À peine rentré à la maison, je claquai la porte de ma chambre derrière moi et me roulai en boule sur mon lit. Les larmes que je retenais me brûlaient les yeux, la peur me tordait le ventre.
C'était quoi ce bordel ?.. On était pas dans Harry Potter , il n'y avait pas de mage noir qui m'envoyait chaque nuit mes cauchemars. Donc pourquoi j'avais reçu ce message, comment ? Personne n'était au courant ce que « ma sœur » me disait chaque nuit en cauchemar, pas même Julien, j'avais volontairement passé sous silence cette partie.
Et lui qui insistait en plus.. Je ne pouvais pas lui en vouloir de s'inquiéter pour moi, c'était même adorable de sa part et je m'en voulait de m'être énervé après lui. Mais je ne voulais pas lui dire, je ne pouvais pas...
J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir. Je ne pris même pas la peine de relever la tête. Le matelas s'affaissa sous un poids.
« Bri, qu'est ce qu'il y a? »
« J'ai pas envie d'en parler Micka... Laisse moi, s'il te plait... »
Il soupira à ma réponse et m'ébouriffa doucement les cheveux.
« Si tu veux, mais tu sais que si tu as besoin de parler, je suis là. »
Il se leva et se dirigea vers la porte. Il appuya sur la poignée et hésita un instant avant de déclarer :
« Tu sais Bri, que Julien t'aime de tout son cœur. »
Et il sortit. Je soupirai
« Je sais oui... Et moi aussi... » songeai-je.
Au bout d'une heure enfermé dans ma pièce à réfléchir à un problème sans solution, j'entendis un « crish crish » contre ma porte. Je l'entrouvris et la chartreuse de mon petit ami s'infiltra dans ma chambre. J'entendis vaguement Julien qui tournait une vidéo et je refermais la porte.
La boule de poil reniflait chaque recoin de la pièce, frottant sa petite tête contre les meubles, marquant se territoire. Elle termina son périple sur mon lit et se coucha dans le creux formé par mes oreillers en ronronnant.
Je n'étais toujours pas très à l'aise avec les chats, mais je la laissais faire, elle n'était pas méchante et puis ça faisait plaisir à Julien. Julien... Je soupirai et plongeai ma tête dans mes mains. Pourquoi moi ?.. Qu'est ce que j'avais fait au monde pour subir ça ?
Quelque chose de poilu se cogna contre mon bras, me faisant sursauter. Angel se glissa sur mes jambes et se roula en boule, collée à moi. Je la fixai, surpris.
« Wow.. C'est comme si tu avais compris... »
Elle leva des yeux emplis d'intelligence vers moi et lâcha un petit « Rrmaou.. » adorable. Je souris et tendis une main hésitante vers sa tête. J'avais une légère appréhension, c'était comme ça que je m'étais fait mordre petit. Mais la chartreuse leva son nez et se frotta contre mes doigts.
Rassuré, je la caressai plus franchement, passant sur ses oreilles duveteuses et son dos tout doux. Elle ronronnait de plus en plus fort et les vibrations qui se répercutaient dans mon corps m'apaisaient, me faisant découvrir les joies de la ronron-thérapie.
Je continuai de réfléchir à mon problème, mais j'avais beau le retourner dans tous les sens dans ma tête et malgré Angel, je ne trouvais pas. C'était frustrant. Soudain, la boule de poil redressa les oreilles et se leva d'un bond.
« Bah, qu'est ce qu'il y a ? »
Un son vibra dans mes oreilles la seconde suivante, le bruit d'une alarme. Une alarme que je connaissais trop bien. Inconsciemment, ma respiration s'accéléra au fur et à mesure que l'alarme augmentait de volume. Ma vision se brouilla, je voyais complétement flou et un voile noir prenait de plus en plus de place dans mon champ de vision.
Je tombai à genoux au pied de mon lit, les mains posées au sol. Un étau enserrait ma poitrine, m'empêchant de respirer correctement. Je cherchais mon souffle, seul l'alarme résonnait dans mes oreilles, envahissait mon esprit. Le crépitement des flammes s'ajouta au premier son, puis la sirène des pompiers, et un hurlement s'éleva au milieu de ce boucan. Je ne voyais plus rien, ma gorge me brûlait.
Et soudain des mains saisirent mes épaules et je tombais nez à nez avec un visage calciné, à peine humain, couvert de cloques. La seule chose reconnaissable était ses deux yeux bleus si familiers. Le peu d'air que j'arrivais à capter puait la fumée, me brûlant la gorge. Une sorte de sourire se dessina sur ses lèvres carbonisées et elle murmura :
« Tu ne le mérites pas. »
Avant de poser sa bouche contre la mienne. Ça me brûlait, j'étouffais, le goût de fumée m'envahissait. Et puis le contact devint plus doux, plus frais, plus tendre, avec un goût sucré que j'avais découvert seulement quelques heures plus tôt. Je fus relâché et je pus reprendre mon souffle. Étrangement, ma gorge ne brûlait plus, et Julien se tenait devant moi.
« Je.. Je suis mort ? »
« Tu as fais une crise de panique Grég, ça va aller maintenant. »
« M.Mais.. l'alarme.. les flammes, e.elle... »
« Chéri, Micka a fait brûler son gâteau et l'alarme incendie s'est déclenché. Le reste, c'est ton imagination, tout va bien, il n'y a rien. »
Je sentis des petits coups répétés contre mon genou et, en baissant les yeux, je vis Angel qui me tapotait du bout de la patte, comme pour constater de mon état. Je lui caressai le dessus de la tête.
« Je vais bien chaton, je vais bien. Dis Ju', comment t'as su ?.. »
« Angel. Elle grattait à ta porte comme une folle alors je suis venu voir. »
« Je savais que t'étais super intelligente ! Dis moi que tu n'es pas en train de monter un plan démoniaque pendant notre sommeil ! » m'écriai je en regardant la bête.
Ladite bête me renvoya mon regard avec un adorable miaulement. Julien nous regarda tout les deux avant d'éclater de rire. Il nous prit ensuite dans ses bras, Angel collée entre nous, comme si c'était notre bébé.
« J'vous aime tellement. »
Je sentis mon cœur s'accélérer a cette déclaration.
« Moi aussi.. »
On se sépara quelques minutes plus tard, quand Angel satura en fait, moi j'aurais pu rester comme ça toute la nuit.
« Ju'.. Pour tout à l'heure, j'suis désolé.. Je suis un peu à cran et.. »
« Shht, ne dis rien, c'est oublié. Tu m'en parleras quand tu en auras envie. »
« Mais.. Je ne veux pas qu'il y ai.. de secrets entre nous... » dis-je, un peu honteux alors que je lui avais déjà caché quelque chose.
« C'est pas un secret entre nous, tu as besoin de temps, je comprend, ne t'en fais pas. Allez viens on va manger. »
Il se dirigea vers la porte mais je le retins pas le bras avant qu'il ne sorte. Je le tirai vers moi et l'embrassai rapidement avant de me coller contre son torse.
« Je suis le mec le plus chanceux du monde... » murmurai-je.
Il me releva la tête et posa ses lèvres sur ma joue.
« Je pense que je suis pas mal non plus à ce niveau là. »
Et sur ces mots, nous partîmes manger.
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Plusieurs semaines plus tard
Je me réveillai enveloppé dans une douce chaleur. Je me retournais et tombais nez à nez avec mon chéri encore endormi. Des mèches brunes lui retombaient sur les yeux, son visage était complètement détendu.
Je ne lui avais pas parlé du sms, je n'avais toujours pas le courage. Et même si sa présence me réconfortait, une angoisse constante demeurait au fond se moi.
Un petit gémissement s'échappa de ses lèvres et il ouvrit les yeux.
« Salut. » murmura t-il
« Hey, bien dormi ? »
« Avec toi, toujours. »
Je l'embrassai doucement avant de me blottir contre son torse. Peu de temps après ma crise de panique, on avait commencé à dormir dans le même lit. C'était ridicule de le faire dormir sur un matelas alors qu'on était ensemble.. Enfin, c'était mon avis. Et puis à ces côtés, je faisais moins de cauchemars, et il me réconfortait toujours quand je me réveillais effrayé et en sueur en plein milieu de la nuit.
« Mon cœur, tu sais quel jour on est ? »
Je me mis à réfléchir intensément. Ce n'était pas mon anniversaire, ni le sien.... Ah si ! Je me redressais d'un bond, manquant de peu de lui cogner la mâchoire.
« NOËL ! »
Et je partis m'enfermer dans la salle de bain sous les éclats de rire de Julien.
Toute la journée se passa dans une ambiance de fête. Je peaufinais les derniers détails du sapin, Mickaël s'occupait du repas et Julien décora le reste du salon.
À 20h30, tout était prêt, et nous pûmes passer à table. Micka avait fait des merveilles et la bon petit repas traditionnel était devenu une véritable œuvre gastronomique. Nous nous régalâmes avant de nous asseoir autour du sapin pour déguster notre bûche en discutant joyeusement.
Minuit sonna et chacun donna ses cadeaux aux autres. J'avais offert à mon grand frère de cœur un nouveau casque et un nouveau micro, ainsi qu'une figurine de Mickey faisant un magnifique fuck tout en souriant (Clémy : j'invente que ce que je veux d'abord xD). Lui m'avait acheté un pack de figurines collectors Pikmin et un T-shirt KH. J'avais même trouvé un cadeau pour Angel, un collier blanc entouré d'une chaine qui apportait une touche d'originalité a l'accessoire. Elle m'avait remercié par une petite léchouille sur les doigts.
Et puis je m'étais approché de Julien. Je lui avais timidement tendu une boite emballée dans un papier argenté. Il avait délicatement défait l'emballage et avait ouvert la boite. Dedans se trouvait une montre en argent avec un bracelet en cuir bleu. Il la retourna et trouva gravé derrière le cadran « Forever yours ». C'était cliché, mais bon, ça semblait lui plaire vu qu'il m'embrassa à pleine bouche la seconde après. Je m'écartais doucement de lui.
« Regarde encore dans la boite. »
À l'intérieur se trouvait toujours un simple bracelet en argent, aux mailles de taille moyenne, que j'avais caché sous la montre. J'trouvais ça fun au moment de l'emballage. Il le prit et me demanda de l'accrocher à son poignet, ce que je fis, avant de m'embrasser à nouveau. Il me tendit ensuite une boite de taille à peu près similaire et j'en sortis un collier en argent avec un pendentif en forme de clef. Ladite clef devait faire la taille de mon auriculaire, à peu près, l'anneau avait la forme d'un cœur et était relié à la tige par une pierre rouge foncé. Il était gravé dessus « the key of my heart ». Cliché aussi, mais tellement adorable. Il me pris la chaine des doigts et l'accrocha autour de mon cou. Il me caressa la joue et me chuchota
« Joyeux Noël mon cœur. Je te réserve une autre surprise, mais pour plus tard. »
Le regard qu'il me lança ne me laissa aucun doute possible sur la nature de la fameuse surprise. Un petit stress monta en moi mais disparut très vite quand il me prit la main pour que je m'assois à côté de lui sur le canapé. Il passa son bras autour de ma taille et nous continuâmes notre soirée à rire avec Mickaël, se moquant de temps en temps d'Angel qui s'enroulait dans le papier cadeau, la chaine de son nouveau collier brillant à la lumière des guirlandes électriques.
Vers 2h du matin, Micka partit se coucher et Julien me tira dans notre chambre. J'aimais bien ce terme. Notre chambre...
Il m'allongea sur le lit et m'embrassa dans le cou, faisant glisser ses doigts sous la chemise blanche que j'avais passée pour l'occasion. Je sentais son désir, je le désirais aussi, mais je fus pris d'affreux doutes.
« J.Ju'.. s'il te plait.. »
Il releva la tête et une lueur d'incompréhension passa dans son regard. En voyant mon visage, il me sourit tendrement et m'embrassa sur le front.
« Si tu ne veux pas mon cœur, dis le moi. Mais je te promets que je ne ferais aucun mal. »
« J.je sais mais.. Je n'ai jamais.. enfin.. »
« Je sais, et je suis ravi d'être le premier, et j'espère le dernier. Mais je ne veux pas te forcer. Je veux que tu sois complétement consentant et que tu ais envie de le faire. »
Après un instant d'hésitation, j'encrai mon regard dans le sien, déterminé.
« J'en ai envie. »
Il me sourit et m'embrassa. Cette nuit de Noël fut la plus belle de ma vie.
En me réveillant le lendemain , j'avais d'affreuses courbatures. Ce fut un calvaire rien que pour m'asseoir. Et encore, m'asseoir est un bien grand mot. La position que j'avais difficilement adoptée ne ressemblait en rien à la position que quelqu'un d'assis. Julien revint dans la chambre avec seulement un serviette enroulée autour de ses hanches, sortant très probablement de la douche. Je m'approchai du bord du lit à quatre pattes, nu comme un ver, toujours avec autant de difficultés, et le saisis par le bras.
« Tu m'as menti tu sais ? » dis je d'une voix joueuse.
« Ah ? » me répondit il sur le même ton.
« Tu m'avais promis que tu ne me ferais pas mal. Et pourtant j'ai des courbatures partout ! »
« J'en suis sincèrement désolé mon cœur, il va falloir que je fasse quelque chose pour te faire oublier ta douleur »
Il me plaqua doucement contre le matelas, sa serviette glissant sur le sol, et laissa ses lèvres dériver le long de mon torse. Sentant le plaisir m'embraser à nouveau, je murmurai avant de perdre totalement le contrôle :
« Je t'aime Ju'.. »
J'avais vraiment tout ce dont je pouvais rêver.
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Cristalia : IL EST BEAU, IL EST LÀ, IL VOUS OBSERVE; C'EST LE CHAPITRE !
Clémy : ET 2130 MOTS DANS VOT FACE BIIIIIM
Cristalia : Clemy-chan, je peux te faire des bébés ? :)
Clémy : mmh... Nan pas tout de suite x) Plus tard ^^
Cristalia : Yaaay ! Bon, les gens, vous êtes prêts à attendre 3 mois pour le prochain chapitre ? (Oh wait, j'ai plus d'excuse, je suis en vacances... Merde !)
Clémy : AHAH, Madame va devoir travailler! Faut la harceler maintenant, j'vous autorise!
Cristalia : Mais madame travaille et a une vie ! :'D
Clémy : Muais, mais Madame se fait aussi chier au taff, tu sais quoi faire maintenant =3
Cristalia : Me brise pas mes excuses toé :( Bon, on va y aller je crois ! Au revoir les gens <3
Clémy : Ouais elle commence à fatiguer la pauvre xD Bisous bande de Chatons ❤