Cœur Artificiel

By Lylitraum

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Maggie s'est toujours demandée pourquoi elle ? Avait-elle fait quelque chose qui justifiait ce qui lui était... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79

Chapitre 29

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By Lylitraum


Charles entra et instantanément Paul se précipita à ses côtés pour le décharger de ses affaires. Aussitôt les bagages avaient-ils été déposés sur le sol qu'ils disparurent dans les mains de Paul. J'observai Charles le cœur serré et des palpitations plein le corps. Je n'avais pas voulu me l'avouer, mais il m'avait manqué. Le revoir déclencha en moi une foule de sentiments que j'avais tenté de minimiser. Je redécouvrais sa beauté exceptionnelle et l'aura de puissance qui émanait de lui.

Il ne me vit pas tout de suite, assise sur le canapé, alors je pus observer le Charles qui ne s'évertuait pas à être sous contrôle. Il paraissait éreinté, le dos légèrement courbé, tout sourire ayant quitté son doux visage. Il n'était pas le même homme. Il ôta son manteau de patron, long, noir et droit, ainsi que son écharpe en laissant échapper un grognement de protestation. Paul accouru pour récupérer les vêtements et je réussis à capturer un petit échange entre eux.

- Vous ne devriez pas travailler autant Monsieur, reposez-vous, lui conseilla Paul très sincèrement.

- Je me reposerais quand je serais mort, lui répondit Charles avant de se redresser et de reprendre une posture que je lui connaissais mieux. Avez-vous eu le temps d'aller chercher Margaret ?

- Oui Monsieur, elle est dans le salon. Elle prend un thé !

- Quelle bonne idée, clama-t-il en tournant la tête dans ma direction.

Lorsque son regard entra en contact avec le mien, son visage s'illumina instantanément. Je sentis un immense sourire envahir mes joues, une chaleur de bien-être parcourir tout mon corps. Il m'avait manqué et je rêvais qu'il me laisse me faufiler dans le creux de ses bras. Si si, je vous jure.

Il changea du tout au tout, dans son costume d'homme d'affaires, retrouvant une posture fière et en total contrôle. Il se rua sur moi en ouvrant grands les bras. Ce contact, je l'avais désiré, je l'avais imaginé et maintenant qu'il était là, une alarme hurlait dans ma tête. J'avais peur de ne plus pouvoir m'extraire de ses bras, de ne pas supporter de me faire enserrer, de craquer et d'afficher mon mal-être devant lui. Au fur et à mesure qu'il s'avançait vers moi, je passai par un nombre incalculable de phases, mais réussis à me reprendre à temps. J'avais envie de sentir brièvement la chaleur de sa peau, de sentir son odeur dans le creux de son cou et de voir l'effet que feraient ses mains sur moi si je les acceptais. La dernière fois qu'il m'avait touché, ça avait plutôt mal fini. Je me rassurai en me disant que cette fois-là, il m'avait prise de court et que ce contact je ne l'avais pas voulu, il m'avait été volé.

Charles ne trichait pas, du moins de ce que j'avais pu voir de lui. Lorsque nos deux corps entrèrent en contact, que ses mains glissèrent dans mon dos pour coller ma poitrine contre son torse, je le ressentis au plus profond de moi comme une petite victoire personnelle qui ne dura malheureusement pas bien longtemps. Je pus profiter quelques secondes d'un sentiment de bien être avant que mon corps ne le ressente comme une attaque. Je me décollai de lui et il n'insista pas pour me retenir plus longtemps. Mon attitude passa inaperçu et nous nous fîmes de nouveau face.

- Tu m'as manqué, murmura-t-il à quelques centimètres de mon oreille.

Je pouvais sentir son souffle chaud et l'excitation qui perlaient dans sa voix. J'étais à la fois déroutée et étrangement attirée par son timbre et la manière qu'il avait de susurrer à mon oreille. Mon souffle se fit plus court lorsqu'il avança ses lèvres près de mon visage, cherchant à me voler un baiser. Finalement, il dévia sa trajectoire et baisa mon front tendrement. Je fus déçue qu'il n'ait pas cherché à m'embrasser en fin de compte, mais appréciai qu'il ne le fasse pas. Je tâtonnais encore pour savoir ce dont j'étais capable et me rendis rapidement compte que tant que nous avions tous les deux nos vêtements et qu'aucunes mains ne franchissaient de limites à ne pas franchir, tout se passerait très bien.

Ce baiser si chaste déclencha une foule de sentiments en moi. Je voulais connaître la douceur de ses lèvres. Je pris une initiative absolument incroyable et me jetai à son cou pour lui voler un baiser. Agréablement surpris par ma prise d'initiative, il cessa de prendre sur lui. Il passa sa main dans ma nuque pour m'attirer un peu plus vers lui et approfondir notre baiser. Je me sentis légèrement perdre pied et mon esprit ne tarda pas à recadrer les choses en m'alertant d'une situation qui pourrait très vite devenir dangereuse. Je mis fin à cette deuxième étreinte en l'espace d'une minute seulement.

- Content de voir que je t'ai manqué aussi, dit-il tout bas en reprenant son souffle.

Ce fut le premier baiser de ma vie, la première fois que j'embrassais quelqu'un et ça avait été magique et totalement hors de contrôle. C'était dangereux, mais c'était bon. Ça avait le goût du risque, du danger et de l'amour passionnel. Bonne ou mauvaise chose ? Je n'en savais encore rien.

- Tu as l'air fatigué, lui fis-je remarquer pour faire écho à ce que lui avait dit Paul.

C'est vrai qu'il faisait bien semblant, mais j'avais vu une nette différence entre celui qu'il était en arrivant et celui qu'il me faisait croire qu'il était quand il était devant moi. Il balaya ma remarque d'un geste de la main.

- Ce n'est rien, le voyage était un peu long. Nous devons discuter toi et moi, lâcha-t-il en enserrant ma taille sans même que je m'en rende compte ni ne proteste.

- À propos de quoi ? le questionnai-je prudemment.

- De plusieurs choses, mais avant j'ai besoin de prendre une douche. Ça te dirait de m'accompagner ?

La voilà ma limite ! Je n'eus même pas besoin de me poser la question que mon corps fut comme recouvert d'un million de fourmis. Des flashs très explicites me vinrent à l'esprit en une fraction de seconde et ses mains autour de moi devinrent comme une camisole de force insupportable. Je me dégageai sans faire de vague, mais le mal était fait. Ma gorge se serra sous le poids d'une émotion cataclysmique. À l'intérieur de moi, tout ne devenait qu'un champ de bataille.

Je m'étais promise de ne plus jamais rester muette face à ces situations douloureuses alors je fis entendre ma voix. Je pris énormément sur moi pour paraître naturelle et cela sembla fonctionner.

- Non, c'est bon vas-y ! articulai-je les dents serrées et la nausée au bord des lèvres.

Ma tête tambourinait de manière incontrôlable et un froid polaire recouvrit ma peau comme un manteau. J'enserrai mon corps de mes bras en guise de protection.

- Tu as froid ? s'inquiéta-t-il.

- Non, non c'est bon.

Il se satisfit de ma réponse et refit une avancée vers moi pour chuchoter une fois de plus à mon oreille. Dans mon état actuel, je fus totalement paralysée et ne pus que le laisser faire.

- J'ai hâte que nous nous retrouvions seul tous les deux, chuchota-t-il.

Là, ce fut plus que je ne pus en supporter. Je lui offris mon sourire le plus faux et le plus forcé pour ne pas éveiller la moindre méfiance chez lui.

- Finis ton thé, je n'en ai pas pour longtemps.

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