MAYA, Nouvelle avengers

By Mayamarvelcomics

23.1K 1.1K 89

Je ne sais plus ce que je suis... une machine... un objet... Je ne sais plus qui j'étais... On m'a tout volé... More

Prologue
Bande-anonce
Chapitre 1:
Chapitre 2:
Chapitre 3:
Chapitre 4:
Chapitre 5:
Chapitre 6:
Chapitre 8:
Chapitre 9:
Chapitre 10:
Chapitre 11:
Chapitre 12:
Chapitre 13:
Chapitre 14:
Chapitre 15:
Chapitre 16:
Chapitre 17:
Chapitre 18:
Chapitre 19:
Chapitre 20:
Chapitre 21:
Chapitre 22:
Chapitre 23:
Chapitre 24:
Chapitre 25:
Chapitre 26:
Chapitre 27:
Chapitre 28:

Chapitre 7:

842 50 3
By Mayamarvelcomics

-Je sais qui est la dame rousse. Black widow. Je... je me rappelle. Je crois.

-Ce n'est pas fini. Ce n'est que le début Maya. Ça sera long.

-Pardon... mais mais... je ne crois pas... que... que je veuille revivre toutes ces choses une seconde fois.

-Pour aller quelque part il faut savoir où. Vous devez vous concentrer. Réapprendre.


« -A quoi penses tu ? Commence Madame Romanoff sur un ton agressif.

-Rien...rien...

-Tant mieux alors tu vas pouvoir te concentrer sur l'exercice. Reproche-t-elle. Ici ce n'est pas l'option sport du lycée. Il n'y a pas d'autre élèves et tu es seule avec... moi. Je vais pouvoir me consacrer entièrement à ta mise à niveau physique. Je sens une boule se créer progressivement dans mon estomac au fur et à mesure qu'elle prolonge son développement. Ce que je veux dire par là, poursuit-elle, c'est que savoir jouer au badminton ne te suffira pas ici.

-De...Depuis combien de temps... vous...

-L'apprentissage. L'apprentissage est l'atout d'un bon agent. Il anticipe et connaît par cœur la vie et les questions éventuelles du sujet. Cela crée un malaise et place directement l'agent en position de force.

-...

-Allez ! Mets-y de la bonne volonté ! Tu dois tenir cinq heures ! Tu en es à peine à cinq minutes ! »

Elle crie pendant que je cours. Je suis sur le grand parcours au milieu du parc. Chaque seconde semble être une heure. Je suis à bout de forces. Madame Romanoff est... exigeante ! C'est le mot. Je me promets de tenir jusqu'au bout. Le mental y est... mais le physique... je sens mon corps qui faiblit. La migraine me prend, les rayons du soleil brûlent mes cheveux. Mes genoux se bloquent sans cesse, je me cogne dans chaque obstacle. C'est trop dur. Je tombe de fatigue. Elle m'ordonne de me relever. Courir, grimper, ramper, sauter, dans le sable, l'eau...

« J'étais plus petite que toi lorsque la salle rouge nous le faisait faire vingt-quatre heures de suite ! Tu me fais honte ! »

Chacune de ses remarques résonnent dans ma tête et rendent mon corps lourd. Encore plus lourd. Il devient à chaque pas plus difficile à déplacer. Elle est là à droite assise sur un transat, des lunettes de soleil, et sirotant un jus de fruit. Elle ne donne pas l'impression d'être feignante. Pas une seconde. Elle m'évoque plutôt une indifférence cruelle.

« Accélère ou le nombre de pas ralentis sera le nombre de pompes à la fin de l'exercice. » Je n'en peux plus. Je grimpe sur la corde à nœuds, traverse le palier de bois. Saute, et m'écrase lourdement dans le sable. Cette fois je ne peux plus me relever. J'entends ses pas qui approchent. La douleur devient secondaire, lointaine. Si bien que je fini pas avoir plus peur de sa réaction que de la course elle-même.

« Oh petite fragile ! Chochotte ! Douillette ! Si nous avions été en Russie tu te serais pris tellement de coups de bâtons que personne ne t'au reconnu. » Malgré ses semi-menaces elle m'aide à me relever et me tends une bouteille d'eau. Je sens les battements de mon cœur qui résonnent jusque dans mes joues couvertes de sable. « Je sens que ça va être long. Très long. Vas te changer tu es dégoutante. Après on va voir comment tu te bats. » Je retourne vers le bâtiment. Seule cette fois. Je m'arrête net devant l'escalier du raz-de- chaussée sidérée par l'effort à venir. Chaque marche est un véritable calvaire. Je monte à l'étage marche par marche, le tout en alternant pied droit et pied gauche afin de laisser à chacun de mes membres un bref repos. Une jeune femme descend. Elle doit avoir cinq ou peut être six ans de plus que moi. Elle me parle en anglais avec un large sourire. Je ne comprends pas un traitre mot de ce qu'elle dit. Je balance donc cette phrase, avec l'accent que j'épargne. « I... euh... mince... I don 't speak English... sorry. » Cette fois elle parle plus doucement en laissant échapper un rire léger. Je comprends. Viens me voir après j'essaierai de t'apprendre, un peu. Sa voix est incroyablement douce et posée. Je reprends ma longue ascension tandis qu'elle descends les marches quatre à quatre. Cette jeune femme, je sais qui elle est. Wanda, Wanda Maximoff, la sorcière rouge. J'ai entendu à la télévision qu'elle était là en Sokovie. Son pouvoir est incroyable, elle peut altérer le champ de probabilité. J'arrive finalement au bout de l'escalier puis du couloir. Je me change avant de faire machine arrière. Mes jambes me paraissent déjà bien plus légères. Je retourne près du parcours, il n'y a plus personne. Je fais un tour d'horizon. Rien. J'aperçois une sorte de hangar à une centaine de mètres. La porte est ouverte. Je m'approche doucement. L'intérieur est intégralement noir. La lumière est éteinte. J'hésite à rentrer, de peur que l'on punisse sévèrement ma curiosité. Je me retourne une fois encore vers l'extérieur. Personne. Toujours personne. Une faible lueur provient de l'intérieur. J'avance en silence. Doucement, mal à l'aise. Une ampoule tombe au-dessus d'un ring surélevé elle l'éclair en clignotant. Le reste est sombre. Je sens une présence. Je n'ai pas le temps de me retourner ! Quelqu'un se jette sur moi par derrière, me plaque au sol, m'immobilise en une demi fraction de seconde. Je suis terrorisée, mes muscles sont tétanisés par la peur. Je n'ose même plus respirer.

« Ouah... ça coupe le souffle... Charlie ne voulait jamais me montrer mais... toi ! » Mes muscles ne se détendent pas lorsque je reconnaît la voix de Madame Romanoff. Elle me lâche tout en douceur sans pour autant m'aider à me relever. Son intimidation était plus que parfaite. Elle s'éloigne et allume la lumière. C'est une salle immense avec un très haut plafond, des sacs de frappe pendant épars dans la pièce, il y a aussi quelques armoires métalliques, une grande estrade, des chaises, quelques matelas appuyés sur les murs.

« - Ici, commence-t-elle, tu n'as pas le droit d'utiliser tes pouvoirs.

-...mais...

-Alors contrôle ta peur ! »

Elle se place juste en face de moi. Je remarque pour la première fois qu'elle s'est changée. Elle porte à présent un jogging très large avec un débardeur.

« Va s'y frappe ! Ordonne-t-elle. » Amélie m'a montré quelques trucs... mais ses talents de boxeuse sont loin d'être les miens... si seulement ma petite Ali était là... Je positionne mes poings devant mon visage en resserrant les coudes. J'avance à tâtons. La peur me ronge les abdominaux. Je vais dérouiller.

« Allez approche ! Continue-t-elle en prenant un ton exaspéré. » Je tremble mais je fais tout de même un pas en avant.

« Frappe ! Qu'est-ce que tu attends ?! » Elle s'impatiente. Je tends un poing vers elle. Avant même qu'il effectue la moitié de sa trajectoire elle l'attrape, le tourne dans un mouvement on ne peut plus rapide. Lorsque je suis dos à elle, son genou vient faire craquer toute ma colonne vertébrale. Aïe. Je me relève faisant comme si rien ne s'était produit. La douleur étant l'unique preuve de ce premier échec.

« Ne retiens pas tes frappes car je ne le ferais pas pour toi. » Lorsqu'elle me dit ça la seule idée qui me vient en tête est... est ce que je ne pourrais ne serait-ce que l'atteindre ? Okey. Il faut que je fasse quelque chose d'inattendu... Je la regarde droit dans les yeux. J'avance doucement. Puis son regard dans le mien devient pesant, lourd. Je détourne les yeux. Sans même la regarder je sens un sourire moqueur illuminer son visage. Quelque chose d'imprévisible. Surprends la Maya !... J'écrase son pied de toutes mes forces. C'est un coup de poing d'une force insoupçonnée qui vient s'écraser dans ma mâchoire m'envoyant immédiatement au tapis. Dans l'impact je me mords la langue. Un filet de sang coule abondamment de ma bouche. Je me relève, un nouveau sourire fait remonter ses pommettes. Une expression sadique qui me rappelle vaguement les regards de monsieur Snape. Je m'énerve. Je me relève en un mouvement bref.

« Le SHIELD ne s'est pas planté pour une fois. Aucune compétence au combat. » Elle parle sans quitter son sourire. Je remonte ma garde. Cette fois je me jette sur elle tête baissée. Elle n'attendait que cela. Dès que je suis à sa portée mes coup ne font qu'agiter l'air du hangar... contrairement à son coude qui vient heurter violemment mon arcade. Un filet de sang plus épais cette fois ruisselle sur mon œil. Elle m'envoie au sol par un coup de pied bien placé derrière le genou. Je touche mon sourcil de la paume. Puis j'observe quelques instants le liquide rouge qui colore mes doigts. Je me relève plus doucement. Mais à peine debout c'est elle qui se jette sur moi. Un coup de pied me retourne l'estomac. Je tombe à la renverse. Elle ne cesse pas le combat. Des dizaines de coup de pieds déferlent sur mes bras qui tentent vainement de protéger mon visage.

« Tu es faible ! Relève-toi ! » Les coups s'arrêtent. Je me relève difficilement en prenant appui sur mes bras tremblotants.

« -Qu'est-ce que tu sais faire ?!

-...je... je suis désolée... Elle lève les yeux au ciel en entendant mes piètres excuses.

-Dit moi Maya ? Qu'est-ce que tu sais faire ? Elle se baisse en se positionnant à ma hauteur. Je remarque pour la première fois l'importance de la différence de taille entre nous.

-Je... ne sais pas vraiment.

-Tu sais grimper non ?

-J'ai fait un peu d'escalade.

-Tiens prends ça ! Elle me balance une serviette de douche blanche. J'éponge le sang sur mon visage. Une couleur rouge commence à teinter le tissu. Et suis-moi ! »

J'obéis sagement. Je la suis tête baissée. Nous sortons dehors. Puis elle s'arrête en bas d'un arbre.

« -Grimpe ! Dit-t-elle sévèrement.

-Vous... je veux dire vous...

-Tu vas grimper oui ou non ?

-oui... mais vous savez très bien... que... je sais...

-Grimpe je te dis ! Un nouveau sourire éclaire son visage. » Je saute, j'attrape la branche la plus basse. Une traction puis je me hisse sur la branche. Je monte prudemment le pied droit. Mais une main agrippe soudainement ma seconde cheville. Madame Romanoff l'attrape, elle la tire jusqu'au sol on ne peut plus violemment. Je tombe en m'écrasant lamentablement, je me retourne vers elle vexée.

« -Vous ! Vous ! Vous trichez ! J'avais réussi !

-La triche n'existe que lorsqu'il y a des règles. Grimpe ! »

Je retente l'expérience, plus vite cette fois. Mais elle me ramène au sol de la même manière. On ne triche que lorsqu'il y a des règles... je défais les lacets de l'une de mes chaussures en me relevant.

« Grimpe crie-t-elle avec le même sadisme au visage. »

Je monte. Encore. Mais lorsqu'elle essaie d'attraper mon pied, la chaussure lui reste dans les mains. Je ne me retourne pas. Je grimpe le plus vite en haut.

« -On ne triche que lorsqu'il y a des règles. » Je parle clairement, étonnée par ma propre élocution, un sentiment que je pense partagé par Madame Romanoff étant donné l'expression d'hébètement sur son visage. Elle reprend néanmoins son discours froid avec un air de mauvaise joueuse.

« Tu me désespère. C'est bon. Vas te reposer. »

Je redescends l'arbre en cachant la fierté que je ressens... avoir dupé black widow... elle m'attend en bas. Une fois en bas elle prend un sourire narquois. Je l'interroge du regard.

« Et ta chaussure ? Dit-elle en retournant vers le bâtiment »

Je lève la tête. Ma chaussure est accrochée en haut de l'arbre. Je remonte, donnant le restant de mes forces pour me hisser jusqu'à la cime, le tout pour défaire un nœud indéfaisable. Je dois avoir l'air vraiment ridicule à traverser la propriété une chaussure à la main. Je distingue deux silhouettes à la baie vitrée du grand bâtiment, elles regardent vers moi, mais le temps que j'arrive il n'y a plus personne. Après, je vais directement à... ma chambre, il faut que je trouve quelque chose pour défaire mes lacets. Une paire de ciseau. Parfait. Je l'ouvre et tente désespérément de glisser la pointe de la lame dans le nœud... jusqu'à ce que... Le lacet se coupe net, au milieu. J'ai beau fouiller mon sac il n'y en a pas de rechange. Seulement mon autre paire de chaussures, mes docs Martins. Tant pis.

Je vais prendre ma seconde douche de la journée, je me ré-habille avec un nouvel uniforme qui donne l'impression que je ne me suis pas changée, seules mes chaussures portent bonheur témoignent de ma toilette. Puis enfin je me place devant le miroir, la peur au ventre. Le vois mon visage qui s'efface doucement lorsque j'aperçois son état. Malgré tout, même si le miroir est là pour me rappeler mon état, je crois que je me sens mieux au-dedans ici. C'est comme si tous les gens qui sont là me donnent un morceau de médicament pour me soigner. Et c'est reposant. Ça fait un bien fou, vraiment... Dans ce brutal regain d'énergie je décide d'aller à la recherche de Wanda. J'ouvre la porte, doucement, puis je passe la tête dans l'ouverture. J'hésite à sortir. Et si quelqu'un me voit ? Madame Romanoff va me bousiller à l'entraînement demain, en supposant que ça puisse être pire. Je me ravise et fais marche arrière. Je m'assois sur le sol glacé, en cherchant une occupation quelconque. Mais sans papier ni crayon, sans jeu de carte, portable, musique, ... J'opte pour un Scooby-Doo de lacets coupés. Jusqu'à ce que l'on toque à la porte. Wanda Maximoff entre m'aperçois et sans me parler, attrape mon bras et me tire à l'extérieur de la pièce. Nous traversons des dizaines de couloirs dans tous les sens, des escaliers, ... Puis nous arrivons dans une superbe chambre. Il y a un gigantesque lit baldaquin avec des draps et des coussins de toutes les couleurs, une télévision qui ne doit pas faire loin de ma taille, et surtout, une immense baie vitrée qui donne sur le parc. On peut voir dehors. Le soleil, les arbres, les peupliers, où s'envole le pollen. Elle balance ses chaussures et s'allonge sur son lit, elle me fait signe d'approcher. Je tire mes chaussures, gênée. Elle s'approche de moi, tout doucement avec une sorte d'oreillette. J'ai un mouvement de recul mais elle m'enfile tout de même son gadget. Elle prend la parole.

« -Hé ?! Tu comprends ce que je dis ? M'interroge-t-elle

-Ouah... c'est... c'est vraiment vraiment trop fort ! Elle se met à rire franchement en voyant mon visage s'illuminer.

-Attends !!! je ne comprends rien ! Elle enfile le même écouteur que moi. Puis elle reprend, Vas 'y, parle !

-Tu... tu me comprends ?

-Ah oui ! C'est vrai que c'est pas mal ! Alors, tu es Maya c'est ça ?

-Oui... Maya, et toi... toi c'est Wanda ?

-Je suis trop contente que tu sois là ! Je me sens moi seule, ils sont vieux ! Ricane-t-elle.

-Tu... tu as quel âge ?

-17 ans et demi.

-C'est... c'est fou j'aurais dit... j'au...

-Tu aurais dit bien plus, oui je sais. C'est l'un des défauts de ma mutation. Ah oui et j'oubliais, ne dis rien à personne pour les gadgets, je les aie piqués à Stark et il va se mettre en rogne-s'il sait que c'est moi qui les ait.

-Oui ne... t'inquiète pas, tu... tu peux me faire confiance.

-Je sais, Rogers nous à briffé sur toi avant que tu arrives. D'ailleurs, ça doit être bizarre d'arriver à un endroit où tout le monde te connait mais où tu ne connais personne.

-Tu ne m'as pas pas... tu ne m'a pas dit, c'est quoi cette... oreillette ?

-Un traducteur de langue bien sûr, avec ça tu peux comprendre n'importe quel patois de la planète !

-Alors c'est vrai ? Stark est vraiment un génie...

-Oui tu connais la musique, un génie, playboy, milliardaire, égocentrique et puis tout ce qui va avec... Tu viens ça va être l'heure du dîner ?

-Euh je ne sais pas si...

-Allez Romanoff ne te diras rien, c'est moi qui t'ai enlevée. Par contre joue le jeu hein ? Elle montre mon oreillette, J'acquiesce avec un sourire. » Nous sortons de la chambre, je la suis dans le labyrinthe de couloirs en essayant de mémoriser le chemin. Wanda fini par s'arrêter devant une immense cuisine ouverte sur un salon, très éclairé. La salle est pleine, lorsque nous débarquons les discussions cessent. J'aperçois tout d'abord Clint Barton ou hawkeye, l'archer de l'équipe que j'ai rencontré ce matin. Juste à côté, Madame Romanoff qui commence déjà à me jeter des regards noirs. Sur le canapé, je pense reconnaître Tony Stark, un verre d'alcool à la main il regarde la télévision. C'est un homme brun aux yeux marrons foncés, il a quelques cheveux blancs, des lunettes, et une barbe de trois jours impeccablement entretenue. Monsieur Stark, contrairement aux autres membres de l'équipe n'est pas connu dans le monde entier seulement grâce à ces capacités incroyables, lorsqu'il enfile le costume d'iron man. Mais aussi car il est aujourd'hui quelqu'un de très influent dans l'économie Américaine. Il y a ensuite Scott Lang, ex-cambrioleur reconverti en super héros par un certain Hank... Mais le monde le connais sus le nom de Ant-man, un soldat de la taille d'un insecte. Il parle fort en riant avec un autre homme que je ne pense pas avoir déjà vu. Dans la cuisine, un homme à la peau intégralement rouge remue le contenu d'une casserole, il s'agit de Vision, un « androïde » devenu humain grâce à une pierre dont le nom m'échappe et qui lui donne toute sorte de pouvoirs mystérieux. Une dernière personne s'approche immédiatement vers nous, Captain América ou Steve Rogers, un véritable monsieur muscle. Le héros de la seconde guerre mondiale dit-on... Il avance vers nous avec un air préoccupé que je peux lire aisément dans ses yeux bleus.

« -Wanda ! Je t'avais dit de ne pas aller la chercher ! Il faut qu'elle se concentre sur son entrainement ! Et puis on ne sait rien d'elle. Imagine qu'elle soit... Gronde Monsieur Rogers.

-...Wanda se retourne vers moi désolée que je comprenne l'ensemble de la conversation.

-Aucun risque ! coupe Madame Romanoff en s'approchant.

-Alors elle peut dîner avec nous ? Demande Wanda, comme si j'étais un chaton abandonné qu'elle avait trouvé sur le chemin de l'école.

-Non. Réplique froidement Madame Romanoff.

-Attendez ! Vous avez vu la taille de sa chambre ?! Il n'y a même pas de fenêtre ! C'est une prison ! Et après on dit que c'est nous les gentils ! C'est un otage ?! C'est qui pour vous hein ?! Si vous ne voulez pas qu'elle reste alors c'est moi qui resterais avec elle ! S'insurge Wanda.

-Wanda, je crois que nous n'allons pas nous entendre. Dit Madame Romanoff d'un ton glacial qui en aurait fait frissonné plus d'un.

-C'est bon... Laisse tomber Tasha. Tranche Monsieur Rogers attendri par le discours de Wanda qui n'avait fait ni chaud ni froid à ma formatrice.

-Tiens donc ! Voilà ma terrible ado rebelle ! Viens par ici Wanda ! La voix de Monsieur Barton brise le regard de feu de Madame Romanoff. » Wanda court et se jette dans les bras de Monsieur Barton. Je reste sur le seuil de la porte, seule, terriblement gênée, avec un trac violent... Où peut être plutôt un profond mal-être, celui que l'on ressent lorsque les gens parlent de toi comme si tu n'étais pas là, et ayant comme seul réconfort le regard accusateur de Madame Romanoff. Je mords ma lèvre et attrape mon bras droit luttant pour que la peur ne prenne pas le dessus sur la timidité. Je prends place à côté de Wanda sur l'immense table qui trône au milieu de la salle à manger. Un lourd silence règne. Monsieur Stark se lève en allant remplir son verre une nouvelle fois.

« -Alors la nouvelle ? Ce n'est pas trop dur la colonie de vacances avec Natasha ? Commence-t-il. Wanda me donne un coup de coude pour ne pas que là je trahisse. Je fais mine de ne pas comprendre.

-Vous êtes pitoyables ! Madame Romanoff lève les yeux aux ciels avec un sourire victorieux.

-... ? Je lui lance un regard interrogateur comme si j'attendais une traduction.

-Vas 'y chérie ! Réponds-lui, je suis au courant. Madame Romanoff tapote son oreille, en décrochant un nouveau sourire voyant la gêne que provoque son petit surnom.

-Comment ?! Enchaîne brutalement Monsieur Stark. Wanda ?! Ne me dis pas que...

-Je suis désolée ! Elle s'empresse de parler comme si cela allait atténuer la colère de Monsieur Stark.

-Je déteste que l'on touche à mes affaires compris ! Et toi la novice, ne la suis plus dans ses conneries !

-Pardon... la nature sincère de ma réplique semble apaiser les tensions.

-Alors Maya ? Ça va les entraînements avec Natasha ? M'interroge Wanda pour changer le plus vite possible de sujet. Il n'y a plus un bruit, je sens leurs huit regards se bloquer sur moi dans l'attente d'une réponse. Madame Romanoff me regarde avec une insistance terrible, comme si elle braquait une arme sur ma tempe.

-Euh... c'est... c'est-à-dire que... Je regarde Madame Romanoff une nouvelle fois. Oui ! oui... tout va... très bien... Madame Romanoff est... est vraiment très pédagogue malgré mes grosses lacunes. Elle hoche la tête, satisfaite de ma réponse.

-Madame Romanoff !!! Monsieur Barton pouffe de rire.

-... Je jette des regards d'incompréhension autour de moi.

-Ne t'en fais pas Maya... C'est seulement qu'ici nous nous appelons toujours par nos prénoms. C'est important pour la communication au sein de l'équipe tu comprends ? Steve m'adresse la parole comme n'importe quel adulte le ferais à un enfant de cinq ans et demi.

- Oui... je vois.

-Hé puis... Tasha... Tu ne crois pas que tu es un peu dur avec elle... Regarde elle a... Reprends Steve avant de se faire interrompre.

-Les cheveux ce n'est pas moi ! plaide Natasha

-Ce n'est pas ça mais elle a des bleus partout et le parcours... continu à reprocher Steve

-Tu as entendu comme moi ce qu'elle a dit non ? Ça va. Ironise Natasha.

-Oui enfin on le connait tous le ça va d'une gamine sous le regard de black widow. Souffle Steve.

-Écoute, je fais seulement le nécessaire pour que nous ne perdions plus jamais personne. Les paroles de Natasha, vraies et incontestables lancent un grand froid sur toute l'équipe.

-Non... vraiment je me sens bien. Ma voix calme et sereine laisse Steve bouche-bé. Les conversations reprennent progressivement.

-Donc tu lui as fait faire le parcours... Reprend Tony.

- On forme des soldats pas des tapettes ! Réplique Clint en imitant Natasha, qui lui lance un regard sévère.

-Tapette ou pas je l'aime bien cette gamine ! Scott lance ses premiers mots depuis le début du repas. Je mordille doucement l'intérieur de ma joue. Il faut avoir un sacré talent pour battre Natasha dès le premier jour tu sais petite. Ouais... Chapeau pour la chaussure.

-Elle n'a pas gagné. Enchaîne Natasha avec mauvaise foi.

-Alors elle en était très près. Poursuit Scott pour ne pas s'opposer à l'espionne. »

Ils reprennent toutes leurs discussions calmement en me laissant enfin m'effacer. Vision, l'homme à la peau rouge semble légèrement à l'écart de l'équipe, ou peut-être dans la lune, fatigué... Il se lève, va chercher un immense plat. Les autres paraissent indifférents à ses services. Je mange tranquillement en discutant avec Wanda ma timidité se dissipe. Le repas terminé, mon amie me raccompagne à ma chambre, un ordre de Steve. Je la précède dans les escaliers.

« -Dis-moi Maya ? C'est quoi ces chaussures ? Dit-elle en riant.

-Mhhh... Des portes bonheur ?

-Heureusement que Natasha ne les a pas vu, elle aurait piqué une crise ! Elle continue à rigoler franchement. Nous arrivons devant ma chambre.

-Pourquoi elle est comme ça ? Elle s'arrête de rire puis prends un air pensif.

-Bon je te laisse te reposer, je suis obligée de fermer la porte à clef ou Steve va me taper sur les doigts... Tu as besoin de quelque chose ?

-Non ça va aller... merci. » Elle sort de la chambre, j'entends le cliquetis de la serrure. La chambre est sombre. Si sombre qu'il ne me faut que quelques instants pour trouver le sommeil. Portant... Si je devais ajouter quelque chose à cet endroit ce serait une fenêtre. Rien qu'une petite lucarne pour que je puisse regarder s'envoler le pollen. Mes jambes lourdent deviennent légères, tout douleur devient secondaire, subjective. Mon esprit s'envole, abandonnant sur place mon corps meurtri par les coups de Natasha. La preuve que je n'ai pas besoin de la clé de Wanda pour m'évader d'ici. Je n'ai qu'à fermer les yeux pour retrouver ma famille, mes amies, le lycée... La Bretagne, le vent qui siffle dans les oreilles, les embruns qui brûlent le visage. Il faut juste y croire. Croire. Croire qu'il n'y a que cela qui compte.

Croire que c'est la seule réalité. Croire que c'est la seule beauté naturelle qui vaille la peine d'être vécu.

Souvent les gens pensent que voyager coûtent cher trop cher. Et que ce plaisir n'est que passager.

C'est faux. Un voyage coûte de l'imagination pour un plaisir à perpétuité.

Continue Reading

You'll Also Like

1.7K 116 12
Iléana, une mystérieuse femme se rend dans sa ville natal dix ans après que la guerre ait débuter en Sokovie. Elle et son meilleur ami ont reçu l'exi...
524K 26.5K 123
Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza. Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est...
2.4K 120 22
Ach et Måneskin se sont retrouvés en vacances à Athènes après des mois sans se voir. Tout semble être rentrés dans l'ordre mais pour combien de temps...
127K 2.7K 51
A tous ce qui croient au grand amour, Cette hisoire est pour vous... Fanfiction sur inoxtag x tp