War is love (Terminé)

Bởi MorganML

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« Je t'aime. » Ces trois petits mots qui, il y a de cela des années, avaient une signification qui outre pass... Xem Thêm

WAR IS LOVE
CHAPITRE 1 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 4 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 6 :
CHAPITRE 7 :
CHAPITRE 8 :
CHAPITRE 9 :
CHAPITRE 10 :
CHAPITRE 11 :
CHAPITRE 12 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 12 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 13 :
CHAPITRE 14 :
CHAPITRE 15 :
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17 :
CHAPITRE 18 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 18 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 18 : TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE 19 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 19 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 20 :
CHAPITRE 21 :
CHAPITRE 22 :
CHAPITRE 23 :
CHAPITRE 24 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 24 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 25 :
TRAILER ET NOUVELLE COUVERTURE A CHOISIR (IMPORTANT)
CHAPITRE 26 : PREMIÈRE PARTIE
COUVERTURES (IMPORTANT)
CHAPITRE 26 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 27 :
CHAPITRE 28 :
CHAPITRE 29 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 29 : DEUXIÈME PARTIE
❤️ MERCII ❤️
CHAPITRE 29 : TROISIÈME PARTIE
Even when it hurts
CHAPITRE 30 :
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32 :
TRAILER FINAL
CHAPITRE 33 :
CHAPITRE 34
PAIRS CONCOURS
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36 : PRÉMICES
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37 :
CHAPITRE 38 + concours
CHAPITRE 39 :
CHAPITRE 41 :
CHAPITRE 42 :
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45 :
CHAPITRE 46 :
NOTE D'AUTEUR

CHAPITRE 40 :

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Bởi MorganML

CHAPITRE 40

-Un flocon disparait, comme les souvenirs....

Elle tressaillit sentant son cœur se décoller de sa cage thoracique. Le souffle coupé, les larmes comme seules amies, les mains rougies, la douleur inondant ses veines, elle releva la tête et fis face au champ recouvert de flocons de neige. Une immensité de blanc l'entourait, mettant en évidence les millions de flocons qui étaient en train de mourir au fur et à mesure des secondes qui passaient.

La lune éclairait cette triste éphémérité, la rendant mémorable, éternelle. Ses rayons se reflétaient sur cette étendue de blanc et se reflétaient, donnant l'illusion que le ciel brillait de milles étoiles.

-Vous savez Général la neige est éphémère. Certaines personnes dans notre vie sont éphémères. Les personnes que nous quittons en sont le parfait exemple, s'exclama une voix dans son dos.

D'un geste brusque, elle se retourna et laissa son regard parcourir son corps allongé. Ce corps qu'elle avait rêvé de serrer dans ses bras pendant deux longues années. Ce corps qui était entouré d'une couleur pourpre.

La neige devenait rouge au fur et à mesure que le temps passait. Son visage tourné vers le ciel était marqué par la guerre, marqué par les coups qu'ils avaient pris. Ses yeux grands ouverts observaient la neige tomber au tour de lui. Sa bouche ouverte donnait la sensation qu'il s'était éteint en pleine conversation.

Il s'était éteint...

Ses habits militaires n'étaient plus. Ils étaient autant imbibés de sang que la neige qui l'entourait, formant un halo mortuaire autour de lui.

-Vous savez elle restera à jamais la petite fille qu'elle est.

Un sanglot s'échappa de ses lèvres, tandis qu'elle faisait un pas vers lui.

-Une incapable.

Elle était terrifiée. La voix de son frère s'élevait dans le ciel alors qu'il n'était plus. Elle avait face à elle le corps inanimé de la personne qu'elle aimait le plus. Elle avait beau ne pas l'admettre, elle aimait. Du haut de ses avis préconçus sur l'amour et sur son existence, elle était elle-même incapable de ne pas aimer.

-Une gamine.

Un râle de désespoir étira ses lèvres. Elle se jeta sur son corps meurtri, sans vie.

-TAIS-TOI ! TAIS-TOI ! TU N'EXISTES PAS ! TU ES MORT ! JE NE TE CONNAIS PLUS.

Ses mains s'accrochaient à ses vêtements, n'osant pas le frapper. Elle le secouait dans tous les sens comme si elle jouait avec une marionnette.

-Elle mourra seule, elle et son cœur infranchissable. Elle mourra seule, abandonnée par tous. Elle mourra le cœur éventré en deux. Elle mourra seule...

- FERME-LA ! Hurla-t-elle malgré ses pleurs redondants.

Elle avait toujours imaginé sa rencontre avec son frère, leur retrouvaille... Elle avait toujours espéré des retrouvailles dignes des plus grands films de la Terre. Elle avait toujours rêvé de le revoir, de pouvoir le serrer dans ses bras et oublier le goût amer du regret sur ses lèvres. Un poids s'était installé sur ses épaules, il y avait de cela deux ans. Un poids qui s'était inscrit dans sa peau aussi profondément qu'un tatouage.

Elle ne pouvait pas imaginer son frère, dans cet état. Elle reconnaissait à peine son visage et pourtant son cœur lui hurlait que c'était lui. Que le corps, qu'elle maltraitait, était celui de son frère.

Un torrent de larmes supplémentaire échoua sur ses joues, venant inonder sa bouche ouverte. Un cri strident s'en échappa cherchant à laisser transparaitre un minimum de la douleur qui l'atteignait.

Elle voyait son frère pour la première fois en deux ans et cela serait la dernière. Son frère était mort. Son grand frère était mort. Elle n'aurait plus aucun futur avec lui, plus aucun souvenir. Son rêve mourrait sous ses yeux, emportant avec lui le peu d'espoir qu'elle gardait enfoui au fond d'elle.

Comment allait-elle faire ? Comment allait-elle faire sans lui ? Sans son frère ? Sans l'espoir qu'il vive à n'importe quel endroit sur Terre.

Comment allait-elle annoncer à sa famille qu'il était parti ? Comment allait-elle...

-Il a raison Ali, chanta une voix à quelques mètres à gauche d'eux.

-Grayson ! s'écria Alison sentant son cœur faire un bond dans sa poitrine.

Elle se releva et se retient de courir vers lui. Elle rêvait, à l'instant présent, de se réfugier dans ses bras, de s'attacher à cette bouée, cette bouée de sauvetage.

Ses yeux gris la transpercèrent, ils la désarçonnèrent. Ils l'affaiblirent. Alison resta immobile face à cette nouvelle attitude de son Grayson.

-Alison sera seule jusqu'à la fin... ajouta la voix de James pour couronner le tout.

-Et tout ça pourquoi ? demanda une autre voix à la droite de la blonde.

Le visage d'Alison se tourna vers Connor qui avançait vers elle avec un rictus de dégoût. Son frère avait perdu toute la bienveillance dans son regard, toute la tendresse, toute la joie. Il était morne, dangereux et glacial.

-Elle mourra seule, répétèrent-ils en même temps.

Le tapis blanc s'était transformé petit à petit en marre de sang, comme si en fondant chaque flocon s'était vidé de son sang. Grayson et Connor continuaient d'avancer, tandis qu'un sourire malsain apparaissait sur le cadavre de James. Les rayons de la lune ne se reflétaient plus sur la neige mais sur la rivière de sang.

-Tu vois Alison, c'est de ta faute si tout le monde s'éloigne de toi, rigola une autre voix.

La blonde baissa la tête absolument pas prête à voir Shawn se joindre à eux.

Ses larmes n'étaient plus. Elles avaient quitté son corps, venant assécher ses paupières.

-Alison, pourquoi vis-tu ? Pourquoi penses-tu être utile sur cette Terre ? ajouta Shawn.

-Une incapable, s'exclamèrent les trois autres.

-J'ai été arrêté par la police à cause de toi, hurla une autre voix. Par ta faute, tous mes proches pensent que je suis un violeur. Tu n'es qu'une sale...

Nick s'était ajouté à leur groupe. Alison était désormais encerclée. Grayson à sa gauche, Connor à sa droite, Shawn face à elle, Nick dans son dos et James entre ses pieds.

-Tu mourras seule, chuchota Nick à son oreille.

-Tu vivras seule, répondit Connor.

-Tu dormiras seule, ajouta Shawn.

-Tu regarderas les flocons mourir seule, hurla James.

-Tu perdras ton entourage. Personne ne voudra de toi... Tu es une incapable, soupira Grayson.

Le visage baissé vers le visage de son grand frère, Alison ne répondait pas. Elle accusait chacun des coups qui lui étaient menés et laissait les personnes qu'elle aimait le plus la détruire. Elle ne pouvait rien faire d'autre. Fuir ? Elle avait déjà assez fui dans sa vie. Se battre ? Elle s'était déjà assez battue pour se protéger. Ne pas les écouter ? C'était chacun une partie d'elle, comment ne pouvait-elle pas les écouter. Elle avait perdu toute sa répartie, toute son assurance, toute sa confiance.

-Tu es une gamine au caractère de merde.

-Une chose sans importance.

-Une merde parmi les autres.

-Un déchet.

Leurs paroles s'étaient transformées en chanson, laissant son cœur danser sur un rythme endiablé.

-Je suis désolée, scanda-t-elle en hurlant à moitié. Laissez-moi, supplia-t-elle en posant ses mains sur son visage.

Elle se transformait progressivement en une petite chose apeurée, perdant tous ses boucliers, et révélant à la vue de tous ses nombreuses plaies qui ne s'étaient jamais refermées. Chaque blessure était un souvenir, une douleur, un désespoir. Et le peu de pansement qui la protégeait s'arrachait progressivement, tandis que ses anciens soigneurs devenaient ses détracteurs. Elle n'était pas prête, c'était insupportable.

-Elle mourra seule... recommencèrent-ils en chœur.

Ses bras s'affaissèrent d'eux même, bien trop fatigués... Elle était fatiguée. Elle était à bout. Même les larmes ne voulaient plus couler.

-Elle mourra seule... CAR PERSONNE NE L'AIME, s'écrièrent-ils.

Elle tomba à genoux comme si on venait de lui asséner un coup fatal. Elle laissa ses genoux rejoindre la rivière de sang. La respiration saccadée, elle tentait de contrôler la douleur et la rancœur qui grandissait en elle.

Elle se dégoutait... Elle avait envie de sombrer dans ce torrent de paroles, de se laisser submerger, jusqu'à les laisser avoir raison. Des morceaux de son âme s'arrachaient d'elle pour aller rejoindre ceux qui avaient tant représenté pour elle.

-Personne ne t'aime, répétaient-ils à l'unisson, chaque mot se plantant en elle.

Deux mains lui saisirent la nuque et la projetèrent sur James.

-JE NE T'AI JAMAIS AIME ! hurla ce dernier son corps s'animant sous elle.

Un cri strident s'échappa de ses lèvres, tandis qu'elle essayait de se dégager de leur emprise. Tandis qu'elle essayait de ne pas se faire happer par le cadavre de son frère. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas en finir là.

Mais... Ils avaient raison : elle allait mourir seule...

-DEBOUT ! hurla une voix au creux de son oreille.

Elle sentit son corps se faire happer par une douce lumière. Ses muscles se détendirent, ses sens s'éveillèrent, tandis qu'elle découvrit un lit sous elle. Elle ouvrit les yeux terrifiée par ce qu'elle allait y trouver. Elle les referma immédiatement, plaquant ses mains sur son visage baigné par les larmes.

-J'AI DIT DEBOUT ! hurla un soldat sa lampe torche dirigée vers ses yeux.

Alison s'assit dans son lit et regarda autour d'elle, sentant la réalité lui crever l'estomac. Elle était sonnée et surtout terrifiée. Elle inspecta les alentours vérifiant qu'aucune marre de sang, aucune lune n'étaient présentes. Ce fut seulement à cet instant qu'elle remarqua que toutes les recrues étaient au garde à vous devant leur lit, à l'exception d'elle.

Elle réalisa alors que ce n'avait été qu'un cauchemar. Un cauchemar des plus atroces et des plus réalistes possibles.

Elle se leva en vitesse et alla se positionner comme ses comparses, reformant à chacun des mouvements réalisés son bouclier de protection. Elle quitta son humanité pour un temps incertain. Elle quitta ses tourments les laissant dans son lit et elle se redressa devenant l'automate qui l'empêchait de se blesser.

-Recrue Reynolds, vous ferez un tour du terrain supplémentaire, hurla le soldat en se plaçant face à la nouvelle Alison.

-Oui monsieur, répondis-t-elle programmée.

Il acquiesça et ordonna à l'ensemble des recrues de sortir dehors à sa suite.

-Sans chaussure ? En pyjama ? demanda Melvyn surpris.

-Tu te crois malin, toi ? s'énerva le soldat en s'avançant devant Melvyn qui déglutit. Tu feras un tour de plus de terrain. Maintenant quand je dis tout le monde dehors, c'est tout le monde dehors et sans question.

Les recrues sortirent de leur dortoir en pyjama, certains en débardeur et short, d'autres torses nus.

Leurs pieds frappaient le sol, leur arrachant des grimaces de douleur. Le soldat les emmena jusqu'au terrain de la torture. C'était le nom inscrit sur la pancarte accrochée au portail. Vachement engageant n'est-ce pas ?

Comme prévenu, les recrues tressaillirent. Beaucoup ne s'étaient pas remis de la première épreuve, qui avait été suivie par une épreuve informatique.

La première épreuve les avait fatigués. La deuxième les avait achevée et ils se retrouvaient à trois heures de mat', en pyjama, pieds nus, dans un froid d'hiver, totalement crevés.

Au fur et à mesure de leur progression sur le terrain boueux, ils arrivèrent à discerner les épreuves qu'ils allaient devoir subir à nouveau.

Certaines recrues, quant à elles, relevèrent la tête, prêtes à se battre encore et encore.

Ils étaient déterminés à réussir les épreuves, déterminés à rejoindre cette armée. Ils avaient forgé leur vie pour atteindre ce but. Pour atteindre cette chance, cette notoriété.

Alison n'était pas la seule à avoir cette capacité à s'éloigner de ses peurs et de son humanité. Certaines recrues l'avaient aussi. Et c'était ce qui était recherché, c'était ce qui était analysé leur des épreuves. Le mental, l'endurance, l'assurance et la déshumanisation.

La famille Reynolds avait cette particularité si riche aux yeux de l'armée. Ils avaient cet élixir dans leur cerveau.

Mais l'attachement à la famille était le frein à ce joyau. Les recrues porteuses de cette capacité restaient ceux qui échouaient le plus.

La famille était bien trop importante à leurs yeux. Le travail de l'armée avait dû s'adapter à cette condition. Ils avaient dû modifier leurs épreuves pour répondre ardemment à ce facteur destructeur.

Le but de l'armée s'était donc transformer au fur et à mesure des découvertes scientifiques et études des recrues.

Il fallait trouver un moyen d'atteindre le facteur et le détruire. Il fallait réduire la famille à une simple et inutile poussière qui venait barrer leur chemin vers la réussite.

Le général attendait assis derrière son bureau et observait l'anéantissement progressif de l'importance de la famille. C'était nécessaire à sa réussite, à la réussite de son armée.

Il avait créé en contrepartie une toute nouvelle famille, où les attentes de chacun n'étaient pas les mêmes. Où le respect, l'écoute, l'obéissance avaient pris les devants : une nouvelle forme de communauté.

Les recrues se retrouvèrent alignées en file indienne. Elles étaient quasiment collées les unes contre les autres, cherchant par-dessus tout un brin de chaleur, un moyen de se protéger du vent, de rester à l'abri.

Leurs corps grelottant, ne rêvant qu'à rejoindre la douceur de leur lit, elles furent contraintes d'écouter les instructions du soldat qui était venu les réveiller.

-Comme vous avez pu le deviner, sauf si vos petites têtes sont autant vides que je l'imagine, vous allez devoir parcourir ce terrain. Ne pensez pas que cela sera une partie de plaisir. Vous allez rencontrer des obstacles qui vous feront regretter d'être venus ici, d'autres qui peuvent être mortels s'ils ne sont pas pris au sérieux. Une mauvaise chute et votre cou se rompt et on ne vous reverra jamais dans ce monde. Alors restez prudents ! Je n'ai pas envie d'appeler la morgue ce soir.

Les recrues tressaillirent sentant la menace s'imposer sur eux.

-Un volontaire ? demanda le soldat avec un sourire malsain.

Les recrues reculèrent toutes d'un même mouvement, comme si elles cherchaient à s'éloigner le plus possible du parcours.

Après un soupir d'énervement, une recrue s'avança et alla se placer devant le soldat. Ce dernier surpris s'arrêta quelques instants de se moquer des apprentis soldats.

-Recrue Kass, héla le soldat. Vous vous proposez en tant que cobaye.

-Oui Monsieur !

-Alors préparez-vous.

Melvyn se positionna derrière le rondin de bois que lui indiqua le soldat.

En short de sport et torse nu, Melvyn oublia en quelques instants le nombre de regards braqués sur lui. Il calma sa respiration afin de contrôler son rythme cardiaque. La peur lui barrait le ventre, lui hurlant de faire demi-tour. Mais son envie d'en finir et d'aller se recoucher le força à rester à sa place.

Son corps athlétique, ses muscles saillants, son tatouage au creux des reins, il avait un corps attractif. Les regards des femmes ne faisaient que le confirmer.

Pourtant il n'avait pas toujours été comme ça. Il avait été durant sa jeune enfance un enfant atteint d'obésité. Les remarques, les moqueries, les attaques et le harcèlement avaient marqué ses plus jeunes années, le traumatisant en partie des relations humaines.

Il s'était progressivement éloigné de l'humanité et s'était construit un mental d'acier. Il avait commencé par détester ses harceleurs, puis toutes les personnes qui avaient assistées à la destruction de son enfance sans agir. Il en avait voulu à sa famille qui n'avait rien vu ou qui faisait comme si elle n'avait rien vu.

Puis il s'en était voulu à lui-même, d'avoir été aussi faible. Il avait alors pris sur lui, pris sur sa haine et il s'était raccroché au sport. Il s'était lancé dans un mode de vie marqué par le sport, il avait changé son alimentation et surtout il s'était amusé. Il avait décidé d'oublier les gens et de se construire lui-même comme il le souhaitait.

Il n'était jamais sorti avec une fille ou même un gars, il préférait la solitude, il n'avait pas confiance.

Et pourtant aujourd'hui, cette nuit dans le froid, il avait confiance en son corps, confiance en l'armée et confiance en ses capacités. Il était un nouvel homme, prêt à en découdre avec ce terrain.

Le soldat lança le départ et observa la recrue s'élancer quasiment à l'aveuglette vers les obstacles.

Après avoir parcouru les trois premiers obstacles sans grandes difficultés, le soldat se tourna vers le reste des recrues.

-A qui le tour ? demanda-t-il.

Alison qui se battait contre ses pensées s'avança d'un pas rapide derrière le rondin.

Elle devait agir, courir, se défouler pour oublier et surtout pour se réchauffer.

-Un, deux, trois... PARTEZ ! hurla le soldat.

Alison s'élança sans plus attendre et sentit ses pieds s'enfoncer dans la boue. Elle grimaça, sentant que le parcours allait être compliqué. Elle augmenta sa vitesse pour rester le moins longtemps en contact avec la boue et éviter qu'elle s'enfonce de nouveau.

En s'enfonçant elle devait donner quatre fois plus d'énergie pour lever les jambes.

Rapidement elle s'heurta au premier obstacle.

Elle posa ses mains sur la plateforme en bois et chercha désespérément la taille à laquelle il s'élevait.

Elle sauta plusieurs fois cherchant à sentir sous ses doigts le vide.

Au bout du dixième saut, elle décida de regarder s'il n'y avait pas une trappe au niveau de ses pieds.

Elle laissa ses mains parcourir la surface jusqu'à sentir un creux. Elle se mit à quatre pattes et avança quelques mètres dans cette position jusqu'à heurter une forme dure. Elle avança prudemment ses mains pour parcourir la surface et en déterminer la nature. Elle finit par reconnaitre un sac à dos. Elle le poussa rapidement devant elle, sentant son cœur se resserrer à cause du noir et du petit espace dans lequel elle se trouvait. Elle avait beau être de petite mais elle sentait les parois du tunnel qu'elle traversait. Elle finit par sortir et retrouver la boue. Elle se releva et s'arrêta quelques instants. Que devait-elle faire du sac ? Posant le pour et le contre, elle finit par conclure qu'elle devait l'emmener avec elle. Elle se remit ainsi en marche avec un énorme sac sur son dos. 10 kilos qui semblaient d'équipements.

Rapidement elle sentit ses jambes heurter comme un fil avec des bouts tranchants. Elle s'arrêta immédiatement redoutant cette épreuve. Dans tous les bons films un tant soit peu tournés vers l'armée, il y avait cette épreuve. L'épreuve consistait à se trainer dans la boue, avec au-dessus de sa tête des barbelés acérés. Son sac n'allait pas lui faciliter la tâche.

Elle s'allongea au sol et enroula l'une des bretelles autour de sa cheville.

Progressivement elle se mit à ramper, sentant ses cheveux être retenus quelques fois par une pointe du barbelé.

Alison mit une bonne dizaine de minutes avant de réussir à s'extirper du parcours. Son sac n'avait pas arrêté de s'accrocher durant son avancée.

Elle se releva et passa sa main sur ses vêtements couverts de boue. Son pyjama méritait d'aller directement à la poubelle. Elle mit le sac à dos sur son dos et se mit à courir. Elle devait rattaper le temps qu'elle avait perdu. Elle passa tout un tas d'épreuves gymnastiques, comme monter à la corde, parcourir une poutre au-dessus d'une rivière. Elle dû grimper à un arbre pour récuper une lampe torche et avancer dans la foret.

Le domaine militaire était immense. Elle fit face à une assemblée de jarres contenant différents contenus pour trouver finalement les piles pour faire marcher sa lampe. Elle se repérait par rapport aux bruits des soldats. Ces derniers étaient placés aux limites du parcours et donnaient des indications. Ils avaient probablement peur qu'une des recrues se perde et meure de froid.

Alison finit par rattraper Melvyn qui était debout au centre d'une arène. Il était bloqué à la dernière étape.

-KASS ! Tu n'es qu'une merde ! hurlait le soldat à ses côtés.

Le soldat le surplombait de sa hauteur et l'insultait de toutes les insultes qui pouvaient exister.

-Reynolds montre à cette tapette comment franchir cette épreuve, hurla le soldat.

Alison tourna sur elle-même plusieurs fois cherchant de quelle étape il parlait. L'arène était vide, les gradins tout autant. Il n'y avait absolument rien ici.

Alison se tourna vers Melvyn totalement perdue.

-Il n'y a pas d'épreuve ? tenta-t-elle.

-Je viens de te dire qu'il y en avait une !

-Ce n'est pas parce que vous me le dites que c'est la vérité ! répondit Alison en levant les yeux au ciel et en regardant Melvyn cherchant un quelconque soutien.

Le froid venait mordre son corps découvert. Elle avait mal.

-Une recrue ne désobéit pas aux ordres ! hurla le soldat.

-Un soldat ne... commença Alison.

-Il faut que l'on se batte, trancha Melvyn son regard toujours concentré sur le sol. L'épreuve est un combat.

-Mais battre qui ? demanda la blonde.

-Nous battre. Il faut que l'un mettre KO l'autre.

-Mais c'est absurde on est du même camp.

-Non ils doivent considérer que l'un d'entre nous est un espion.

-Melvyn c'est un exercice, c'est un parcours, il n'y a pas de réflexion à avoir derrière tout ça.

-Tu vois quelque chose d'autre ? hurla-t-il en s'approchant d'Alison.

La main d'Alison vint heurter le torse de Melvyn le repoussant d'elle. De toute sa force elle le poussa loin d'elle.

-T'es pas sérieux ?!

Melvyn ne lui répondit pas et se mit en position de combat. Alison le regarda incrédule.

-Monsieur il a tort, n'est-ce pas ? demanda-t-elle au soldat qui s'était éloigné avec un sourire malsain sur le visage. C'est totalement idiot...

Melvyn se jeta sur elle m'étant fin à ses interrogations. Alison l'évita de justesse. Elle attrapa rapidement son bras et le bloqua à l'arrière de son dos. Elle exécuta une clé de bras qui arracha un cri de douleur à Melvyn.

-A quoi tu joues ?! hurla Alison laissant sa voix monter dans les aigus pour cacher sa peur.

Elle avait peur. Extrêmement peur. Elle s'était toujours battue pour jouer. Même lorsque James lui avait appris à se battre. Elle n'avait jamais pensé qu'un jour elle allait devoir mettre en place son apprentissage, sur un camarade qui plus est.

-Alison pour mettre fin à ce parcours il faut que l'un d'entre nous soit mis ko.

-Mais ce n'est pas parce que tu as conclu ça que c'est la réalité ! Il y a d'autres moyens, d'autres solutions, d'autres échappatoires.

-Et si c'était ça ?! Et si c'était cette solution ? Je suis prêt à tout pour devenir militaire, Alison Reynolds ! Je suis prêt à exécuter n'importe quel ordre pour devenir militaire.

Alison le relâcha dégoutée. Les mots de Melvyn s'ancraient en elle, venant troubler son esprit. James et Shawn avaient-ils du faire ça également pour devenir militaire ? Avaient-ils dû mettre ko l'un de leurs camarades, comme Melvyn s'apprêtaient à le faire ?

Un frisson de dégoût parcouru son échine, lorsqu'elle tenta de croiser le regard de Melvyn pour l'en dissuader. Mais ce qu'elle y vit était totalement différent. Elle vit de la détermination, de la force et une confiance aveugle en l'armée. Il était prêt à tout.

La question qu'il restait à poser était... Est-ce qu'elle était également prête à le faire, dans le seul but de revoir son frère ?

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

BOOOONJOUR!!! Ça fait longtemps, n'est-ce pas?

Désolée pour tout ce temps sans nouvelle, mais le bac est là et pour l'instant c'est celui qui occupe mes nuits, mes pensées, mes journées et ma vie...

Comment allez-vous?

Moi ça va ! Je viens d'avoir deux épreuves de bac, plus que cinq et après c'est la fête!

J'ai été acceptée en médecine pour l'année prochaine! Je compte donc vous écrire une histoire du début à la fin pendant les vacances (je dis ça mais War Is Love ça fait deux ans que je suis dessus...) et vous la poster durant l'année de médecine. Comme ça vous aurez des nouvelles de moi.

Je participe le 1er juillet au Meet Up Wattbad Youtube aussi organisé par Zola_Clairine (toutes les informations sont sur le book présent sur son compte) et le 2 juillet au Meeting Wattpad organisé par BreakMeHeart

Pour ceux et celles qui pourraient y aller n'hésitez pas à venir me voir.

Merci pour tous vos commentaires qui illuminent totalement mes journées plongées dans des révisions fatigantes et déprimantes.

A plus les amis et à la prochaine ;) (Je reviens plus rapidement cette fois-ci, promis).

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