Psycho (Version Française)

By smokingwhilereading

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/!\ Je ne suis que la traductrice de Psycho - les deux auteures sont Américaines. Il y aura des scènes narran... More

Avant-goût.
Chapitre Un.
Chapitre Deux.
Chapitre Trois.*
Chapitre Quatre.
Chapitre Cinq.*
Chapitre Six.
Chapitre Sept.*
Chapitre Huit.
Chapitre Neuf.*
Chapitre Dix.*
Chapitre Onze.*
Chapitre Douze.
Chapitre Quatorze.
Chapitre Quinze.
Chapitre Seize.
Chapitre Dix-sept.
Chapitre Dix-huit.
Chapitre Dix-neuf.
Épilogue.

Chapitre Treize.

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By smokingwhilereading

Vacarme. Les voix des gens allaient et venaient dans ses oreilles comme elles le souhaitaient. Ses paupières étaient trop lourdes pour s'ouvrir.

« Ha... Harry? »

Elle rassembla toute la force qu'elle pouvait trouver et réussit à bouger son bras, qui glissa sur des morceaux de verre cassé, éparpillés tout autour d'elle.Elle essaya de lever la nuque, mais n'y parvint pas.Sa main entre en contact avec une autre main, mais elle était étrangement froid. Elle entendit encore plus de bruit -des cris d'à l'aide et des ordres de personnes qui avaient l'air d'avoir de l'autorité -et se força à ouvrir les yeux.

La première chose qu'elle vit fut le magnifique dôme couleur crème de l'entrée du Nine, voûté vers elle. Elle suivit l'arc, redressant la tête lentement jusqu'à ce que ses yeux rencontrent le verre brisé de la porte d'entrée, puis les décombres dehors.

Un Range Rover noir rendu méconnaissable reposait, à l'envers, au milieu de la rue, en feu; feu qui était sur le point d'être éteint par une grande quantité d'eau.Il y avait un trou immense dans le dessous de la voiture, et la porte côté passager manquait à l'appel.De la fumée tournoyait depuis les grands morceaux de métal des pièces du véhicule, s'élevant dans le ciel sombre de la nuit comme des aigles.Une peinture d'une épaisse nuance de gris dans l'obscurité. Cependant, la voiture n'était pas ce qui attirait le plus l'attention.

Des corps. Des membres. Cramoisi, beaucoup de cramoisi. Puis son sang se figea dans ses veines - elle se redressa en poussant sur le sol et tenta de contenir son effroi, bien à l'intérieur.

Ses jambes étaient tachées de sang, celui du corps rattaché à la main qu'elle avait tenue peu de temps avant;elle était froide parce que le corps de cette personne était coupée en deux - la partie inférieure jonchait celle de Carissa et le buste reposait à côté d'elle. Elle aperçut la tête de l'homme, sa bouche était entrouverte et ses yeux vitreux et éteints.Bientôt, elle réalisa qu'elle était entourée de gens qui avaient été heurtés par des fragments de ciment ou bien atteints par des gaz libérés lors de l'explosion, les achevant. Elle vit des organes qu'elle n'aurait jamais pensé voir de sa vie.

Carissa échappa un cri assourdissant et recula en traînant par terre, le plus loin possible des cadavres, se fichant des éclats de verre ou des gravats qui pourraient se planter dans ses paumes.

« Calmez-vous. Je m'appelle Chris, et je suis là pour vous aider.» se fit entendre une voix aimable, derrière elle, par-dessus le chaos qui régnait.

Elle regarda autour d'elle désespérément et un homme en combinaison de pompier s'accroupit devant elle.Elle se fichait de savoir qui il était - elle se pencha en avant, enroula ses bras autour de son cou et pleura sur son épaule. Il était légèrement surpris, mais la tint auprès de lui un instant, se penchant à son tour en la berçant et lui caressant les cheveux.Quand ses pleurs cessèrent, il la prit lentement dans ses bras robustes et la porta jusqu'à l'extérieur.Pendant qu'elle était transportée, la curiosité de Carissa l'emporta et elle se remit à regarder autour d'elle, finissant par dissimuler son visage pour pleurer encore plus fort.

Des dizaines de morts - clients et officiers confondus - s'étendaient sur le trottoir où Harry et elle se tenaient un peu plus d'une heure auparavant. Du verre brisé, des morceaux du bâtiment et des pièces de la voiture d'Harry reposaient sur la route. Elle vit des parties du corps sans son propriétaire;des brûlures marquaient la peau de pratiquement toutes les personnes affectées; quelques femmes et hommes pleuraient les corps de leurs proches - les pompiers et les services de secours essayaient de les éloigner, mais ils s'accrochaient, sanglotant et hurlant quelques secondes de plus auprès des corps sans vie; « Je t'en prie! Reviens! Je t'en prie, je t'aime tellement! Ne me fais pas ça! Je t'aime! » s'écriaient-ils. Carissa ferma les yeux avec force jusqu'à ce qu'elle soit déposée sur un matelas souple. Puis elle se sentit perdre connaissance.

« Vous pouvez ouvrir les yeux. » elle entendit Chris lui dire.

Elle sentit des mains se poser sur ses épaules. Ses yeux papillonnèrent quand elle les ouvrit pour voir le pompier assis à côté d'elle. Elle regarda dehors, à travers les portes ouvertes du véhicule dans lequel elle était, et aperçut des corps qui se faisaient déplacer sur des brancards. Carissa secoua la tête et referma les yeux avant de se remettre à pleurer à chaudes larmes, tandis que ses cheveux ébouriffés retombaient sur son visage. Elle le sentit lui replacer ses mèches derrière les oreilles et la couvrir d'un vêtement. Elle entendit les portes se fermer.

« Vous êtes dans une ambulance.N'ayez pas peur, vous pouvez ouvrir les yeux maintenant. »

Elle inspira un grand coup, ses légers reniflements toujours tremblotants, et laissa doucement les lumières incandescentes du véhicule envahir ses yeux, les fatiguant. Le pompier se tenait devant elle avec un sourire plein d'excuses.

« Vous êtes d'accord pour que je vous nettoie? » demanda-t-il.

Elle baissa le regard sur ses jambes, qui étaient toujours recouvertes du sang d'un inconnu. Sa robe était désormais plus rouge qu'elle n'était magenta, et était aussi déchirée à plusieurs endroits. Le pompier brandit une serviette humide pour lui montrer ce qu'il allait faire. Elle hocha la tête, un signe destiné à lui accorder son approbation.

Le pompier passa la serviette sur sa peau, la laissant traîner lentement et soigneusement. Une fois ses jambes propres, sans plus aucune tâche de sang, il leva les yeux et la regarda.

« Est-ce que vous avez la tête qui tourne?»

Elle acquiesça.

« Vous voulez un peu d'eau?»

Elle acquiesça encore et, d'un geste prompt, il saisit une bouteille d'eau dans la petite vitrine fixée au mur en face d'elle. Il dévissa le bouchon et la lui tendit, et elle but avidement, comme s'il s'agissait de la seule boisson qu'elle aurait jamais.

« Les secours vont vous conduire à l'hôpital, d'accord? »

« Attendez, quelqu'un que je connais est à l'intérieur! »

Carissa tenta de se lever pour chercher Harry, mais le pompier l'arrêta et l'obligea à se rasseoir sur le petit lit.Une douleur lancinante dans sa jambe l'interpella mais elle la chassa de ses pensées pour le moment.

« Tous ceux qui étaient à l'intérieur ont été évacués. On leur a dit d'aller voir les blessés à l'hôpital s'ils étaient avec eux.» dit-il pour la rassurer. « Alors ne vous faites pas trop de soucis pour ça. Y a-t-il quoi que ce soit d'autre dont vous avez besoin? »

Elle secoua la tête. C'était de mots dont elle avait besoin, mais elle en manquait. Il savait qu'elle voulait bien faire et lui sourit pour toute réponse, ouvrant les portes juste assez pour se hisser hors du véhicule sans qu'elle ne voit quoi que ce soit de l'extérieur, de peur qu'elle se remette à pleurer.

Alors que l'ambulance se mettait à avancer, elle se souvint de la douleur dans sa jambe et grimaça, essayant de se concentrer sur autre chose. Elle posa le regard sur son mollet gauche et vit qu'un pansement l'entourait. La blessure devait faire six centimètres environ, et elle se rendit compte que le pompier avait dû la désinfecter.

Carissa s'allongea sur le lit et ferma les yeux. Elle voulait désespérément des réponses.

« Carissa, va-t-en! Tu vas mourir, Styles! Tu vas mourir! »

Elle se creusa la tête et ne trouva qu'une seule personne contre qui porter l'accusation - Tyson. C'était la raison pour laquelle il lui avait demandé de partir.Il voulait blesser Harry. Mais pourquoi? Tyson avait toujours été sain d'esprit, très réfléchi et très gentil, et tout à coup il se mettait à crier et avant qu'elle ne le sache, la voiture d'Harry était retournée, en feu, au beau milieu de la rue et devant l'un des restaurants les plus populaires, et tuait plus de personnes qu'elle ne voulait en compter.Elle avait toujours très mal à la tête - elle voulait seulement voir Harry. Il était le seul avec qui elle se sentait réellement en sécurité.Elle caressa du bout des doigts le pendentif en forme de fleur de jasmin autour de son cou, puis s'endormit.



« Carissa? Tu m'entends?»

Sa nuque était tendue, et sa jambe la faisait souffrir. Le silence régnait dans l'endroit où elle était, et le son de la voix de Lucas la tira de son sommeil. Elle ouvrit ses paupières avec peine et se réveilla avec vue sur son ancien petit ami, qui lui tenait la main et lui souriait faiblement. Même s'ils n'étaient plus ensemble, elle trouvait toujours réconfort dans ses yeux bleus - cependant, ceux d'Harry étaient les seuls qu'elle voulait voir à cet instant.

« Où est Harry? »

Lucas semblait légèrement perplexe et tentait visiblement de trouver ses mots. Elle s'inquiéta peu à peu de son manque de réaction. Comment Lucas avait-il su où elle était?

« Les médecins viennent de suturer ta jambe. Tu avais une plaie assez profonde. »

En effet, sa jambe était enveloppée dans une bande de gaze propre. Elle secoua la tête pour se débarrasser de sa douleur.

« Pourquoi es-tu là?»

« Je t'ai vu à la télé et je me suis dit que tu serais là...»

« Qu'est-ce qui est arrivé à Tyson? Je veux savoir où est Harry.» fuma-t-elle avant de l'obliger à lâcher sa main.

Il pinça les lèvres et avait l'air un peu hésitant.

« Je...Je pense qu'il serait préférable que tu regardes les infos.»

Il attrapa la télécommande qui était sur la table de chevet. Carissa regarda autour d'elle et réalisa qu'elle était dans une petite salle de réanimation à l'hôpital. L'horloge affichait « 23:27 ». La pièce était très peu éclairée alors, lorsque la télévision s'alluma dans l'un des coins de la chambre, ses yeux durent s'ajuster à la lumière.Ses oreilles se focalisèrent en revanche sur les propos du journaliste.

« ...D'autres informations perturbantes ce soir, le nageur Tyson Quinn âgé de vingt-cinq ans a été retrouvé mort. Les images qui suivent de son corps sont extrêmement nettes, ce que certains spectateurs pourraient trouver affolant. »

Le cœur de Carissa se figea. Mort?

L'écran montra des photos du corps de Tyson, mutilé et lacéré,légèrement floues pour que les spectateurs ne le voient pas en détail.Ses orbites ne comportaient plus d'yeux, une quantité abondante de sang tachait son visage et son cou due à de multiples entailles courant le long de sa peau, et son bras était démis et reposait sur le sol à un angle étonnant, allant à l'encontre de la nature et de son corps. Sa bouche était cousue d'un fil noir et épais qui montait puis redescendait sur toute la longueur de ses lèvres, comme une poupée vaudou. Elle eut le souffle coupé par l'horreur et ferma les yeux aussitôt, incapable d'assimiler l'image devant elle. Elle claqua la main contre sa bouche pour s'empêcher de faire du bruit tandis qu'elle pleurait.

« La police l'a trouvé peu de temps après l'explosion de la voiture à la sortie du Nine plus tôt dans la soirée, à seulement quelques mètres de l'endroit où s'est produit l'accident.L'officier Holden de la Police Départementale d'Agoura Hills a confirmé que, Quinn inclus, vingt-neuf personnes ont été tuées, et encore plus ont été blessées.Avant l'explosion, des témoins ont vu Quinn menacer de tuer un homme et mettre en garde une jeune femme de se tenir à l'écart. L'homme qu'il a menacé de tuer a été placé en garde à vue, comme c'était sa voiture qui a explosée devant le restaurant, et il sera interrogé. M. Holden a également confirmé que la cause de l'explosion était une bombe fixée sous la voiture, juste en-dessous du siège passager.On ne sait à ce jour pas qui a tué Quinn...»

Lucas éteignit la télévision et entoura le corps tremblant de Carissa de ses bras.

« Shh. » la calma-t-il en l'étreignant plus fort. « Ne pleure pas, je t'en prie. »

« Tyson est mort! Il est... il est... » sanglota-t-elle.

Elle ne savait pas quoi penser.

« C'est ma faute. » souffla-t-il. « J'aurais dû mieux essayer de te protéger. »

« Qu'est-ce que tu veux dire par« protéger » ? Qu'est-ce que tu insinues? »

« Je n'insinue rien, Carissa. Il faut que tu te reposes. »

« Non, je veux que tu me dises! » ordonna-t-elle, se redressant.

« Honnêtement... »

« Dis-moi, Lucas. »

« Bordel, Carissa, je te l'avais dit. Je t'avais dit de ne pas t'approcher de lui! »

« Tu n'es pas sérieusement encore en train de rejeter la faute sur Harry, n'est-pas? Il a été placé en garde à vue pour subir un interrogatoire, pas...»

« Je ne rejette pas la faute sur lui! Carissa, regarde où tu es. Tu es dans un hôpital, tu es blessée. Je t'avais dit depuis le début... »

« Je ne veux pas le savoir, Lucas.»

« Carissa, je t'en prie... »

« Lucas, tais-toi!»

« Il m'a envoyé une vidéo! » laissa échapper Lucas.

À ces mots, Carissa écarquilla les yeux.

« Une... une vidéo?»

« Je... Je ne l'ai pas regardée. » annonça-t-il, sortant son téléphone et le lui tendant.

Elle en fouilla le contenu jusqu'à la trouver : la vidéo d'eux sur le balcon.Même si elle n'avait pas été téléchargée sur son téléphone, signifiant qu'il n'avait pas ouvert le document, elle se sentit humiliée. Elle dissimula son visage avec honte.

« Je...» commença-t-elle, mais ne parvint pas à terminer.

Elle était trop choquée pour pouvoir prononcer toute phrase, et elle sentait son espoir et sa confiance commencer à se dissoudre. Il avait promis que cela resterait entre eux.

« Je ne sais pas... il n'a pas dit pourquoi il l'envoyait, mais je crois que c'était parce que j'essayais de te joindre ce jour-là, et je ne voulais pas la regarder au cas où... » il s'arrêta au milieu de sa phrase en la voyant jeter le téléphone sur le matelas.

Il s'assit à côté d'elle, récupérant le portable et le tenant de sorte à ce qu'elle voit qu'il supprimait le message qui contenait la vidéo; qu'il la gardait sur son téléphone pour qu'elle sache ce qu'avait fait Harry - il ne voulait pas lui cacher quoi que ce soit.

Les deux jeunes gens restèrent silencieux. Tout ce que ressentait Carissa était de la trahison.Elle savait qu'Harry était impulsif, mais elle ne pensait pas qu'il pourrait laisser la jalousie avoir l'emporter face à la raison.

« Tu veux que je te dépose chez toi? » proposa-t-il à voix basse.

« J'ai vendu mon appartement. »

Lucas soupira et se massa les tempes.

« Tu vis toujours dans son appartement? »

Elle hocha la tête. Il se mordit la lèvre, puis secoua ses cheveux blonds et les raplatit de la main.

« Je vais t'y conduire. Allons-y. »

Lucas sortit de la chambre et attrapa un fauteuil roulant, l'installant dedans et s'assurant de ne pas la toucher pour éviter qu'elle ne se fasse une mauvaise impression. Il la poussa jusqu'à arriver à l'extérieur du bâtiment et la plaça ensuite dans le siège arrière de sa voiture, comme elle l'avait demandé. Ils prirent la fuite dans la noirceur de la nuit.

Carissa avait du mal à garder les yeux ouverts. Harry était, encore, la seule chose à laquelle elle pouvait penser. Elle tentait de se convaincre qu'il s'agissait juste d'une simple erreur; que sa main avait glissé et qu'il avait alors appuyé par mégarde sur la touche « envoyer ». Mais Harry détestait Lucas - pourquoi aurait-il son numéro dans son téléphone? Elle ne voulait pas croire que ç'avait été délibéré de sa part.

Elle voulait être la seule constante dans son monde qui variait perpétuellement. Elle voulait être le soleil qui le réveillerait et l'embrasserait le matin, ou bien la lune qui le bercerait et l'accompagnerait dans son sommeil, ou encore les anneaux autour de Saturne qui s'enrouleraient lentement autour de lui avec amour, passion, et désir. Elle voulait être la traînée d'étoiles - les constellations - qui le conduirait à l'endroit où elle se trouvait; là où, ils le savaient tous les deux, avait toujours été leur place. Elle traverserait des océans juste pour le sentir l'étreindre par-derrière pendant qu'elle cuisinait, ou pour sentir ses lèvres se presser sur sa joue.Elle donnerait n'importe quoi pour qu'il reprenne le dernier ticket de cinéma.

En approchant de l'appartement d'Harry, ils découvrirent des voitures de police et une banderole jaune, dont la vue encouragea son cœur à marteler sa poitrine, comme un troupeau en rythme.

« Seigneur...»grogna Lucas, se rangeant sur le côté. « Attends ici, je vais voir ce qu'il se passe.»

Il gara sa voiture et en sortit.

« Monsieur, je vous prie de retourner dans votre véhicule...»s'enquit un officier, se dirigeant vers le long ruban jaune qui interdisait l'accès à l'appartement.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici?»

« Une enquête. Je suis navré, mais vous ne pouvez pas entrer dans l'immeuble à moins d'y vivre... »

« Mon amie y habite. »

« Amie? »

« Elle est dans la voiture. »

L'officier pinça les lèvres et passa sous la banderole jaune, s'approchant de la voiture.Il ouvrit la porte et observa le visage de Carissa, la comparant à l'image qu'il avait d'elle dans sa tête.

« Mademoiselle Lim? » demanda l'homme.

Il semblait sévère, contrairement au pompier un peu plus tôt.

« Je suis l'officier Tang. Vivez-vous avec Harry Styles?»

« Euh, oui?»

« Nous allons devoir vous poser quelques questions.»

Il tourna la tête vers Lucas, qui était sur la défensive.

« Vous n'avez pas le droit de fouiller la maison de quelqu'un sans mandat, et vous ne pouvez pas interroger des gens comme ça...» protesta Lucas.

« Êtes-vous en train de me dire comment faire mon travail?» cracha l'officier.

Lucas garda le silence. L'officier Tang se tourna vers Carissa de nouveau.

« Si vous le voulez bien, mademoiselle Lim, nous devons seulement avoir votre version des faits sur certaines choses.»

« Je peux marcher...»contesta-t-elle quand Lucas essaya de l'aider à sortir de la voiture.

« Ce ne sera pas nécessaire.Nous allons devoir vous conduire au poste. » informa l'officier, ordonnant une voiture de police immédiatement dans sa radio.

« Est-ce qu'il y a un problème, officier?» demanda-t-elle.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle était obligée de se rendre au poste de police. L'homme la considéra, les lèvres pincées en une fine ligne encore une fois.

« Nous avons déjà fouillé l'appartement.Je ne peux divulguer aucune information pour le moment, mais je le pourrais peut-être au poste... »

« Peut-être? Comment ça «peut-être »?J'ai le droit de savoir!»

« Avez-vous une relation sérieuse avec lui?»

« Je... eh bien, non, mais...»balbutia Carissa.

Il ne lui était jamais venu à l'esprit qu'on puisse lui poser cette question;Harry et elle avaient difficilement besoin d'un titre -ils étaient satisfaits de ce qu'ils avaient, mais tout en revenait toujours aux détails : ils n'étaient pas vraiment petit-ami et petite-amie.L'officier Tang soupira.

« Je vous expliquerai tout sur la route. Voulez-vous bien venir avec nous?»demanda-t-il encore.

La voiture de police arriva et patientait quelques mètres plus loin.

Carissa acquiesça, ne sachant pas si elle avait la possibilité de dire non. Lucas l'aida à garder l'équilibre pendant qu'elle boitait jusqu'au véhicule.

« Ne leur dis rien de plus que ce qu'ils demandent.»lui conseilla Lucas dans un chuchotement tandis qu'elle prenait place dans la voiture de police.« Ils pourraient mal le comprendre et l'utiliser contre Harry. »

« Harry n'a rien fait. » Elle secoua la tête.« Ils se trompent sur toute la ligne.»

« Même si je le déteste, et même s'il était très suspicieux, je pense qu'ils ont tort aussi. »

Elle le regarda avec une lueur d'espoir, et il sourit faiblement en retour, l'air sincère. Il ferma la porte et l'observa tandis que la voiture s'éloignait.



Quand Carissa arriva au poste de police, on la conduit dans une pièce dont la lumière était éblouissante. Les murs étaient peints en bleu pastel, même si, avec le temps, ils étaient devenus ternes et étaient tachés, la peinture s'écaillant même à quelques endroits.Deux chaises reposaient de part et d'autre d'une table en métal au milieu de la salle, une caméra de sécurité observait tout dans l'un des coins et, elle le savait, un miroir double-face se trouvait sur le mur en face duquel elle était assise. Il y avait également un magnétophone et un microphone posés juste au centre de la table.

Alors voilà ce que ça fait de subir un interrogatoire, pensa-t-elle. Le partenaire de l'officier Tang (dont le nom était manifestement Agent Rogers) apporta du café pour eux trois avant de tirer une autre chaise dans la pièce, laissant la porte se fermer derrière lui avec un bruit métallique.

« Mademoiselle, je vais passer à la procédure habituelle. Ceci est un magnétophone...» - L'officier Tang pointa du doigt le petit engin au milieu de la table - « Et nous allons enregistrer tout ce qu'il sera dit à partir de maintenant. Ça ne vous dérange pas? »

Elle hocha la tête. Ce n'était pas comme si elle pouvait refuser maintenant.Il appuya sur le bouton enregistreur et rajusta sa cravate. Il s'éclaircit la gorge.

« Votre nom estCarissa Rose Lim, c'est bien ça? »

« Oui. »

« Et vous résidez actuellement à l'Agoura Plaza, chambre 308? »

« Exact. »

L'officier Tang ouvrit trois sachets de sucre et les versa dans sa tasse, puis mélangea, ondulant du poignet comme s'il traçait des cercles sur papier. Carissa fixa son regard sur le mug plein du liquide sombre en face d'elle. Le sucre et la crème fouettée reposaient légèrement plus loin, juste à sa gauche.

« Je suis l'officier Johnson Tang du service de police d'Agoura Hills, sixième arrondissement. L'agent Travis Rogers est ici avec moi. Il s'agit de l'affaire numéro 50012CA-13. Il est minuit quatorze. Nous sommes le vingt juillet 2013. »

Carissa posa les yeux sur l'officier Tang, qui était en train de lire des papiers attachés à un écritoire à pince.Il en prenait des notes. Elle détourna le regard sur l'agent Rogers, qui n'avait pas non plus touché à son café - sa tête était baissée, et il n'osait pas croiser son regard.

« Johnson... »commença doucement Rogers, mais on lui coupa la parole peu de temps après :

« Rogers, ne vous... »

« Allez-y mollo avec elle... » le mit-il en garde.

De ce que pouvait observer Carissa, l'officier Tang aimait être celui qui détenait le contrôle, le pouvoir. Il ignora le conseil de son partenaire en lui jetant un regard noir.

« Mademoiselle Lim, vous êtes ici parce que vous êtes l'une des victimes d'une tentative de meurtre. »

« Meu... meurtre? »

« Officier Tang. » interrompit l'agent Rogers d'un air sévère. « Je crois que je devrais poursuivre l'interrogatoire à votre place. »

« Rogers... »

« Je suis sérieux. »

Le visage de l'officier Tang passa de sérieux à furieux, mais il se décala tout de même et laissa son partenaire prendre place devant Carissa.

« Madame. » salua-t-il.

Elle préférait le ton qu'il avait mais, au point où elle en était, rien n'avait tellement plus d'importance.

« Où est Harry? »

Il marqua un temps d'arrêt pour trouver les bons mots, mais Carissa aurait dû se douter qu'il n'y avait aucun « bon » mot.

« Mademoiselle Lim, M. Styles a été arrêté. Il a été inculpé du meurtre prémédité de cinq personnes, deux tentatives préméditées - l'une d'elles étant vous - et est suspecté de l'homicide involontaire de Tyson Quinn. »

Sa mâchoire en tomba, et sa main vola immédiatement au pendentif qui entourait son cou.

« C'est... c'est impossible. Il ne ferait jamais... »

« S'il vous plaît, mademoiselle Lim, laissez-moi vous expliquer. Nous avons des raisons de croire qu'il était celui qui a accroché une bombe sous sa propre voiture. Elle était placée directement sous le siège passager, ce qui correspond à la preuve que nous avons trouvée dans son appartement, et à un programme de détonation installé sur son téléphone. »

Carissa avait du mal à respirer. Sa poitrine était à l'étroit et son pouls ralentissait.

« Ça... ça n'a aucun sens. »

« Nous avons trouvé un détonateur de bombe sur son téléphone portable quand il était détenu un peu plus tôt dans la soirée. En fouillant son appartement, nous avons trouvé des plans de la bombe qui était placée sous sa voiture, et un journal plein des détails des scénarios créés pour cinq femmes avant vous-même. »

Cinq femmes? Daphne, Willine, Vienna et Roselle étaient celles dont elle avait connaissance... et il y en avait une autre? Elle était certaine que ses oreilles lui jouaient des tours, mais elle voulait en savoir plus :

« Qui était les cinq? »

« Daphne Fisher, Roselle Vincent, Vienna Shaw, Willine Petersson and Morgan Arabel. »

Morgan. Il avait tué Morgan.Elle était la cinquième. Il les avait toutes tuées. Elles étaient toutes mortes.

« Est-ce... Est-ce qu'il y en avait un pour moi? »

L'agent Rogers lui lança un regard solennel et inclina les sourcils de telle manière qu'on aurait dit qu'il avait autant de peine qu'elle.

« Tous ses scénarios étaient très élaborés et leur procédure bien ficelée. Nous avons lu les dossiers de toutes ces femmes, et avons remarqué qu'elles avaient toutes été portées disparues aux alentours des jours où il les aurait tuées. Il... Il y avait deux pages du journal qui vous étaient consacrées. »

« Deux? »

« L'une remplie de citations de littérature classique, de poésie et ses propres écrits déclarant son amour pour vous, et l'autre avec un scénario de meurtre. »

L'agent Rogers fit signe à l'officier Tang de lui amener quelque chose. Elle se tourna et vit qu'il portait plusieurs sacs de preuves.Il en sortit les objets et les posa sur la table pour qu'elle les observe, après avoir retiré le café pour faire de la place.Il y avait sept journaux différents au total, ouverts à des pages aléatoires. Elle les scanna du regard, scrutant chaque mot qu'elle parvenait à discerner-c'était bel et bien l'écriture d'Harry, la même qu'elle avait vue sur les petits morceaux de papier quand il écrivait des notes au travail en apprenant une nouvelle recette, seulement là elle était bâclée et presque illisible.

« Daphne aime boire, elle rentre toujours à la maison bourrée et je n'arrête pas de lui dire d'arrêter de boire autant. Elle a dit qu'elle ne pouvait pas; que l'alcool la rendait heureuse. J'avais été tellement insensible de ne serait-ce que le lui demander. Un soir, elle m'a demandé de lui en acheter un peu. J'en ai acheté. Beaucoup. Je sais qu'elle se fiche de quel genre d'alcool il s'agit, alors j'ai pris de l'éthanol. Elle se noiera dedans et l'alcool s'infiltrera dans sa peau. De cette façon, je sais qu'elle sera heureuse pour toujours. »

«Vienna est tellement intelligente, c'est l'une des filles les plus intelligentes que je connaisse. Elle s'est spécialisée en Histoire. Parfois, elle agissait comme si elle en avait marre de moi; comme si ses études étaient plus importantes que je ne l'étais. Je voulais l'impressionner à nouveau. Je veux la gazer au chlore, comme les allemands l'ont fait pendant la Première Guerre Mondiale. Je lui ferai la surprise pour son anniversaire parce que c'est aussi le jour où les allemands l'ont utilisé pour la première fois. Je sais qu'elle sera impressionnée à l'idée que je me sois démené pour rendre son anniversaire spécial. Elle rentrera dans l'histoire. »

« Morgan se plaint toujours de ne pas être jolie, alors j'injecterai du botox dans son sang. Je lui planterai des aiguilles dans la peau, parce qu'elle a dit qu'elle voulait être plus belle. Je veux faire en sorte qu'elle se sente jolie. Je viderai ses veines, retirerai son sang moche, et la rendrai belle. Elle sera la fille la plus jolie du monde, et elle m'aimera pour toujours. »

«Willine n'arrêtait pas de me demander des choses. Pleins de petits trucs stupides. Salope de matérialiste. Elle m'a demandé de l'argent, alors je vais lui donner ce qu'elle veut. Je l'ouvrirai de la gorge jusqu'au ventre et la remplirai avec des pièces. Je passerai mon temps à chercher de la monnaie pour elle. Elle saura combien je l'aime. Puis je la refermerai, et la jetterai dans un lac, où elle reposera pour toujours avec mon argent. Elle m'aimera à jamais. »

« Roselle a dit qu'elle voulait prendre un peu ses distances. Je l'aimais tellement. Je l'aimais plus que quiconque. Je voulais qu'elle soit à moi. Je l'ai laissé emménager avec moi, et elle m'a promis qu'elle m'aimerait toujours. Puis elle a dit qu'elle n'en pouvait plus de moi, alors j'ai décidé que je n'en pouvais plus d'elle non plus. Je vais la couper en petits morceaux, et je cacherai son corps tout autour de la ville. De cette façon, elle pourra contempler la ville la nuit. Je sais qu'elle adore ça. »

Les yeux de Carissa se remplirent de larmes en lisant les plans d'Harry. Toutes ces femmes, même si elles avaient leurs défauts, étaient innocentes. Elles étaient toutes sans défense, faibles. Elle avait peur de lire les deux derniers, qui lui étaient tous deux dédiés.

«Mon cœur est un écran magique

et tu es parvenue à

te tracer en

moi.

Mon cœur a été secoué -

le sable se meut

pour essayer d'enfouir ton image -

et pourtant tu restes.

*

Je pouvais t'entendre défaire les chaînes

que tu avais attachées à mes chevilles sur des kilomètres

d'un étendu fil téléphonique.

Le truc c'est que, je les voulais là.

Je voulais être le familier

paysage de la route granuleuse de ton allée,

ou encore l'emballage de ton bonbon préféré.

Je voulais être la familière Volkswagen rouge garée juste à côté de la bouche d'incendie au bout de

la rue qui avait toujours des amendes de ce fait.

Maintenant je suis un ciel bleu clair au beau milieu de l'hiver -

Je voulais seulement être familier à tes yeux.

*

Rien ne fait plus mal que le son de son nom sur ta langue. Mais pourrais-je jamais te blâmer? Il est un ensemble de tulipes dressées dans de beaux vases, et je suis une unique Ne M'oubliez Pas fanée dans une boîte. Chaque mot, chaque syllabe que je parviens à prononcer a ton écho dans sa propre résonance.Des mots censés être aussi légers que des plumes s'enfoncent comme du plomb; des mots qui étaient censés être du graphite sont maintenant des gouttes d'encre noire sur du papier blanc et immaculé. »

Son cœur s'enflamma pour des raisons inconnues; elle avait choisi la bonne nouvelle avant la mauvaise. La poésie était magnifique.Elle n'avait jamais lu quelque chose d'aussi beau écrit dans un moment de désespoir. Elle ne pouvait pas croire quoi que ce soit. Elle voulait l'aimer, mais son cerveau le lui refusait.Elle s'essuya les yeux avant de lire le dernier journal - le journal dans lequel Harry avait prévu la façon dont il la tuerait inévitablement.

« Carissa est si magnifique, personne n'est plus magnifique qu'elle. Je la veux. Je la veux tellement, mais je ne pense pas que ce soit réciproque. Je pense qu'elle aime un autre homme. Mais elle ne peut pas. Elle n'a pas le droit. Elle est à moi. Je dois la garder. Je veux seulement qu'elle m'aime. Mais si elle ne le peut pas, je dois... la tuer. Il n'y a pas d'autre solution. Je l'aime tellement. Je lui montrerai le feu qui s'enflamme dans mon cœur - je vais la faire exploser. Je placerai une bombe sous ma voiture. Comme ça, elle mourra à l'endroit exact où nous avons fait l'amour. »

Le stylo dont Harry s'était servi pour écrire se mit soudainement à passer d'un gribouillis léger à des marques sombres, énergiques, strictes sur le papier. Elle eut un hoquet de surprise en voyant le scénario de la seconde tentative de meurtre.

« Lucas doit mourir. Je vais le tuer. Il m'ôte la seule chose que j'aime le plus au monde. Mourir. Mourir. MOURIR. MOURIR, MOURIR, MOURIR, MOURIR, MOURIR. »

Carissa ne supportait plus de lire. C'était réel. Tout était réel. Elle s'effondra en larmes, pleurant dans ses mains. Elle ne voulait plus qu'une chose : se cacher de tous. Tout ce qu'elle savait de lui avait été réduit en poussière. Il s'était emparé de chaque partie d'elle-même lorsque, le jour de l'Indépendance, elle avait mentionné qu'elle avait peur des explosions - et l'avait faite tomber amoureuse de lui pendant qu'il complotait pour s'en servir contre elle. L'horreur qu'elle ressentit la déséquilibra - elle se sentait encore plus faible qu'avant; ses genoux tremblaient, tout comme ses mains, et ses cordes vocales étaient soudain fragiles.

« Mademoiselle Lim, nous avons également reçu les résultats d'ADN de la plainte que vous avez déposée il y a deux semaines. L'échantillon du cheveu qu'il y avait dans les buissons devant chez vous s'est révélé être celui de M. Styles. » dit-il doucement; elle n'en sanglota que plus fort. « Je suis navré. »

La nuit semblait ne plus finir. Elle avait mal au crâne et n'avait qu'une envie : dormir pour l'éternité; s'enterrer et ne jamais se réveiller. Elle irait poser des fleurs sur sa propre tombe, et on lui dirait pourtant encore que les choses allaient s'arranger.

« Mademoiselle Lim, quand et où avez-vous rencontré M. Styles? » demanda l'agent Rogers.

Une heure s'était écoulée, et Carissa lisait et relisait les pages de son journal. Ses pleurs avaient laissé place à des reniflements qui menaçaient constamment de se re-métamorphoser en larmes.

« En fin mai, au cinéma. On est tombés l'un sur l'autre la semaine d'après dans une salle de sport. Il a été embauché là où je travaillais, et... »

« C'est bon, mademoiselle Lim. J'avais juste besoin de savoir quand. »

« Est-ce que... Est-ce que je peux y aller maintenant? » renifla-t-elle en prenant de grandes respirations.

Ses yeux étaient rouges et bouffis, et ses joues étaient pleines de larmes. Elle devait repousser ses cheveux, qui lui cachaient la vue, sans arrêt. Rogers hocha la tête et pressa le bouton « stop » sur le magnétophone.

« Vous devrez être mise sous protection quand vous sortez de chez vous durant les prochains jours, mademoiselle Lim. Tant que M. Styles n'est pas derrière les barreaux, votre vie est en danger. »

« J'aimerais juste... J'aimerais juste rentrer chez moi. Chez l'ami qui m'a déposée à son appartement. »

L'agent Rogers lui adressa un faible sourire et se leva en lui tendant la main. Elle ne la saisit pas. Elle repoussa sa chaise en arrière d'un mouvement brutal et grinçant, se leva à son tour, et se dirigea vers la porte. Elle était lente; son âme lui pesait; elle ignora le fait que la petite fleur vacillant sur la peau de son cou lui avait été offerte par l'homme qui avait tué chaque femme qu'il voulait aimer, sans le pouvoir.


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