La décoration était somptueuse : des lustres immenses, des tapis à perte de vue, et des tentures colorées qui semblaient avoir été fraîchement tissées comparées à celles qu'elle avait aperçues au musée et dont les teintes s'étaient estompées.
Là, tout était vrai, tout était intact.
C'était la réalité, toutes ces choses n'avaient pas encore traversé les siècles. Et toutes ces personnes ignoraient tout de ce qui allait se passer par la suite.
C'était un sentiment très étrange, inédit.
Maria les observait ces humains d'un autre temps, ainsi que leurs vêtements, leurs chaussures, leurs outils.
Finalement, ce n'était pas aussi précaire que ce qu'elle avait pu imaginer. C'était juste différent.
Il y a toujours eu de nombreuses idées reçues sur ces époques antérieures, mais personne n'y avait jamais été pour savoir comment ça se déroulait vraiment. Du moins, elle et son frère allaient le savoir.
Isolde s'arrêta devant une imposante porte en bois qui se trouvait en plein milieu d'un grand corridor.
C'était sûr, cette suite n'était pas réservée aux moins-que-rien.
La chambrière en chef ouvrit la porte et fit entrer l'escorte.
— Voici vos appartements, Votre Altesse.
Maria en resta bouche bée.
Un lit à baldaquin monumental, des meubles en bois précieux lustrés et ornés d'or, et l'un des premiers modèles de coiffeuse.
Seule ombre au tableau : une étrange odeur qui infectait la pièce.
— Qu'est-ce que c'est qui sent comme ça ?
— Certainement les bougies, Votre Altesse. Devons-nous les changer ? demanda Isolde.
Maria ne voulait pas jouer les capricieuses, mais cette odeur était vraiment insupportable. Ça lui donnait la nausée.
— Oui, s'il vous plaît. Pourquoi ça sent comme ça ?
— Elles sont faites à base de graisse animale. N'utilisez-vous que de la graisse végétale dans votre royaume ?
— Euh, probablement, je ne sais pas trop.
— Ce doit être ainsi, Votre Altesse. Nous allons les changer sur-le-champ. Jane, peux-tu les ramasser et les remplacer par celles qui se trouvent dans la salle près de la cuisine ?
La jeune femme acquiesça et se mit aussitôt au travail.
— Nous vous avons apporté de nouvelles tenues. Je crains que nous n'ayons point de robes de princesse. Néanmoins, elles appartenaient à notre feu Duchesse, expliqua Isolde.
Les deux autres jeunes femmes apportèrent l'une de ces robes en velours rouge brodée de fils d'or.
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Des infos ici : http://snlemoing.over-blog.com/2017/04/mise-au-point.html
Et ici : https://booknode.com/les_calices_du_temps_-_episode_1_02275114
Et là : https://booknode.com/les_calices_du_temps_-_episode_2_02420043