GOOD AS GOLD( non censuré )

By Yonawo

154K 5.4K 3K

Quelques scènes supplémentaires à Good As Gold. More

Explications.
36(2)-Don't do what I do.

22-My Party(2)

48.9K 1.2K 204
By Yonawo


****

Il reste un long moment debout sans rien dire alors que je consulte mon téléphone portable et m'enferme sous ma couverture. J'ai envie d'être seule, s'il insiste pour rester, qu'il reste, mais qu'il ne me dérange pas aussi. Malheureusement il voit les choses d'un autre œil, il me retire cette couverture et je gémis.

—Rends la moi merde ! Je suis pas d'humeur.

—Ouais mais je t'ai dit que faut qu'on parle.

—Et moi je te dis qu'on a rien à se dire.

Il finit par souffler, je recroqueville mes jambes contre moi car j'ai un peu froid sans cette couverture. Pourtant, malgré mon envie de le rejeter, des questions me brûlent trop les lèvres pour que je ne me contienne.

—Quoi ? Sally t'as lâché donc tu viens voir ton bouche trou ?

—Qu'est-ce que tu racontes ? fait-il surpris.

Je ne lui réponds pas.

—Ok, c'était définitivement pas une bonne idée de venir, je vois pas pourquoi je vais me forcer à faire des efforts pour quelqu'un d'aussi...

—D'aussi quoi ? Je l'interromps en me relevant.

Il se retourne vers moi immédiatement et s'arrête, pris de court. Il ne répond pas alors je me contente de me renfermer contre moi même et je jette enfin mon téléphone par terre.

—Foutue soirée, foutue compétition.

Sean reprend son souffle, je ferme les yeux alors qu'une larme glisse contre ma joue. Même mes parents en voyage n'ont pas encore pensé à moi. En général, ils ne l'oublient jamais et me le souhaitent à minuit, mais je suppose que cette année ils sont plus occupés. Bah oui, comme tous mes proches.

Je suis affreusement égocentrique, avec l'habitude j'adore que l'on s'intéresse à moi. Lorsque ce n'est pas le cas, je me sens oubliée.

Les pas de Sean résonnent contre le parquet, je me retourne afin qu'il ne puisse pas me voir pleurer. Il ne manquerait plus que ca !

—Putain , te mets pas dans un tel état Lana ...

—Laisse moi.

Il tente de poser sa main sur mon visage mais je le frappe.

—Me touche même pas.

Il finit par souffler durement, je sais qu'il n'est pas patient mais je n'ai pas envie de le voir ce soir.

—Pourquoi c'est si important pour toi de faire une grosse soirée pour ton anniversaire ?

Je me retourne vers lui cette fois, mais durement. Je le fusille du regard et fronce les sourcils.

—Sincèrement je comprends pas à quoi tu joues, il y a trois semaines tu me craches que je suis minable, tu m'évites sans raison et là tu reviens comme une fleur, c'est quoi ton putain de problème ?

Il fronce lui aussi les sourcils.

—Je suis justement venu te dire que j'étais désolé mais visiblement tu n'es pas décidée à m'écouter.

—Désolé après trois semaines ? J'en n'en ai plus rien à foutre. J'ai tourné la page.

Je tire la couverture au dessus de ma tête.

—Mais tu crois que c'est facile pour moi de m'excuser ? J'ai un putain d'ego moi aussi.

—Bah alors si ça te demande tant efforts surhumains va retrouver ta pute de Sally, merde.

Il ôte ma couverture pour cette fois me faire face.

—T'es jalouse ? Réplique t-il en souriant.

—Non arrête !

—Oh que si t'es jalouse !

—Arrête de jouer! Je suis pas d'humeur.

—Quelle râleuse, souffle t-il. Je ne me suis pas remis avec Sally, et je ne vois pas pourquoi ceci t'as traversé l'esprit. Ne t'as t-ont jamais dit que récupérer son ex, c'est récupérer un cheveux dans la soupe ?

—Bah vous étiez proche, je grogne.

—On s'est juste expliqués hein. Elle m'a avouée qu'elle était en colère contre moi parce qu'elle nous trouvait proche, elle ne comprenait pas pourquoi je traînais avec toi alors que tu es...

—Que je suis ?

—Toi, enfin tu vois ce que je veux dire, elle m'a raconté ce que tu lui as fait subir lors de son entretient.

—La garce. Je le savais.

—Mais c'est compliqué à expliquer pour moi, ça m'a énervé de savoir que t'avais agit comme ça avec elle. C'était puéril.

Je roule des yeux.

—T'en fait tout un plat pour rien. Elle est pas morte à ce que je sache.

—Certes mais... ça m'a saoulé. Tout comme ce que tu as dit à Harvey.

Je me mets alors à rire devant lui, presqu'en me moquant. Je me souviens bien de sa réaction, et je trouve ça toujours si puéril.

—Mais pourquoi ? Je crie. J'ai jamais été sympa et tu le sais, surtout lorsque je suis en colère ! Je ne dis pas toujours ce que je pense ! Ta réaction n'était pas légitime !

—Alors déjà tu arrêtes de me gueuler dessus ! Hurle t-il à son tour. Ensuite, tu ne sais pas ce que j'ai vécu pour trouver ça puéril car c'est loin de l'être !

—C'est ça ton excuse alors ? Je te fais subir des choses à cause de mon passé? Wow trop mystérieux, comme tous ces autres pédés de fictions.

Il m'attrape la main et la serre fort. Ses yeux se font menaçants et durs, rouges, prêts à exploser. S'il pouvait me gifler il le ferait.

—Mais vas te faire foutre putain! T'as aucun respect ! Vas-y je me casse ! J'espère t'es contente de ta soirée. T'as que ce que tu mérites.

Il se relève, les nerfs tendus alors que je l'observe s'éloigner. Fait chier, encore une fois je n'ai pu contrôler mon flot de paroles. Je me relève brusquement et me mets à sa poursuite, je l'attrape par le T-shirt alors qu'il me montre de la résistance.

—Arrête, je pensais pas ce que je disais ! T'en va pas, je suis désolée, c'est le stress de ce soir ... et tout... part pas.

Il se retourne doucement avant de poser son regard sur moi. Sa mâchoire serrée me fait comprendre qu'il ne décolère pas, il prend tout de même sa respiration et expire.

—Déjà que je déteste parler de moi, ne t'avère même pas de me juger quand tu ne sais pas de quoi tu parles.

J'hoche la tête, plutôt honteuse.

—Tu veux toujours en parler ?

—Non.

Je soupire, évidemment qu'il ne veut pas. Il était prêt à tout m'expliquer mais je l'ai brusqué. Je ne peux m'en prendre qu'à moi même.

—Ok.

Il détend ses muscles puis passe sa main sur son visage, il le défroisse. Il finit par rebrousser chemin, il marche alors je le suis. Il finit par ouvrir la porte qui mène à la terrasse derrière la maison.

—Tu vas où là?

Même si la question serait pourquoi vient-il ici alors qu'il n'y a jamais mis les pieds. Il ôte son jean, sans pression, et se dirige vers la piscine qui s'étend devant lui. Elle est éclairée de lumières bleues et roses, de guirlandes et de tous objets gonflables de base nécessaires à ma soirée. Sans même prévenir il plonge dans l'eau.

—Tu pourrais juste demander la permission enfin bon...

Il m'ignore et fait de nombreuses longueurs dans la piscine. Je m'assieds sur le bord et l'observe patiemment tout en me baignant les pieds dans l'eau. Je ne comprends pas comment fait-il pour se baigner là alors qu'il fait froid. Les uniques moments où je nage le soir c'est quand je suis bourrée. D'ailleurs c'est ainsi que je finis toujours ma soirée du 31... Mais visiblement pas cette année.

Je soupire puis allume l'enceinte prévue pour la soirée. Avec ma tablette je choisis un morceau au hasard, ça tombe sur Fetish de Selena Gomez. Pendant que Sean continue ses longueurs, je ferme les yeux puis prends le temps d'écouter cette musique que j'apprécie beaucoup trop ces derniers temps.

Apres un moment Sean arrête de gigoter et se laisse tomber dans l'eau.

—Viens, me demande t-il, beaucoup plus calme.

—Tu peux encore rêver.

Il hausse un sourcil avant de s'approcher de moi. Je me relève immédiatement afin qu'il ne m'attrape pas, il sort de l'eau et alors que je cours déjà à l'intérieur, il réussit à m'avoir et me prend entre ses bras, alors qu'il est trempé et glacé.

—Oh bordel non arrête ! Lâche moi! Putain Sean on est plus des enfants ! En plus tu mouilles de partout ! Et puis non, pas avec ma robe ! je crie.

Il rigole avant de s'élancer avec moi dans l'eau. Oh putain. Ça m'a refroidie d'un coup.  J'ai affreusement froid. Je me débats de ses bras et me rapproche à nouveau du bord. Ma jolie robe est désormais toute trempée. Je ronchonne à cause de lui et me récupère une serviette pour me sécher un peu.

—J'arrive pas à croire que tu aies vraiment deux putains de piscine dans ta maison.

Sans compter les quatre jacuzzis... les trois saunas... il est bien nécessaire d'avoir une piscine principale à l'entrée et une autre, plus petite et cozy à l'arrière, à l'abri des regards des voisins.

—On s'y fait je souffle. Bref sort de là, tu vas prendre froid et moi aussi d'ailleurs. Il secoue la tête, me faisant comprendre qu'il s'en fiche de mon avis. Il reprend sa nage et je soupire. Je m'assied contre le bord à nouveau, mes petites pieds clapent dans l'eau.

Après un moment encore, il finit par se calmer et se pose calmement dans l'eau.

—C'est bon t'es calmé ? je soupire. Maintenant sort.

Il avance vers moi sans pour autant sortir de l'eau. C'est impressionnant, j'ai l'impression qu'on s'attire tous deux comme des aimants aussi bien qu'on se repoussent.

—Pourquoi t'es venu ici ? Je demande après un moment étant donné qu'il n'en fait qu'à sa tête.

—Mon père était avec sa pouffiasse de copine, je me sentais de trop, et je savais pas trop où aller.

—Donc tu t'aies dit pourquoi ne pas aller chez Lana, auquelle j'ai manqué de respect y'a trois semaines? Je rétorque avec ironie.

—C'était déjà mieux qu'une soirée avec mon père et l'autre. Tous mes potes sont à la soirée d'Harvey...

—Ca tombe bien, tous les miens aussi.

Il relève son regard immédiatement.

—Je suis désolé pour ça. Même si dans un sens ...

—Quoi?

—Je suis plutôt content.

Je fronce les sourcils et ôte sa main de ma cuisse.

—Pourquoi?

Il soupire.

—On en parle ou pas du fait que tu étais tellement omnibulée par ta soirée que tu semblais ne rien en avoir à faire de moi?

Alors la.

Je ne sais pas quoi dire.

Je suis sur le cul.

Je m'attendais à tous sauf à ca. Je me mets à rire nerveusement.

—Rit pas. C'est déjà assez humiliant comme ça de le dire.

J'ote sa capuche trempée puis faufile mes doigts dans tes cheveux.

—C'est pour ça que tu faisais la gueule alors !

—Pas complètement. Mais ça m'a saoulé aussi.

Je rigole et tourne la tête. Je crois qu'un rien le saoule en fait, et qu'il ne sait juste pas se contrôler.

—T'as déjà embrassé quelqu'un le nouvel an ? Je lui demande. Comme dans les films ?

—Non et toi?

—Pleins de fois. Mais jamais en étant consciente.

—Ok.

Je me retourne vers lui.

—Ca te dirait si on s'embrasse ?

Il relève sa tête un perplexe.

—Euh...

Il recule un peu, perplexe, tout en haussant ses sourcils.

—Putain me fait pas un râteau le jour de mon anniversaire s'il te plaît !

Il sourit inconsciemment.

—Ecoute, je veux bien avoir pitié de toi pour une fois.

Je souris et pose mes mains à l'arrière de sa tête. Comme s'il pensait ce qu'il disait...

Je sais très bien que malgré tout, malgré nos différents, ce goût d'inachevé la dernière fois lui ait resté entre la gorge. Même s'il avait dû redoubler d'efforts pour venir me parler il avait besoin de combler ce manque et moi aussi d'ailleurs. Il se fend un passage entre mes cuisses puis relèves la tête, je m'abaisse un peu car je suis beaucoup plus haute que lui. Le premier de ses baisers se fait doux et posé, il m'embrasse la lèvre, comme pour préparer le terrain, prendre ses marques. Je lui rends son baiser avec la même intensité. Ses mains se posent derrière mes hanches et son corps tout chaud commencent enfin à me réchauffer. J'enroule mes pieds derrière son dos et m'accroche à sa chevelure.

Sa langue caresse doucement la mienne et je ferme les yeux, je lâche prise, j'oublie tout. Il me porte légèrement afin que cette différence de taille, ne soit plus un soucis, je dépose mes pieds en douce dans l'eau, ce même si j'ai terriblement froid. Je sens mon coeur battre contre ma poitrine sans pouvoir le contrôler de moi même. Il est en mode automatique. Le monde manuel s'est désintégré.

Et c'est à ce moment que Perfect de Ed sheeran retentit. Je ne peux empêcher un rire. Sean se décolle instantanément et grogne.

—Pas cette musique.

—T'aimes pas ?

—Non, je déteste Ed Sheeran.

J'hausse un sourcil puis un le repousse doucement.

—Par contre on va pas s'entendre.

—Ah ouais?

Il me sourit puis m'invite à me rapprocher et cette fois ce baiser se fait fiévreux et passionné. Je grogne tant il est bon. Ses mains glissent contre ma peau alors que son bassin se rapproche un peu. En effet, on ne va pas s'entendre...

—On ferait mieux de sortir, je chuchote.

—Ouais, répond t-il en hochant la tête.

Je lui attrape la main tout en l'entraînant vers le lit qui se situe sur la terrasse, toute excitée.

—Est-ce que je demande ce qu'un lit fout ici ou bien...?

—Non, tais-toi.

Je réponds cela tout en le poussant sur le lit puis en rampant sur lui. Il manifeste son contentement de mon entrepreneuriat. Je lui embrasse doucement la nuque tout en dégageant son sweat qui est toujours si gênant, en plus complètement trempé. Il pose ses bras derrière sa tête pour profiter du moment.

Alors que je m'approche à nouveau de ses lèvres pour butiner sa douceur il me retourne sous lui. Je crois qu'il n'apprécie pas tant que cela de se faire dominer.

—T'as la soirée pour toi ? demande t-il.

—Mes potes devaient venir plus tard, je sais pas trop quand.

—Alors annule, me chuchote t-il au coin de l'oreille.

—Quoi pourquoi ?

Il caresse d'un doigt mon ventre jusqu'à le faire gargouiller totalement. Je comprends qu'il me veut uniquement pour lui.

—J'suis pas très fan des plans à quatre tu vois?

Et moi non plus.

—Accorde moi deux minutes alors.

—Et t'aurais pas un T-shirt sec? Je vais geler sinon.

—A quoi ça sert si tu comptes l'ôter ?

—J'ôte jamais mon T-shirt Lana.

Ah.

Je lui demande de me suivre à travers la maison et je le conduis jusqu'à ma chambre. J'en profite pour récupérer mon téléphone portable et envoyer un message à mes meilleures amies.

—Comment ça se fait que tu aies des T-shirt de mecs dans ta chambre ? me demande t-il.

—C'est à mon ex, je réponds de façon détachée.

Il hausse les sourcils mais ne dit rien. Il sort de la chambre je suppose pour ne pas que je le vois se changer. Je ne comprends pas trop d'où vient cette obscession du T-shirt mais je ne pose pas de questions. Tout à coup mes pensées dérivent, je me souviens de ce qu'Emilie m'a dit. "J'ai trouvé le bon, on n'a pas couché ensemble le premier soir".

Et qu'est-ce que nous on s'apprête à faire ? Je trouve instantanément ce moment étrange, il revient comme une fleur et n'attend qu'une chose : m'embrasser. Et si lui aussi me considérait uniquement comme un objet sexuel ?

Lorsqu'il ouvre la porte, je sursaute, je suis de dos, j'entends ses pas derrière mon dos, bientôt ses mains se posent sur mes hanches et il m'embrasse la nuque.

Voyant que je ne bouge pas, il s'arrête.

—Quelque chose ne va pas ?

—Je sais pas, je sais plus.

Je m'avance et m'assieds sur mon lit. Qu'importe si ma robe est totalement mouillée.

—Est-ce que tu me trouves bonne ?je demande simplement.

—C'est quoi cette question ?

—Répond moi sincèrement, est-ce que comme tout le monde ta seule envie est de me sauter et basta ?

—Je suis pas très sûr de comprendre... Y'a pas d'autres moments mieux pour une telle crise existancielle ?

—Bah figure toi que non.

Il finit par hausser les épaules, et je le vois déçu que notre intimité soit brisée.

—T'es chiante. J'en sais rien moi.

Evidemment qu'il sait, il n'aime juste pas parler de lui et de ce qu'il ressent, ça m'énerve un peu parce que j'aimerais comprendre ce qu'il attend de moi vraiment.

—Ok.

Je me dirige vers mon armoire et en extirpe mon pyjama. Je fais coulisser la fermeture de ma robe contre ma peau et elle s'étale par terre.

—Qu'est-ce que tu fous ?

—Bah je me mets en pyjama. Ca se voit pas ? Détourne la tête.

Il commençait sincèrement à un peu trop mater ma poitrine. Je me sèche rapidement avec une serviette puis j'enfile un grand T-shirt pour recouvrir ma semi-nudité. Ensuite je me dirige sur mon lit puis me glisse sous ma couette.

—Si tu pouvais éteindre la lumière de la chambre en partant ça serait bien.

Je crois qu'il reste bouche-bée suite à mon comportement. Il finit cependant par l'éteindre.

Mais au lieu de finalement s'en aller comme prévu, je sens mon lit bouger car il s'y assois.

—Bordel monte pas dessus si ton caleçon est mouillé !

—Tu me casses les couilles franchement!

Il se relève et je l'entends ôter son celeçon. Il est sérieux?

—Mais t'es con ou quoi! Te désape pas!

—Bah t'es drôle tu me dis de pas mouiller ton lit. Tu veux que je fasse comment?

—Ca voulait plutôt dire que tu devais dégager!

Heureusement, je n'ai pas le temps d'entrevoir son sexe, il se rhabille tout de suite.

—Oh bordel, on peut arrêter de se crêper le chignons deux secondes? Sérieusement. J'étais venu ici pour m'excuser Lana, et puis dans un sens je savais que cette soirée serait horrible pour toi, je voulais essayer de me pardonner en rendant ta soirée meilleure, pas que je pense qu'elle est meilleure avec moi, enfin j'en sais rien mais si tu ne cesses de me repousser toutes les cinq secondes ça le fait pas. J'ai jamais vu une meuf si compliqué.

—Bah t'es pas simple non plus toi.

—Ouais mais ça c'est pas nouveau.

Je détourne la tête, ce n'est pas faux, ce n'est pas comme ci dès le début il n'avait pas été un casse tête.

—Si tu veux qu'on ne fasse rien ce soir dit le moi, j'accepterais, mais je sais combien un anniversaire c'est important et même la pire des personnes, ne mérite pas d'être seule.

Je remonte mon regard vers lui instantanément. Il a beau faire nuit, les quelques éclairages de l'extérieur rendent ses deux iris incroyablement colorés. Je suis surprise par cette lueur qui traverse ses yeux. Il me semble qu'il parle à la première personne du singulier tant cette phrase est forte.

C'est vrai il a raison, même s'il ne voulait que me sauter, il a déjà fait l'effort de venir, de rester alors que personne ne l'a fait, ce malgré que je ne lui ai pas simplifié la tâche.

—Bah fallait commencer par là gros ronchon, je réplique tout en grimpant sur son corps.

Il reste un instant figé.

—Alors toi, t'es carrément bipolaire.

—Parfois. N'empêche t'as carrément le melon de penser que tu puisses me faire passer une bonne soirée.

—C'est pas le cas ? demande t-il tout en se redressant et en passant ses mains derrière mon dos.

—Bah disons que jusqu'à maintenant on s'est plus engueulés qu'autre chose.

—En même temps vu la chieuse que t'es.

Je fronce les sourcils alors qu'il me sourit, il m'embrasse à nouveau sur les lèvres tout en cherchant de sa main gauche l'interrupteur de ma lampe de chevet. Je comprends qu'il est de ceux qui aiment voir. Je le comprends, je n'aime pas trop baiser dans le noir.

Ses mains remontent lentement sur mes hanches avec mon T-shirt, il prend le temps de me caresser alors qu'il mordille légèrement ma nuque. La tension qui existe entre nous ne tarde pas à se manifester et j'ai l'envie d'avoir plus, de sentir ses mains parcourir mon corps, même aux endroits les plus improbables, j'ai l'envie que sa bouche fasse des miracles autre part que sur mes lèvres.

Mon T-shirt valse contre le sol, et cette fois, en même temps qu'il s'occupe de moi, je caresse sa nuque jusqu'à sa chevelure, il n'a plus son sweat, j'ai donc un plus grand champs de vision.

Je n'ai jamais été attirée par Sean pour son physique spécialement,mais si j'avais conscience de ses yeux si perçants, je ne savais pas qu'en dessous se cachait un homme, viril, et si sexy. Il n'est peut être pas plus beau que mes ex's, mais bien plus sexy.

Je reviens sur terre lorsque je le vois galérer avec mon soutiens gorge. Je ne peux m'empêcher de rire. Je me mords la lèvre.

—Visiblement monsieur manque d'expérience.

—J'ai jamais aimé ces machins.

C'est assez gênant, mais le voir s'appliquer à la tâche le rend aussi mignon, il sort sa langue, comme un enfant lorsqu'il rencontre une difficulté. Il finit par réussir et mon sous vêtement tombe contre mon lit.

C'est assez déstabilisant pour moi de ne pas pouvoir sentir la peau de son torse, ni même le toucher, je trouve que c'est une des parties très sensibles chez l'homme, qui rapproche la fille du gars, il manque quelque chose définitivement!

Il continue ses milliers de bisous et caresses sur mon torse alors que je me cambre de plus en plus sous ces tortures délicieuses. Je n'ai jamais eu si hâte et peur à la fois de le faire avec un garçon pour être honnête. Il est tellement entreprenant que je n'ai pas le temps de lui rendre la pareille. Mais son entrepreneuriat me plaît, parce qu'il est attentionné, il veut certes tout contrôler, mais ça me permet de me lâcher, de m'abandonner à lui. Ses caresses sont délicieuses aussi bien que ses lèvres.

Mais cependant lorsqu'il fait pression sur ma culotte, je ne peux m'empêcher de me cacher les yeux et de serrer les jambes.

—Quoi ? rigole t-il.

—C'est putain de gênant Sean.

— Tu t'es pas rasée? Bon je suis pas du genre à aimer ça, mais on va pas en faire tout un...

Je le frappe sur le tête.

—Crétin! Bien sûre que je suis épilée, mais c'est gênant parce que je suis presqu'à poil et toi t'es tout habillé.

Il s'assied sur mon bassin doucement tout en continuant ses ronds sur mon ventre.

—Tu veux t'occuper de Grominet ?

—Grominet ? hein ?

Il se frotte contre moi, tout en me souriant et je comprends. Oh bon dieu, ce gars est ultra gênant ! Je ne peux m'empêcher de rire nerveusement.

—Tu as... bordel tu donnes un nom à ton .. ! T'es méga chelou en fait.

Je crois que je n'ai jamais eu une discussion avec un gars tout en faisant les préliminaires, c'est bien la première fois. Il extirpe son caleçon sans me lâcher du regard et doucement pour ne pas me brusquer. Je m'occupe de lui tendrement, comme il l'a fait avec moi jusqu'à maintenant, je prends mon temps sans oublier de revenir à ses lèvres parfois et à sa nuque.

Ses réactions sont doublement hilarantes, il est du genre à gémir puis à dire "putain de merde " ensuite. A chaque fois que je savais lui faire plaisir ça donnait quelque chose du genre : "Oh shit... putain de putain de putain, bordel..merde oh! fait chier de bordel merde ! " Je me retenais de rire devant un vocabulaire si restreint mais ça m'a détendue, ça me montrait qu'il appréciait ces douces sensations et ça m'a mise en confiance.

—T'es déjà épuisée, je roucoule alors qu'il s'écroule sur le lit.

—Qu'est-ce que tu racontes toi.

Il me fait à nouveau tomber à la renverse et grimpe sur moi, il ôte ma culotte rapidement puis se place entre mes cuisses. Bien sûr, il y a cet autre moment gênant lorsqu'il met son préservatif. Il l'a raté deux fois, trop pressé par la suite des événements, je n'ai pas pu m'empêcher de rire.

—Arrête de rire toi, tu rigoleras moins quand tu seras enceinte de deux jumeaux à cause de moi. Je suis pas sûre que ça serait un beau cadeau d'anniversaire. Surprise tu as des jumeaux!

— T'inquiète, je m'en passerais bien de gosses avant longtemps. Je savais juste pas que t'étais si maladroit, je rétorque hilare.

—Ouais et si aussi on pouvait arrêter de parler en baisant ça serait pas mal hein.

—Je te signale que c'est toi qui...

Il m'interrompt en s'emparant de mes lèvres à nouveau, je ferme les yeux avant de les ouvrir lorsque je ressens cette douleur comme à chaque fois. J'entre ouvre les lèvres et me crispe quelques secondes. Sa main glisse dans la mienne pour me montrer qu'il est là.

Pour la première fois depuis le début de l'acte je le vois enfin sérieux, je vois Sean, l'élève concentré et doué, non maladroit. Au départ il se concentre sur son plaisir personnel, me laissant un peu de côté, mais lorsqu'il trouve enfin son rythme il recommence ses petites papouilles, ses caresses et je sens son souffle chaud glisser sur ma nuque.

J'adore comment il prend le temps d'analyser si je vais bien, si je ressens, si je n'ai pas mal, il veut bien faire aussi bien pour lui que pour moi, et sincèrement, c'était la seule chose que je demandais pour mon anniversaire, que l'on s'occupe un peu de ce que je ressens. Je m'accroche à sa chevelure, ma petite fleur transmet les sensations à mon corps, elle les disperse, mon cœur bat de plus en plus vite contre son torse. Il devient de plus en plus chaud, le bruit de nos cœurs à l'unissons m'émeut, et je crois que c'est la première fois de ma vie, où pour la première fois je ne simule pas. En général, les garçons ont du mal à me faire atteindre l'orgasme, ils n'y arrivent que par la pratique, mais avec Sean, je l'ai atteint, en un peu plus de quarante minutes, c'est un véritable record.

Je tombe contre son corps épuisée après un tel effort, il m'embrasse sur la joue avant de me chuchoter.

—Sex, wild and pool ? c'était ça le slogan de ta soirée non?

Je retourne ma tête vers lui, complètement terrassée physiquement.

—C'était ça, je réponds avec le sourire.

—Ca répondait à tes attentes? me demande t-il tout en se rapprochant de mes lèvres.

—C'était nice, je réponds tout en faisant référence à son message.

Il comprend ma connotation avant de se réjouir.

—Joyeux anniversaire encore Lana.

Oh Jesus.

Je l'entoure de mes bras et je m'agrippe à lui. Ma soirée promettait d'être une vraie catastrophe et il avait réellement su tout chambouler. Je ne le lâcherais pas pour dormir, qu'importe qu'il doive supporter ma chevelure infernale. Jamais un garçon n'a été si gentil avec moi. Pour moi, il était de loin le plus noir et froid de tous les garçons que j'ai coutoyé, et pourtant, il vient en quelques dizaines de minutes de me démontrer qu'ils les surpassait de loin.

Comme quoi, il faut toujours se méfier des apparences.

***.

Vos avis sur le chapitre ? Dites moi tout !

Vos avis sur Seana ? Ils sont pas trop mignons?

Un Sean pour Noel ça vous tente?

Mon snap: xyonachan

Continue Reading

You'll Also Like

45K 1.4K 51
C'est l'histoire d'une jeune femme nommé isra qui as 17 ans. un beau jour elle rentre chez elle apprenant qu'elle doit déménager. dans sa nouvelle vi...
168K 5.8K 70
Aïda, une jeune fille de 17 ans comme les autres filles de son âge, vivant en banlieue parisienne va voir sa vie complètement chamboulée face à l'arr...
52.3K 1.2K 68
"𝐈𝐥 𝐧𝐞 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐝'ê𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐫 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐡𝐨𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐛𝐢𝐞𝐧." Histoire...
5.6K 373 22
C'est l'histoire de fatma, 22 ans , qui est très peut sociable et vivais à Nice avec sa mère et son petit frère mais malheureusement elle perd sa mèr...