Cœur Artificiel

By Lylitraum

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Maggie s'est toujours demandée pourquoi elle ? Avait-elle fait quelque chose qui justifiait ce qui lui était... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79

Chapitre 15

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By Lylitraum


Charles s'essaya à la place fraîchement libérée de Robin et m'offrit le sourire le plus malicieux qui soit. À tomber à la renverse.

- Bonsoir Margaret ! roucoula-t-il doucement pour me faire la cour.

- Tu n'avais pas d'autres idées ? Je suis extrêmement gênée, chuchotai-je.

- Si, mais elles étaient beaucoup moins drôles. Ce qui compte c'est le résultat non ? Tu m'as enfin pour toi toute seule.

Je ne réagis pas comme il l'aurait espéré. À vrai dire, je ne réagis pas du tout et restais impassible. Il était absolument hors de question qu'il s'imagine quoi que ce soit entre nous. Je venais de me débarrasser d'un boulet, je n'allais pas en supporter un deuxième le même soir.

- Tu es toujours comme ça ? lui demandai-je agacée.

- Comment ? enchaîna-t-il en levant la main pour appeler le serveur.

- Tu es terriblement lourd et agaçant.

- Ah oui ? s'étonna-t-il. Ce n'est pas le portrait que l'on fait de moi d'habitude.

- J'aimerais bien savoir ce qu'on dit de toi alors !

- La plupart du temps on me trouve plutôt irrésistible et très distant.

- Distant ? À d'autres ! grognai-je.

Je n'arrivais pas à comprendre, c'était plus fort que tout. Quand il n'était pas là, je mourais d'envie de le voir, d'entendre le son de sa voix et d'autres choses plus niaises les unes que les autres. Et puis, quand il était devant moi, je ne le supportais pas. Son air suffisant me donnait de l'urticaire, mes gènes étaient pré programmé pour remettre en place ce genre d'hommes trop sûrs d'eux.

Le serveur arriva, les lèvres pincées et les oreilles tendues afin de ne rien perdre de notre conversation, des fois qu'une miette de notre dispute fictive nous échappe. Bien entendu, ni Charles ni moi ne lui donnions ce plaisir, interrompant notre conversation sur-le-champ. Il m'observa comme si j'étais un monstre, jugeant mes actes sans aucune réserve.

- Je vais prendre un whisky ! Tu prends quelque chose ? me proposa-t-il.

- Non merci !

Le serveur repartit avec sa commande et Charles s'avança, coudes posés sur la table pour se rapprocher davantage de mon visage. Mon premier réflexe fut de me caler le plus loin possible dans ma chaise.

- Pourquoi tu m'as appelé Margaret ?

- Pourquoi tu m'appelles tout le temps Margaret ? grognai-je.

- Parce que tu m'as dit que tout le monde t'appelait Maggie !

- Oui c'est exact et ça veut bien dire ce que ça veut dire.

- Je ne suis pas tout le monde, trancha-t-il très sérieux tout à coup.

- Comme tu voudras CHA ! insistai-je bien sur le dernier mot.

Je n'allais quand même pas me laisser faire. Au début, ça eut l'aire de lui déplaire, ce qui me fit plutôt sourire, mais ensuite, il se redressa et arbora une mine plus espiègle. Je fus terriblement déçu que le petit surnom que je lui avais trouvé ne le défrise pas autant que le fait qu'il m'appelle Margaret.

- Pourquoi tu m'as appelée ? reposa-t-il sa question pour la deuxième fois.

- Et toi pourquoi es-tu venu ?

Aucun de nous deux ne voulut répondre à l'autre. Nous nous jaugeâmes un moment, comme deux chiens de faïence, sans dire un mot, à essayer de nous convaincre que les réponses à ces deux questions n'avaient aucunes importances.

Le verre de Charles arriva et il en but une gorgée avant de le reposer sur la table. Il poussa un long soupire et resta silencieux un instant encore, son regard plongeant dans le mien avec plus d'intensité que n'importe quels mots. Il n'avait pas besoin de parler, ses yeux le faisaient pour lui. Il parvenait à me retourner l'esprit, à me faire des déclarations suggestives sans bouger les lèvres, à me faire ressentir sa passion sans faire le moindre geste. Il allumait en moi un brasier que je ne pouvais pas contrôler.

Si je continuai à soutenir son regard comme ça, j'allais bientôt perdre la tête, tiraillée entre l'envie et le dégoût de ce que le sexe masculin représentait. J'étais incapable de rompre son emprise visuelle sur moi. Heureusement, il finit par craquer.

- Tu ne me supportes absolument pas, n'est-ce pas ?

- Et je m'en veux terriblement pour ça ! répondis-je pour tout acquiescement. C'est vrai ! Tu es absolument charmant, prévenant et gentil, mais...

- Mais quoi ?

Son regard changea et son masque tomba. La fièvre bestiale dans ses yeux disparut pour se muer en une émotion plus profonde, mais aussi plus insaisissable. Il laissa de côté quelque instant la perpétuelle attraction sexuelle qui émanait de lui pour plus de mystère.

- Je ne pense pas pouvoir te donner ce que tu attends de moi ! Je vois bien que toutes les femmes te tournent autour. N'importe laquelle,  présente dans ce bar, repartirait avec toi sans hésiter, lui expliquai-je.

- Et qu'est-ce que j'attends de toi ? s'étonna-t-il.

- Je ne suis pas comme toutes ces filles ! me contentai-je de répondre. J'ai beaucoup plus de respect pour moi-même que tu ne le crois.

- C'est évident ! Je l'ai compris depuis un moment tu sais et ça ne m'a pas empêché de venir même en sachant que mon acte héroïque n'aurait aucun impacte sur toi !

- Alors qu'est-ce que tu veux Charles ?

- Je ne sais pas ! souffla-t-il. Tu sais, c'est la première fois qu'on ne cherche pas ma compagnie à tout prix ! À dire vrai je te trouve intrigante. Les femmes qui me fuient sont rares et ça me donne malgré toi la meilleure des raisons pour m'intéresser un temps soit peu à ta personne. Tu représentes un sacré défi.

- Je ne suis pas un défi Charles. Tu n'obtiendras rien de moi ! lui précisai-je.

- Très bien, capitula-t-il. Quoi qu'il en soit, tu me dois un service.

- En quel honneur ? pouffai-je.

- Tu m'as dérangé en plein travail et je n'ai pas hésité à venir.

- Oui, enfin seulement quand tu as compris que je n'étais pas en couple et que j'étais dans un bar avec un autre homme que toi.

- Quel chanceux. J'imagine que je devrais être vexé que tu acceptes les faveurs d'un homme pareil et pas les miennes, mima-t-il l'agacement presque à la perfection.

- C'était une mauvaise idée et j'en ai payé le prix, cédai-je volontiers. J'essayai juste de me prouver quelque chose.

- Quoi ? Que tu peux plaire ? Tu n'as pas besoin de sortir avec des personnes qui ne te méritent pas pour ça...

Je devins instantanément rouge face à ce compliment bien trop franc pour ne pas me mettre dans tous mes états. Il s'en aperçut forcément car il esquissa très discrètement, en signe de contentement, un affreux et insupportable petit sourire satisfait.

- Bon, j'ai gâché ta soirée c'est un fait, résumai-je pour changer de sujet. Qu'est-ce que tu veux en échange ?

- Un rendez-vous avec toi ! lâcha-t-il comme une évidence.

- Quand ?

- Maintenant !

- Je ne sais pas si...

- Ce n'était pas une proposition mademoiselle, trancha-t-il. Tu as abusé de mon temps alors je compte bien abuser du tien en retour.

Son ton sec et dirigiste ne me déplut pas. Bien évidemment, la tentation de le contredire était forte, mais au fond, je mourais d'envie de passer un peu plus de temps avec lui et je ne voulais surtout pas prendre le risque qu'il se lasse de notre petit jeu et qu'il renonce à me forcer la main sans cesse.

- C'est pire qu'un speed dating, gloussai-je. Un lieu, deux rendez-vous. Si j'étais toi je me dépêcherais, le prochain ne va pas tarder.

- Nous ne restons pas ici ! décida Charles en se levant de sa chaise.

- On va où ? m'inquiétai-je de ne pas être en terrain familier.

- Ça n'aura rien de grandiose pour un premier rendez-vous, mais je préférerais que nous retournions à l'Université. J'étais à mon bureau et j'ai laissé mes affaires là-bas. Ce serait pratique si je n'avais pas à retourner les chercher après.

Pouvais-je vraiment lui faire confiance ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais passer le reste de la soirée avec lui me donnait à la fois des vapeurs et des sueurs froides. Ce soir, il avait ce petit je ne sais quoi du chevalier servant qui me donnait l'impression d'être spécial à ses yeux. Au fond de moi, une petite voix me faisait la remarque que si je laissais passer cette occasion, je n'aurais plus jamais l'opportunité de le revoir. Si je l'éconduisais encore, aucune de mes plaintes ne le ferait revenir. Il était gentil, mais pas au point de se faire prendre pour un abruti non plus. Je me forçai donc à me mettre mentalement un bon coup de pied au cul.

- Ne sois pas si craintive ! Il ne t'arrivera rien !

- C'est d'accord !

- Alors allons-y, déclara-t-il en sortant de sa poche arrière un billet de vingt euros qu'il lâcha sur la table avant de prendre la direction de la sortie.

- Tu n'attends pas ta monnaie ? 

- Non ! se contenta-t-il de répondre en fronçant les sourcils.

- Tu viens de payer l'équivalent d'une bouteille alors que tu n'as pris qu'un verre, lui fis-je remarquer.

- Si la bouteille coûtait réellement ce prix alors c'est un très mauvais whisky.

- Quand même !

- J'aurais tort de faire mon radin avec tout ce que je gagne à la minute sans même lever le petit doigt. Si tu cherches à m'attribuer un défaut ce ne sera pas celui-là. Si cet argent est mieux dans la poche du barman que dans la mienne alors ça me va, s'agaça Charles. Peut-on y aller maintenant ?

OK, il est généreux ! Et un poil susceptible.

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