Krypton project.

By Khadye

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C o o k i e parlait trop fort, et avait une acné sévère. H a d è s était en vrac, et déambulait avec une ja... More

LE COMMENCEMENT.
HADES.
COOKIE.
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By Khadye

8 AVRIL 2013

23 :02

Poste de Police, Washington.

Interaction : Cookie, Dan, Hadès, et un dénommé Brandon.

« Nom ?

- Bond. »

Le flic me lança un coup d'œil circonspect, sans cesser d'effleurer les touches de son clavier, frénétiquement.

« Prénom ?

- James. »Affirmais-je

Il a levé les yeux de son écran, et, cette fois, il a claqué sa langue d'une manière méprisante.

« Savez-vous ce qu'il en coûte, de ne pas coopérer avec la Police ? »

Je levai les yeux au ciel. Pour être honnête, je savais exactement ce que je risquais, et je savais que cela pouvait finir très mal, pour moi. Le policier, dont le ventre s'élevait à peu près à la hauteur de son menton, se passa une main sur le crâne, dont quelques cheveux ayant survécu à une calvitie sûrement déterminante, persistaient.

« Hum, laissez-moi deviner. 1 mois de prison pour mineurs, environ 1500 dollars de remboursements pour dommages collatéraux ? »

Le Policier laissa brusquement retomber ses mains à plat sur son bureau, et je sursautai.

« Vous m'avez l'air d'avoir au minimum 16 ans. Alors, pour vous, ce sera 2 mois dans une prison pour jeunes adultes. Ainsi qu'une caution de 5000 dollars. »

Oh, mon dieu. Ce n'était pas ce que Google m'avait rapporté, lui. Pour une jeune fille avec un casier vierge de toute effraction, une peine pour violation de propriété devait, normalement, être allégée. Peut-être que ce flic essayait juste de m'effrayer. Ou peut-être que la peine n'était tout simplement pas la même, lorsqu'on essayait de s'introduire dans le Q.G du centre de recherche de la NASA.

« Wahou, écoutez... » Je jetai un coup d'œil sur son badge de fonction, « Dan ? Oui, Écoutez, Mr. Dan, vous m'avez vraiment d'être un gars sympa, si on omet le surplus de poils que j'aperçois dans vos narines. Alors, voilà ce qu'on va faire ; vous allez simplement remplir votre formulaire, ou vous y écrirez bien évidemment que je m'appelle James Bond -et pas de sexisme, s'il vous-plaît, une fille peut se raser le crâne volontairement et peut très bien s'appeler James-, puis, vous me laisserez partir en compagnie de mon ami qui, j'en suis sûre, arrivera sous peu. Enfin, je paierai la caution, et on oubliera cette malencontreuse histoire, ok ? »

Il est resté muet pendant quelques secondes, les yeux écarquillés, et je me suis demandée si il me mettrait les menottes tout de suite. Finalement, il s'est raclé la gorge. On aurait dit le vieux son rouillé que ferait aujourd'hui la vieille voiture de mon père, si je ne l'avais pas vendu en douce.

« Écoutez_

- Ah non, non, non ! Vous n'avez jamais vu « Nos étoiles contraires » ? Lorsque quelqu'un vous demande « Ok ? »,vous êtes censé lui répondre ; « Ok. ». Mince,Dan, ceci, c'est la base même d'une relation platonique. »

Les yeux exorbités, il a ouvert et refermé la bouche à plusieurs reprises, comme si il ne savait pas quoi dire.

« Hum... oui. Écoutez_

- Raaah ! Dan ! Vous le faîtes exprès, ou quoi ?! Lorsque je vous demande « Ok ? », répondez-moi ; « Ok. »Allez, on la refait. Ok ? »

Cette fois-ci​-ci, j'ai vraiment cru que Dan allait exploser, car ses joues se sont teintées d'une couleur hésitante, entre le rouge et le vert. C'était vraiment très étrange. Et drôle, aussi. Finalement, il a semblé comprendre, parce qu'il reprit :

« Euh, O-OK. » Devant mon air approbateur, il a continué ; « Écoutez, Mademoiselle_

- Bond. »dis-je, l'index en l'air, comme pour le ramener à l'ordre. Un peu d'humour ne faisait jamais de mal aux gens. En plus, ça faisait maigrir.

« Hum, oui. Bond. Écoutez, mademoiselle Bond. Je pense que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez fait. Non seulement vous avez violé la propriété d'une organisation mondiale, mais vous refusez également de coopérer. Je préfère vous prévenir, vous_

- Alors, Dan, je vous arrête tout de suite. Je n'ai piraté aucun système de surveillance, à ce que je sache, et je n'ai pas tenté de forcer une quelconque porte d'entrée.

- Non, en effet. Vous avez préféré escalader les grillages, en pensant que personne ne surveillerait les zones les plus communes. C'était aussi audacieux que stupide, si vous voulez mon avis. »

Aie. Si cela continuait comme ça, Dan et moi, on n'allait pas s'entendre. Il essayait sans nul doute de m'effrayer, de faire passer ma petite effraction, pour un meurtre prémédité. Cependant, je m'étais renseignée sur internet, avant d'atteindre le Siège central de ce qui représentait, pour l'instant, ma troisième piste. Dans la barre de recherche, j'avais écrit : « Comment échapper à un interrogatoire de police, lors d'une arrestation. » Plusieurs Sites et forums en étaient ressortis, notamment un, qui désignait les comportements à adopter :

1. Niez en bloc.

Oui, niez votre effraction. Faites-vous passer pour plus stupide que vous ne l'êtes. Faites mine de ne pas comprendre ce que votre interlocuteur vous demande, et inventez un alibi, qui prouverait que vous n'étiez pas là, au moment du crime.

Manque de chance, j'avais été prise sur le fait.

2. Prétextes un trouble mental.

Schizophrénie, Bipolarité... peu importe. L'objectif, actuellement, sera de vous rendre vulnérable. Parce qu'au fond, ce n'est pas de votre faute, si vous êtes fou et que vous avez tué quelqu'un. Au pire des cas, ils vous enfermeront dans un hôpital psychiatrique, mais ce sera toujours mieux que la prison.

J'y ai pensé, honnêtement. Cependant, ce plan est vite tombé à l'eau, lorsqu'ils ont réquisitionné mes plans du Siège central, et mes notes concernant les tours de gardes. Un malade mental fonçait dans le tas, il ne prenait pas le temps d'apprendre toute la configuration d'un bâtiment.

3. Utilisez la carte, du « Je suis désolé(e), ma mère est morte hier, je n'avais pas les idées claires. » ou du « J'ai fais ça pour mon meilleur ami, il a un cancer, il ne lui reste plus que 24 h à vivre ! »

Suscitez la pitié. Parce que, à moins que votre interlocuteur soit un robot dénué de sentiment, cela touchera certainement quelqu'un. Précisément si c'est une personne âgée. Sa patience accrue, elle tentera de faire preuve d'empathie.

Ça, je l'avais essayé. Mais le flic qui m'interrogeait était un homme à la quarantaine, aux menton protubérant et dont le regard faisait des vas-et-viens entre moi et sa poche de Donuts, à sa gauche. Pas vraiment le modèle d'empathie.

4. Si vous avez réellement tué quelqu'un, couchez avec votre interlocuteur.

Je vois déjà les prudes esquisser une moue de dégoût.Cependant, il faut se rendre à l'évidence, si vous avez vraiment porté atteinte à la vie de quelqu'un, il n'y a pratiquement aucune de chance pour que vous vous en sortiez. De plus, il est bien connu que, hommes ou femmes confondus, le désir reste l'arme la plus redoutable. Alors, vendez un peu de votre temps -et de votre corps-,si vous ne voulez pas passer le restant de votre vie à vous faire tabasser à la sortie de votre cellule, parce que Monsieur. Je-suis-un-gars-hyper-méga-viril-et-le-chef-d'un-gang-trop-réputé, aura décidé que votre gueule aurait bien besoin de quelques modifications.

Heureusement, je n'avais tué personne.

5. Fuyez.

En effet, fuyez. Parce que si tout les conseils donnés ci-dessus ne marchent réellement pas, c'est que vous êtes dans la merde jusqu'au coup. Utilisez un taser, faites-lui le coup du « Oh, mon dieu, c'est Lord Voldemort ! »pour détourner son attention, je ne sais pas, mais fuyez.

Je n'étais pas encore arrivée à ce stade-là, mais je n'avais pas de taser, et, même si j'étais dans la merde jusqu'au coup, il était hors de question que je prononce le nom de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Jamais !

6. Assumez.

C'est cela, vous avez bien lu. Si le coup du taser n'a pas marché,alors, je vous conseil de passer aux aveux. Qui sait, peut-être que cela allégera votre peine. Ensuite, lors de votre libération partielle, vous irez au Supermarché d'à côté, et vous achèterez une paire de tong, ainsi qu'un gel désinfectant qu'il vous faudra cacher dans une de vos doubles-poches. J'ai entendu dire que l'hygiène dans les prisons laissait sérieusement à désirer.

J'espérais sincèrement ne pas en arriver là.

Dans tout les cas, j'étais en mauvaise posture, et Dan ne me facilitait pas la tâche. A vrai dire, je n'avais pas vraiment réfléchi à cette partie de l'opération Krypton. Devant mon mutisme, le flic a fermé brièvement les yeux, comme si je lui donnais mal au crâne, et il s'est mis à articuler, comme si j'étais totalement demeurée ;

« Pourrais-je au moins savoir ce qui vous a poussé à commettre telle absurdité ? Et, s'il vous-plaît, cessez votre humour tordu, ou bien cette fois, je n'hésiterai pas à vous passer les menottes ! »

Wahou. Plus rabat-joie, tu meurs. Comment peut-il qualifier mon humour sensationnel de « tordu » ? C'est officiel, Dan et moi n'allons être amis. Les yeux dans le vague, je ne peux m'empêcher de lever ma main à mon front, à la recherche d'un bouton à gratter. Je sais, c'est vraiment dégoûtant, mais j'ai ce tic nerveux depuis que... en fait, depuis que mon acné s'est révélée.

Le flic à soupiré plus fort cette fois, et il a fait mine de se pencher vers moi, avant d'ouvrir un de ses tiroirs.

« Bien, vous ne voulez toujours pas coopérer. Soit. Savez-vous que je suis actuellement en train de vous créer un casier judiciaire ? C'est votre seule et unique effraction, mais vous risquez de le garder à vie, et_

- Oh, je vous en prie, Dan ! Un représentant de la loi ne devraitpas mentir comme ça. »

Son front est devenu rouge, et il a balbutié ;

« J-je vous demande pardon ? »

J'ai ri d'une manière trop amère. Je détestais que l'on se fiche de moi.

« Lorsque vous m'avez arrêté, je n'avais pas ma carte d'identité sur moi. Autrement dit, vous ne connaissez même pas mon nom. En conclusion,vous ne savez pas qui je suis, et je n'ai aucune identité, à vos yeux. Je pourrais aussi bien être un fantôme, que la situation serait la même. Et, à ce que je sache, on ne crée pas de casier judiciaire à un fantôme, non ? » Ricanais-je.

Pauvre Dan. Celui-ci affiche désormais une mine déconfite, et je m'en veux presque d'être aussi désagréable. Mais, bon, entre avoir un casier judiciaire, et humilier brièvement un policier, le choix est vite fait. Ce dernier, cependant, reprend rapidement contenance.

« Peut-être ne puis-je pas vous inculper pour effraction, comme vous venez de le démontrer, mais rien ne m'empêche de vous garder ici. Nous avons deux cellules libres, et du temps avant que vous ne passiez aux aveux. »

Il m'a lancé un sourire étrange, avant de lorgner à nouveau vers sa poche de Donuts.

Je détestais les donuts. Et je pouvais bien prétexter ce que je voulais, je n'avais pas vraiment envie de passer ma soirée dans un commissariat. Avec un long soupir, j'acquiesçai.

« Bien, que voulez-vous savoir, exactement ? Ma date de naissance ?Le nom de mon premier animal de compagnie ? La dernière note que j'ai eu à mon examen d'algèbre ? Pour ma défense, Mme Chomsky -ma professeure-, me déteste ! »

Pour la énième depuis qu'il me connaît, il a soupiré, et j'ai jubilé.

« Je ne veux aucun de ces renseignements, Mademoiselle. Ce que nous cherchons, actuellement, n'est_

- Nous ? »Demandais-je, « Excusez-moi si je me trompe, mais il me semble que vous soyez le seul à m'interroger, voire, à s'intéresser ne serait-ce qu'un dixième au pourquoi une adolescente aurait eu envie de s'introduire dans le centre de recherche de la NASA. Si vous voulez mon avis, vos collègues doivent être en train de regarder le match de Base-ball qui est certainement plus intéressant que notre entrevue. » Soupirais-je.

Dan grogna, et il me rappela ce rhinocéros, dont j'avais eu une peur bleue lorsque ma mère m'avait emmenée au zoo pour la première et dernière fois. Il se pinça les lèvres, et je sus que je venais de gâcher sa soirée. Il avait probablement prévu de la passer, une bière à la main, devant le poste de télévision que j'ai aperçu en entrant dans le commissariat, en compagnie de ses collègue. Manque de chance, une adolescente étrange avait décidé que, ce soir, elle allait voler des dossier confidentiels à une organisation mondialement reconnue.

Je repris ;

« Vous savez, rien ne m'empêche d'attendre ici, pendant que vous allez jeter un coup d'œil à ce match. Je suis sûre que les Yankees sont en train de faire un ravage, pas vous ? »

Il a froncé les sourcils.

« Comment savez-vous que supporte les Yankees ? »

Alors, je souris à pleines dents.

« Oh, je n'en savais rien. Mais tout le monde aime les Yankees, pas vrai ? »

Il n'a pas répondu, et un long moment s'est écoulé dans le silence, avant qu'il ne reprenne ;

« Écoutez, jeune fille ; je vous laisse une dernière chance de vous expliquer, et d'échapper à la prison. Pourquoi avez-vous tenté de vous introduire au centre de recherche de la NASA ? »

Je me suis mordu les lèvres, et j'ai regardé ailleurs.

« J'aime beaucoup votre chemise, vous_

- C'est mon uniforme. Répondez à la question. »

J'ai grimacé. J'avais, cette fois-ci, impression d'être coincée. Peut-être parce que je l'étais. C'était une sensation étrange, que je connaissais pas vraiment. D'ordinaire, mon flegme et ma répartie me permettaient d'échapper aux situations délicates, et j'avais bêtement penser qu'il en serait de même, cette fois encore. La vérité, c'est que je n'avais encore jamais testé les postes de police.

« Pour la dernière fois ; répondez. » A-t-il demandé une nouvelle fois.

J'ai haussé les épaules.

« Que voulez-vous que je vous dise ? Mes cours d'astronomie ne me suffisaient plus, et j'avais envie d'élargir mes horizons. Ce n'est quand même pas un drame, si ? Je voulais juste savoir où était Krypton, et à combien d'années lumières se situait-elle. Vous savez, la planète d'où vient Superman. Bien sûr que vous le savez... »

Le policier, cette fois-ci une mine ahurie accrochée au visage, vira au rouge, et il fronça si fort les sourcils, que je me demandai si il voyait encore son entourage.

« Ça suffit ! Krypton, sérieusement ? Cessez de me raconter des conneries. Je suis navré pour vous, jeune fille ; je vous ai laissé une dernière chance, et vous n'avez pas daigné_ »

Dan fut coupé par la porte du bureau s'ouvrant à la volée, pour encadrer un beau jeune homme aux cheveux noirs corbeaux, et au regard bleu ciel. Ses joues rouges, à elles seules, témoignaient de l'effort qu'il avait dû faire, pour venir jusqu'ici, et sa canne, qui l'aidait à se soutenir, était légèrement de travers. Essoufflé, il parcourut la pièce du regard, et mon cœur explosa lorsque j'aperçus son visage s'adoucir, et entendis son soupir de soulagement, à ma vue. Cependant, son masque se durcit une nouvelle fois, lorsque son regard tomba sur le policier en face de moi.

« Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? » A demandé Hadès, et j'ai senti une pointe de culpabilité, au fond de moi.

Le policier, déstabilisé, me lança un regard affolé, avant de faire plusieurs va-et-viens entre Hadès et moi. Soudain, un de ses collègues, à la carrure franchement petite, fit irruption.

« Excusez-moi, Chef ! Ce garçon dit être l'un des proches de la détenue. Apparemment, c'est à lui qu'elle a passé un coup de fil, avant d'entrer en salle d'interrogatoire, et non ses parents. » Annonce le nouveau flic, un air défait incrusté au visage.

Dan, lui, semble immobile, comme si il ne savait pas comment réagir.Pour ma part, je suis plutôt étonnée que Dan ait le titre de« Chef », au sein de la police. J'en rigolerais presque, si je n'étais pas sur le point d'être mise en prison.

« Je vous demande pardon ? Cette jeune fille est mineure, et elle ne pourra sortir d'ici uniquement accompagnée d'un de ses tuteurs légaux. Comment avez-vous oser, ne serait-ce que de le laisser entrer ici ? »

A ce moment, je sens le flic subalterne se crisper, et je vois Hadès lever les yeux au ciel. Je plisse les yeux, et je peux voir l'insigne du nouveau venu : Brandon.

« C'est-à-dire, Chef, que je n'avais pas vraiment le choix. I-Il... Après avoir payé la caution pour la jeune fille, il a insisté pour la voir, et... Enfin, nous_ »

Lorsque alors, je remarque la légère teinte violette en-dessous de l'œil droit de Brandon, je sais que Hadès n'a pas uniquement « insisté ». Pourtant, Dan, brusquement, frappe pour la deuxième fois depuis notre entrevue, le poings à plat contre la surface de son bureau, et je sais précisément que c'est à ce moment-là, qu'il va craquer.

« Merde, Brandon, je me contrefous de vos raisons ! Je vous avait donné des ordres simples, claires et nets. » Puis,il se tourne vers Hadès, et lui hurle dessus ; « Merde,qui êtes-vous donc pour vous permettre de_

- Hadès Blackstorm. Son frère. »

A l'entente de ce nom, le policier blêmit, et je ricane intérieurement, partagée entre un sentiment d'euphorie et d'horreur. D'horreur, parce que je sais que Hadès déteste utiliser son nom afin de se faire entendre, et qu'il a dû le faire pour m'aider. Il est toujours là pour moi, et c'est pour ça qu'il est ma personne préférée dans ce monde. Cependant, il n'était pas mon frère.

Le policier, comme effrayé -ce que je trouve plutôt étrange parce que Hadès ne ferait pas mal à une mouche, à part à ceux qui le méritent-, balbutie ;

« B-Blackstorm ? C-comme... Andras Blackstorm ? »

Hadès a acquiescé, et j'étais sûre qu'il était actuellement en train de se concentrer de toutes ses forces, pour garder contenance. Il a fermé brièvement les yeux, comme si entendre le prénom de son père était un supplice. Moi, j'aimais bien ce que son père faisait, mais en tant que personne, je le détestais presque autant que... Eh bien, c'était la personne que je détestais le plus au monde, donc je n'avais pas vraiment de comparaison...

Je haïssais voir Hadès souffrir, et si j'avais pu, j'aurais embrassé chacune de ses paupières fermées, afin de lui faire oublier qu'il a été engendré par un homme semblable -moralement, en tout cas- à Golum, et lui rappeler qu'il est une personne exceptionnelle.

Alors, Brandon a reprit, d'une voix plus assurée ;

« Écoutez, en plus d'avoir payé la caution de manière... Plutôt généreuse, il... » Le policier s'est arrêté, comme si il hésitait à parler devant moi.

J'ai lâché un long soupir.

« Écoutez, Messieurs, je crois bien que, actuellement, vous être en train de me retenir illégalement ! Une mineure, en plus. De toute évidence, mon ami a payé ma caution, et vous n'avez plus le droit de m'enfermer dans ce bureau immonde, qui, soit dit en passant, aurait sérieusement besoin d'une nouvelle déco ! » J'ai fais une pause, pour accentuer le côté théâtrale de ma tirade, sans queue ni tête. « Je n'arrive pas à le croire. Vous savez quoi ?Je vais appeler mon avocat. Retenir une mineure, alors que sa caution a déjà été payée. J'hallucine... »

Je n'avais pas d'avocat. Mais ils n'avaient pas besoin de le savoir. De plus, je voyais bien à leur visage ahuri, qu'ils me croyaient. Excepté Hadès. Lui, semblait clairement sur le point d'éclater de rire.

Je fis mine de me lever.

« Bon, pouvez-vous me rendre mon téléphone ? Histoire que je détruise la réputation de ce poste de police ? »

││ KRYPTON PROJECT ││

« Je n'arrive pas à croire que tu l'ais fait ! » Criais-je, prise d'un fou rire.

La sensation de l'air nocturne me procura une bouée de bien-être, et j'arquai les sourcils, en rattrapant Hadès, quelques mètres devant moi. Sa vieille camionnette -que j'avais nommé Jessi-, ne m'avait jamais autant manqué.

Arrivée à sa hauteur, je l'ai vu esquisser un petit sourire, et ses doigts ont effleuré ma joue. Furtivement, rapidement, et j'ai senti mon ventre gronder, un peu.

« Je n'arrive pas à croire que tu ne l'ais pas fait. » A-t-il dit.

J'ai souri, parce que Hadès et moi, on est des âmes-sœurs. Il est la personne qui me comprendra toujours. Lui et moi, on se complétait, sans aucun doute. Il était la colère, et j'étais la douceur. Quand il déraillait, j'étais là pour lui, et inversement.

« Quand as-tu monté ce plan tordu ? » Demandais-je.

Il s'est passé la main dans les cheveux, et s'est appuyé sur sa canne.

« Tu vois, ce moment ou tu as décidé de t'arrêter dans une station service, et qu'en rentrant, tu t'es prise la porte en pleine face ? »

J'ai haussé les sourcils, et j'ai hoché la tête. Il a reprit ;

« C'est environ à cet instant-là que j'ai compris que notre plan initial n'allait pas marcher. »

Hum. Je n'avais pas vraiment compris ce qui avait réellement ou le pousser à modifier notre plan à la dernière minute, mais ça, c'était du Hadès tout craché !

« Bref, j'ai ressorti ma vieille carte d'identité, celle que j'avais l'intention de brûler, parce que, étrangement, je sais savais que toute cette histoire allait finir en garde-à-vue, et que j'aurais besoin de l'influence de mon père. J'en ai glissé une dans ta poche, également, sur laquelle tu portais mon nom. »

J'ai ricané. Il me surprendrait toujours. Comment pouvait-il se procurer autant de fausse cartes d'identité ?

« Mais... Du coup... ? »

Il m'a jeté un coup d'œil,et j'ai faillit me fondre dans ses yeux bruns.

« Ouais. Je les ai. »

Oh, mon dieu. Un cri de joie m'a échappé, et il a rigolé. Hadès était réellement un génie.Une sorte d'Einstein des temps modernes, qui mettait des talents à d'autres profits, certes. Même si je me sentais légèrement vexée qu'il ait changé le plan dans mon dos, je savais qu'il avait eu raison. Il ouvrit sa veste, et, de la poche intérieure, en sortit une bande dessinée.

J'écarquillai les yeux, lorsqu'il me la tendit.

La ouverture de l'œuvre était tout simplement... sensationnelle. Des reliefs accompagnaient la reliure du titre, au dessus, nous pouvions facilement apercevoir le sigle ; « DC COMICS ». La seule chose qui différenciait cet exemplaire des autres, était le petit logo,annonçant : « EXEMPLAIRE HORS SÉRIE ; » C'était le plus beau jour de ma vie, et_

« Eh ! Rends-le moi ! »

Hadès m'a lancé un regard amusé.

« Quoi ? Je te signale que c'est moi qui suis rentrer par effraction dans le Golden Comics* ! »

Je plissai les yeux.

« Et c'est moi qui ai passé deux heures dans un poste craignos de Washington rien que pour distraire les flics de ton effraction. Donc, sans moi, il n'y a pas de Bande dessinée, et on aurait dû faire la queue devant le Golden Comics toute la journée ! Je te signale que je me suis faite traitée comme une criminelle, pendant que tous les flics de la ville se rameutaient autour du CI** de la NASA. Par conséquent, je le lirai en premier ! »

Et, sans crier gare, je lui arrache la bande dessinée des mains. Surpris, il grogne, et tente de me la reprendre, mais il sait que je n'abandonnerai pas si facilement. Cette bande dessinée, en vérité, est, un hors série qui raconterait le périple que Superman a endurer afin de rentrer chez lui, sur Krypton, et son voyage y est complètement détaillé.

Hadès a poussé un long soupir, et je sus que j'avais gagné.

Alors que j'étais sur le point d'ouvrir la portière de Jessi, Hadès m'a coupé.

« Cookie ? »

Je levé les yeux vers lui.

« Ouais ? »

Il m'a lâché un de ses petits sourires irrésistibles.

« Tu me dois 5000 dollars. »

││ KRYPTON PROJECT ││ 

CI : Centre d'informations.

Golden Comics : Lieu fictif.

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