Tell me, Ancestors

By rose_picquenard_1406

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Un jour, mon père m'a donné le carnet de bord d'un ancêtre. Peut-être que certains auraient été intéressés ma... More

Personnages
Sur l'étagère-Introduction
Léonarde

La valse

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By rose_picquenard_1406

Guillemette, dans sa tenue de soubrette, bougonnait. Les invités allaient bientôt arriver et cela devait faire bien une heure qu'elle faisait grise mine.

-Je sais bien que je ne suis pas aussi riche que les Gasnier mais tout de même! Je ne suis pas bonne à jouer les servantes...

-Calmez-vous Guillemette. Au moins vous saurez ce que ressentent les domestiques! plaisanta Flore

-Et puis si nous faisons ça c'est pour Léonarde ! rajouta Bertille, un plateau de petits fours dans les mains

-Certes... fit la bourgeoise en dodelinant de la tête

Pendant ce temps là, Mme Gasnier habillait sa fille. Celle-ci portait une magnifique anglaise rayée bleu roi et crème, brodée de perles à l'encolure du bustier. La finesse du vêtement se mariait parfaitement avec la coiffure. C'était un chignon à la Pompadour, dans lequel était planté une incroyable broche de topaze en forme d'abeille. Tout cet attirail avait coûté une fortune aux parents de Léonarde. Mais peu leur importait. C'était peut-être ce soir que leur fille trouverait un mari. Et peut-être ce soir qu'il pourrait enfin se débarrasser d'elle.

Léonarde se regarda dans le miroir. Elle peinait à croire que la charmante jeune femme dans la glace n'était autre qu'elle. Elle se sentait si nerveuse à l'idée de rencontrer tous ces jeunes hommes! Ils devaient sûrement être beaucoup plus fortunés qu'elle. Mais Monsieur et Madame Gasnier avaient tout programmé pour leur faire croire le contraire. Celle-ci s'approcha de sa fille la prit par les épaules et lui dit, les yeux dans les yeux:

-Léonarde, tout ce que vous faisiez avant: grimper aux arbres, vous promener sans chaperon avec vos beaux souliers dans la boue un jour pluvieux, faire ce qu'il vous chante, monter à cheval comme un homme : vous ne pourrez plus faire ça quand vous serez mariée. Votre père et moi avons échoué votre éducation... Nous étions plus concentré sur nos résidentes que sur notre propre fille...malheureusement. Vous nous excuserez de ça. Maintenant vous allez devoir vous adaptez. Bien sûr, nous allons rattrapez cela avec facilité. Je vous présenterais votre future gouvernante: Sœur Marianne.

Léonarde acquiesça comme l'enfant docile que sa mère voulait faire d'elle. Mais elle n'en pensait pas moins... Il était vrai que ces parents ne s'étaient guère souciés d'elle mais ça l'avait plutôt arrangée. La liberté qu'elle avait eu jusque là était fabuleuse. Mais ce soir allait conclure définitivement cette ancienne vie. Léonarde aurait préférée ne pas avoir de bonne sœur pour gouvernante car celles-ci avaient la réputation d'être très revêches et sévères. Mais qui sait, peut-être aurait-elle une bonne surprise. Quelqu'un entra dans la pièce interrompit ses songes. C'était Bertille. En vouant Léonarde aussi bien mise, elle manqua de s'évanouir.

-Sacrebleu! Léonarde vous êtes resplendissante. Si vous ne trouvez pas de mari ce soir, cela m'étonnerais!

-Merci Bertille... la remercia-t-Elle un sourire timide aux lèvres

-Au fait, j'allais oublier, toute votre famille est là: vos tantes, vos cousins, vos oncles etc...Sans oublier les musiciens!

Léonarde acquiesça, remercia son amie puis prit son courage à deux mains. La famille qui venait la voir était celle de sa mère. Contrairement à Mme Gasnier sa famille était très frivole de fêtes de ce genre et était bien plus riche que la famille de M. Gasnier. La riche famille de Constance Gasnier s'appellaient les Richelieu. Le frère de cette dernière: Hector, avait eu une ribambelle de bambins. 7 exactement. En premier il y avait Marié-Thérèse yen aînée responsable, ensuite Clotilde la couturière de la famille, ensuite Agathe la fille angélique, bonne a mariée ! Elle avait déjà trouvé un mari et comptait le présenter a s à famille le soir même. Ensuite venait Rosalie, qui adorait les langues, Augustin le littéraire, Marianne, l'amoureuse de la pâtisserie puis enfin la parfaite roublarde qui n'aimait rien fairs d'autre à part s'amuser. Il n'y avait que des filles mis à part le pauvre Augustin. Avec toute une fratrie de sœurs, Monsieur et Madame Richelieu avaient peur que Augustin se prenne pour une fille et devienne italien*. C'est alors qu'ils ont fait bien plus attention à son éducation en lui donnant pour gouvernante une bonne sœur. Les autres cousines s'étaient pratiquement élevées toutes seules ou par Marie-Thérèse pour les plus jeunes. Elles étaient toutes passées au couvent des Gasnier sauf Aglaé qui avait réussi à convaincre ses parents, plus souples que ceux de Léonarde, de ne pas l'y envoyer. Dans la fratrie d'Hector et Constance Richelieu, la benjamine était Marthe. Celle-ci avait trois garçons: Baptiste, Adam et Marc. C'est en parti avec eux qu'Augustin a fait son enfance.

Et c'est devant cette grande famille que Léonarde devait se présenter. Bertille l'accompagna jusqu'à la porte, puis l'ouvrit. Elle donnait sur une grande pièce: le salon d'hiver, une grande salle de réception qui valait sa luminosité bleuté à l'exposition nord que l'on apercevait du balcon. Elle avait un certain charme et c'était sûrement la plus belle pièce de la propriété des Gasnier. Léonarde reconnut, malgré le temps, chacun membre de sa famille. Il la regardait tous ahuris.

-Bonsoir à tous, pour l'instant nous ne sommes qu'en famille, mais nos amis vont bientôt arriver. J'espère que vous allez tous passé une bonne soirée.

La première personne qui réagit à ma prise de parole fut ma tante Marthe. Elle accourut vers moi puis me serra dans ses bras fermes et fins. Son énorme poitrine me bloquait la respiration et je trouvais cette situation à vrai dire absurde.

-Ma petite Léo! Comme ça fait plaisir de te revoir. Permets donc que je te tutoie, qu'on te tutoie tous d'ailleurs. Comme tu l'as dit nous sommes seulement en famille et de plus, tu n'es pas mariée.

-Je suis tout aussi enchanté, tante Marthe! Faisons comme il vous convient.

Après ça tout le troupeau des 6 sœurs Richelieu encercla et l'harcela la jouvencelle de questions.

-As-tu déjà un prétendant ou un amant? demanda la brune et dégourdie Aglaé

-Non, bien-sur que non!

-Est-ce que tu pense trouver ton mari ce soir? demanda Agathe avec romantisme

-Je n'en sais rien Gagathe!

-Fais-tu toujours d'aussi bons gâteaux de Savoie? demanda Marianne

-Oui, j'en ai fait si tu veux Maria'! Guillemette, la...domestique va te montrer où se trouve la cuisine. Mais prends-en juste un bout entendu?

-Entendu Léo'!

-Seigneur, Léo' tu as tant changé! Tu n'es plus la petite fille qui grimpe aux arbres et vole le cheval du champs voisin pour faire de l'équitation...maintenant tu es une
vraie femme! dit Marie-Thérèse

Léonarde sourit timidement. Elle ne savait pas quoi dire à part merci car elle n'était pas habituée à ce qu'on lui adresse un quelque compliment.

-Merci Tess...

"Les conversations battaient leur plein et bientôt les invites commencèrent à arriver, inclus les prétendants de la jeune fille brune. En premier: Gaëtan de Goupillières. Un débile hideux, qui n'avait pour seul avantage la fortune. Ensuite Maximilien de Coubert, un beau parleur qui a bon nombre de maîtresses. Lui je n'en veux pas! Ensuite Martin de Vinantes, beau, riche, plutôt sympathique et cultivé d'après la discussion que j'ai eu avec lui. Il pourrait bien devenir mon futur époux. Plus tard, est arrivé un beau jeune homme: François Judet, un parisien originaire de Creuse fortuné. Je ne lui ai pas encore vraiment parlé.

Je me suis éloignée un moment de la fête car je commençais sérieusement à avoir des bouffées de chaleur. C'était surement lié au fait que je devais trouvé mon mari ce soir... Une main se posa sur mon épaule: c'était Baptiste. Lui, il n'avait pas eu de mal à trouvé de femme. Beau garçon, fortuné, intelligent, gentil...Son seul défaut était so infidélité malgré l'amour qu'il porte à sa femme. Claire et lui sont tomber amoureux et ont eu la chance incroyable d'avoir le même statut social. Je ne pense pas que mon âme sœur s étriqué parmi les nobles."

-Ma cousine... cesse de t'angoisser. Les prétendants avec lesquels j'ai parlementé sont pour la plupart charmants!

-Mais tu ne comprends pas, Baptiste! Toi et Claire êtes tombés amoureux lors d'une fête de ce genre et vous avez pu vous marier. Mais j'ai parlé avec presque avec tous mes prétendants et je n'ai pas trouvé l'homme qu'il me faut.

-Je sais, cousine. Mais parle profondément avec chacun d'entre eux et tu trouveras peut-être celui qu'il te faut?

Baptiste retourna faire la fête puis Léonarde repensa sérieusement à ce qu'il venait de dire puis se rendit sur le balcon. En vrai, ces fêtes, cette vie de nobliaux de province aux airs de courtisans ne lui convenait pas. Léonarde commença à observer les étoles. C'était souvent ce qu'elle faisait lorsqu'elle était traversée de nombreuses émotions. Quelqu'un vint à côté d'elle. Peut-être encore un cousin.

-Vous aimez ça? Regarder les étoiles?

La jeune fille se retourna légèrement afin d'apercevoir qui lui adressait la parole. C'était ce François Judet. Elle sourit:

-Oui, beaucoup. C'est étonnant d'aimer la science des étoiles quand on vit dans un couvent et que l'on est une femme, non? Certains nous traient comme des sorcières...

-Vous vous entendriez bien avec ma famille. J'ai en effet une famille de scientifique. Et je ne crois pas que vous soyez une sorcière...juste une jeune fille intelligente. Est-ce que vous parvenez à distinguer une constellation ce soir?

Léonarde regarda cette homme comme si elle me l'avait vraiment jamais vu auparavant. Si tolérant et avancé pour son temps!

-Oui, je vois la constellation de Carène avec l'étoile la plus brillante du Nord.

-Ou donc? demanda-t-il en cherchant la constellation de yeux

Léonarde la désigna puis François compta les étoiles de la constellation.

-Vous êtes forte. Je dirais même douée!

-Merci... Que faites vous dans la vie? Le roi m'a proposé d'être fermier général: récolter les dus des paysans et des agriculteurs.

-Avez-vous accepter?

-Non, pas encore je vais le faire. Ce sera à Chartres, donc près de Paris, où j'habite et où habite mon amie.

-Amie? Amie amie?

François la regarda avec attendrissement.

-Nous nous aimions mais ce n'était pas permis à cause de notre différence sociale.

Léonarde réalisa qu'il fallait vraiment qu'il ne découvre pas son vrai statut social. Celui d'une noble ruinée.

-Et vous quelles sont vos occupations et vos intérêts?

-La médecine, l'astronomie et la littérature.

-La médecine? fut-il surpris, Concoctez-vous des potions de guérisons?

-Oui, quand je trouve le temps. Mais c'est simplement pour soigné les enfants cascadeurs du village.

-Je suis tout de même soulagé d'être tombé sur une femme intelligente. Une femme de savoir.

-Certains appelle ça une sorcière ou une fille du diable.

-Certains gens sont idiots...

Un blanc s'installa entre les deux jeunes gens. Incontestablement, si Léonarde se mariait avec François, ils pourraient être amis. Même si à la base, ils devraient être plus qu'amis. Et François, lui, pensait être tombé complètement sous le charme de la jeune fille. Son intelligence, sa beauté...

-Je crois qu'il vont bientôt jouer une valse de Chopin...voulez-vous danser?

"Oh Diantre! Je ne sais pas danser la valse, moi!" songea Léonarde.

-La valse? ria-t-elle, Vraiment? Mais je ne sais pas danser la valse!

-Cela ne fait rien, vous apprendrez vite!

Il lui tendit son bras puis elle le prit. Si elle se ridiculisait, sa mère la tuerait. Mais à vrai dire, Léonarde se sentait protégée de tout les regards aux côtés de François. Les musiciens se mirent à jouer puis les cavaliers de mirent en place. Une belle mélodie d'élèves dans la pièce puis François entama la danse. Léonarde suivit ses mouvements.

-Vous êtes étonnement grande vous savez?

-Ah Oui? Je ne sais pas ma mère m'a souvent qualifiée de grande gigue! Mais quand j'y pense c'est vrai que par rapport aux autres femmes, je suis plutôt grande.

-Vous devez faire au moins 1m75! Mais c'est bien, ça rend élégant.

-Merci. répondît la jouvencelle toute flattée

Il la fit tourner, puis ils reprirent leur position de part pour ensuite aller sur la gauche. Plus ils dansaient et faisaient connaissances, plus Léonarde appréciait François. Elle se surpris même à se mordre la lèvre inférieur tant elle avait envie de l'embrasser.

Et ses désirs étaient réciproques. François se disait au début que ce serait la même affaire qu'avec toutes ces femmes qu'il avait l'habitude de courtiser. Mais cette fois ci, c'était différent. Léonarde ne ressemblait en rien aux dindes qu'il avait connu.

Baptiste jeta un coup d'œil à sa cousine, puis lui adressa un sourire entendu.

Martin de Vinantes se posta au milieu de la pièce puis clama:

-Savez-vous que le voleur de poisons est retour au village?! Une femme âgée l'a vu cambrioler des potions chez l'apothicaire hier.

Tout le monde s'arrêta de danser puis la musique cessa. Claire, qui venait de Belgique, se pencha vers Léonarde pour lui demander:

-Qui est donc ce voleur de poisons?

-Personne ne le sait. Il porte un masque rouge vif et un ensemble noir comme la nuit! Il vole dans toutes les pharmacies, dans toutes les boutiques d'apothicaires et de guérisseuses qu'il trouve. Tout le mode dit que c'est pour commettre des meurtres. Et d'après ce cher Monsieur de Vinantes, il est de retour au village. J'ose à peine imaginer la tête que doit faire notre apothicaire M. Fouche. Personnellement je n'aimerais pas croiser le chemin de ce bandit st criminel. raconta la brune

-Oh mon Dieu, mais c'est affreux! Pourquoi donc la police n'intervient pas?

-Ce voleur de poisons est sûrement trop intouchable. supposa François

Léonarde haussa les épaules. Tout ça n'étaient que des ragots! Et Léonarde détestait les ragots...quelqu'ils soient!

À SUIVRE...

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