Un long chemin vers le repent...

By UneChroniqueuzz

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Revenir vers Allah n'est pas trop tard, oui, mais jusqu'à quand ? Car la mort ne frappe pas à la porte mais v... More

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Nouvelle histoire « garder la foi »
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Nouvelle histoire

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By UneChroniqueuzz

Médecin : La bonne c'est qu'elle s'est réveillée.

Alors avec Ishâk et Assa on s'est regardé avec un énorme sourire. On était grave content, Assa n'en parlons même pas, elle rigolait toute seule. Mais Ishâk et moi n'avons pas oublié qu'il y avait une mauvaise nouvelle.

Ishâk: Et la mauvaise?

Médecin : Elle a perdu l'usage de ses jambes et il sera impossible pour elle de les retrouver... Je suis sincèrement désolé.

--

J'étais abasourdie par les paroles du médecin. Je n'arrivais pas à y croire et je ne voulais pas y croire ! J'étais loin de m'imaginer cela. Pour moi la mauvaise nouvelle ne serait pas aussi mauvaise que ça mais elle l'est...

La petite Aysha va se retrouver dans un fauteuil roulant à son si jeune âge. Elle est toute jeune et pourtant elle a supporté des choses que même des personnes de notre âge n'arrivent pas à supporter. Est-ce que là elle s'en remettra?

Ne plus pouvoir marcher, ne plus tenir sur ses jambes, être sans cesse sur un fauteuil roulant. Voir les gens autour de toi marcher avec leurs jambes, ça fait mal ! Parce que t'aimerai être de nouveau comme eux. Mais c'est Dieu qui retire et ça on ne doit pas l'oublier malgré que ça fasse mal.

Ishâk : Elle... elle va être sur un fauteuil roulant ça veut dire ?

Médecin : Oui, c'est ça.

J'vois la tête d'Ishâk se décomposer, il réalisait peu à peu ce qui était en train de se passer. Sa soeur, sa petite soeur pour qui il ferait tout a perdu ses jambes. Et ça on sait comme c'est important pour l'humain !

Il prends sa tête entre ses mains et soupire, moi j'le regardait avec tristesse car encore une galère qui nous vient. Mais faut voir le bon côté des choses, au moins elle s'est réveillée et ceci grâce à Dieu. C'est Lui qui décide de tout. Il donne la vie et la mort à qui Il veut.

Médecin : Je suis sincèrement désolé.

Il est désolé ouais mais au final qu'est-ce que ça changera ? Rien ! Qu'il soit désolé ou non, ça change absolument rien. Il nous dit qu'on peut aller l'a voir si on le souhaite.

Ishâk : Vous lui avez annoncé pour ses jambes ?

Médecin : Non, pas encore. J'ai pensé que vous souhaiterez le faire vous-même.

Ishâk : Ouais, c'est mieux.

On le remercie puis ont lui dit au revoir. On sort du bureau et on se pose sur les chaises totalement déprimé. On osait même pas entrer dans la chambre d'Aysha, parce que c'est pas du tout facile d'annoncer une telle chose ! Ça lui fera mal au cœur. Déjà que nous ont a mal, alors elle ça sera pire.

Ishâk : J'lui dit comment moi ça?! Putain.

Assa : Aysha ne pourras plus remarcher Ishâk, c'est ça qu'à dit le médecin?

Ishâk : Oui, mais elle s'est réveillée alors faut voir le bon côté des choses. Ok, princesse?

Assa : Oui, d'accord. Mais elle sera vraiment triste, je veux pas qu'elle soit triste.

Ishâk : Elle sera triste mais nous ont sera là avec elle pour l'a soutenir, d'acc ?

Assa : Oui.

Ils me faisaient trop de peine tout les deux. Il essayait de réconforter sa soeur comme à chaque fois, il l'a rassurait avec ses paroles alors que lui souffrait déjà. Mais le bonheur de ses sœurs passe toujours avant tout.

Assa : Je peux aller au toilette?

Ishâk : Ouais vas-y.

Elle s'en va au toilette qui sont juste en face.

Ishâk : Yùsra, j'vais devenir fou dans ma tête là. J'te jure je vais devenir ouf là !

Il n'était vraiment pas bien, il me regardait avec tant de tristesse. S'il pouvait changer cette situation ou bien prendre la place de sa soeur, il l'aurait fait sans aucune hésitation. Mais il ne peut rien faire, seulement accepter et se battre pour elle.

Moi : C'est une galère de plus mais jusque là on les a toujours supporter, toujours ! Alors baissons pas les bras aujourd'hui. Et faut se dire qu'au moins elle s'est réveillée. Parce que là au moins même si ça fait mal, elle a perdu ses jambes et pas sa vie.

Ishâk : Je sais et c'est ce que je me dis mais tu crois vraiment qu'une gamine elle vas se dire ça?

Moi : Directement? Non, elle pensera pas à ça. Mais tes petites sœurs elles sont déjà assez mature pour leurs âges alors si tu lui explique bien les choses, elle comprendras.

Ishâk : Je vais faire de mon mieux mais la vérité j'sais pas comment lui dire ça moi.

Moi : Tu lui explique calmement et tu l'a rassure. Si tu veux, je peux lui expliquer moi.

Ishâk : T'es malade ou quoi? C'est à moi de lui dire. C'est chaud mais je vais le faire.

Moi : Ça me fait trop mal tout ça.

Ishâk : Même moi ! Tu t'imagines même pas comment. Après j'me plaint pas, j'accepte. On est musulman alors maintenant on va accepter l'épreuve et on va faire avec. Elle est vivante et c'est ça qu'il faut retenir.

Moi : T'as raison. On a l'islam dans notre cœur alors on va endurer et aussi pour la petite parce que faut qu'on soit forte pour elle.

Ishâk - petit sourire en coin - Merci pour tout...

Moi : T'as pas à me remercier, j'te soutient et c'est normal.

Ishâk : Ouais, certes. Mais moi je veux pas que tu te prenne la tête à cause de moi. T'as tout supporter avec moi, tu te comporte avec mes sœurs comme si c'était tes propres filles et ça me touche ça.

Moi : Tes sœurs elles font parties de ma famille maintenant, ce qui les touche me touche aussi.

Et voilà qu'il me regarde avec un énorme sourire, dépose un baiser par dessus mon voile et puis...

Ishâk : J'te kiff de malade ma petite femme.

J'étais toute souriante et puis j'avais réussi à le rassurer alors j'étais d'autant plus contente. Je souhaite qu'une chose c'est le rendre heureux, il a trop supporté alors je souhaite lui faire oublier ses problèmes et lui faire voir le bon côté des choses.

Des fois je me regarde parler et je me dis c'est fou comme j'ai pu changer. Avant j'étais pas cette fille là. J'étais si immature, je m'en foutait du dîne, j'y pensais jamais ! Et aujourd'hui à ma façon de parler, je me sens déjà assez mature. Pas totalement mais un peu quand même. La religion m'a fait grandir, sans l'islam je crois que j'aurai jamais pu changer. Que je serai toujours cette gamine qui s'en fout de tout, qui pense pas à la religion; qui pense qu'à une chose : s'amuser.

Assa sort enfin des toilettes, elle en a mis du temps.

Ishak: Tu foutait quoi là? T'as mis longtemps.

Assa : J'essayais de faire caca mais j'ai pas réussi.

Avec Ishâk ont en pouvait plus de rire, elle nous a sorti ça au calme, sans pression. Trop marrant ! Ça nous permet de nous faire changer les idées un peu.

Assa : Mais pourquoi vous rigolez ? C'est pas ma faute.

Moi - rire - T'es trop marrante aussi, avec ta petite tête là.

Assa - rire - On peut aller voir Aysha?

Ishak : Ouais... On va y aller là.

Je sentais un certain stresse dans sa voix, il redoutait de voir sa soeur et lui annoncer cette terrible nouvelle. Il appréhendait énormément ; heureux de l'a revoir après temps de mois mais surtout l'a revoir réveillée.

On va l'a revoir après tant de temps, après s'être battus pendant des mois et des mois. Après avoir appris qu'on allait enfin avoir la garde mais que petite Aysha avait eu un accident et été désormais dans le coma. Et enfin après toute cette souffrance, toute cette patience elle s'est enfin réveillée... mais sans ses jambes.

C'est dur enfaite parce que t'étais habituée à marcher sur tes deux jambes, courir avec tes deux jambes, jouer avec tes deux jambes. En gros, tout faire avec tes deux jambes mais désormais elle ne le pourras plus. Chose qui l'a détruira mais j'espère fortement qu'on saura la rassurer comme il le faut.

On entre dans la chambre, en voyant le visage de son frère, elle sourit de toute ses dents; parce que ouais elle est heureuse d'enfin le retrouver après tout ce temps. Elle sait qu'enfin elle sera avec lui.

Ishak s'approche d'elle et l'a serre fort dans ses bras, c'était comme avec Assa enfaite. Juste trop mignon ! Aysha elle avait les yeux remplis de larme et ishak même s'il ne pleurait pas, il était tout autant ému. Il l'a serrait tellement fort dans ses bras, il a pris sa tête dans ses mains et lui a embrassé le front. Puis Assa et moi les avont rejoint.

Assa : Ça vs Aysha? T'as plus bobo ?

Aysha : Oui, ça va. Ishâk tu m'as trop manqué !

Elle lui a dit tout en se collant à lui, elle voulait plus le lâcher carrément ! En même temps ça se comprends, après temps de séparation.

Ishâk: Toi aussi princesse. Pas trop fatiguée, ça va ?

Aysha : Un peu mais pas trop beaucoup. Je vais retourner à la maison avec vous?

Ishâk: Je sais pas, va falloir que je demande au médecin.

Aysha : Mais moi je veux pas rester ici, je veux rentrer avec vous.

Ishâk : Oui, t'inquiète pas.

Aysha : Vous m'avez beaucoup beaucoup manqué alors moi je veux pas être pas avec vous.

Loooool elle est trop mignonne comment elle parle, ça fait trop du bien d'être enfin tous ensemble. Ça m'avait manqué !

Ishâk : Maintenant c'est bon ont sera plus séparé, t'as pas à t'inquiéter.

Aysha : Oui, d'accord.

Assa : Ishâk il t'as manqué mais moi est-ce que je t'es manqué?

Aysha : Bah non, toi je te voyais tout les jours.

Assa : T'es méchante ! En plus moi je pleurais parce que tu me manquait.

Aysha : Ah bah pardon, tu m'as manqué alors.

Assa : Trop tard, je te cause plus.

Aysha : Alors moi aussi je te cause plus.

Ishâk - rire - La vérité j'suis trop content que vous soyez enfin avec moi.

Et il leur a fait un bisou chacune sur le front. Ce moment il lui a fait un peu oublier qu'il devait annoncer cette chose horrible à sa soeur mais il n'avait pas l'impression que c'était le moment. Ils étaient tellement heureux de se revoir qu'il voulait que rien casse ce moment.

Et puis un moment Aysha essaie de bouger pour faire je ne sais quoi...

Ishak : Restes allongée.

Assa : Mais je veux aller au toilette.

Elle ressaie de bouger puis se rendant compte qu'elle n'y arrive pas, elle regarde ses jambes un instant mais elle n'avait pas l'air de comprendre. En même temps comment comprendre ça à un si jeune âge ?

Aysha : J'arrive pas à bouger mes jambes, c'est bizarre.

Ishâk me regarde direct après sa phrase, comme pour avoir du soutient. Il n'était pas prêt à lui dire aussi vite mais là il sentait que c'était le moment parfait pour lui annoncer.

Elle touchait ses jambes, elle réessayait de les bouger tant bien que mal et là je vois qu'elle commence à paniquer alors qu'elle ne savait même pas encore ce qui se passait.

Aysha : Ishâk, pourquoi je sens pas mes jambes?

Il l'a colle contre son épaule et pose ses mains autour d'elle. Je voyais les yeux de mon Ishâk devenir tout rouge, il était vraiment peiné de cette situation.

Ishâk : Je vais te dire un truc mais tu pleures pas, tu restes forte. Promis ?

Aysha : Oui, je reste forte. Promis !

Ishâk : Tu t'es enfin réveillée, on est vraiment content et toi aussi parce que maintenant on va tous être enfin ensemble.

Aysha : Oui mais quoi?

Ishâk : Ma princesse elle est forte ok ? Bref écoute. Le médecin nous a dit que tes jambes... ça va être compliqué pour toi de remarcher.

Aysha : Je... Je peux plus marcher avec mes jambes?

Ishak : Non ma princesse mais...

Il savait plus trop quoi dire, je le voyait. Il cherchait ses mots, il avait peur de ne pas réussir à l'a rassurer comme il le fallait. Elle est quand même toute jeune ! En plus, elle le regardait avec de ces yeux comme si elle espérait que ce ne soit qu'une blague.

Ishak : C'est dur, je le sait ! Mais nous tous on sera là avec toi, tu sera pas toute seule d'accord ?

Elle l'écoutait mais ne disait rien. Je crois qu'en réalité elle ne réalisait pas vraiment la chose, et je l'a comprends. Si j'avais son âge et que j'apprenais ça, j'sais même pas je ferai quoi en vrai ni comment je réagirai.

Ishâk l'a regardait, on l'a regardait tous enfaite mais elle regardait droit devant elle. Ça se voyait qu'elle voulait pleurer mais comme elle a promis à son grand frère de ne pas craquer, elle le fera pas. Elle veut qu'il soit fier d'elle alors elle prends sur elle. Pourtant ses lèvres tremblaient, ses yeux pétillait. Elle se retenait à fond, on le voyait tous. Forte, elle l'est !

Ishâk a fini par l'a prendre dans ses bras et là y a tout qui est sorti, toutes ces larmes se sont mis à couler silencieusement. J'en avais les larmes aux yeux sérieux ! Elle les essuyait aussitôt avec son pull pour pas qu'Ishâk l'a voit mais c'était trop tard.

Et lui, je le sentait encore plus mal. Ses yeux étaient encore plus rougis par la tristesse. Voir sa petite soeur tant affaiblie lui brisait le cœur si fort.

Ishâk : J'suis désolé princesse... Que Dieu m'en soit témoin que si je pouvais prendre ta place, je le ferait sans aucune hésitation. C'est ma faute tout ça, j'ai pas assuré...

Aysha : Mais c'est pas ta faute, je veux pas que tu sois triste pour moi.

Il mettait la faute sur lui alors qu'au final ce n'était pas sa faute et elle, elle lui disait que ce n'était pas sa faute alors qu'elle était encore en larme. C'est dans ces moments là que je vois comme leur relation est forte, et surtout magnifique.

Ishâk : J'veux pas ça pour toi moi.

Aysha : Tu te rappel ce que nous disait mama tout le temps ? Que même si on est pas content de ce qui nous arrive, on doit être content parce que Dieu pense à nous.

Ishâk : Oui, c'est vrai. T'as raison, chaque chose qui nous arrive c'est un bien pour nous.

Il a déposé plusieurs baisers consécutifs sur son front et a essuyé ses larmes puis elle a posé sa tête sur son torse. Assa qui jusque là n'avait pas parlé, s'est assise à côté de sa soeur et a posé sa tête sur son épaule. Elle aussi avait pleuré mais elle avait séché ses larmes pour ne pas rendre triste sa soeur.

Aysha : Mais Ishâk, je vais faire comment sans mes jambes alors ?

Ishak : Tu vas être en fauteuil roulant... mais pense pas à ça, on auras tout le temps d'en parler.

Aysha : Mais... je vais être tout le temps avec cette chaise roulante?

Ishak : Aysha, ma chérie...

Il n'avait pas spécialement envie de répondre, surtout qu'elle lui demandait avec espoir qu'il lui dise non. Mais c'est compliqué de lui avouer ça sérieux. Et heureusement pour lui, il fut sauver par le médecin qui entra dans la chambre.

[...]

C'est le moment de sortir de l'hôpital, le médecin et Ishâk ont mis Aysha sur sa chaise roulante. L'a voir comme ça, ça nous rendait encore plus mal enfaite ! On réalisait de plus en plus ce qui arrivait. Elle a vraiment perdu l'usage de ses jambes...

Sérieux je vous dit même pas dans l'état qu'on était tous de l'a voir comme ça. Et elle j'vous dit même pas comment elle était mal d'être sur cette chaise roulante.

On arrive dehors, fallait monter dans la voiture. Assa monte, je met Faheem à l'arrière qui dormait depuis tout à l'heure puis Ishâk s'occupe de monter Aysha dans la voiture et ensuite on met le fauteuil dans le coffre.

Puis direction la casa...

Le trajet c'était assez bizarre, Aysha regardait par la vitre. Ça se voyait qu'elle était hyper triste. Assa lui parlait, essayait de l'a faire rire mais ça faisait peu effet. Elle ne parlait pas du tout.

Tout à l'heure à l'hôpital elle avait l'air d'être prête à accepter la chose mais là de voir qu'elle est vraiment en chaise roulante, ça l'a fait réaliser. Elle peut plus se débrouiller toute seule en montant dans la voiture par exemple, en se déplaçant. Elle sait qu'elle ne pourras plus dépendre d'elle-même en quelque sorte.

Ishâk : Aysha, ça va ?

Aysha : Hmm.

Sentant sa réponse peu convaincante, il se retourne vite fait et voit son visage sans aucun sourire, toute triste.

Ishak : Qu'est-ce t'as ?

Aysha : Rien.

Il n'as pas insisté, il voulait pas être pesant. Déjà qu'elle se sentait hyper mal...

On arrive à la maison après un trajet assez tendu on va dire. Aysha qui tirait un peu la tronche, Assa qui ne parlait plus car elle voyait sa soeur mal. Ishak qui a mal de cette situation et moi qui suis triste pour eux mais ne sachant pas quoi faire.

On se pose au salon, Faheem venait tout juste de se réveiller alors je le prends dans mes bras. Pour détendre l'atmosphère, je dis à Aysha;

Moi : Regarde, ton neveu s'est enfin réveillé.

Aysha : Oh, je peux le porter ? Depuis tout à l'heure il dort.

Ça avait l'air de lui faire plaisir, elle a même laissé échapper un grand sourire. En même temps comment ne pas le faire quand tu vois la petite bouille de Faheem.

Je lui posé sur ses genoux. Elle le regardait avec de grand yeux et un énorme sourire. C'est vrai que c'est la première fois qu'elle le voyait réveillé car depuis tout à l'heure il était endormi.

Aysha : Il s'appelle comment le bébé alors ?

Moi : Faheem.

Aysha : Oh c'est trop beau. En plus il est trop mignon.

Moi - sourire - T'as vu ça.

Ishâk : Normal parce qu'il ressemble à son père.

Moi : Évite de mentir aussi.

Ishâk : Vas-y Aysha dit lui la vérité steuplait, il me ressemble plus à moi?

Aysha : Bah là il ressemble à personne.

Moi : Mais tu mens ! Il a pris tout mon visage.

Ishâk : Arrête de forcer ! Elle a dit il nous ressemble pas. Ça se trouve c'est même pas notre goss là - rire -

Aysha : Mais Ishâk tu dis n'importe quoi.

Elle était morte de rire et Ishâk était plus que content car lui ce qu'il souhaitait c'est l'a faire rigoler et ça marchait.

Ishâk : Bon, on va prier ?

Nous : Oui.

Ils vont faire leurs ablutions, j'ai aidé Aysha à faire les siennes. C'était vraiment galère mais ce sera comme ça maintenant. Sûrement avec le temps, elle auras ses habitudes mais pour l'instant c'est très compliqué. Surtout que je vois qu'elle le vit mal...

Les voilà sur leurs tapis de prière. Ils récitent la fatiha, s'inclinent pour Celui qui nous a créé. Ils le louent et le glorifient. Ils se prosternent pour le Très Haut, le Très Grand. Leurs membres s'humilient pour Lui, seulement pour Lui.

Tu es notre Créateur et pourtant parfois nous sommes ingrat envers Toi. Tu es notre Créateur et pourtant nous te désobéissons. Tu es notre Créateur et pourtant on ne revient pas vers Toi, on te demande pas pardon. Tu es notre Créateur et pourtant des fois on agis comme si personne ne nous avait créé. Tu es notre Créateur et pourtant on te remercie pas pour tout les bienfaits que Tu nous a accordé. Tu es notre Créateur et pourtant on ne t'adore pas comme il le faudrait !

La prière terminée, je décide d'aller faire à manger pendant qu'Ishâk donne le bain à Faheem. Il finit par me rejoindre quelques minutes après.

Moi : Elles font quoi les petites?

Ishâk : Elles regardent la télé. T'as besoin d'aide ?

Moi : Non, t'inquiète.

Ishâk: Comme tu veux.

Il s'assoie sur une des chaises...

Moi : Dis plutôt que t'es content que j'te dise non.

Ishâk : La vérité ouais, j'avais trop la flemme.

Moi : Flemmard va.

Ishâk : Fais à graille et tait toi.

J'me retourne d'un coup vers lui. Et lui il rigolait ce con !

Ishâk: C'est bon je blague avec toi.

Moi : C'est mieux, j'allais tellement m'énerver.

Ishâk : Je vois ça avec ton regard scarface que tu m'as lancé là.

Moi : Bah téma tu me dis quoi aussi.

Ishak - rire -

Bon du coup je continue la préparation toute seule et lui me regarde faire...

C'était silencieux pendant quelques instants, j'étais en train de préparer la sauce et lui était assis sur la chaise un peu dans ses pensées.

Moi : T'as quoi?

Ishâk: Rien... Juste je pensais à Aysha.

Moi : Même si elle est pas bien, elle le vit pas archi archi mal. Je pense qu'enfaite elle a juste besoin qu'on soit là avec elle... et puis voit le côté positif des choses, t'as enfin retrouvé tes sœurs, elle s'est réveillée de son coma alors Al hamdoulilah. On doit remercier Allah pour tout.

Ishâk : Ouais j'sais, t'as raison. J'Le remercierai jamais assez d'avoir épargné ma soeur et de nous avoir de nouveau réunis. Mais elle je sens qu'elle le vit mal et ça m'atteint t'as vu.

Moi : Je sais bien mais montre lui pas que ça te fait mal parce que ta soeur si elle voit que t'es pas bien, elle sera encore plus mal.

Ishâk : C'est sûr...

Moi : Et puis je pense que ce qui lui fait le plus mal c'est qu'elle pourras plus se débrouiller seule et surtout que de voir les gens marcher et pas elle ça lui fait quelque chose.

Ishâk : C'est ça qui l'atteint le plus, genre là elle se sent comme un poids pour nous.

Moi : Alors que pas du tout ! Moi ça me dérange pas de l'aider ou quoi que ce soit. Et ça on lui expliquera, elle comprendras et elle le vivras mieux !

Ishâk : On vas essayer ouais...

Moi : Vas-y arrête de me faire cette tête toute triste, je déteste.

Ishâk : Bah vient me faire un câlin, ça ira mieux ptetre.

J'me rapproche de lui, et lui fait son gros câlin. J'essaie de me détacher mais monsieur me fait asseoir sur ses genoux et me fait pleins de bisous sur le cou.

Ishâk : Là je souris, t'es content ?

Moi : Trop contente !

Il me fait un gros bisou sur le front et de là on entends les petites criaient, sûrement en train de se chamailler comme dab.

Ishâk : Bon je vais aller les voir avant qu'elle commence à me casser la tête là.

Il s'en va les rejoindre tandis que je continue la préparation de mon repas.

[...]

Nous avons mangé puis les petites sont allées se coucher dans leur chambre. J'ai aidé Aysha à enfilé son bas de pyjama car elle avait beaucoup de mal puis Ishâk s'est chargé de l'allonger dans son lit. 'J'avais donné à manger à Faheem donc je pouvais dormir tranquille.

J'suis allée dans la salle de bain faire je ne sais quoi puis je vais ensuite dans la chambre pour me coucher mais Ishâk n'y était pas. Au bout de vingt minutes, il n'est toujours pas là alors je me met à le chercher et finit enfin par le trouver dans le balcon.

Je le rejoint donc et le voit regarder droit devant lui, ses deux coudes posés sur la barrière, dans ses pensées. Je m'approche de lui et pose mes mains sur son épaule, il ne prends même pas la peine de tourner son regard vers moi.

Ishâk : Va dormir !

Moi : Qu'est-ce t'as ?

Ishâk : Tu vas attraper froid Yûsra là, va te coucher.

Je sentais qu'il n'allait pas bien alors je voulais pas le laisser, je déteste le voir comme ça.

Voyant que je ne bouge pas, il me regarde. Et à ses yeux qui était limite rouge, qui pétillait, j'ai su qu'il n'allait pas bien. J'le sait quand il est mal Ishâk et là je le vois.

Ishâk : Steuplait Yûsra, je veux être seul vite fait là..

Moi : Ok, comme tu veux.

J'étais vexée de sa réaction, j'aurais aimé qu'il me parle. Mais je veux pas être insistance, s'il ne veut pas parler et bien c'est son droit malgré que j'apprécie pas vraiment ça.

Je sors donc du balcon et retourne dans la chambre.

Je m'allonge sur le lit, prête à me coucher mais je n'arrive pas à trouver le sommeil. Quarante cinq minutes passent et toujours rien, je n'arrive pas à m'endormir. Sûrement parce que je me fait du soucis pour Ishâk. J'aimerai qu'il me parle, j'aimerai le rassurer car il ne vas pas bien mais il ne veut rien me dire.

Là j'sais qu'il est en train de gamberger tout seul, à se prendre la tête, à réfléchir... Et moi je ne peux rien faire parce que je sais pas c'est quoi le soucis. Je tourne dans tout les sens car malgré que je n'arrive pas à m'endormir, j'suis hyper fatiguée. Mais comment y arriver quand je me fais du soucis pour mon mari ?

C'est au bout de cinq minutes qu'il vient dans la chambre. La lumière était éteinte alors il ne voyait pas que j'étais encore réveillée. Je l'entends se changer puis se glisser sous les couvertures. Et moi, je savais que je n'arriverai pas à dormir sans savoir ce qu'il a. Alors j'allume la lampe et me tourne vers lui.

Ishâk : Tu dors pas?

Moi : J'arrive pas.

Ishâk: ...

Moi : Tu foutais quoi dans le balcon ?

Ishâk : Je pensais...

Moi: À quoi?

Ishâk: Dors Yûsra ! Te prends pas la tête avec mes histoires.

Moi : Mais dis moi...

Ishâk : Oh Yûsra, moi j'vais pas bien t'as vu. Je deviens fou avec toutes ces histoires mais toi j'ai pas envie que tu deviennes folle aussi alors couche toi et t'inquiète pas pour moi.

Moi : Mais j'en ai rien à foutre moi de devenir folle ou je sais pas quoi. Je veux juste savoir ce que t'as et puis au moins on deviendras fou tout les deux t'as vu - rire -

Ishâk : Tu veux vraiment savoir?

Moi : Oui.

Ishâk : Ma mère elle me manque... mon père il me manque... Et j'ai l'impression de pas assurer avec les petites. T'as vu Yûsra moi j'accepte tout ce qui m'arrive, j'accepte leur mort mais y a des jours comme ça où j'me dis que... Enfin c'est compliqué tu captes!

Moi : C'est normal qu'ils te manquent, ma famille aussi me manquent et beaucoup même. Et dit toi que toi t'as de la chance de pouvoir espérer qu'ils aillent au Paradis, de pouvoir prier pour qu'ils y aillent mais moi ils sont morts mécréants. Ils ont reniés l'existence de Dieu toute leurs vies !

Ishâk : C'est vrai...

Moi : Et pour tes sœurs, t'as même pas le droit de dire que t'as pas assuré. Parce que pour comment tu t'es battu pour elles, pour tout ce que t'as fait pour elles, ça se voit que tu les aimes plus que tout. Et tes parents ils seraient fiers de toi.

Ishâk : Ouais peut-être ils seraient fiers de moi mais moi je pourrai pas vraiment les remplacer. J'suis que leur frère...

Moi : T'es que leur frère ouais... Mais pour eux t'es comme un deuxième père, elle voit que par toi. T'as juste à être là avec elles et elles sont contentes, tu te rend pas compte de comment elle te kiff sérieux.

Ishâk : Je dois te saouler avec mes histoire.

Moi : Mais non, du tout ! Je voyais bien que t'étais mal dans le balcon.

Ishâk : C'est juste que je repense à ma mère, à mon père et j'ai un manque de malade. Plus rigoler avec ma mère, plus entendre ses conseils, même l'entendre crier ça me manque... Et dit toi que j'étais encore plus proche de mon père que ma mère... J'te jure mon père h24 on était collé.

...

Ishâk : Surtout qu'on aimait trop chicane ma mère et tout, elle pétait les plombs de ouf contre nous ! Elle prenait sa grosse cuillère et elle nous frappait avec, un jour carrément sa cuillère elle s'était cassé - rire - mon père on rigolait jusqu'à on tombait au sol.

Il a continué pendant cinq minutes à me parler d'eux, ça avait l'air de lui faire du bien même s'il avait toujours cette pointe de tristesse.

Moi je n'arrive jamais à parler d'eux sans avoir cette envie de pleurer, non pas que je n'ai pas fait le deuil car j'ai réussi à le faire même si c'était dur mais plutôt parce que j'ai peur de leur sort.

Ishâk : Bon vas-y j'arrête de te saouler avec mes histoires.

Moi : Ça me saoule pas du tout. Ça me fait plaisir d'écouter mon homme me raconter tout ça.

Ishâk : Ton homme? - Grand sourire -

Moi : Oui, mon gros bébé.

Il rigole puis se met sur moi et me fait pleins de guillis en déposant plusieurs bisous sur ma joue. Et il en a fallut de peu pour que j'éclate de rire.

Ishâk : J'suis pas ton gros bébé.

Moi : Mais si.

Ishâk : D'accord alors.

Et de là il m'embrasse et j'étais si bien. Je trouve enfin le sommeil dans les bras de mon gros bébé.

[ Mercredi 15 novembre ]

Le lendemain,

Je dormais paisiblement lorsque j'entendis un bruit, et voit Ishâk avec plusieurs teeshirt à la main. Il ne savait sûrement pas quoi mettre comme chaque matin. Pire qu'une fille lui ! Il remarque qu'il m'a réveillée.

Ishâk : Excuse pour le bruit, je voulais pas te réveiller.

Moi : Pas grave ! Tu commence le travail maintenant là?

Ishâk : Non même pas mais je dois faire deux/trois trucs vite fait avant.

Moi : Ah d'accord. Je vais réveiller les petites pour les emmener à l'école.

Ishâk : Non t'inquiète. Je les ramènerait en partant.

Moi : Ok, j'vais m'occuper d'elles alors.

Ishâk : D'acc, merci ma femme.

Moi : Arrête avec tes mercis, ça m'énerve ! Combien de fois je vais devoir te dire que c'est normal ce que je fais.

Ishâk - sourire - C'est bon j'te dis plus merci alors.

Moi : Voilà, c'est mieux.

J'me lève du lit pour aller réveiller les petites. Je porte Aysha jusqu'à la douche puis elles se savonnent toutes seules comme des grandes et ensuite je m'occupe de les rincer. J'aide Assa à s'habiller puis ensuite j'habille Aysha qui n'arrivait pas à mettre son bas, malheureusement.

Ensuite je pars leur préparer un bon petit dej puis le temps qu'elles mangent, je pars voir Ishâk dans la chambre. Et la, j'ai pas pu me retenir de rire. Il avait enfin fait le choix de mettre un polo vert mais il avait Faheem dans les bras et le fameux teeshirt qu'il avait mis du temps à choisir était plein de vomis. Il m'as fait une tête de désespérée, j'étais KO.

Ishâk : La vérité prends vite ton goss avant que je m'énerve contre lui.

Moi : Ah met pas ton seum sur mon fils. C'est qu'un bébé en plus.

Ishâk : Eh vas-y Yûsra, j'suis resté trente minutes à choisir mon teeshirt pour qu'au final je dois en re choisir un autre.

Moi : Bah prends-en un autre, tranquille.

Ishâk : Putain !

Il avait trop le seum et encore plus parce que je me foutait de sa gueule. Non mais sérieux il était trop marrant !

Ishâk : Fais pas la gamine à rigoler et dit moi je met lequel.

Moi : Met le noir.

Ishâk : Non, je l'ai mis avant hier.

Moi : Le jaune alors, ça ira bien avec la couleur de ta peau.

Ishâk : Non, j'ai pas envie de mettre du jaune aujourd'hui.

Moi : Alors met le blanc.

Ishâk: Ça va pas avec mon pantalon, je trouve.

Moi : Bah débrouille toi alors, tu saoule. T'es trop compliqué.

Je le laisse tout seul avec tout ses tee-shirts et sors de la chambre avec mon fils dans les bras. Je l'entends crier ;

- Ah ouais t'es comme ça? J'vais chercher une nouvelle femme tu va voir.

Pour un teeshirt il me dit ça, non mais LOL. Bref, je vais nettoyer la bouche de mon fils et retourne voir les petites.

Moi: Vous êtes prêtes?

Assa : Oui ! C'est qui qui nous accompagne à l'école ?

Moi : C'est Ishâk.

Assa : Et c'est lui qui vient nous chercher?

Moi : Non c'est moi parce qu'il travaille.

Assa : Ah d'accord, trop bien ! On pourras aller acheter des bonbons?

Moi : Oui, si tu veux. Mettez vos chaussures, vous allez pas tarder à partir.

Assa met les siennes et j'avais complètement oublié que je devais aider Aysha car elle avait du mal maintenant. Va falloir que je fasse attention à ce que je dis car ça peut lui faire mal inconsciemment.

Moi : ISHÂK DÉPÊCHE TOI, TES SŒURS VONT ÊTRE EN RETARD.

Ishâk: OUAIS, BAH VIENT M'AIDER À TROUVER UN HAUT !

Moi : DEMERDE TOI.

Il a même pas pris la peine de me répondre, sûrement trop occuper à ne pas savoir quoi mettre. On a dû attendre monsieur cinq minutes et au final il a mis le teeshirt jaune que je lui avait conseillé. Tout ça pour ça. Ok !

Ishâk : Bon les filles on y va ! Dites au revoir à Yûsra la méchante qui prends pas soin de son mari.

J'le regarde hyper mal mais le calcule même pas. Assa me fait un gros câlin puis je m'abaisse au niveau de Aysha qui me fait un mini bisou. Et de là, je vois qu'elle commence à pleurer.

Moi : Oh qu'est-ce qui t'arrive ma belle?

Aysha : Je veux pas aller à l'école.

Moi: Bah pourquoi ? C'est toi qui a dit que tu voulais y aller hier.

Aysha: Oui, mais je veux plus.

Moi : Mais...

Ishâk me fait signe de me taire et s'accroupit face à sa petite soeur, en essuyant ces quelques larmes qui coulaient sur ses joues.

Ishâk: Pourquoi tu veux pas aller ?

Aysha : Parce qu'ils vont tous me regarder bizarrement et moi j'ai pas envie.

Ishâk : Ouais au début ils vont te regarder parce qu'ils ont pas l'habitude de te voir comme ça mais après tu vas voir ils vont même plus te calculer.

Aysha : T'es sûr?

Ishâk : Mais oui princesse, t'inquiète pas. Et si y a quelqu'un il te fait une remarque, ton grand frère il est là ok ?

Aysha: Oui, d'accord.

Ishâk: Mais si tu veux rester à la maison aujourd'hui, tu peux hein. Comme ça tu te reposera avec Yûsra.

Aysha : Non c'est bon, je vais y aller. Et si y a quelqu'un qui m'embête, mon grand frère il est là.

Ishâk: Voilà ! T'as tout compris ma chérie. Allez tchèque.

Ils se tchèquent puis c'est le moment pour eux de s'en aller.

Ishâk : Bon on est parti nous. Si y a un soucis, tu m'appel.

Moi : Ouais.

Il dépose un baiser sur mon front.

Ishâk : Fais moi un bisou là - sur la joue -

Je lui en fait un puis il me serre dans ses bras puis me fait un gros bisou sur la joue. Puis il s'en va en faire un à Faheem et ils s'en vont.

Je donne le sein à Faheem puis je me repose jusqu'à la sortie des petites qui finissait vers onze heures puisqu'on était mercredi aujourd'hui.

[...]

Je vous passe le restant de cette journée. Avec les filles, on avait fait des crêpes pour nous occuper. On a joué un peu avec Faheem puis Ishâk nous a rejoint mais deux heures plus tard il est retourné à son travail de livreur. Il finissait à minuit ce jour-là, du coup je me suis occupée des petites et de Faheem toute seule et je me suis endormie.

Il était vers les deux heures du matin, j'étais complètement endormie lorsque j'entends que ça frappe plusieurs fois à la porte. Je me lève en sursaut ! C'est qui à cette heure ci, en plus j'étais hyper crevée. Je me lève pour aller ouvrir.

Ishâk : Oh ! Tu fous quoi? Rendors toi, j'vais aller voir.

Moi : Toi, rendors toi. T'es fatigué en plus.

Ishâk : Tu sais même pas c'est qui à cette heure. Bouge pas de là !

Du coup il s'en va voir et moi je me rallonge pour me rendormir, jusqu'à ce qu'Ishâk revienne dans la chambre.

Ishâk : C'est ta pote Laura ! Elle est chelou là.

Moi : Qu'est-ce qu'elle veut ?

Ishâk : J'sais pas, va l'a voir. Elle est au salon.

J'me lève malgré que j'avais qu'une envie c'était de dormir. Qu'est-ce qu'elle voulait à une heure pareille? Et puis surtout de quoi voulait elle me parler à deux heures du matin alors qu'on était plus amies elle et moi?

Enfin bref, je vais au salon et là je l'a voit. Et je fus choquée par ce que j'étais en train de voir. Elle pleurait, elle avait ses vêtements à moitié déchiré, on voyait son soutif carrément. J'étais surprise parce que déjà c'était rare de l'a voir pleurait Laura, c'est plus la meuf du genre à rigoler, à pas se prendre la tête et là elle était complètement déboussolée.

Je me rapproche d'elle pour l'a réconforter, je pose alors ma main sur son épaule mais elle recule comme si elle ne voulait pas que je l'a touche, comme si elle ne supportait pas mon contact. Je comprenais pas alors du coup je savais pas trop quoi faire...

Moi : Qu'est-ce qui t'arrive Laura?

À ma question, elle se remet à pleurer de plus bel. Son noir il coulait de ouf. Jamais je l'avait vu comme ça.

Laura : Yûsra... Je... J'ai...

Elle n'arrive même pas à aligner deux phrases qu'elle se remet à pleurer. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé bordel? Même si c'est plus mon amie, j'aime pas l'a voir comme ça. Je déteste même !

Moi : Dis moi... Qu'est-ce que...

Laura : Il m'a violée Yûsra, il m'a forcée...

Certes elle n'était plus vierge, certes elle avait déjà donné son corps à de nombreux hommes mais là c'était sans son consentement. Et quoi de plus pire que de te forcer à faire une chose pareille?

- Point de vue extérieur -

Chaque jour dans ta vie, à chaque pêché que tu fais, à chaque chose de mal que tu fais, à chaque manquement dans ta religion, à chaque fois que tu es négligeant dans ta religion. Repentis toi !

Tu as un Seigneur qui est Miséricordieux, tu as un Seigneur qui accepte ton repentir, qui te pardonne tes erreurs alors demande Lui pardon. Faisons l'effort de Lui demander régulièrement pardon, ne serait-ce qu'une fois dans ta journée. Et puis ensuite, prends la bonne habitude de Lui demander pardon régulièrement.

Ne te dit pas " ouais ça sert à rien, j'ai trop fait de pêché, Allah me pardonnera pas " Oublie ces paroles, ne dit pas une chose pareille ! Allah Lui-même te dit dans le Qu'ran que si tu Lui demande pardon, Il te pardonnera alors qu'est-ce que tu attends ?

Comment ça, ça ne sert à rien? Bien sûr que ça sert ! Avoir le pardon de ton Seigneur c'est très important, vraiment. Car s'Il te pardonne pas, tu penses finir où sérieux? Tu veux le Paradis ou l'enfer ? Réfléchis bien !

Tous le monde fait des pêchés, je ne connais aucun homme sur Terre qui ne fait pas de pêché. On est pas parfait après tout, l'humain est créé comme ça mais n'oublie pas une chose ; chaque humain fait des pêchés mais le meilleur des pêcheurs est celui qui se repent.

Car imagine que tu meurs sans te repentir? Imagine que tu fornique, que tu vole, que tu ne fait pas la prière et que tu ne te repens pas? Et que tu meurs sans t'être repentie?

Et imagine que tu fais ces pêchés là mais avant de mourir, tu te repens, Allah te pardonnera car Il est Miséricordieux. Là on voit que le fait de se repentir est une chose très importante !

Demandons pardon à Allah régulièrement, cela ne coûte rien. Demande pardon sincèrement, sois sincère dans ton repentir et in sha Allah Il te pardonnera.

Enfaite je crois qu'on se rend pas compte qu'un jour on quittera cette dounia pour de bon. Que tout cela c'est qu'éphémère, que la vraie vie c'est dans l'au delà. On prends pas réellement conscience qu'un jour on quittera cette vie pour de bon et qu'on retournera à Celui qui nous a créé.

Qu'Allah nous pardonne pour nos pêchés, et qu'Il nous accorde belle part ici bas et belle part dans l'au delà.

         ~ Un long chemin vers le repentir ~

"Je regardais par la fenêtre et j'ai vu toute cette pluie, j'ai vu les gens courir pour s'abriter et en repensant aux événements récent avec les catastrophes naturelles je me suis rappelé a quel point nous sommes petit face à la grandeur de la création d'Allah. Je me suis rappelé à quel point nous étions faible, à quel point l'homme peut s'enorgueillir mais subitement un typhon, un tremblement de terre, un tsunami, une tornade lui rappelle à quel point il n'est rien. Tu as beau monté haut tu ne restes qu'une créature d'Allah sans lui tu n'es rien, qui vas te protéger d'un tremblement de terre !? Penses-tu que les missiles peuvent y faire quelque chose !? Penses-tu que l'arme nucléaire pourra te sauver !?

Assurément tu ne reste qu'un microbe dans ce monde, un point de plus inexistant depuis l espace. Aujourd'hui plus que jamais nous devons revoir notre confiance en Allah, car c'est en mourant que la vraie vie commence et c'est là que le véritable décomptes sera fait. Je ne re parles pas des chiffres presant sur ton compte bancaire mais je te parle du mal et du bien que tu as fais ici bas ... Je te parle de tes obligations, de tes interdits les as tu suivi !? Pour un peu d'argent, on est prêt à devenir des zombies mais pour Allah nos coeurs sont en standby.

La vie nous tue lorsque tu n'en comprends pas le sens, perd ton temps à combattre les tiens, a manger leur chair et tu oublie que celui qui t'a fait le plus de mal se trouve dans ton miroir. Tu essayes de courir dans cette Dounia mais quant tu tombes tu ressembles à un domino qui entraîne la chute des autres avec lui, pourquoi ne pas être l'inverse celui qui realigne les dominos; celui qui aide les autres a se relever. Regarde comment une goutte d'eau te fait courir alors qu'en est il de flammes ardentes qui elles brûlent.
Je veux être un homme heureux voilà ce que tu te répète mais a vrai dire tu n'y arrivera pas tu sais pourquoi !? Parce que ton bonheur se chiffre et c'est en cela ton bonheur il repose sur sur du papier alors que le réel bonheur se trouve le front au sol et il se nourrit dans le coeur ..."

--

--
Magnifique .. Qu'Allah nous aide

Viens ! Je t'invite à t'introduire auprès d'Allah et à Lui tenir compagnie dans la demeure de la Félicité, sans effort, ni fatigue, ni épuisement, par le chemin le plus court et le plus aisé.

Pour cela, sache que tu vis un instant délimité par deux autres moments, et cet instant est en fait l'existence que tu mènes actuellement. C'est le présent délimité par le passé et le futur. Tu peux corriger le passé par le repentir, les regrets et la demande de pardon. Cela n'a rien de fatigant, d'épuisant et n'implique aucun effort harassant, car c'est un simple acte du cœur. Pour les actes futurs, abstiens-toi de commettre des péchés. Cette retenue n'est qu'un délaissement reposant, car ce n'est pas un acte accompli par les membres du corps qui te serait difficile à supporter. Il s'agit simplement d'une résolution et d'une intention fermes qui reposent le corps, le cœur et l'âme.

Rectifie le passé par le repentir. Quant au futur, prépare-le en t'abstenant de commettre des péchés, en prenant une bonne résolution et en ayant une ferme intention. Les membres du corps ne sont sollicités à aucun de ces deux moments, et ne se fatiguent ni ne s'épuisent. Tout le problème réside finalement dans l'instant présent situé entre ces deux moments. Si tu le gâches, tu auras gâché ton bonheur et ton salut.

Si tu le protèges en améliorant les deux moments avant et après lui comme vu plus haut, tu seras sauvé et tu gagneras le repos, les plaisirs et les délices.
Cependant, protéger le présent est plus éprouvant que de corriger le passé et de préparer le futur. Protéger le présent, c'est imposer à son âme de s'occuper de ce qui lui est bénéfique et qui est plus à même de lui apporter le bonheur. Les gens à ce sujet occupent des degrés très différents.

Par Allah ! Il appartiendra vite au passé cet instant présent où tu peux faire des provisions pour l'au-delà dont la demeure finale est soit le Paradis soit l'Enfer. Si tu utilises cet instant présent comme un chemin menant vers ton Seigneur, tu atteindras alors le bonheur ultime et le succès éclatant durant cette courte période qu'est la vie, dont la durée est insignifiante par rapport à l'éternité. Si en revanche tu préfères les désirs, le repos, les loisirs et les jeux, tes jours passeront comme un éclair, et laisseront place à une immense et éternelle douleur. La subir et la supporter est bien plus difficile et bien plus long que le fait de patienter face aux interdits d'Allah, face à Ses ordres et face à la résistance que l'on oppose à nos passions par amour pour Allah."

[Ibn Al-Qayyim dans son livre Al-Fawâ'id (p.116-118)]

--
Cheikh Fawaz Al Madkhali, qu'Allah le préserve.

''Certains te voient pieux, d'autres pêcheur et d'autres... Mais... Toi tu sais qui tu es.

Le seul secret que personne d'autre que toi ne sais c'est : "le secret qui te lie à ton Seigneur.''
Ceux qui font des éloges ne vont pas te leurrer et ceux qui dénigrent ne vont pas te nuire.

Allah a dit : {l'homme a sur lui-même du discernement.}

Parmis les dangers d'être entre l'obeissance et le pêché c'est que tu ne sais pas à quel moment cela va se terminer.

Obéis avec sincérité sans vouloir que cela s'arrête et sois constant dans les recommandations pour te rapprocher d'Allah sans le faire à contre coeur.

Par Allah tu as plus besoin de son obéissance alors que lui n'a pas besoin d'elle.

Ne sois pas focaliser sur combien les gens t'aiment, leurs coeurs vacillent, il se peut qu'on t'aime aujourd'hui et qu'on te déteste demain.
Focalise-toi sur comment Allah peut t'aimer alors s'il t'aime, il mettra ton amour dans le coeur des gens.

L'interdit reste interdit même si tout le monde le fait. Ne renonce pas à tes principes et ne fait pas attention à eux, tu seras juger seul.
Donc tiens toi droit comme on te l'a ordonné et non comme tu en as envie.

Place entre toi et Allah des secrets et confidences que seul lui connait
✅ certes les pêchés fait en secret son périlleux
✅ mais en comparaison les bonnes actions faites en secret sont salvatrices.

📎 source : mountada al Cheikh Fawaz al Madkhali.

--
Sourate (L'étoile)

32. ceux qui évitent les plus grands péchés ainsi que les turpitudes et [qui ne commettent] que des fautes légères. Certes, le pardon de Ton Seigneur est immense. C'est Lui qui vous connaît le mieux quand Il vous a produits de terre, et aussi quand vous étiez des embryons dans les ventres de vos mères. Ne vantez pas vous-mêmes votre pureté; c'est Lui qui connaît mieux ceux qui [Le] craignent.
--

Sourate (La vache)

256. Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient.

--

Sourate (La famille d'Imran);

5. Rien, vraiment, ne se cache d'Allah de ce qui existe sur la terre ou dans le ciel.

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