Unique

By SenaFic

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Souvent, on nous raconte comment deux personnes se mettent ensemble, la façon dont elles se sont rencontrées... More

Chapitre 1 : Et on appelle ce truc un petit-copain ?
Chapitre 2 : « Espèce de copain indigne »
Chapitre 3 : « Tu veux plaire à Natsu, oui ou non ? »
Chapitre 4 : Zut !
Chapitre 5 : « Très belle rencontre »
Chapitre 6 - Partie I - "Viens chez moi"
Chapitre 6 - Partie II : « Tu dois te faire soigner »
Chapitre 6 - Partie III : « Ton humour me fait peur parfois »
Foire Aux Questions : Si ma vie vous intéresse.
Chapitre 7 - Partie I : « T'es ridicule »
Surprise !
Surprise ! (Suite)
Surprise ! (Suite de la suite)
Chapitre 7 - Partie II : « Réponds ! »
Chapitre 7 - Partie III : « Tu vas mourir ? »
Chapitre 8 : « Je suis entièrement une crotte »
Chapitre 9 : « Je déteste les gosses ! »
Chapitre 10 : « Poussin de mais » [?]
Chapitre 10 : « Poussin de maïs »
Chapitre 11 : « Je t'aime. »
Chapitre 12 : « Mensonge. »
Chapitre 13 : « Un océan de souvenirs. »
Chapitre 14 : « Ta rupture te rend folle. »
Chapitre 15 : « C'est moi, l'étranger ? »
Chapitre 16 : « On est en couple ? »
Chapitre 18 - Partie I : « Froussarde. »
Chapitre 18 - Partie II : « T'es incroyable. »
Epilogue
10 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur Unique et sur Sena
◇ Bonus 1 : Vision Natsu - Partie I
◇ Bonus 1 : Vision Natsu - Partie II
Oopsi
☆ RETOUR ☆
♡ Bonus facultatif : Mariage
♡ Bonus facultatif 2 : Histoire des parents ♡
◇ Bonus 1 : Vision Natsu - Partie III
♤ Bonus 2 : Transition Au Lemon
♤ Bonus 2 : Première fois - Version I
• Mot de fin •

Chapitre 17 : « Je suis désolé. »

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By SenaFic

Eww.

Beurk.

Urgh.

J'ai toujours détesté l'odeur des hôpitaux. C'est comme si les femmes de ménage, au lieu de nettoyer les lieux avec de l'eau, utilisaient juste des pesticides. En plus, les couloirs sont trop blancs, trop propres, trop... parfaits. Ça me donne envie de tremper mes chaussures dans la boue et de venir salir tout ça.

Et pourtant, je suis là, me tortillant devant la porte de la chambre du patient que je veux voir. D'un signe de tête encourageant, Ilia me dit d'y aller. Elle compte partir pour nous laisser parler face à face. Je déglutis un instant, ouvre la porte et entre lentement. En m'apercevant, Igneel baisse son journal et m'adresse un grand sourire :

- Ma future belle-fille, bonjour !

Sa voix est plus grave et endommagée qu'avant. J'agite les mains d'un signe négatif :

- Non, non, Natsu et moi, on n'est...

- Oui, Ilia m'a raconté cette bêtise, j'ai simplement décidé de ne pas y croire.

Hein ?

- Approche, m'ordonne-t-il gentiment avec un geste de la main.

Je m'assois sur la chaise près de son lit, complètement dévastée de le voir dans cette chambre. Il n'a pas sa place ici. J'ai pris l'habitude de le voir dans la cuisine ou le salon, sa cigarette à la main, et son rire grave résonnant tout le temps dans leur appartement.

Il a d'ailleurs perdu un peu de ses couleurs et a pris du poids, mais ne semble pas vraiment souffrir.

- Vous avez l'air d'aller bien mieux que ce que j'imaginais.

- Ma famille a une fâcheuse manie de dramatiser les choses par inquiétude, rit-il.

C'est assez normal. Je suis moi-même plutot inquiète alors je n'imagine même pas leur état, à Ilia et Natsu.

- Vous avez quoi exactement ?

- Un diabète de type 2. En plus des gènes de prédisposition, je n'ai pas fait attention à la nourriture grasse que je consommais et la cigarette a aussi aggravé les choses. Ne fais pas cette tête ! Ajoute-t-il, amusé devant mon air soucieux. Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, je ne compte pas mourir pour le moment.

Ma gorge se serre tout de même. Surtout maintenant que je me remémore tous les moments que j'ai passés avec Natsu alors que celui-ci avait l'état de son père en tête. Tous ces moments où je le saoulais à fond et que je ne comprenais pas ses sauts d'humeur. Je suis vraiment débile, en fait. Pourquoi j'existe ?

- Qu'est-ce que tu as ? Demande Igneel en fronçant les sourcils.

-Je suis égoïste. Une pure égoïste, je souffle faiblement.

Il secoue la tête, contrarié :

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Natsu a supporté mes conneries pendant tellement longtemps en même temps que sa peine pour vous. Et moi, je me plaignais à cause de son manque de réactions positives et exigeais qu'il soit plus doux avec moi !

Les larmes me montent aux yeux, mon nez me pique un peu, mais je continue d'une voix plus aiguë :

- Je ne... Je ne pensais qu'à moi. J'suis qu'une idiote pourrie, horrible, conne... Je suis une pégase.

Igneel prend mes mains dans les siennes pour me rassurer. Je renifle :

-Je ne me suis pas assez posée de questions sur son état... Je ne savais pas qu'il arrivait à cacher sa souffrance... aussi bien... et... et... !

Ma voix se brise et les larmes coulent définitivement sur mes joues, m'arrêtant dans ma tirade.

- Tu es une personne forminable. Tu es la seule à t'imaginer le contraire.

Je secoue vivement la tête en hoquetant à cause des larmes :

- Non, vous savez pas à quel point je suis horrible. En plus, je maltraite mon petit frère. Et j'ai tué mon poisson par suralimentation.

-Chchch, dit-il doucement en me caressant les cheveux, tu dois juste te calmer.

Au bout d'un moment, ma respiration devient un peu plus lente et mes sanglots finissent par s'arrêter. Puis il s'écarte un peu pour me fixer dans les yeux :

-Tu as le nez qui coule, jeune demoiselle gracieuse.

Je ne peux m'empêcher de rire silencieusement malgré les larmes, et sors un mouchoir, avant de me moucher bruyamment à la manière de ma mère, c'est à dire avec un bruit de trompette.

-Tu n'as pas idée du bonheur que tu apportes à mon fils, reprend le vieux papa. A chaque fin de journée passée avec toi, je voyais de l'apaisement ou de l'amusement dans ses yeux lorsqu'il rentrait. Lucy, tu le rends heureux. Je te ne permets pas de douter de ça.

Je décide de ne pas le contredire et me contente de sourire. J'ai un peu trop usé de mes cordes vocales et de ma salive aujourd'hui.

Soudain, la porte s'ouvre. Natsu entre. Merdeuh. Je me lève vite de mon siège et me mords la lèvre. Comme je m'y attendais, son regard surpris fait un aller-retour entre Igneel et moi. Par contre, ses yeux ne traduisent aucun apaisement ou amusement racontés par son père, mais plutôt une sorte de haine envers moi. C'est un moment dans le bus qui l'a rendu aussi furieux, il n'y a aucun doute, sauf que je ne m'en souviens que partiellement.

- Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Demande-t-il enfin à l'adresse de son père.

Comme si j'étais juste une plante ou un meuble qu'il ne voulait absolument pas voir dans cette chambre.

- Le ménage évidemment, ricane Igneel pour alléger l'atmosphère.

- Je suis juste venue lui rendre une petite visite, je réponds.

- C'est pas à toi que j'ai posé la question, réplique Natsu en me sondant du regard. Tu te sens obligée de te mêler des affaires des autres ?

Waow.
Igneel intervient maintenant sans cacher sa colère :

- Natsu ! Elle est venue pour moi, pas pour toi. Tu es loin d'être le nombril du monde, ne lui parle pas rageusement.

Super, j'ai provoqué une dispute de famille. J'ai envie de disparaître.

- Pourquoi tu la défends ? Elle allume un couillon dans mon dos et joue l'innocente, tu la connais à peine.

- Hein ?! Je m'exclame, choquée. J'ai allumé personne ! Je sais pas qui t'a raconté ça, mais ce sont des foutaises. Tu penses que je suis assez attirante pour séduire qui que ce soit avec ma tête de dromadaire ? Laisse-moi rire : HA HA HA.

Il ne semble pas convaincu et serre les dents, semblant se retenir de répliquer. Alors je me tourne vers Igneel qui paraît désespéré.

- J'ai bien aimé parler avec vous. Bon rétablissement ! Guérissez vite.

- Merci et n'hésite pas à revenir, si tu veux parler encore, répond Igneel avec amabilité. Quand ce sale chien ne sera pas là, bien sûr.

Je hoche la tête et sors d'un pas rapide, traumatisée par cette conversation explosive.

***

Ça va, je vais y arriver. C'est sûr ! Je vais gérer ! Je suis chaud patate au four. Je vais tout déchirer, là, à fond. Je vais tellement bien y arriver, ils vont rien comprendre à leur vie !

Le prof de sport s'impatiente, les bras croisés.

Disons que ça fait déjà à peu près cinq minutes que tout le monde attend de voir mon saut.

- La blonde ! Hurle le prof, hors de lui. T'es la dernière !

Je sursaute, toute stressée. Le sable devant moi semble m'adresser un gros doigt d'honneur. Je commence à transpirer des cuisses par simple angoisse. J'ai mangé tellement de ce sable depuis le début de cette année que j'en ai envie de gerber à sa vue.

Rien de grave. Je vais réussir à cent pour cent, là, c'est certain, y a pas d'autre issue. Allez, je vais tout défoncer comme une pro ! Je vais même apparaître dans le journal des meilleurs sauts de pentabond de l'Histoire. Je craque vite mes doigts, mes poignets, mes coudes, mon cou, mon dos, mes genoux, mes orteils. Voilà, je suis prête comme jamais.

YIIIHAAAAAAAAA.

Mon départ est déjà épique !
Je cours comme si j'avais l'autre clébard à mes trousses !
Je suis géniale !
Je suis presque arrivée devant le...

BAM.

Je suis par terre. Je me suis lamentablement écrasée sur le sol. A quelques centimètres du sable. Cette situation reflète ma vie entière.

Quelques personnes, dont le prof, accourent vers moi pour voir mon état. J'ai une sorte de nausée. Je vois non seulement des étoiles devant mes yeux, mais aussi des araignées, des zèbres et des chauve-souris.

***

Je me suis réveillée à l'infirmerie avec un bandage autour du genou et du coude droits, et je suis arrivée un peu en retard en cours de philo où la prof distribue les contrôles. En rendant le mien, dont la note est de vingt sur vingt, elle me sourit et affirme :

- Vous êtes dotée d'une intelligence époustouflante, mademoiselle Lucy.

C'est bien la seule à y croire.

D'ailleurs, tous mes camarades me jettent un regard intrigué à cet instant. Ce qui montre bien que j'ai plus une réputation d'idiote tarée que de grande philosophe. Lorsque la prof s'éloigne de ma table, Minerva, qui se trouve à quelques mètres de moi, me demande :

- Hey, salope, tu peux me passer ton cahier ?

Même si elle m'en veut un peu de ne pas être venue à sa soirée - c'était trop risqué - elle a quand même l'air de vouloir tiser des liens avec moi. Je lui donne mon cahier après avoir haussé les épaules. Il n'y a rien d'intéressant dedans à part les cours, qui sont d'ailleurs décorés par ci par là avec des dessins ratés ou des mots comme « J'AI FAIM » et « JE MEURS DE SOIF » et « NOTRE VIE, C'EST COMME UNE FEUILLE D'ARBRE, ÇA FLEURIT, ÇA MEURT ET ÇA TOMBE, HAHAHA »

Quand la sonnerie retentit et que je sors de la salle, j'aperçois dans le couloir un homme aux cheveux noirs frisés, une moustache, de grandes lunettes de soleil et un appareil photo pendant au cou. Enfin, j'ai d'abord pensé que c'est un homme mais cet individu a en réalité une silhouette féminine qui ne m'est pas inconnue. Je plisse les yeux et m'en approche prudemment, en boitant à cause du genou.

Hé ! C'est un des déguisements que ma mère enfile pour gérer son travail de journaliste ! Je la saisis par le poignet et l'entraîne dans un coin à part pour chuchoter :

- Qu'est-ce que tu fais là, maman ?!

Elle se racle la gorge, ajuste sa perruque, lisse sa belle moustache noire et murmure :

- Je mène une petite enquête sur Natsu depuis ce matin.

- Quoi ?

- J'ai même des photos, si tu veux, regarde.

- Non ! Comment t'as fait pour entrer dans le lycée ? Et pourquoi tu fais ça ?

- D'après mes recherches, vous êtes tous les deux cons.

- Hein ?

- Un malentendu, sale gollum, il y a un malentendu ! Me crie-t-elle. Natsu t'aime encore. Je ne sais comment il y arrive.

Je roule des yeux et lâche un soupir :

- Tu peux arrêter ton délire, je sais déjà ce qu'il ressent et c'est de la haine.

- Faux.

- Maman, ça se voit qu'il me déteste du plus profond de ses testicules !

- Hum... Faux aussi.

- Bon, maintenant pars, s'il-te-plaît, tu as fait du très bon boulot, bravo.

- J'ai encore quelques petites broutilles à vérifier.

Je la menace :

- Pars, sinon je crie.

- Tu n'oseras pas, rétorque-t-elle en me sondant à travers ses grosses lunettes de soleil.

Je lui adresse un petit sourire espiègle, puis place mes mains autour de ma bouche et hurle de tout mon être :

- ALERTE ROUGE, Y A UN GROS PERVERS DANS LES COULOIRS DE L'ÉTABLISSEMENT ! IL A UN APPAREIL-PHOTO CONTENANT LES PHOTOS DES FESSES DE TOUS LES ÉLÈVES ! VENEZ VITE ! ATTRAPEZ-LE !

Ma mère a d'abord l'air de vouloir me frapper mais elle s'aperçoit vite que quelques élèves se précipitent vers nous. Elle jette un regard rapide autour d'elle et court ensuite dans une direction avec des gestes de Jack Sparrow.

Un surveillant l'aperçoit et part directement à sa poursuite. Oops, je crois que j'ai vraiment mis ma mère dans la merde.

Tant pis, huhu.

Lorsqu'ils descendent les escaliers, je m'approche d'une fenêtre et vois le surveillant pourchasser ma mère dans la cour. Cependant, celle-ci se met à monter comme Spiderman sur le portail et saute vers l'extérieur avec agilité. Elle a réussi à s'échapper ! Je sens que je vais recevoir quelques claques à la maison ce soir.

- Lucy, tu viens ? Me demande Levy.

Je me retourne et ajuste mon sac sur mon épaule :

- Yep. On peut manger sur les tables de dehors ?

- Mais il fait trop froid, objecte-t-elle, avant de comprendre. Ah... tu veux à tout prix éviter Natsu, c'est ça ?

Je hoche la tête, un peu gênée de l'embêter avec ça.

- D'accord, il y a un peu de soleil aujourd'hui de toute façon, sourit-elle.

C'est sur cette conclusion qu'on part chercher nos plateaux. Malheureusement, il y a une longue queue dûe au fait qu'on est arrivées un peu plus tard. Levy en profite pour sortir son livre et met ses lunettes sur son nez.

- J'en ai marre d'être myope, se plaint-elle.

- Mais c'est génial d'être myope ! Je la contredis. Quand tu marches dehors de mauvaise humeur et que tu ne veux voir personne que tu connais, tu enlèves tes lunettes. Si tu te sens sociable et que t'as envie de rencontrer tes connaissances, tu mets tes lunettes... Tu contrôles ta vie !

- Je n'ai jamais vu ça sous cet angle, avoua-t-elle en riant. Mais, au collège, il y a des filles qui m'ont embêtée avec ça, avant que ça ne vienne à la mode.

Je m'en souviens très bien. Elle avait souvent été la cible des moqueries. Puis, je suis devenue son amie et les gens ont pris peur de l'approcher. J'étais trop moche, je suppose. Je réponds simplement :

- Faut jamais faire attention aux pégases.

Elle sourit un instant avant de demander :

- D'où te vient l'insulte pégase, au fait ?

La queue diminue, on avance un peu. Comme des pinguins.

- A l'origine, c'était pour ne pas dire pétasse, et donc pour éviter d'être vulgaire. Mais on peut aussi le voir comme pet-gaz. Action : pet. Résultat : gaz. Bref, les pégases puent dans les deux cas.

Elle éclate de rire.

J'entends tout à coup la voix de Natsu qui discute avec quelqu'un derrière moi, peut-être à une distance de quelques mètres. Paniquée, je cherche un moyen de doubler des gens, mais nous sommes trop nombreux et trop serrés pour que je puisse bouger. Je me pince les lèvres, espérant ne pas le voir. Soudain, le rang fait un mouvement brusque et les gens se poussent, à cause d'un idiot qui avance vers nous en dépassant les autres.

- Lucy, te voilà ! Dit-il en me regardant.

Euh. Hein ? Je regarde en arrière. Il y a un mur. Donc il parle bien à moi.

Il est assez beau, un peu grand et des cheveux noirs lui arrivent au-dessus des épaules. Je l'ai déjà vu quelque part.

- Ouais ? Je réponds en hésitant.

Il sort un cahier de son sac et me le tend :

- Tiens, c'est à toi. Merci.

C'est mon cahier de philo ! Je le saisis et plisse les yeux :

- T'es qui exactement ?

Il semble un peu vexé.

- Je suis dans ta classe. Tu retiens pas les prénoms ?

- En réalité, j'ai une très bonne mémoire pour les prénoms ! Je m'exclame pour le rassurer. C'est juste que je ne me rappelle pas lequel d'entre eux est le tien.

Il se met à rire.

Levy, pendant ce temps, semble absorbée par son livre. Merci de m'abandonner avec un inconnu, meilleure amie indigne !

- Je m'appelle Rogue, me dit le mec.

- Ok, et comment ça se fait que tu aies mon cahier ? Je l'avais passé à Minerva.

- Il a fait le tour de la classe, en fait.

Je sens le malaise monter en moi.

- Tu veux dire que... tout le monde dans notre classe... a lu mon cahier ?

- Ouep ! Sourit-il. Ne t'inquiète pas, c'était marrant à lire avec tes commentaires dans la marge, et t'as une jolie écriture.

Méfiante, je murmure :

- T'es pas obligé d'être gentil, tu sais.

- Je m'oblige p...

Soudain, le pauvre Rogue est éjecté en avant par un géant. Ce géant s'avère être Gajeel qui entoure, grâce à ses grands bras, le corps frêle de Levy. Trop chou. Je souris et range mon cahier dans mon sac.

Stop. Attendez. C'est Gajeel. Et Gajeel signifie ami de Natsu signifie Natsu dans les parages signifie explosion du coeur signifie ma mort certaine. Je commence à paniquer. Je sens qu'il est derrière moi, c'est sûr, je le sens avec ma narine droite.

Subitement, les gens se poussent à nouveau et quelqu'un se colle sur moi, ce qui fait écraser mon dos contre le mur. Je lève la tête, écarquille les yeux et l'abaisse l'instant d'après. C'est Natsu. Mince, mince, mince. Comme pour empirer le tout, les élèves derrière lui circulent encore et son torse se retrouve entièrement sur mon corps. C'est la goutte qui fait déborder le tonneau, là !

Je sais qu'il ne l'a pas fait exprès mais j'ai réellement envie de le repousser, je ne veux pas le voir ! Je n'arrive pas à respirer. Je vais mourir. Il place ses mains sur le mur pour écarter un peu son torse et éviter de m'écraser. Je peux enfin inspirer un peu d'air. Cette situation me rappelle le jour de la rentrée, lorsque Natsu avait tenté de m'embrasser et que j'avais détourné la tête. Drôle d'y repenser maintenant que notre relation est complètement différente. Aujourd'hui, j'évite à tout prix ses yeux, car j'y avais vu de la colère la dernière fois. Lui aussi semble essayer de ne pas me regarder. Dieu que c'est gênant !

Bon. Je ne supporterai pas ça longtemps, je sens que je vais finir par faire une bêtise, comme donner une gifle à Natsu, ou pire, l'embrasser ! Il faut que j'avance, tant pis si je double des gens. C'est sur cette pensée que je m'accroupis un peu et passe sous le bras de Natsu, le prenant au dépourvu, puis je me faufile entre quelques élèves, tel un serpent. Enfin un serpent énorme, maladroit et blessé.

D'ailleurs, sans faire exprès, je pousse quelqu'un et ce dernier m'attrape violemment par la gorge. Je remarque alors que c'est en fait une fille, aux cheveux écarlates, certes belle mais qui semble militarisée. Elle me fixe de ses yeux sombres et demande :

- Qu'est-ce que tu as volé ?

Je m'étouffe.

- Hein ? Je ne t'ai rien volé ! Je voulais juste avancer un peu, désolée...

Elle m'observe encore un instant avant de me lâcher.

- Tu me sembles sincère. Désolée. Je suis Erza. Enchantée. Au revoir.

Et elle disparaît sans me laisser le temps de remettre mes idées dans l'ordre.

Cinq minutes plus tard, je suis déjà à table à l'extérieur et Levy arrive à cet instant, accompagnée de... Sting. Je lance un regard outré à ma meilleure amie et celle-ci hausse les épaules pour dire qu'elle n'y pouvait rien. Sting s'asseoit justement près de moi :

- Salut !

Je ne réponds pas.

- Salut, Lucy ! Insiste-t-il.

Je prends la parole à l'adresse de la bleutée en faisant semblant de ne pas le voir :

- Hm, Levy, t'as pas l'impression d'entendre quelqu'un nous saluer ? Et je sens aussi une mauvaise haleine à côté de moi, c'est bizarre.

Levy se contente de rire et Sting se vexe :

- Pourquoi t'es aussi méchante ?

Je décide de lui foutre un autre vent. Il le mérite. Je déguste avec plaisir mes spaghettis à la bolognaise et le gars continue de m'observer.

Je déteste quand quelqu'un me regarde manger. J'essaye tout de suite de le faire soigneusement. Et évidemment, à chaque fois, soit je m'étouffe avec ma fourchette, soit un spaghetti de mon nez.

Sauf qu'à cet instant précis, je fais tout l'inverse : je me tâche exprès avec la sauce et recrache de temps en temps le contenu de ma bouche dans un mouchoir, dans l'espoir de dégoûter Sting.

Ne faites jamais jamais ça chez vous, les enfants !

Faites-le ailleurs.

Je veux juste lui déplaire pour qu'il me laisse tranquille une bonne fois pour toutes. Cependant, il me contemple toujours d'un air béat comme si je vomissais des smarties.

Le seul moyen de me débarrasser de ce gars est donc de le tuer.

Pouahahah, je plaisante.

Un peu.

***

Je me dirige vers mon casier en boitant légèrement, un livre dans la main, accompagnée de force par Sting. Je freine au milieu du couloir et me tourne vers lui.

- Sérieusement, arrête de me suivre comme un tueur en série avec ta tête de psychopathe.

- Je ressemble à un tueur ?

- Oui, tu massacres mon temps.

Et je reprends mon chemin tandis qu'il rigole à nouveau pour rien.

- Pourquoi tu m'évites ? Demande-t-il ensuite.

Il ose vraiment me poser cette question ?

- De un, parce que tu ne me plais pas. De deux, parce que t'es la cause de ma rupture avec Natsu.

Il s'étonne :

- Vous avez cassé ?

Il ne le savait pas non plus ? Mais c'est quoi ce délire, pourquoi personne n'est au courant ?

- Oui, on a cassé ! Et devine pourquoi, triple idiot ?

Son visage rayonne de bonheur.

- Alors t'es célibataire. Sors avec moi !

Je demeure muette de stupéfaction.

- Sors avec moi, répète-t-il. S'teuplait. Je t'aime !

- Tu ne m'aimes pas, je rétorque.

- Si. Sors avec moi !

- Je dois aller aux toilettes.

Il affiche un grand sourire :

- Okay, je t'attends ici ! Comme un petit-ami.

- Ouais.

Tu attendras longtemps, mon gars.

Je m'éloigne de lui en direction des toilettes en ouvrant mon livre, qui enseigne comment oublier quelqu'un qu'on aime. Ça peut m'être utile puisque Natsu ne sort pas de ma tête. Pourtant, j'ai une memoire de poisson rouge ! Pourquoi ne s'actionne-t-elle pas quand j'en ai besoin ? J'ouvre la porte des toilettes, lève la tête de mon livre et écarquille directement les yeux.

Oh mon Dieu. Il y a pleins de mecs. Ceux qui pissent, ceux qui se lavent les mains et ceux qui sortent des cabines. Ils poussent tous un cri quand ils me voient. Et je crie aussi en faisant tomber mon livre pour cacher mes yeux avec mes mains.

- Qu'est-ce que vous faites tous là ?!

- Qu'est-ce que TU fais là ? Hurle un gars.

- C'est les toilettes des mecs ! Ajoute un autre.

Hein ? J'enlève mes mains de mon visage et me rends compte que, en effet, ce ne sont pas les toilettes des filles. Oh, le malaise. En bafouillant des excuses pourries, je ramasse vite mon livre et fais demi-tour vers la porte pour sortir. Mais celle-ci s'ouvre brusquement vers moi et je me la prends en pleine gueule.

- Aaaaïe... ! Je gémis, avant de voir que c'est Natsu qui entre.

Il semble d'ailleurs choqué de me trouver ici. Son regard passe de moi aux garçons. Je m'exclame en bégayant :

- C'est pas ce que tu crois ! Je ne suis pas venue ici pour faire des trucs bizarres hein. Je ne m'intéresse pas aux pistolets des autres !

- Des autres ? Relève-t-il en arquant un sourcil.

- Et du tien non plus ! Je... je vais y aller.

Je veux avancer vers la sortie, mais il m'arrête d'un ton soucieux :

- Non, attends. Tu saignes.

Quoi ? Paniquée, je baisse mon regard sur mon pantalon.

- Pas là, soupire Natsu. Tu saignes du nez.

Ah.

Je n'arrive pas à contrôler le flot de mes pensées en sa présence. Je m'approche du miroir et vois du sang couler de mon nez. Super, l'image que je lui donne ! Les autres gars m'observent aussi au lieu de vaquer à leurs occupations. J'ouvre vite le robinet et me lave le nez. Puis Natsu me tend un mouchoir. Tss. Il doit sûrement ressentir de la pitié à mon égard. Je déteste ça. Je saisis le mouchoir en murmurant un merci presque inaudible et le déchire en deux avant de placer chacun des morceaux dans mes narines. Parfait !

Presque tous les mecs se mettent à ricaner à ma vue. C'est vrai que j'ai l'air d'une folle tout droit échappée de l'asile avec les deux bouts de mouchoir dans mon nez. Même Natsu baisse la tête pour cacher son sourire et éviter de rire.

Car ce serait bizarre de plaisanter tranquillement avec son ex, sans doute.

- Attends encore un peu, me dit-il lorsque je me retourne.

Il se place devant moi et, embarassée, je recule jusqu'à ce que mon dos rencontre la plaque en béton qui soutient les lavabos.

- Penche un peu ta tête en avant pendant quelques minutes. Après, tu prendras un nouveau mouchoir et tu pourras partir.

Je fais ce qu'il dit en me demandant ce qui l'oblige à m'aider. Les autres gars sortent des toilettes en continuant de rire et de se moquer de moi. Noooon ! Ne partez pas, ne me laissez pas avec lui. Ah, il y en a un qui se lave encore les mains et se rafraîchit le visage. Ouf, il y aura au moins un témoin si jamais Natsu a pour but de m'assassiner.

- Ton genou va mieux ? Demande ce dernier pendant que je remplace les bouts de mouchoir de mes narines par d'autres.

- Ouais, un peu.

Arrête d'être aussi gentil, crétin ! J'étais censée t'oublier.

- Voyons voir.

Il s'accroupit et s'apprête à remonter mon pantalon. Je m'écrie :

- Non ! Ne me touche pas. T'es pas gêné de faire ça ?

Il se relève en haussant les sourcils.

- Pourquoi ça devrait me gêner ? Je t'ai déjà vu plusieurs fois en short et en jupe.

- Mais !... Mais la situation est différente maintenant, je réplique d'une voix tremblante.

Mon bégaiement m'agace. Je n'arrive pas à soutenir son regard, surtout qu'il se tient trop près de moi.

Natsu lâche un soupir. Il pose une main sur mon épaule avant de la glisser lentement le long de mon bras jusqu'à mes doigts. Mon coeur fait un bond, tandis qu'il décrète :

- Écoute, Lucy... Je suis désolé. Vraiment.

Il fixe ma main qu'il caresse un peu.

- Ça va ! Je réponds dans un rire nerveux en retirant ma main par réflexe. T'as beau être un alien, tu ne pouvais pas voir que j'étais derrière la porte.

- Je ne parle pas de la porte.

Il veut ajouter un truc, mais en regardant à nouveau mon nez, il étouffe un rire.

- Ne rigole pas ! Je dis sans pouvoir m'empêcher de pouffer aussi.

- Impossible de discuter sérieusement avec toi, rit-il moqueusement.

- Hé. C'est pas ma faute, c'est...

- Wesh, il se passe quoi ? M'interrompt Sting en entrant dans les toilettes.

Oh non, pas lui. Il saisit mes mains et s'exclame :

- Mon amour ! Ça va ?

- « Mon amour » ? Répète Natsu en lui lançant un regard pas du tout joyeux.

Je tente d'intervenir, mais le blond sourit stupidement pour dire :

- Ouais, je suis son petit-ami.

Hein ? J'ai loupé quelque chose ?

Natsu dirige son regard sombre vers moi :

- Ton petit-ami ? T'en as combien en tout, dis-moi ?

- Il ment !

Je repousse Sting au loin, qui se prend un mur, et entraîne Natsu dehors. Je déglutis en le regardant dans les yeux, puis affirme :

- Il est... il est juste un peu emballé.

- Il est juste un peu amoureux de toi surtout, rétorque-t-il.

Sting se précipite vers nous peu après. Il ne me lâchera jamais ! Natsu se place alors droit devant lui.

- Lucy, tu peux nous laisser seuls ? Demande-t-il d'une voix maîtrisée sans me regarder. On a quelques trucs à régler.

Il paraît de mauvaise humeur.

- Euh, ouais, avec plaisir.

Tant que ça empêche l'autre abruti de me coller.

- J'ai rien fait de mal, dit le blond en reculant un peu. Cette fois, je l'ai pas embrass...

- Toi, tu la fermes, Sting. Tu vas juste m'écouter attentivement.

Ouh là. Je me dépêche de partir. Ils ont l'air d'avoir des problèmes entre eux, ces deux-là.

Tous les élèves qui me voient marcher se mettent à rire à mon passage. Ça doit effectivement être marrant de rencontrer une fille qui boîte et qui a des morceaux de mouchoir dans les narines. Bizarrement, je m'en fous. Je suis trop bouleversée par mon intéraction avec Natsu. C'est juste une impression ou il avait tenté d'améliorer notre relation personnelle ?

Je jette mon livre dans la poubelle la plus proche.

Pas envie d'oublier Natsu, finalement.

Je vais le regagner !

***

Lorsque je pose mon sac à l'entrée de la maison, mon père, qui se coupe les ongles, me demande :

- Comment s'est passée ta journée ?

- Sans retour.

Je saisis des biscuits dans la cuisine après avoir lavé les mains et rejoins tout le monde dans le salon. Les jumelles discutent entre elles, assises devant un ordi. Ma mère médite par terre, une gomme à moitié dans la bouche. Roméo colle ses crottes de nez sous notre table basse, visiblement pour plus d'originalité.

Je m'assois sur le canapé et avale un biscuit. Tout à coup, un bruit effrayant se fait entendre. Je pense d'abord que c'est le grincement du canapé sous mon poids ou le gargouillement de mon ventre mais en fait c'est juste l'orage qui gronde dehors.

Yay. J'aime bien la pluie ! Quand je suis chez moi au chaud.

Roméo me rejoint directement :

- J'ai mal à la jambe.

- Combien de fois je dois te dire que la filière scientifique, c'est pas la médecine ?

Sans m'écouter, il dit :

- Je me suis blessé à trois endroits, regarde.

- Tu as retenu ces endroits ? N'y va plus, je ris.

- T'es pas drôle.

- Ow. Je suis hyper méga trop vexée.

Il semble tellement furieux que j'imagine de la fumée sortir de son nez et de ses oreilles. Soudain, Angel frappe sa chaise et Yukino s'exclame :

- Putain ! Ça m'énerve, là. Lucy, t'es une scientifique, non ? Viens nous aider avec cet ordi.

- La S n'a rien à voir avec l'informatique non plus, je soupire.

- VA AIDER TES SOEURS ! Hurle ma mère en faisant tomber sa gomme.

Je me lève instantanément de mon canapé et m'approche des jumelles. Yukino explique alors :

- Je peux pas imprimer ce que je veux. Mon ordi ne voit pas l'imprimante.

- C'est pas ton ordi ! Intervient Angel.

- C'est pareil, c'est le nôtre. Bref, j'ai même tourné l'ordi vers l'imprimante mais il ne la voit toujours pas.

Elle le fait exprès ou elle est vraiment conne ? Ce qui est bien dans cette famille, c'est que je peux me sentir intelligente des fois.

- Pointe-la lui du doigt, je pouffe.

Et elle le fait. Elle le fait...

En roulant des yeux, je me rasseois sur mon canapé. Pourvu qu'ils me laissent tranquille maintenant. Stroumpf, qui a d'ailleurs été accepté par toute ma famille, me rejoint en ronronnant et je lui caresse le museau.

- Hey, au fait, vous avez regardé le film que je vous ai conseillé ? Je leur demande.

Yukino secoue négativement la tête :

- Le Roi Lion ? Ça m'a pas plu, j'ai pas compris le sens, ni le but, bref tout le film dans l'obscurité.

- C'est juste qu'il faut regarder un film avec l'écran allumé. Pouahahah.

- T'es vraiment pas drôle, dit Roméo.

Urgh, le rabat-joie.

-Va collectionner tes crottes de nez au lieu de gaspiller ta salive !

- Non ! Répond-il comme un gamin.

Laissant tomber, j'interroge Angel :

- Et toi, t'as pensé quoi du film ?

Elle a l'air de se réveiller d'un rêve éveillé :

- Ouais, ça va, j'ai bien aimé le... truc là... la chaussure que la meuf a fait tomber.

Elle parle de Cendrillon, cette idiote. Je réplique :

- Non, toi t'es hors-sujet, t'es à l'ouest, tu pédales à côté du vélo.

J'avale un autre biscuit, désespérée de ne pas pouvoir partager mes goûts avec ma famille. J'ai l'impression d'être isolée.

- Maman, fait Roméo en hésitant. Y a une fille dans ma classe qui m'a dit que je suis cool. Je peux l'inviter ?

Je glousse :

- Non, laisse-la y croire encore un peu !

En m'ignorant, il insiste à l'adresse de Layla :

- Je peux ? Je peux ?

- Tu peux recevoir mon genou dans la gueule si tu ne me laisses pas méditer tranquillement, mon chou, répond ma mère dans un sourire totalement serein.

Je ris de plus belle comme un âne, avant de m'étouffer avec mon biscuit. Roméo me frappe furieusement sur le dos et part dans sa chambre pour bouder. Mon père s'en va aussi peu après. Puis, les jumelles annoncent qu'elles veulent dancer comme des coréennes et montent dans leur chambre, laissant tomber l'ordi et l'imprimante.

Je suis seule avec ma mère. Celle-ci me demande :

- Tu veux du thé, mon coeur ?

- Non, merci.

- Moi, je veux. Va en préparer.

Tss. Je me lève du canapé en me retenant de me plaindre et prépare son thé. Il faudrait peut-être que j'envoie un SMS à Natsu si je veux qu'on retente une chance. S'il me fout un vent, je saurai que c'est peine perdue et j'abandonnerai ! Ouep. Mais qu'est-ce que je pourrais lui envoyer de convaincant ?

Hey hey, ça va ? Comment roule ta vie ?

Non.

Salutations, bébé. Ça te dit qu'on s'embrasse ?

Oh mon Dieu, non. A quoi je pense ?

Bonsoiiiir ! Miroir, tiroir, foutoir. (Continue les rimes avec moi ! Comme un roi.)

No no no, calma. Ne tombons pas dans le ridicule.

Et si je faisais semblant de me tromper de destinataire ? Ça passerait crème !

Nah, je ne suis pas assez crédible pour ça.

Je tends la tasse de thé à ma mère. Elle la saisit et verse son contenu dans une de ses chaussures, avant de prendre celle-ci dans ses mains et de monter les marches jusqu'à sa chambre. Je ne vais même pas chercher à comprendre.

Je suis seule dans le salon. Yeah ! Je saute sur le canapé et sors mon portable, avant de cliquer sur le contact de Natsu. Allez, courage, vas-y, fais-le. Je tape quelques mots sur mon clavier. Et hop. Voilà. C'est envoyé.

Moi : J'AIME LES CAILLOUX.

Je me demande ce qu'il va répondre.

J'attends, j'attends, j'attends.

Bon. Ça fait déjà cinq minutes. Je devrais faire autre chose entre-temps. Je monte dans ma chambre, enfile mon pijama, puis redescends. J'allume ensuite mon portable. Un nouveau message ! C'est bien de Natsu.

Con-combre : Ce n'est pas pour te contredire, mais je préfère les pierres.

J'éclate de rire et me mets à gesticuler dans tous les sens. Il m'a répondu !
Hahaha !
Hihihi !
Hehehe !
Hohoho !
Huhuhu !

Je me ressaisis et décide de poursuivre notre conversation.

Moi : T'es gay ?

Con-combre : Quoi ? J'ai l'air d'être gay ?

Moi : Bah je sais pas, t'as dit que tu préfères les Pierre !

Pouahahahah, je suis hilarante.
Il tarde un peu à répondre, mais je finis par recevoir un autre message de lui.

Con-combre : C'était tellement nul que je ne peux pas laisser ça sans rien faire. Ouvre.

« Ouvre » ?
Soudain, on sonne à la porte. Ne me dites pas que...

Oh non, je ne suis pas prête ! Il ne peut pas venir aussi tard dans le soir. Il est fou. Cinglé. Taré. Je bondis du canapé et essaye de ranger un peu le bordel qu'il y a dans la maison, en vain. Je tente aussi d'arranger mes cheveux non-arrangeables. Il sonne à nouveau à la porte. Punaiseuh. Je jette un coup d'oeil par la fenêtre et le distingue difficilement dans le noir. Mais c'est vraiment lui.

Je me précipite alors vers la porte en espérant que tout se passe bien.

~~~~~~~

YIHAAAA il reste encore un chapitre !

C'est bien, ça fera un nombre pair c:

Kiss and love ♡
-Sena-

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