Qu’est-ce qu’elle est belle Sunmi. Sa fine silhouette féminine, sa chevelure d’ébène dissimulant son dos et ses hanches parfaitement dessinées, son regard profond et apaisant, on se perd dans ses pupilles si sombres et vertigineuses. Des yeux d’amande pour couronner cette enivrante illusion, de longs cils. Sunmi avait une peau de porcelaine, parsemée de tâches de rousseur pâles.
Silencieuse, son charme ne pouvait qu’étinceler parmi les autres. Une bouche d’un rouge si peu naturel pour une jeune fille, comme si on lui avait percé la chair pour faire ressortir cette couleur sang tel un rouge encré à jamais sur ses deux croissants. Qu'est-ce qu'elle est belle Sunmi.
Elle déambule dans les couloirs du lycée, elle semble unique dans la masse des autres ombres, sa beauté illumine les allées noircies par les cerveaux en pleine croissance, coincés entre un algorithme et un commentaire littéraire à rédiger avant la fin de la semaine.
Et moi alors je la regarde, amoureusement, passionnément, follement attiré par son être comptable à de doux pétales de rose, rendus inaccessibles par les nombreuses épines plantées sur leur chemin.