Après avoir envoyer ce message à Erwan, je cours vers la chambre de Kylian. Je dois lui expliquer que ce n'est pas du tout ce qu'il croit...
J'arrive devant sa chambre, elle est illuminée,il est donc bien dedans.
Je toque une fois mais personne ne me répond. Je le fais une deuxième fois plus fort.
Toujours aucune réponse.
J'entre alors sans demander.
Il est allongé sur son lit, son téléphone à la main et quand il remarque que je suis présente, il dit d'une voix rauque:
-Qu'est ce que tu me veux ? Me demander la permission d'embrasser Erwan?
-Arrête tes bêtises. Dis-je en m'asseyant près de lui.
-Tu aurais pu frapper. Dit-il après m'avoir longuement regarder.
Il se fout de moi?!
Je reste calme malgré ça et m'explique :
-En fait... Je pensais à Erwan dans un tout autre sens. Quand j'étais au parc avec Corentin, j'ai vu Erwan avec sa mère. Et cela m'a fait penser à quelque chose. La famille d'Erwan doit être extrêmement riche et c'est sûrement pour ça que son père n'a eu qu'une amande... Enfin... C'est trop compliqué. Je veux donc parler à Erwan à ce propos. C'est important pour moi.
Il reste un moment silencieux avant de se mettre à soupirer longuement.
-Je sais que tout ça est important pour toi mais je pense que tu ne te rends juste pas compte de ce que tu fais. Quand tu m'as dit que tu pensais à Erwan je trouvais ça tellement étrange... Alors je me suis énervé... Désolée Alice.
-C'est moi qui m'excuse. Dis-je avant de l'embrasser.
Je me lève ensuite de son lit et sors de sa chambre.
Je regarde mes messages et j'en ai un nouveau.
Message de : Erwan.
Si tu veux. Ça a l'air grave. On peut se voir ce soir?
Je regarde l'heure.
Il n'est que 20h et ma mère rentre tard, ça ne posera donc aucun problème.
Je lui répond donc.
Pas de problème pour moi, mais on doit se voir près de chez moi. Il n'y a pas de bus avant 21h.
Message de: Erwan
Pas de problème. On se rejoint à ton arrêt de car, on se trouvera bien un coin tranquille.
Je sors donc de la maison sans avertir Kylian, je pense qu'il est assez sous tension comme ça.
Je marche un moment avant d'atteindre mon arrêt de car.
Je m'assois sur le banc pour l'attendre.
Après à peine quelques minutes, je vois une voiture assez chic se garer devant l'arrêt de car et Erwan en sortir.
Ce genre de chose confirme bien mes pensées.
Il arrive vers moi, me fait la bise et s'assoit à mes côtés.
Il regarde un moment le ciel avant de dire doucement :
-Il fait plutôt beau pour une soirée. Il centre ensuite son attention sur moi et demande : De quoi tu voulais parler, pas du temps je suppose?
Je soupire.
-C'est assez compliqué de tout t'expliquer mais j'ai besoin de réponse. J'ai une première question: Tes parents sont riches, non?
-Riches ?
-Oui. Quels sont les métiers de tes parents?
-Je sais que mon père est assez gradé dans la plus grande banque de France. Il doit être sous-chef, bras-droit ou un truc du genre. Quand à ma mère elle a une boutique de prêt-à-porter. Pourquoi ça?
-C'est bien ce que je me disais... Donc, vous êtes riches.
C'est à son tour de soupirer.
-Oui et je déteste en parler... J'ai l'impression d'être vu différemment après ça...
-Je ne te jugerais pas pour ça. Et, je le savais déjà que tu étais assez blindé, je voulais juste en être sûre.
-D'accord...
Là, je pense que je ne vais pas parler d'un sujet qu'il apprécie.
-Erwan... Je sais que tu n'aime pas trop aborder ce genre de choses. Mais je dois te poser cette question. Quand tu parlais que ton père était un connard et qu'il avait fait plein de conneries, de quels conneries parles-tu?
Il se lève soudainement, ce qui me fait sursauter.
Il se met ensuite à faire les cents pas devant moi en se grattant la nuque.
Il plaisante nerveusement :
-Putain... J'ai l'impression de passer un interrogatoire.
-Je suis désolée.
-Bon... Puisque tu me pose la question, je vais tout de même y répondre.
Il souffle longuement avant de prendre appuie sur l'un des murs abritant l'arrêt de car.
-Mon père a fait pleins de conneries... Pas très chouette, je te préviens. D'abord, il m'a éduquer à l'ancienne.
-À l'ancienne ?
-Coup de ceinture. Tu vois le délire. Même si ça n'a durée qu'une courte période,ça fait assez mal pour que je m'en souvienne.
Je suis bouche bée, je ne croyais pas son père si idiot.
Je me lève à mon tour pour me placer au côtés d'Erwan.
-Ensuite... Il a testé la drogue. Ça ne le réussissait pas. Je devais avoir sept ans. Il a arrêté un moment, maintenant je ne sais plus trop ce qu'il en est. Après il a continué avec l'alcool. Une période très longue... trop longue ! Une période toujours pas terminée.
-Sérieusement ?
-Ce n'est pas mon genre de te mentir. Dit-il avec un faible sourire. Pendant cette période il s'est passé plein de chose...
Il me regarde longuement avant d'enlever un bouton de sa chemise. Il fait ça avec tout les boutons et pendant ce court temps, je sens mes joues chaudes au bord de l'explosion.
Il ouvre alors sa chemise en disant lourdement :
-Plein de choses dont ça.
Je remarque alors sur son torse musclé une cicatrice d'environ 5cm.
Je pousse un crie en m'exclamant :
-Mon dieu, ton père t'a fait ça?! Mais pourquoi et comment ?
-Bah... Il était encore ivre et il a lancé une bouteille de vin près de moi à cause d'une mauvaise note à un contrôle sans se douter que l'un des bouts de verres avait voler sur mon ventre.
Je n'y crois pas... Je ne peux m'empêcher de toucher du bout des doigts sa cicatrice.
Moi qui croyait qu'il avait une vie de rêve !
Il continue :
-C'est aussi pendant cette période qu'il a... Il se coupe pour taper du poing contre le mur de l'abri. Il reprend : trompé ma mère.
-Il a fait ça ?!
-Ouais... Mais pas qu'une fois. Plusieurs parties de jambes en l'air avec sa secrétaire, ses collègues, ses stagiaires et pleins d'autres filles que je ne connais pas.
-Ta mère ne l'a pas quitté ?
-Non. Un mari aussi riche ça ne se quitte pas. Et donc elle a fait pareil de son côté. Je ne t'explique meme pas l'ambiance à table!
Il essaye de plaisanter mais c'est peine perdu.
Il soupire pour la énième fois.
-Et puis, il y a eu l'accident avec ton père et l'abus de pouvoir du mien.
-L'abus de pouvoir ?
-Ouais... Il a donné une sacrée somme d'argent au juge pour ne pas finir en prison et je ne sais pas ce qui est le pire : que mon père est fait ça, que le juge ai accepté ou de voir la famille de cet homme que mon père à tué après ça.
C'était donc bien vrai...
-Tu m'as déjà vu.
-Oui. Toi aussi. Mais tu pleurais trop pour t'en rendre compte.
Je suis alors soudainement en colère, contre son père de nous avoir tous traiter ainsi, sa femme, mon père, ma mère, Erwan et moi.
Quel connard !Je ne peux plus retenir ma rage.
Je me niche alors dans les bras D'Erwan car j'ai l'impression de voir le petit garçon qui a tant souffert.
Des larmes de colère roulent alors le long de mes joues sans que je puisse les arrêter.
Je m'exclame :
-Je suis si désolée pour toi!
-Et moi de même... Pour ton père... Des fois je me dis que tu n'as plus ton père mais que moi, je n'ai jamais eu l'impression d'en avoir un.
-Et je comprends. Dis moi que maintenant tout va mieux !
-Oui. Étrangement quand mon père boit il n'ose plus s'en prendre à moi. Et quand je dis quelque chose il m'écoute enfin.
Je lève un peu la tête.
-Peut-être que maintenant il te prend pour un homme..
-Sûrement.
Puis je me pousse de ses bras pour m'asseoir sur le banc.
-Je suis contente d'en avoir parler.
-Moi aussi. Je ne l'ai jamais dit à personne, pas même à mes amis les plus proches.
-Normal, ce genre de choses sont trop compliquée. Moi aussi je n'en ai parlé qu'à quelques personnes.
Je pose alors ma main sur le blanc et frôle sans faire exprès celle d'Erwan.
Il enlève donc brusquement la sienne en disant:
-Ouais... T'as un mec, non? Il a l'air assez cool. Il n'est pas au lycée, si?
De qui parle-t-il ? Sûrement de Corentin.
-Ce n'est pas mon copain. C'est un ami à moi. et oui, il n'est pas au lycée et il est cool.
-Donc tu n'as pas de copain?
-Si. En fait... Je sors avec Kylian.
-Avec Kylian ?! Il s'exclame.
Je me sens rougir.
-Oui... Je l'aime beaucoup... Ce qui s'est passé avec Corentin, c'était pour plaisanter... Donc, je t'en prie ne dit rien à Kylian à ce propos.
-Tu peux compter sur moi. Dit-il en me souriant.
Les vacances sont terminées.
C'est une chose assez triste.
Je n'ai pas pu parler à Emma depuis le concours alors je compte bien tout lui raconter arrivée au lycée.
Quand je rejoins Emma à l'arrêt de car accompagnée de Kylian,je ne peux m'empêcher de sourire.
Ma meilleure amie m'a manquée pendant tout ce temps !
Elle s'exclame :
-Alice ! Ça fait si longtemps! Quoi de neuf ?
-Oh... Beaucoup trop de choses pour te le dire maintenant...
Elle hausse un sourcils, oui, un seul, sans même faire bouger l'autre.
C'est une "faculté" assez étrange que possède ma meilleure amie mais aussi quelque chose qui me fait toujours rire.
-Beaucoup trop de choses? Intéressant...
Kylian, qui était depuis un petit moment s'approche de moi pour me demander :
-Tu aime prendre le car ?
-Pas spécialement... Je suis un peu obligée.
Il me regarde, tout sourire et conclu simplement par un :
-D'accord.
Je fronce les sourcils. Mais je n'ai pas le temps de savoir pourquoi il me demande une telle chose car le bus arrive à notre arrêt.
Tout ceux de l'arrêt montent alors.
Kylian a sa place réservée au cinq sièges de derrière.
Il y a deux personnes que je ne connais pas et qui m'ont l'air plus âgés que lui, tous des garçons.
D'habitude, Lucie et son amie dont je ne me rappelle plus le nom se rendait aux deux places restantes.
Je suppose alors qu'elle et Kylian sont en froid.
Kylian me fait alors un signe en s'exclamant :
-Tu veux venir près de moi avec Emma?
-Je ne sais pas trop... Je réponds faiblement.
Mais Emma, elle, est bien décidée à s'imposer!
Elle me pousse vers les cinq places du fond en souriant:
-Mais avec plaisir mon cher Kyky!
-Arrête avec ce surnom... Ça craint ! Dit-il hilare.
-Tu préfère prince tomate? Je plaisante à mon tour.
On s'asseoit donc toutes les deux, moi aux côtés de Kylian et Emma près de la fenêtre.
Je me sens un peu gênée, car j'ai l'impression que toutes les personnes du car me regardent.
J'entends alors l'amie de Lucie souffler :
-Maintenant des secondes vont derrière, c'est n'importe quoi!
Je me mets à rougir. Est-ce que c'était réellement une bonne idée?
Emma sert le poing, sur la défensive, elle allait riposter mais c'est Kylian qui agit en premier :
-Est-ce que tu dis ça parce que tu aurais bien aimée être à leurs place? Tu es jalouse ?! Et je te signale que je suis derrière depuis le début de l'année.
Elle prend quelques minutes avant de répondre :
-Je ne suis pas jalouse d'elle. Et toi, c'est pas pareil, ces filles sont insignifiantes!
-Elle le sont pour toi! Répond sèchement Kylian. Il reprend: Elle sont aussi insignifiantes pour toi que tu l'es pour moi.
Mes joues me brûlent... J'ai l'impression de me faire humilier.
Pourquoi cette fille me déteste ?
Je chuchote à Emma:
-On devrais partir.
-Tu rigole ?! Alors qu'on commence à s'amuser ?
Je soupire.
La jeune fille allait de nouveau répondre, sûrement quelque chose d'aussi vache que ce qu'elle nous a déjà dit mais un terminal aux côtés de Kylian se met à soupirer.
Je ne le connais pas réellement, mais je sais qu'il est assez respecté comme garçon, et qu'il déteste les personnes qui lui prennent la tête.
Je parie qu'il va nous demander de partir.
Mais tout compte fait, il dit à la première d'un ton aussi lasse que sec:
-En gros. Va te faire foutre. Tu sais qui tu es en train de critiquer? L'une est la soeur du mec que tu aimais.
-Une Rafelo? Demande-t-elle d'une voix moins sûre d'elle.
-Ouais. Lui répond le terminal.
Tiens, il a un petit accent anglais assez amusant.
Le frère d'Emma était si connu?
Mais la première me sort de mes pensées en s'écriant :
-De toute façon, je ne vois même pas pourquoi tu me réponds, Kylian! Vu comment tu t'es fait larguée par Lucie, tu devrais être calmé.
-Arrête... Soupire Lucie.
Mais Kylian affiche un sourire victorieux.
Il prend alors mon menton entre son pouce et son index pour me tourner vers lui avant de m'embrasser.
Ce moment me semble durer une éternité. J'ai l'impression que tout le monde nous regarde et je parie que c'est le cas. Mes joues se font de plus en plus chaudes.
Kylian recule après un moment et dit, le souffle un peu court :
-Mais moi, ça va très bien.
L'anglais aux côtés de Kylian se met alors à rigoler :
- Seriously?! Tu as une nouvelle copine!
-Oui, pas vrai, princesse? Me sourit Kylian.
-Eh bien... Oui. Je Balbutie.
-Pas mal, pas mal... Commente le terminal.
Emma me regarde, les yeux ronds comme des soucoupes avant de s'exclamer:
-Que... Vous sortez ensemble ! C'est génial ! En même temps, c'est pas trop tôt!
Le car s'arrête soudainement, nous sommes au lycée.
Nous sortons dehors et Emma m'agrippe l'épaule en s'exclamant :
-Raconte moi vraiment tout!
-J'ai juste suivie tes conseils. Je lui ai tout avouer. Il m'a dit que c'était réciproque et depuis, nous sommes ensemble.
-Mais pourquoi tu ne m'as rien dis ?! Tu aurais pu m'appeler !
-Mais tu avais tant d'entrainement... Je ne voulais pas te déranger avec mes histoires.
Elle me frappe la tête en s'exclamant :
-Le patinage est peut-être ma passion mais TOI, tu es ma meilleure amie! Je pourrais même arrêter le patinage pour toi! Alors plus aucune cachotteries sinon je te trucide.
Ça à le mérite d'être clair.
Je me met à rire et lui souris:
-Promis, je te dirais tout! Je lui raconte ensuite, pleine d'entrain : au fait, à ton concours, quand des centaines de journalistes était autour de toi, j'ai discutée avec Corentin, le fils de l'entraineur.
-Vraiment ? Et comment est-il?
-Vraiment sympa! Je l'aime beaucoup! Nous sommes même allés au cinéma ensemble et nous avons croisés Erwan.
Elle a un petit sourire en coin.
-J'espère que tu ne trompe pas déjà ton mec... Sinon, ça va pas le faire! Et qu'est ce que tu as dis à Erwan?
Je ne peux réellement pas lui raconter ce qu'il s'est passé. Je vais devoir lui mentir.
-Rien de spécial. Je répond simplement. Je lui ai juste dis bonjour et il a fait de même. Tout ça pour dire que je pense que toi aussi, tu devrais parler avec Corentin.
-Pour quels raisons?
-C'est un gentil garçon et même si des fois il a des manies un peu étrange, je n'ai jamais vu un garçon qui donne d'aussi bon conseils que lui et sourtout, il est très amusant!
-Bon... Dans ce cas... Je verrais bien. J'irais sûrement le voir après un entrainement.
Je croise alors Erwan. Après ce qu'il s'est passé pendant les vacances, je n'ose pas vraiment l'aborder mais je ne peux pas l'ignorer, il s'est tant confier à moi!
Je m'approche alors d'Erwan.
Il est avec des garçons de seconde, certains font partis de notre classe, d'autres me sont complètement inconnus.
En tout cas, il s'est bien immiscé au sien de ce lycée, peut-être même mieux que moi!
Il est en grande conversation avec ses amis, mais quand il me regarde, toute son attention est pour moi, il se met à sourire.
J'aime tellement ses petites fossettes.
Je pense tant à celle-ci que quand je veux lui faire la bise, je n'embrasse pas sa joue mais sa fossette.
Évidement je vise correctement pour la deuxième joue, ce qui ne m'empêche pas d'avoir les joues brûlantes.
Emma me regarde, visiblement intriguée que je vienne de moi-même le saluer.
En même temps, avant les vacances, je le détestais.
Mais maintenant, j'aime l'Erwan que j'ai découvert.
Je ne peux m'empêcher de poser mon regard sur son torse, précisément à l'endroit de sa cicatrice.
Est-ce que ça fait mal? C'est peut-être encore douloureux...
Est-ce qu'il a pardonné son père pour ça? À sa place, je ne l'aurais sûrement pas fait.
Et dire que j'ai vu le torse D'Erwan...
Mais sa voix me sort de mes pensées:
-Eh! Mademoiselle Roy! Mes yeux sont là !
Je lève la tête, mes joues doivent avoir une couleur rouge cramoisie.
Je me mets à rire, tout comme lui.
Je demande, pas pour faire conversation mais car cela m'intéresse vraiment:
-Tu t'en sors dans les cours?
-Oui. En fait, j'avais déjà fait la moitié des programmes dans mon ancien lycée. Mais je pense que les mathématiques sont ce qu'il y a de plus simple!
Je me mets à rire.
-Les maths, la matière la plus compliquée pour moi!
-Si tu veux je pourrais t'aider. Des genres de cours personnels.
-Pourquoi pas! Je présume que les mathématiques sont ta matière préférée?
-Ouais. J'aime les mathématiques et le sport.
Je le regarde un moment, et je vois que pendant un petit moment, ses yeux regardent autre chose que les miens.
Car oui, aujourd'hui, j'ai opter pour un haut rose un peu décolleté. J'ai aussi mis mes baskets blanches avec un jean troué.
Je me mets à rire, un peu gênée.
Quand il comprend à quoi je fais allusion, il dis simplement :
-Désolée. C'est juste que j'ai été un peu surpris. Tu ne mets pas souvent ce genre de vêtements, si ? Après. Je ne te connais pas depuis longtemps.
Alors il regardait juste mes habits?
Soit il est sincère, soit c'est un très bon menteur.
Il me regarde ensuite longtemps avant de conclure en soupirant :
-Tu es très jolie, comme ça. Ta mère doit avoir peur que tu fasse un ravage, non?
-Non! C'était plutôt le genre de mon père! En tout cas, merci.
Il fait ensuite la bise à Emma et nous nous en allons.
Emma me regarde étrangement.
-Quoi ? Je demande.
-Vous vous êtes vachement rapprochés... On dirait les meilleurs amis du monde... Je croyais que c'était moi! Se plaint-elle.
-Tu vas pas me faire une crise de jalousie, tout de même !
-Peut-être... Dit-elle avec un sourire en coin. Elle dit ensuite un peu plus sérieusement: Sans rire. Vous avez l'air tellement proches.
-Pas tant que ça... Je réponds, un peu gênée.
La sonnerie se met à retentir, mettant un stop à l'interrogatoire D'Emma.
À présent, nous allons en français.
Nous devons appliquer la règle dite avant les vacances et tout le monde à un rôle.
Tout le monde, sauf Erwan.
Il lève la main en disant :
-Et moi, je fais quoi?
La professeure réfléchie quelques secondes avant de dire:
-Tu n'as qu'à faire le chapelier fou, comme Kylian. Tu feras le premier chapitre et Kylian le dernier. Ça vous va ?
Kylian acquiesce mais Erwan à l 'air septique.
-Je peux savoir pourquoi JE fais le chapelier fou? J'ai à ce point une tête de détraqué?!
Les élèves de la classe se mettent alors à rire tous en coeur tandis que je ne peux m'empêcher de regarder Erwan qui me lance un regard qui signifie "Je suis en total incompréhension ".
Je lui souris et il me rend mon sourire.
Nous commençons donc à jouer chapitre 2 et je dois avouer que tout cela me passionne réellement.
Ce conte me rappellent tant mon père, et il y a quelques temps, je serais sûrement devenue mélancolique et nostalgique à cause de cela mais depuis un certain temps, parler de mon père n'est plus une chose triste et douloureuse, je dirais même que cela fait un bien fou.