l'alchimiste

By a_nanas

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Jaffar Yahya, jeune parisien bouffé par la haine, froid, insociable, cru et antipathique. Un genre de mal aim... More

Prologue
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«Révélations dans les bois»
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37.
38.
39. (un)
39. (deux)
39. (trois)
40. (un)
4o. (deux)
41.
42.
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45.
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47.
48.
49.
50.
51.
52. (un)
52. (deux)
53.
54.
54/2
54/3

36.

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By a_nanas


J'ai dit que je n'avais pas envie d'elle, bien sûr je ne le pensais qu'à moitié mais il ne fallait pas que je flanche à nouveau.

Et pour quelle raison? Je n'en sais trop rien, peut-être pour ne pas finir accro à (elle) ses belles courbes, sa jolie petite poitrine, ses charmantes fesses en vain tout son corps entier. Quant à elle, rien ne la retient Cléa a le goût du risque. Elle s'avance jusqu'à moi pour ôter ma coupe de champagne actuellement vide.

Passant à présent ses mains sur mes épaules, je la regarde attentivement essayant de comprendre cet acte.



-   Qu'est ce que tu branles là?

-   Si tu ne veux rien faire, tu peux quand même me laisser m'occuper de toi?

- J't'ai dit que...

- Que tu en avais pas envie, je sais.
C'est pourquoi tu devrais me laisser faire.




En une phrase elle a su me convaincre, les femmes entreprenantes dans ces genres de situations me plaisent assez. Sans réponse de ma part elle attrape alors mes doigts puis ma main droite afin de m'installer sur le sofa. Elle passe ses phalanges sous ma chemise blanche et caresse mon torse. Ce n'est pas désagréable bien au contraire. C'est vrai que je ne suis généralement pas un adepte des moments de tendresse.

Elle s'arrête un instant avant de se lever.

- J'arrive tout de suite! dit-elle

Je ne lui répond toujours pas. Elle part dans l'une des pièces voisines. Alors je me redresse en observant une fois de plus cette putain de cabane luxueuse. Cela dit je vois au loin quelque chose qui m'interpelle, sur l'une des étagères où est disposée quelques cadres photos. L'un d'eux a été retourné volontairement.

Quand je décide de me lever, c'est là que Cléa réapparaît avec deux bouteilles d'huile de massage. Elle me sourit.


- Tu veux t'enfuir? J'ai été trop lente?

- Rien à voir.



Elle se met donc à califourchon sur moi après m'avoir déboutonné ma chemise. Je me surprend même à hésiter de la toucher en retour. Mes bras sont ballants.



- Et pour ton massage là, je devrais être sur le ventre et non pas sur le dos.

- Oui mais avant de commencer je voulais juste voir ton visage et tes yeux.

- Ne t'y habitues surtout pas,
tu vas tomber amoureuse malgré toi.

- Ça ne risque pas!



Elle retire soudainement sa robe avant de s'agripper à mon bassin. Je la vois venir. Il ne manquerait plus qu'elle me jette son soutien en pleine face. Non mais sérieux.




- Je ne te toucherais pas Cléa.

- Je sais l'Alchimiste.

- Pourquoi t'enlèves alors ta putain de robe comme si j'allais te la...

- Sans raison particulière, j'ai juste envie d'être en sous vêtement. Ça te gênes?




Elle se fout clairement de ma gueule, elle est en petite culotte sur moi et elle veut me faire croire qu'il n'y a aucune raison.
Je ne la baiserais pas ce soir, putain.

La blonde dépose délicatement une noisette d'huile sur mon torse et laisse ses ongles transpercer ma peau tout en me regardant. Son corps suit tous ses mouvements et frotte mon intimité.



- J'ai bien compris que tu ne me toucheras pas ce soir mais ça ne m'empêchera pas de te faire plaisir.

- En quel honneur?

- Pour te remercier d'être venu,
de m'avoir rendu service!

- T'es plutôt comme ça? Tu remercies tous les hommes de cette manière?

- Non, toi uniquement.

- Zehma j'suis l'exception?

- Qui confirme la règle, faut croire.





Cléa s'est abaissée jusqu'à mon pantalon. Je pense que les choses sérieuses vont débuter à partir de cet instant. Elle m'a d'abord regardé comme pour me demander mon accord mais quel homme refuserait cette proposition? Pas moi.

Dans l'ensemble je suis à mort contradictoire, je ne veux pas la fourrer mais je veux bien me laisser avoir par quelques préliminaires c'est comme ça.

Cela dit elle s'occupe divinement bien de moi, elle est sincèrement au petit soin comme si il y' avait une sorte d'intérêt pour elle à ce plaisir. Pourtant nous n'avons aucune affinité particulière, il n'y a pas de sentiment c'est purement physique. Je sais pas, lorsqu'on souhaite faire du bien à quelqu'un sans rien attendre en retour c'est que finalement cette personne là compte un minimum pour nous. Alors qu'entre elle et moi, il n'y est rien de tout ça, elle n'est personne pour moi et je ne suis personne pour elle.

J'avoue que je suis pas mal perplexe mais bon elle suce très bien et sans les dents.

Ses jeux de tête et de bouche semblent ralentir, elle relâche ses mains sur mes cuisses en s'appuyant pour se relever.




- Hey tu vas où? dis-je comme un gamin qui en redemandait encore

- Me laver la gueule!





J'ai rigolé en la voyant se diriger vers la salle d'eaux. Après avoir remonté mon boxer je me suis levé vers l'étagère pour voir ce cadre photo qui m'intriguai.

Trois petites filles y étaient dessus, une blonde aux yeux bleus: Cléa, une brune aux yeux verts: Cassie et une autre pour le coup totalement différente matte de peaux les yeux marrons... avec des tâches de rousseurs. Mes pensées sont directement tournées vers Rita, elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau mais c'est impossible. J'attrape mon iPhone pour en faire une photo avant de remettre le cadre photo comme il était.

Je cogite de la mort en me faisant des énigmes de malade. Je me disais bien que j'avais déjà entendu le prénom de Cassie quelque part. Je retravaille ma mémoire.

Et ça me revient, ça y est. Je me souviens du jour où Émilie et moi avions été rendre visite à Rita chez l'une de ses soit disantes amies qui se prénommait Cassie.

Elle était même toute seule dans cette grosse baraque étant donné que «son amie» était allée au sud avec son mec.

Ça me revient maintenant, c'était une putain de maison où il y'avait des putains de tableaux. J'avais dit que les proprios de cette tuerie étaient forcément des mafieux que ce n'était pas possible de posséder une putain de maison de la sorte. Tout s'explique en fait étant donné que Cassie est en vérité une Ventura.

C'est chelou cette histoire.
Il doit y'avoir une grosse couille là dedans. Ça veut dire que Cléa et Rita se connaissent? Et peut-être plus encore.

La blonde aux yeux presque azurs revient dans la pièce à séjour vêtue d'une nuisette rose poudrée. Je la regarde tout en réfléchissant encore, elle me cache quelque chose cette grosse salope.



- Qu'est-ce qui y'a?

- Comment ça qu'est-ce qui y'a?

- T'as l'air bizarre.

- Non j'étais en train de penser là.

- Tu veux boire quelque chose?

- Nan nan c'est bon. Vas y d'ailleurs rhabille toi, on va rejoindre les autres.
On s'est absenté assez longtemps.

- T'es sur?



Dit-elle en s'avançant près de moi avant de me caresser la nuque, j'émets un mouvement de recul pour la repousser légèrement. J'enfile mon pantalon ainsi que mes pompes. Elle m'a saoulé.




- Et certain même.

- T'as pas suffisamment craché ou quoi. Vous les mecs sérieux, laisse tomber.

- M'oblige pas à être vulgaire avec toi Cléa. T'as vu j'aurais jamais du te baiser l'autre soir, on en oublie qu'on est juste associé. Mélange pas tout sur ma vie.

- Je t'ai jamais obligé à me baiser comme tu dis, on était deux dans l'histoire. Si ça peut te rassurer je serais jamais sur tes côtes ok? Je sais parfaitement dissocier le cul et les affaires! Certes j'ai une forte attirance pour toi mais ça s'arrête là.

- J'espère bien.





Elle enfile sa robe noir avec hargne, un rictus se dessine sur mes lèvres c'est marrant de la voir dans cet état.

Elle me regarde puis sourit en retour, comme si elle était totalement indifférente. Au final je pense qu'elle dit vrai, qu'elle a simplement une attirance sexuelle et que ça n'ira jamais plus loin.




- C'est bon t'es prêt?

- Ouais.

- Parfait!

- Hey Cléa.

- Oui?

- Tu m'as dit que dans cette cabane tu trainais ici lorsque tu étais petite avec ta soeur et ta cousine c'est ça?

- Euh oui en principe ouais, pourquoi?

- La cousine dont tu parles elle est présente ce soir au repas?

- Oui non je n'ai plus de ses nouvelles. Pourquoi tu me poses cette question?

- Parce que.





Elle sent que je sais ou vu quelque chose qu'il ne fallait pas alors elle n'insiste pas plus que cela. On descends les escaliers dans le silence jusqu'à ce qu'elle décide de prendre la parole. En changeant complément de sujet, elle a bien raison.



-   L'Alchimiste? Tu me diras lorsque tu seras disponible pour que l'on fasse une rencontre avec tes gars et les miens pour commencer à mettre tout ça en place.

-   Le plus tôt possible sera le mieux.

-   Très bien, tu m'enverras tes disponibilités par message au pire.

-   Ça marche.



Nouveau blanc, nouveau silence. Personnellement ça ne me dérange pas mais je sais qu'à contrario Cléa le vit mal.



-   Dis-moi, est-ce qu'on va faire
comme si rien ne s'était passé?

-   C'est déjà ce que je fais.

-   Je pense pas que le problème soit l'alcool, j'avais vraiment envie de toi tout à l'heure. J'ai respecté ton choix. Je sais pas si ça peut te mettre mal à l'aise mais je préfère toujours dire ce que je pense.

-   Il en faut beaucoup pour me mettre mal à l'aise. J'avais peut-être aussi envie de toi mais les choses font que... il est plus raisonnable de se mettre certaines barrières. Si on se consomme à chaque fois que l'on se voit ça va être compliqué. Je te jure ça peut nous tuer.

-   Oui t'as raison mais je crois que tout dépend de nos intentions primaires. Si nous nous mettons d'accord dès le début sur notre relation, ça peut que aller.

-   Tu veux que je te déclare comme étant ma sexfriend ou quoi?

-   Nan, soupire t'elle, je veux juste qu'on soit tous les deux très clair et d'accord.

-   J'ai toujours été très clair, tu es la fille de Nima Ventura un homme pour qui j'ai du respect. Celle qui est venu me chercher pour que l'on travaille ensemble, celle avec qui j'ai eu quelques rapports sexuels peut-être qu'il y'en aura d'autres. Mais tu reste mon associé.

-   On est d'accord?

-   De quoi?

-   Qu'on reste comme ça.

-   Cette situation te convient?

-   Elle me convient.

-   Ok n'oublie pas tu me dois 200 balles.




Elle rit avant que l'on avance pour le manoir. Je ne poserais pas de mots sur ce qui s'est passé ni sur ce que l'on s'est dit.

Arrivé vers le jardin près de la terrasse, on voit Cassie seule en train de fumer. Cléa l'ignore et rentre automatiquement quant à moi je décide de rester avec quelques secondes surtout pour la questionner.



-   Elle t'as emmené dans notre jardin secret, j'imagine?

-   Si tu parles de votre cabane, ouais.

-   L'un pour l'autre, qu'est-ce que vous êtes en vrai? Où elle t'as trouvé?

-   C'est simplement une associée.

-   Ah bon? Un associé qu'elle ramène chez nous et en plus dans notre cabane.

-   Exactement.

-   Il doit y avoir plus, à coup sur.

-   Qu'importe.

-   Un conseil ne t'attaches pas trop à elle, elle n'est pas faite pour une relation.

-   Ça tombe bien, moi aussi. Dis-moi tu connaîtrais pas une Rita par hasard?




La jeune brunette a ouvert grand ses yeux verts surprise d'entendre ce prénom.
Elle m'a attrapé par le bras de sorte à qu'on s'éloigne de la porte d'entrée.





-   Où est-ce qu'elle est? dit-elle angoissée

-   De qui tu me parles?

-   Rita, ma cousine! Tu la connais?

-   C'est donc votre cousine.
Oui je la connais entre autre.

-   Putain je suis choquée. Ne dis surtout pas à Cléa que Rita est une de tes proches. Tu as de ses nouvelles?

-   Il me semble qu'elle va bien. Je comprends rien je pensais qu'elle n'avait pas de famille. C'est quoi les bails?

-   C'est super compliqué, une drôle d'affaire de famille. Ça fait un moment que je ne l'ai pas revu, je lui ai passé les clefs de chez moi au cas où elle serait à la rue. Je sais qu'elle a un vécu assez...


Un bruit de pas se fait entendre ce qui l'interrompt, c'était son copain Lukas.



-   Qu'est-ce que vous faites là? dit-il

-   On discute.

-   De quoi?

-   De...

-   De votre rencontre.

-   Ah ouais? ajoute-t-il en souriant

-   Oui et si on rentrait? Il commence à faire froid, vous trouvez pas?




Je trouve surtout que tout ceci est louche.

Ma Rita serait donc leur cousine, c'est alors elle même une Ventura? Je pige plus rien sa grand mère et j'ai besoin d'avoir des réponses à mes questions.

Nous avançons finalement jusqu'à la porte, à peine un pied posé à l'entrée je me fais intercepter par leur père. C'est Monsieur Ventura en personne qui vient de m'attraper, il souhaite apparement discuter avec moi. Et bien. Allons y!

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