Cameron se battait aux côtés de Peter, Cailean et Donovan, alors que j'étais protégée par six loups. Il n'y avait donc rien de dérangeant si ce n'était que je me sentais encore angoissée et d'un pressentiment douteux. De plus, je ne voyais pas la touffe blonde du serpent. Pourtant j'avais la sensation qu'il était là, à nous épier, ou était-il trop lâche pour venir se battre lui-même ? Cela se pourrait bien. Ce vicieux serpent ferait tout pour que les autres fassent son travail. Mon regard était posé sur le quatuor de loups qui se battait ensemble. Ils étaient soudés et rien ne résistait à leurs attaques. C'était un spectacle encourageant. J'étais peut-être trop paranoïaque, tout irait bien pour eux. Bientôt tout les hommes ennemis rejoignirent la montagne de cadavres. Peter arracha la gorge au dernier homme qui se tenait face à eux. Un hurlement de triomphe s'éleva dans les airs, et tout les autres loups firent écho à ce hurlement. Je me dépêchais de rejoindre Cameron qui reprenait forme humaine, ainsi que quelques autres loups. Même si il était couvert de sang, et sûrement blessé, je ne pus restreindre l'envie que j'avais à lui sauter dans les bras. Il m'intercepta, me serrant contre lui.
« Leannan..., souffla-t-il doucement.
- C'est fini. Chuchotai-je, avec un sourire alors que ses sourcils se froncèrent.
- Je peux savoir ce que tu fais ici, alors que j'ai ordonné que tu sois en sécurité avec les autres ? Rouspéta-t-il, alors qu'il lançait un regard à notre couple de frère. »
Peter haussa les épaules, en lui lançant un regard qui disait clairement que lui avait fait son travail, et que ce n'était pas de sa faute. Cailean leva les yeux au ciel, en passant une main dans ses cheveux. Il tira une légère grimace, en sentant que la colère de son frère allait se reporter sur lui. Le regard améthyste de mon Alpha fusillait sévèrement son petit frère.
« Cameron. Au lieu de t'en prendre à la mauvaise personne, c'est plutôt vers moi que tu devrais diriger ton regard à la Jedi.
- J'avais...
- Ordonné qu'on me mette à l'abri, mais tu sais bien que je ne vais pas me laisser si facilement mettre en sécurité comme ça ! Soupirai-je, en levant les yeux au ciel. »
Il grinça des dents, puis lâcha un soupir. Il reposa son regard sur moi, et je lui offris un sourire. Je savais parfaitement ce qu'il voulait me dire à travers son regard plein de reproches. Il n'y avait plus vraiment besoin de mots entre nous. J'entendais Peter glousser discrètement, alors que Cailean lui disait de se retenir un peu, alors que lui-même avait du mal à se retenir de rire. Je levai les yeux encore une fois au ciel, ils n'étaient vraiment pas possible ces deux-là. Je reposais mes yeux sur Cameron, qui ne m'avait pas lâché du regard.
« Tu es vraiment impossible. Finit-il, par dire.
- Je sais, et c'est pour ça que tu m'aimes. Répliquai-je, légèrement malicieuse. »
Un rictus amusé s'étira sur les lèvres de mon compagnon, qui finit par m'embrasser longuement tout en caressant mon dos. Je pouvais sentir les regards des autres loups sur nous, mais ce n'était pas le plus important. Je trouvais que le moment était peut-être venu de dire à Cameron à propos du bébé. Je n'avais aucune envie qu'une nouvelle attaque ait lieu alors que je n'aurais pas encore réussi à lui dire. Il sera sûrement en colère mais tant pis, attendre encore plus n'était bon pour personne.
« Cameron, je dois te dire que...
- Alpha, je suis désolé de vous interrompre, mais nous devons nous occuper de ce bazar. Déclara un des loups qui avaient repris forme humaine.
- Oui, un instant. Dit-il, en me lançant un regard intrigué.
- Ça peut attendre. Tu devrais y aller. Répondis-je à sa question silencieuse, en souriant et me retenant de lâcher un soupir.
- Rentre et attend-moi. Une fois que j'en aurais fini ici, il n'y aura plus que nous. M'intima-t-il, en m'embrassant rapidement. »
Il me lâcha et je me tournais vers Peter et Cailean. Je n'avais pas très envie de rentrer toute seule, mais ils étaient occupés avec d'autres loups. Ils faisaient un état des lieux avec Cameron, cherchant à vérifier les dégâts subis. Je me mis à chercher Donovan, en espérant que lui serait libre pour m'accompagner, cependant même lui, n'avait pas vraiment le temps pour moi. Un loup s'approcha de moi, suivi par cinq autres. C'était les six loups de tout à l'heure. Ceux qui m'avait protégés. Ils restèrent debout à attendre que je fasse ou dise quelque chose. Je décidais donc de rentrer avec eux, plutôt que de déranger les autres. Ils avaient encore dans l'idée de me protéger même si la bataille était finie, et c'était compréhensible. C'était souvent à la fin des batailles qu'on avait le plus de chance de mourir. L'idée d'avoir gagné nous faisait baisser la garde, et il serait dangereux pour moi de rentrer toute seule. On ignorait si il y avait encore des ennemis planqués quelque part dans la forêt.
Le chemin fut plutôt long, étant donné que nous étions tous fatigués, et que certains étaient blessés. Ils formaient un cercle protecteur autour de moi, reniflant l'air de temps à autres pour vérifier que personne n'était sur le point de nous attaquer. Un véritable petit cortège. Au moins, je rentrerais en un seul morceau, et Cameron n'aurait pas à s'inquiéter avec une escorte pareille. Et dès qu'il reviendrait, intimité ou pas, j'allais lui dire qu'il allait devenir papa.
Nous arrivions enfin à la maison, le jardin était silencieux. Tout semblait avoir été suspendu dans le temps. Je me mordis la lèvre inférieure, avant de poursuivre mon chemin jusqu'à la maison. En entrant, un silence encore plus troublant s'abattit sur nous. Je fronçais des sourcils, en tendant l'oreille. Deux des loups décida d'aller vérifier les recoins de la maison, et je décidais d'attendre avec les autres à l'extérieur. Cela éviterait que l'on reste dans cette atmosphère silencieuse et lourde. Je m'installais sur un des transats près de la piscine, les loups toujours autour de moi comme des gardes du corps. Je me passais une main dans les cheveux essayant de les démêler avec mes doigts.
Les loups revinrent, avec quelques louves derrière eux. Je me levais à peine du transat pour aller les rejoindre que tous se mirent à grogner. Ils se regroupèrent autour de moi, sur leurs gardes, regardant tous dans la même direction. Vers le chemin qui menait vers le portail de la maison. Plusieurs silhouettes armées, ainsi qu'une sorte de grosse machine avec des roulettes. Je fronçais des sourcils, et parmi eux, je pouvais apercevoir le serpent blond tout prêt de la machine avec une sorte de manette à côté. J'allais ouvrir la bouche, mais il actionna sa drôle de machine. Je ne ressentis aucune différence, mais les loups qui étaient autour de moi, se tordaient de douleurs. Certains se roulaient par terre, tandis que d'autres gémissaient. Les louves s'étaient évanouies, et il ne restait plus que moi debout. Steven avança de quelques pas, un rictus malsain sur les lèvres.
« Enfin.. il est temps pour que vous nous suiviez. Le jeu a assez duré. Déclara-t-il, comme si je n'avais plus d'échappatoire.
- Vous pensez sérieusement que je vais vous suivre ? Rétorquai-je, en le foudroyant d'un regard noir.
- Pensez-vous encore pouvoir compter sur ces chiens ? Ricana-t-il, en désignant les loups.
- Qu'est-ce que vous leur avez fait ? Interrogeai-je, en croisant mes bras sur ma poitrine, alors que les gémissements de douleurs se faisaient plus fort à mes pieds. »
Certaines louves tiraient sur mon pantalon, sûrement pour que je m'enfuis, mais je ne pouvais pas les laisser seuls face à eux. Ils allaient les tuer, et je ne pourrais pas le supporter, surtout qu'il y avait des enfants dans la maison. Ils avaient aussi dû subir les mêmes dommages que ceux à l'extérieur malgré les murs de la maison. Si jamais ils en venaient à entrer, ils s'en prendraient à eux, et cette idée était insupportable. Je restais donc ici, en espérant que Cameron ou n'importe qui intervienne. J'espérais que cette chose n'ait pas affecté ceux qui se trouvaient encore au cœur de la forêt. L'idée que Peter, Cailean, Donovan et mon loup soient réduit à se tordre de douleurs sur le sol me donna des frissons glacés. Je lâchai un soupir tremblant. Je ne devais pas perdre espoir. Cela ne servirait à rien.
« Qu'est-ce que vous leur avez fait ? Répétai-je, en détachant bien les mots.
- Rien. Je leur ai juste montré qu'ils n'étaient rien face à nous. J'aurais aimé le faire plus tôt, mais cette machine est expérimentale et ne peut desservir qu'un seul coup, et dans un périmètre plutôt restreint. Ce qui est véritablement ennuyeux, mais quand on sait l'utiliser au bon moment, ça peut apporter la victoire. Surtout sur une bande de toutous enragés. Expliqua-t-il, en souriant un peu plus. »
Il avait tout calculé, tout prévu. Il avait fait exprès de faire un tel massacre juste pour cacher son arme et pour l'utiliser quand nous serions le plus faible. Un vrai serpent. Je me mordis la lèvre inférieure, alors que ma morsure pulsait dans mon cou. Elle était brûlante, et je savais bien pourquoi elle réagissait ainsi. J'étais en danger face à eux. Je ne pouvais rien faire, et je refusais de fuir. Je devrais justement fuir, peut-être que Cameron, Peter ou Cailean étaient en route pour la maison, et que je pourrais les prévenir. Oui, c'était un bon plan ça. De plus, mon Alpha sentirait la détresse des autres, ainsi que la mienne, il viendrait à coup sûr. Il devait être en chemin. Je devais gagner du temps. Je reculais d'un premier pas, puis d'un deuxième alors que les louves lâchaient mon pantalon. Je fis un petit pas sur le côté pour ne pas me prendre un corps pendant ma fuite.
« Où comptez-vous aller ? Prévenir votre petit chien ? S'enquit-il, en gloussant légèrement. »
Je stoppais ma petite progression sans le lâcher des yeux. Je n'aimais pas du tout ce qui se passait. C'est qu'après mon départ, il pouvait parfaitement tous les tuer. Mon ventre se tordit douloureusement à l'idée qu'ils seraient tous morts par ma faute. Je devais gagner du temps, c'était tout ce que je pouvais faire.
« Si vous ne voulez pas être l'origine d'un massacre, je vous conseille de nous suivre sans opposé de résistance. Me prévint-il, alors que son sourire se faisait plus sombre. »
Mon ventre se contracta, et des larmes vinrent border mes yeux. Je devais gagner du temps, pas pleurer. Je tentais de récupérer un peu de sang froid. Fondre en larmes n'aiderait personne, et Cameron était en route, je le sentais. Il allait venir et régler la situation, comme toujours. Je devais juste faire en sortes qu'il arrive avant que tout ne finisse. J'étais restée silencieuse, regardant la machine et le serpent blond. Ce dernier semblait s'impatienter, alors il fit un geste vers l'un de ses hommes. Il se sépara de la masse pour aller droit dans la maison. Ma gorge se noua, alors que mon ventre se contractait un peu plus. J'entendis un coup de feu, ainsi que des cris d'horreurs. Quelques minutes plus tard, l'homme revint couvert d'un peu de sang, avec un enfant dans les bras.
Des grognements venaient des loups, mais ils étaient incapables de faire quoi que ce soit pour le sauver. Le sang qui tâchait l'homme de main de Steven Brock Senior, devait venir d'une louve qui avait tenté de protéger son petit malgré la douleur. Les enfants n'avaient pas supporté la douleur, et devait s'être évanoui. Le petit qu'il tenait dans ses mains, était inconscient. Il ne bougeait pas comme une poupée de chiffon. Mon sang se glaça quand il pointa le canon de l'arme à feu contre la tempe de l'enfant.
« Je ne suis pas du genre patient aujourd'hui. Donc dépêchez-vous de nous suivre si vous ne voulez pas que cet enfant rejoigne sa mère. Cracha le serpent, en me lançant un regard noir. »
Je déglutis, et je regardais vers ma forêt puis le petit. Je ne pouvais pas le laisser tuer un enfant. Je grinçai des dents, alors qu'une larme coula sur ma joue. Je l'essuyai, avant de les rejoindre. J'essayais tout de même de faire des pas au ralenti sans que cela ne se voit. Gagner du temps restait une priorité. Ils ne cherchèrent pas à me presser, et c'était tant mieux. Quand j'arrivais à leur niveau, il n'y avait aucun mouvement au niveau de la forêt, pas même la présence d'un loup. Je me mordis l'intérieur des joues, alors qu'ils m'encerclaient, sûrement pour éviter que je ne m'échappe. Je lançai un regard vers le petit louveteau. Il était si jeune qu'il se retrouvait sans sa mère, par ma faute. Parce que j'étais celle qui avait apporté cette situation. Je tendis une main vers lui, afin de lui caresser les cheveux, mais le roi des macaques ne m'en avait pas laissé le temps. Il m'avait agrippée le bras avec force, et m'emmena vers une voiture, mais mon regard était toujours posé sur le petit.
« Tuez-les tous. Ordonna-t-il, sèchement, avec un sourire machiavélique. »
Je tournais ma tête vers lui, les yeux écarquillés d'horreur. Mes yeux se tournèrent en direction de l'homme qui tenait l'enfant. Il allait appuyer sur la gâchette. Ils allaient perpétuer un massacre, alors qu'ils m'avaient déjà. Les autres visaient les loups à terre. Ils allaient les tuer, alors qu'ils étaient sans défense. Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines, et je sentis une douleur dans mon bas ventre. Quelque chose hurlait dans mes veines. J'entendis un bruit de cassure au fond de moi, comme si un mur de fer se brisait.
Un cri strident s'échappa de mes lèvres, tandis qu'une montée de puissance se répandait dans chaque fibre de mon corps et que tout autour de moi se brouillait. C'était comme si j'avais du mal à capter la réalité, je ne voyais plus grand chose. Seulement quelques couleurs dispersés, après quelques secondes, l'image fut de nouveau nette, mais la scène était différente. Les hommes de l'A.O.S ou de l'Ouroboros étaient au sol, étendu et dont certains membres étaient dans une position désarticulée. Ils avaient tous un visage de cadavre surpris parce qu'il venait de se passer. C'était comme si en un instant, ils avaient vu la mort. Le silence s'était fait dans le jardin, comme si la mort était venue et avait réduit à néant la vie. Je me sentais gelée et vide de tout. Je regardais le spectacle pendant plusieurs secondes. Personne ne bougeait, comme si le temps avait gelé, même le vent n'osait pas se montrer.
Un bruissement me parvint, puis une silhouette encapuchonnée descendit du ciel pour me faire face. Des ailes d'un noir corbeau dans son dos, une peau d'une pâleur terrifiante, et le visage caché par la capuche et une écharpe. Il était tout vêtu de noir, comme un ange de la mort. Il lui manquait juste la grande faux pour faucher les âmes.
« Tu es venu pour moi ? Crôassai-je, faiblement.
- Oui. Me répondit sa voix, qui me semblait légèrement familière.
- Je suis morte ? M'enquis-je.
- Non.
- Alors pourquoi ? Questionnai-je, en ne comprenant pas.
- Tu m'as appelé. Du fond de ton être. Avoua-t-il, alors que je fronçais des sourcils. »
J'aimerais lui dire que c'était faux. Que je ne l'avais nullement appelé, mais je savais qu'au fond, ça l'était. J'avais crié, pas le nom de Cameron. C'était un cri désespéré, un cri qui désirait mettre fin à tout ça, sans que plus personne ne souffre par ma faute. Donc oui, je l'avais appelé. Cet ange de la mort qui avait une voix familière. Il me tendit la main, simplement, sans me forcer à choisir, sans me convaincre que c'était le mieux pour tous. Je regardais sa main, et avant que je ne dépose la mienne dans la sienne, la vie dans le jardin revint. Cameron et les autres arrivèrent, essoufflés. Mes yeux noisettes se posèrent tout de suite sur lui. Ses prunelles améthystes me regardaient, et je pouvais voir le soulagement dans ses yeux, mais elle fut rapidement remplacée par une colère noire et une inquiétude. Je fronçais des sourcils. Je n'avais rien qui pouvait susciter une telle réaction, sauf peut-être les macchabées autour de moi. Je lançais un regard vers Peter et Cailean, qui me regardaient livides, le visage presque décomposé. Ils regardaient tous plus bas que mon visage, voir de mon ventre.
Je tâtais mon ventre, puis baissais le regard pour voir si tout allait bien. Seulement rien n'allait bien. J'avais du sang sur mon pantalon, entre les jambes. Ce n'était pas une grosse tâche de sang, mais elle était assez voyante. La tâche descendait vers l'une de mes cuisses, et ce sang.. c'était le mien. Ou plutôt celui de mon bébé. L'horreur m'étreignit alors que mes yeux se reportaient sur Cameron. Il était confus, mais avançait vers moi. Je secouais la tête, trop horrifiée par ce que je voyais. Je n'avais même pas pu lui dire. Les larmes coulaient de mon visage, alors que je sentais le chagrin, la colère et le désespoir déchirer mon âme en lambeaux.
L'ange noir était toujours à mes côtés me tendant la main, attendant patiemment que je prenne ma décision. Je lançai un dernier regard à Cameron, qui n'était plus qu'à quelques mètres. Il était magnifique, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. Tout ce que je n'étais pas. Il ne m'avait jamais rien caché, il ne gardait pas de secret pour lui, sauf ceux de son travail, parce qu'il était obligé. Alors que moi, même après tout ce temps, je continuais à tout lui cacher et il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas ce qui venait de se passer et ce qui allait se passer. Ce n'était pas de sa faute.. c'était de la mienne. Parce que j'étais une incapable. Je n'en faisais qu'à ma tête, que je ne prenais pas conscience des dangers, et que je ne m'étais pas confiée à lui avant. Je ne lui faisais que du mal, et je lui en ferais encore. Parce que j'étais un destructrice pour les gens autour de moi. J'étais un puissant chaos sans nom, qui brisait et détruisait tout ce qui m'entourait.
« Je suis désolée. Lâchai-je, à l'attention de Cameron, en reniflant. »
Je vis le visage de Cameron se tordre de chagrin, quand je pris la main de l'ange noir. Ce dernier me tira jusqu'à lui, me serrant fermement contre lui pour m'emporter au loin. Loin de Cameron, loin de tous. Mes bras étaient autour de la taille de l'ange, alors que mon visage était dirigé vers le bas. Je le relevai et enfouis mon visage baigné de larmes contre son épaule. Puis je l'entendis. Ce cri déchirant qui émiettait les derniers morceaux de mon cœur et de mon âme. Le cri de désespoir de mon âme sœur.