves qui se mettront en travers de notre chemin car je suis tombée amoureuse de toi dès l'instant où je t'ai vu pour la première fois.
Je pris une longue inspiration avant de prononcer les paroles sacrées lors d'une imprégnation de loup-garou.
- Milan, je te promets de te respecter, de te soutenir, de te protéger et de t'aimer jusqu'à que la mort nous sépare. Mes yeux ne serviront qu'à te regarder, mon nez à humer ton odeur, ma bouche à t'embrasser, et mon corps à te combler de plaisir. Je t'offre mon âme, je vivrai pour toi et je mourrai pour toi. Je me donne à toi et désormais, je t'appartiens.
Le magnifique sourire qui se dessina sur son visage à cet instant réveilla comme des centaines de papillons dans mon ventre. Je ne l'oublierais jamais, il resterait grave dans ma mémoire pour l'éternité.
- Bien, conclut Galaad. Après avoir écouté ces magnifiques paroles, nous allons passer à la dernière étape.
La nervosité monta d'un cran car que je savais que tout allait changer. Milan allait me mordre afin de me transformer totalement et me marquer, tandis que j'allais le mordre pour cette dernière raison uniquement. Seulement, je n'avais jamais mordu qui que ce soit et je n'étais même pas certaine de savoir m'y prendre.
- Milan, à toi l'honneur, annonça le sorcier.
Je soupirai quand Milan dégagea mon cou en poussant ma longue tresse et approcha son visage.
- N'aies pas peur, je vais être doux.
Je n'avais pas peur de la morsure mais des effets qu'elle aurait par la suite. Étant une hybride, j'allais passer par une phase de transformation et j'ignorais si j'allais bien la supporter. Beaucoup d'humains perdaient la vie lorsqu'ils essayaient de passer de l'autre côté car le corps n'était pas assez puissant pour supporter un tel changement, une telle force.
J'entendis Milan ouvrir la bouche et sortir ses crocs, puis soudain, l'impression qu'on me plantait des aiguilles dans l'embrasure de mon cou me fit sursauter et grimacer. Cette douleur n'avait rien d'agréable. Quand il enfonça un peu plus ses dents dans ma chair, je me retiens de ne pas crier. C'était comme si un venin se rependait petit à petit et que je le sentais envahir mon corps.
Après quelques secondes, la douleur passa de désagréable à plaisante, comme si mon corps appréciait cette intrusion étrange et inconnue. Je fermai les yeux quelques instants et gémis de plaisir accidentellement.
Soudain, Milan me lâcha et se mit à sourire en découvrant ma frustration. Ce qu'il m'avait fait m'avait provoqué un désir inexpliqué, qui chez les humains, aurait clairement été considéré comme malsain.
- Tu es des nôtres, me murmura Milan.
J'avais encore du mal à le réaliser, trop subjuguée par les nombreuses émotions qui m'avaient envahies depuis que Galaad avait rompu le sort de camouflage. Je me sentais différente, mais j'étais incapable d'expliquer pourquoi.
- Aliyah, c'est à toi de marquer Milan.
J'étais tremblante, terrorisée à l'idée de le blesser. Et si je me ridiculisais ? Paniquée, je cherchai du réconfort dans le regard de mon âme-sœur qui semblait tout à fait serein.
Il posa une main en bas de mon dos et m'attira contre lui, en ne me quittant pas des yeux.
- Galaad à rompu le sort, tu peux utiliser tes crocs même si ta transformation n'est pas achevée. Tu es une hybride, petit cœur.
Je hochai la tête et fermai les yeux pour essayer d'inciter mes nouvelles dents surnaturelles à sortir, mais rien ne se passa.
- Ne ferme pas les yeux, ça ne marche pas comme ça, m'expliqua Milan. Fixe intensément l'endroit que tu souhaites mordre, laisse parler tes émotions et tes gestes suivront.
J'obéis, lui faisant totalement confiance. S'il me disait que ça allait marcher, alors je n'en doutais pas. Je me mis à observer attentivement l'embrasure de son cou, me concentrant sur sa peau parfaite, légèrement hâlée qui m'attirait tant. L'envie d'y goûter, de la marquer, de la posséder grandissait en moi telle une obsession.
Je fus surprise par une douleur au niveau de mes gencives, mais ne laissai pas le temps à mon cerveau de réellement l'assimiler et écoutai mon cœur en plantant mes crocs dans l'épiderme de Milan.
Le goût du sang me parut tout d'abord dégoûtant, puis je m'y habituai, prenant un certain plaisir en réalisant que j'étais l'auteure de cette blessure.
Finalement, au bout de quelques secondes, je compris qu'il était temps de m'arrêter et me retirai le plus délicatement possible pour ne pas lui faire mal. J'observai avec fierté la marque que je venais de dessiner sur l'homme que j'aimais. Du sang en coulait, ce qui rendait la scène encore plus excitante.
Mais qu'est-ce que j'étais entrain de raconter, bon sang ?! Il n'y avait plus aucun doute, j'étais en train de changer...
- Bien ! Je vous déclare donc unis par la marque sacrée des loups, à la vie et à la mort.
Alors que j'étais plongée dans les yeux devenus rouges de Milan, une pluie d'applaudissements se mit à retentir partout autour de nous et je compris que c'était fini et définitif.
Nous nous appartenions pour l'éternité.
______________
Bonsoir les choux ! Voici enfin le premier très long chapitre sur l'union d'Aliyah et Milan ! Ou dirais-je plutôt Maliyah ! Qu'en avez-vous pensé ? Je suis navrée je voulais en écrire un seul long mais c'était impossible celui-ci atteignant déjà les 4300 mots ! Aimez-vous l'intensité de l'amour entre nos deux tourtereaux ? J'ai hâte de lire vos avis sur ce chapitre que j'ai pris un temps et un plaisir fou à écrire !
Je vous fais des bisous ❤️💕