Cœur Artificiel

By Lylitraum

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Maggie s'est toujours demandée pourquoi elle ? Avait-elle fait quelque chose qui justifiait ce qui lui était... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79

Chapitre 7

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By Lylitraum


Le lendemain matin, je me réveillai à une heure un peu plus convenable. Il était 9 h 30, nous étions vendredi et mes cours ne débutaient pas avant 10 h 30. J'adorai le vendredi pour plusieurs raisons. D'abord parce que c'était le dernier jour de la semaine, ensuite parce que je n'avais pas beaucoup de cours ce jour-là et pour finir parce que Gab et moi finissions toujours dans un bar pour faire la fête entre fille. Ce soir ne dérogerait pas à la règle.

Je filai sous la douche, donnai à manger à squeezy et cherchai avec désespoir des vêtements propres dans mon armoire. Je crois que je me fis la même réflexion que 99 % des femmes en farfouillant à l'intérieur et en conclus que je n'avais vraiment plus rien à me mettre. L'heure tournait et je devais encore aller chercher des livres à la bibliothèque pour mon cours de cet après-midi. Si je continuai à traîner comme ça devant ma penderie, je n'aurai jamais le temps de me maquiller.

Finalement, j'optai pour un pull à maille large blanc avec un t-shirt en dessous et un jean noir. Avec tout ça, et le temps que je prenne une décision que le monde de la mode n'aurait pas renié en bloc, je n'en avais plus assez pour essayer d'atténuer les marques de mon horrible nuit pleine de cauchemars. Qu'à cela ne tienne, je pris une décision qui ne me ressemblait pas. Je décidai de me maquiller quand même et irai à la bibliothèque à ma pause déjeuner avant d'aller rejoindre Gabrielle.

Je me fis très légèrement le teint et mis une pointe de mascara sur mes cils ni plus ni moins. J'étais enfin prête à partir. J'empoignais mes clés de voitures, récupérais mon sac sur la table de la cuisine et partis.

J'allais toujours à la fac en voiture, ça m'évitait de prendre le bus aux heures de pointe et de me retrouver malgré moi tout contre un inconnu qui forcerait forcément le trait de la foule en se collant encore plus prêt qu'il ne le devrait. Dans ma petite auto, j'étais seule et libre. En plus, il ne me fallait pas plus quinze minutes pour m'y rendre alors pourquoi m'infliger les multiples arrêts d'un bus de ville ?

Mon arrivée sur le campus fut plus compliquée que les autres jours. En réalité, la fac de droit et la fac de médecine faisaient partie de la même université et donc se trouvaient au même endroit, mais dans des bâtiments différents. Je ne pus donc pas faire autrement que de repasser devant l'amphithéâtre qui avait accueilli la veille la conférence de Charles Potens ce qui déclencha en moi une multitude de petits fourmillements dans mon ventre. Je décidai de les ignorer et partis en cours.

La matinée fut longue et ennuyeuse. J'allais en cours comme un bon petit soldat, prenait les notes nécessaires, mais c'est tout. Mon attention était toujours toute relative, surtout quand Gab s'évertuait à m'écrire une multitude de sms pendant les cours et, bizarrement, ce matin plus que les autres.

De Gab :

On devrait faire une statue à son effigie en plein milieu de la pelouse.

De Maggie :

Une statue de qui ?

De Gab :

Charles Potens ma poule !

Mon cœur eut un soubresaut. Cette fois, c'était officiel, je n'écoutais plus le cours et rien ne pourrait me ramener sur la terre ferme. C'était étrange comme sensation. Je voulais absolument arrêter de penser à lui et ne plus jamais en entendre parler, mais comme Gab s'intéressait à lui je ne pouvais pas m'empêcher d'aller à la pêche aux nouvelles. Je tentais quand même de garder la tête froide.

De Maggie :

Tu ne trouves pas que c'est un peu exagéré ?

De Gab :

Pas du tout, il est encore plus beau de prêt.

De Maggie :

Comment tu peux le voir de près ?

De Gab :

Je suis en cours en ce moment même avec lui alors je ne traîne pas. Je voulais juste te demander si on se voyait toujours à midi ?

De Maggie :

J'imagine que tu es au premier rang. Oui se voit à midi.

De Gab :

Retrouve-moi à la cafette de mon bahut. À plus !

Après ça, j'imaginai pendant toute l'heure toute une ribambelle de filles suspendues aux lèvres de Charles Potens, buvant ses paroles comme s'il s'agissait de celle du Christ en personne. Si ça se trouvait, même Jésus aurait eu moins de succès.

À l'heure du déjeuner, je fis un crochet à la bibliothèque comme prévu pour récupérer la pile de livre que j'avais mis de côté et me dirigeai vers la fac de médecine. Pour atteindre la cafétéria, je n'avais pas d'autre choix que d'emprunter les couloirs et traverser le bâtiment. Ce trajet, je l'empruntais plusieurs jours par semaine pour rejoindre mon amie et je devais bien avouer que je n'avais jamais vu autant de monde dans ses murs. Je mis ça sur le compte du cours particulier de Charles Potens car le public était essentiellement féminin.

Les couloirs étaient noirs d'étudiants qui étaient sortis de cours quelques minutes plus tôt et qui traînaient encore sur place au lieu d'aller manger comme tout le monde. J'avais un mal fou à me frayer un chemin avec ma pile de livres encombrante au possible. J'en voulais presque à Gab de ne pas m'avoir prévenu que sa fac s'était transformée en endroit imprenable.

Au fur et à mesure de ma percée, le bâtiment se vida enfin laissant un sol immonde, jonché de papier de sandwich et de gobelets en tout genre. Avec tout ce monde et mon passage à la bibliothèque, j'avais pris du retard et je pouvais sentir mon portable vibrer dans ma poche, signe que Gab s'impatientait. Je fis tenir ma pile de livre sur une seule de mes mains et farfouillai de l'autre dans ma poche arrière pour en extraire mon téléphone.

- Oui je sais ! répondis-je immédiatement en coinçant l'appareil entre ma joue et mon épaule.

- Qu'est-ce que tu fous ? grogna-t-elle.

Je pressai le pas tout en essayant de ne pas faire basculer mes ouvrages.

- C'est pas ma faute, j'ai dû faire tout le tour. Pourquoi tu m'as pas dit qu'il y avait autant de monde.

- Dis pas de connerie c'est toujours comme ça, c'est juste que normalement t'arrives avant la vague.

J'allais lui voler dans les plumes, ce que je fais très rarement, quand je sentis mon pied glisser sur quelque chose et continuer sa route sans que le reste de mon corps ne soit d'accord avec ce mouvement soudain. Je basculai en arrière, faisant voler mes manuels au-dessus de ma tête. Quand mon dos toucha le sol dans un bruit sourd suivi de ma tête, je crus qu'il ne pourrait plus rien m'arriver de pire, ce qui était bien évidemment faux. L'un de mes livres me retomba violemment sur le front ce qui finit de m'achever.

Le monde se mit à tanguer tandis que Gabrielle s'époumonait toujours dans mon téléphone. J'entendis très nettement une porte s'ouvrir quelques mètres plus loin suivit de pas pressés. Je me serai volontiers relevée pour ne pas me taper la honte, mais j'en étais incapable, trop sonnée pour bouger tout de suite. Quelqu'un ramassa mon téléphone et répondit à Gab.

- Elle vous rappelle !

Ma poitrine fut le théâtre d'une explosion nucléaire quand je reconnus cette voix. Oh non tout mais pas ça. Si mon cerveau fonctionnait à toute vitesse, mon corps lui était en mode ramolo et refusait de m'obéir. S'il l'avait fait, je me serais levée et je serais partie en courant en laissant mes livres sur place.

Je vis le magnifique visage de Charles Potens se pencher au-dessus de moi, ses yeux bleus pénétrant les miens avec tellement d'intrusion que j'avais le sentiment qu'il pouvait tout lire de moi d'un simple regard.

- Est-ce que ça va ? me demanda-t-il un large sourire sur les lèvres.

J'avais oublié ce sourire, celui qui m'avait mis à mal la veille et qui m'avait obligé à partir. Pour être totalement honnête, là je n'étais pas vraiment en état d'avoir la moindre réaction stupide, je l'étais déjà bien assez comme ça.

- Je crois que j'ai glissé, lui répondis-je en me touchant le front.

- Il faut appeler les pompiers ? s'enquit-il tendrement en observant mon corps inerte sur le sol.

- Surtout pas !

- Vous pouvez-vous lever ?

- Peut-être plus tard, bredouillai-je en croisant les bras sur ma poitrine du genre "je suis bien là, merci".

Il eut un rire franc qui chantonna tellement à mes oreilles que ma tête se mit à tourner dangereusement, à moins que ce ne soit le coup.

- Aller, il ne faut pas rester là ! trancha-t-il.

Il posa une main sur mon épaule gauche et de l'autre il me saisit le coude droit. Je n'arrivais pas à croire ce qui était en train de se produire. Charles Potens venait de poser ses mains sur moi et je n'avais même pas la force de riposter à ce contact volé. Il me redressa et une nuée de petite mouche s'envola devant mes yeux comme le grésillement d'un écran de télévision.

- Restez avec moi, m'ordonna-t-il d'une voix autoritaire à laquelle on n'avait pas envie de désobéir.

Je fis du mieux que je pus pour rester lucide, mais c'était très dur.

- Comment vous vous appelez ?

- Maggie, marmonnai-je.

- Ok Maggie, je vais vous emmener dans mon bureau pour que vous retrouviez vos esprits d'accord ?

- Hum !

À vrai dire ce gémissement était un non. Je n'avais aucunement l'intention, ni même l'envie, de me retrouver seule avec ce type dans son bureau. Avait-il compris que mon grognement était un non ? Très honnêtement, entre vous et moi, je me serais bien débattu, mais je n'en avais pas l'énergie. 

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