Point de vue de Kayden
- Alors ? Tu n'as rien trouvé ?
J'attends une réponse qui ne vient pas. Hazar et moi analysons les documents depuis maintenant deux heures sans arriver à un résultat concret. Evidemment, Hazar est aussi concentrée qu'un bambin de deux mois, arriver à travailler à une vitesse convenable est mission impossible.
Je fixe la blonde qui regarde les documents d'un regard fermé. Sentant mon regard, elle se tourne vers moi en ouvrant ses grands yeux bleus. Même si je suis prêt à l'étrangler en ce moment, ses yeux ont toujours cet effet hypnotisant sur moi. Je n'ai toujours pas laissé tomber ce désir puissant envers elle. C'est dur de laisser tomber quand ses lèvres sont si pulpeuses, ses yeux bleus si envoutant, et le décolleté de son haut si appétissant. Je n'ai jamais regardé le décolleté d'une femme avec autant d'insistance et sans son accord, mais là j'ai juste envie de plonger la tête dedans.
- ... Quoi ? murmure-t-elle.
- Les documents, tu...
À quoi bon, c'est inutile d'essayer de travailler quand elle est dans cet état. Je souffle et lui prend les documents des mains.
- Laisse tomber, soufflé-je. Tu n'es pas d'humeur et c'est une véritable perte de temps...
Hazar est étonnement calme depuis qu'elle a « redécouvert » la mort de son père. Ça me dérange, je préfère encore que ça soit une furie trop fière. Mais hélas, on dirait que je vais attendre la vraie Hazar un bon moment, sauf si je me décide moi-même à la faire sortir.
- Allez, va dans ta chambre, abandonné-je.
Elle baisse la tête et souffle en passant sa main dans sa crinière blonde. Elle regarde le sol sans un mot, adossé près de moi sur la table de mon bureau.
- Je suis désolée chef, dit-elle en regardant ailleurs.
- Regarde-moi dans les yeux en parlant Hazar, lâché-je.
Elle ne suit pas mes ordres et continue de regarder ailleurs, fidèle à son caractère de merde. Je me lève et marche lentement vers ma bibliothèque pour ranger les documents. Finalement, je serais obligé de demander à Jonigan ou Jade de m'aider à lire tous ces papiers vu que mon assistante est littéralement dans le coma. Je voudrais tellement lui foutre une paire de gifles histoire de la réveiller un peu.
- Ton père est mort, lâché-je en me retournant vers elle. Il y a des années. Tu veux quoi ? Le pleurer pour encore cinq années ? Je ne veux pas d'assistants faibles.
- Je ne suis pas faible Kayden, lâche-t-elle en me regardant.
- Exacte. Tu ne l'es pas. Alors pourquoi tu te comportes comme une fillette qui vient d'avoir ses règles ? Ton père est mort, enterré, il y a 36 moyens de le dire mais mieux vaut y aller tout droit : il est mort. Et tu le savais. Tu vas continuer de te morfondre pour longtemps ? La Hazar que je connais vaut mieux que ça.
Hazar lève les yeux au ciel.
- C'est quoi ça ? Tu essayes de me pousser à bout pour me remonter le morale avec tes discours ?
- J'avoue, c'est ce que j'avais en tête, répondé-je en haussant les épaules.
- Bah laisse tomber, ça ne marche pas.
- Ah oui ? Tu es déjà beaucoup plus relax qu'avant...
La jeune assistante me fixe et finit par sourire, amusée. Elle avait en effet craché un peu de la douleur qu'elle encaisse. Ça se voit qu'elle va déjà beaucoup mieux.
- Touché leader, sourit-elle.
Elle se redresse de mon bureau et s'approche légèrement pour être debout face à moi. Il est déjà vingt-deux heures passé et la lumière de la lune éclaire parfaitement mon bureau, sans même avoir besoin d'allumer les lampes et de gâcher l'électricité.
Point de vue de Hazar
Je suis une imbécile. Je ne devais pas du tout accepter de me faire passer pour une pleurnicharde devant mon chef. Mais c'est trop tard, il le voit déjà et essaye bizarrement de m'aider. Je sais qu'il ne fait ça que pour accélérer son travail, mais ça me touche quand même. Je le regarde, le silence de la nuit pesant entre nous deux. Je ne saurais dire si le désir que je ressens envers lui est toujours présent, ou s'il a doublé d'ampleur. Mais ce que je sais, c'est qu'il n'a sûrement pas disparu...
- Je ne suis pas faible, assuré-je. J'ai le droit de me sentir mal, mais ça ne durera pas. On finira rapidement ce travail, et à temps...
Kayden hoche lentement la tête, les mains dans les poches de son costume bleu nuit. Heureusement, on a tous les deux eu le temps de prendre une douche et se changer. Il a enfilé un costume, ayant une réunion le lendemain. Quant à moi, j'ai préféré enfiler un simple t-shirt avec un jean et un bomber. Inutile d'en faire trop non plus, je ne veux pas ressembler à Jade.
- Je sais que tu n'es pas faible, mais c'est mon devoir de rehausser mon peuple, de garder sa tête haute. Tu es mon assistante, c'est encore plus important.
- J'ai la tête haute, sifflé-je énervée.
- Oui, tu peux me remercier pour ça.
- Pas du tout !
Cet homme est impossible. Comme si le fait que je garde la tête haute et que j'aille bien est le fruit de son dur labeur. On dirait qu'il a oublié l'incident où je l'ai sauvé de l'attaque moordienne.
Kayden se contente de me regarder avec un petit sourire amusé. Il adore me voir énervée, c'est peut-être son passe-temps numéro un.
Mais bordel, son sourire est contagieux. Je me surprends à sourire avec lui comme une conne. Kayden est un salaud, mais un gentil salaud. J'arrive difficilement à lui en vouloir car je sais qu'il ne fait ça que parce qu'il est habitué à être froid, élevé à être froid.
De nombreuses secondes passent en silence, sans que ce silence ne nous dérange. Kayden regarde ailleurs, quelques documents encore dans ses mains, attendant d'être rangés dans la bibliothèque juste à côté de lui. Je tends les mains et essaye de lui prendre les documents pour les ranger moi-même.
- Laisse, je vais le f...
Une seule seconde a suffi à enclencher toutes sortes d'alarmes dans mon corps.
Kayden colle doucement ses lèvres aux miennes, m'emmenant dans un tourbillon de sentiments faisant voler frissons, chaleur, et douleur atroce au bas-ventre...
Je ferme instinctivement les yeux, profitant de ce contacte divin entre nous. Je cherchais cette sensation depuis que la flamme de notre désir a explosé, suppliant le destin de réunir ces lèvres qui se cherchent depuis si longtemps, séparées par un énorme mur formé de pierres dignité et de ciment de limites.
Kayden m'embrasse, me faisant oublier le monde autour de moi. Nous lâchons en même temps les documents qui tombent au sol sans qu'un d'entre nous ne s'inquiète. Il y a plus important, bien plus important...
Ses lèvres apprennent à connaitre les miennes, font connaissance et sont immédiatement interrompus par nos langues qui veulent aussi commencer une danse enflammée rythmée par la passion qui était enfermée pour trop longtemps. Ses mains trouvent logis sur ma taille qu'ils caressent divinement bien.
Bordel... il embrasse si bien. Je comprends maintenant qu'il sera impossible que je reste loin de ses lèvres merveilleuses après cela. Ma main s'accroche à sa nuque, l'empêchant de reculer. Même s'il n'en a visiblement pas intention...
Kayden me fait vivre quelque chose que je n'ai jamais ressenti. Cela n'a rien à voir avec les papillons dans le ventre, les feux d'artifices des films d'amour dégoutants.
C'est mille fois plus intense...
La flamme de notre désir se laisse nourrir par la passion de notre échange pour grandir encore et encore. J'adore ça...
L'instant où Kayden lâche mes lèvres est un seau d'eau froide qui me ramène sur Terre. Kayden vient de m'embrasser... Non ! On vient littéralement de se manger l'un l'autre ! C'est une expression moins délicate, mais c'est tout à fait ça. Et c'était délicieux.
Les yeux azur de Kayden sont la première chose que je vois. Et j'aime ce que je vois. Il me regarde calmement, quoique lui-même surpris de ce qu'il vient de faire. Je le regarde, les lèvres rougies, le regard rempli d'étonnement.
Comme si le seau d'eau ne suffisait pas, un tsunami arrive quand j'entends frapper à la porte.
- Monsieur Kayden ? Monsieur Blakemore demande de vous voir immédiatement, dit l'homme derrière la porte.
Mon soulagement est énorme quand je me rends compte que l'employé n'entrera pas dans le bureau, Kayden ne lui ayant pas donné la permission d'ouvrir la porte. Je remercie intérieurement le caractère strict du leader.
Kayden me regarde toujours, les lèvres entrouvertes. Il déglutit légèrement.
- Je... Dites-lui que j'arrive.
L'homme obéit, le bruit de ses pas résonnant dans le couloir. Le jeune leader arrange sa veste en ravalant sa salive de nouveau. Il lâche un dernier regard vers moi et se dirige vers la porte sans un mot de plus, me laissant seule dans son bureau.
Bientôt, le silence me retrouve, me rongeant fort cette fois-ci. Seule dans le bureau de l'homme qui vient de m'embrasser passionnément pour disparaitre quelques secondes plus tard, je ne sais plus quoi faire.
Le gout de ses lèvres est encore présent sur les miennes...
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Hey hey Hey!
Enfin ! Le moment que vous attendiez tous !
Le 1e pas officiel entre Hazar et Kayden !
Le baiser ! ❤🎆
Avant, ce n'était qu'une attirance sans contact ! Maintenant c'est le comble !
Mais Kayden part rapidement après cet échange !
À votre avis, quelle sera sa réaction ?
Vous le saurez au prochain chapitre !
Bonne rentrée à tous ceux qui en ont xD
Perso je rentre ce mercredi ! 1e année d'Uni dans l'Uni la plus difficile du pays.
Oula... Souhaitez moi bonne chance 😂
J'espère que ce chapitre vous a plu,
Allez, peace !
~M.F~
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