Alice au pays des idioties

By Wonderland_Stranger

4.9K 588 71

Salut les gens ! Moi c'est Alice j'ai 15 ans et... C'est pas un peu surfait de commencer par ça ? Si carrémen... More

🌸Prologue🌸
🌸Chapitre 1🌸
🌸Chapitre 2🌸
🌸Chapitre 3🌸
🌸Chapitre 4🌸
🌸Chapitre 5🌸
🌸Chapitre 6🌸
🌸Chapitre 7🌸
🌸Chapitre 8🌸
🌸Chapitre 9🌸
🌸Chapitre 10🌸
🌸Chapitre 11🌸
🌸Chapitre 12🌸
🌸Chapitre 13🌸
🌸Chapitre 14🌸
🌸Chapitre 15🌸
🌸Chapitre 16🌸
🌸Chapitre 17🌸
🌸Chapitre 18🌸
🌸Chapitre 19🌸
🌸Chapitre 20🌸
🌸Chapitre 21🌸
🌸Chapitre 22🌸
🌸Chapitre 24🌸
🌸Chapitre 25🌸
🌸Chapitre 26🌸
🌸Chapitre 27🌸
🌸Chapitre 28🌸
🌸Chapitre 29🌸
🌸Chapitre 30🌸
🌸Chapitre 31🌸
🌸Chapitre 32🌸
🌸Chapitre 33🌸
🌸Chapitre 34🌸
🌸Chapitre 35🌸
🌸Chapitre 36🌸
🌸Chapitre 37🌸
🌸Chapitre 38🌸
🌸Chapitre 39🌸
🌸Chapitre 40🌸
🌸Épilogue🌸

🌸Chapitre 23🌸

135 14 0
By Wonderland_Stranger

Ce matin, mon réveil me sort encore de mon rêve beaucoup trop tôt pour un jour de vacances!

Voir 9h30 s'afficher sur mon réveil me fait grogner mais je sors tout de même de mon lit car si je me lève aussi tôt c'est avant tout pour Emma car aujourd'hui, c'est son concours.

Évidement, elle ne voulait pas que je rate quelque chose d'aussi important pour elle, j'ai donc acceptée.

Je vais dans la salle de bain pour me préparer. Je ne me maquille pas car je n'en vois pas vraiment l'utilité, aujourd'hui c'est Emma la star, pas moi.
J'enfile ensuite une tenue assez simple  composée d'un jean troué, d'un t-shirt noir et de mes baskets noires.

Une fois que j'ai terminée, je descends dans le couloir pour me rendre dans la cuisine où j'attrape une boîte de mikado avant de me diriger dans la salle.

Je m'assois sur le canapé et passe un peu de temps sur mon téléphone en attendant que les parents D'Emma viennent me chercher.

J'entends alors quelqu'un descendre les escaliers et s'assoir près de moi, sans surprise, c'est Kylian.

Il demande encore à moitié endormi :
-Tu vas au concours d'Emma?

Je hoche la tête et il soupire.
-T'aurais du me le dire, je t'aurais déposé en moto.

C'est vrai, mais je n'y avais pas pensé et je tiens à être auprès d'Emma avant son concours.
-Je n'y pensais plus, et je dois tenir compagnie à Emma.
-Comme tu voudras, princesse tomate.
-Eh! Ne m'appelle pas comme ça, prince tomate! Je m'exclame.

Il se met à rire et s'approche de moi pour tirer mes joues brûlantes.
-Tomate. il plaisante.

Je fronce les sourcils et il rigole de plus belle.
J'entends alors les graviers au dehors grésiller, m'indiquant que les parents d'Emma sont là et garés dans ma cour.

Je m'exclame alors:
-J'ai oubliée mon appareil photo! Il faut que je me dépêche d'aller le chercher !

Kylian se lève avant moi et se dirige vers les escaliers en annonçant :
-Je vais te le chercher, prépare toi en attendant.

Je m'exécute donc en prenant mon ma veste en jean posée sur le porte manteau et fourre dans une des poches la boîte de mikado, pour la garder pendant le spectacle.

Kylian revint après à peine une minute et me tends mon appareil.

Je le remercie avant de quitter la maison au pas de course, quand j'entre dans la voiture je salut les parents d'Emma.

Je pose ensuite mon regard sur Emma.
Elle mâche frénétiquement un chewing-gum tout en faisant bouger ses jambes. Elle a vraiment l'air stressée.

Je lui lance alors:
-Salut Emma! Comment ça va?
-Très bien et toi?
-Ça va. Ne me mens pas, ça se voit que tu es stressée.
-Je sais. Dit-elle en regardant par la fenêtre de la voiture.

Je claque alors sa cuisse avec ma main et elle s'exclame :
-Mais tu es folle Alice! Ça fait mal!

Je me met à rigoler.
-Désolée. Je voulais juste te dire que tu n'as aucuns soucis à te faire, tu es la meilleure!
-C'est que tu n'as jamais été dans un concours de haut niveau, je ne fais pas le poids contre eux. À part si tu m'encourage assez fort...
-Compte sur moi pour ça!

Le trajet me semble si long! Je ne tiens plus en place, et comme je ne sais pas où nous nous rendons, je demande :
-Où allons nous?
-À Paris, Alice!

La mère d'Emma, Louise, m'avait répondu avec sa voix douce et en même temps excitée qui me fait toujours plaisir à entendre.

Je dis après un silence:
-J'adore Paris.
-Vraiment? Tu y es déjà aller ? Demande le père d'Emma.

Noah a toujours été un père modèle, si je n'avais pas eu le mien, j'aurais sûrement choisis le père d'Emma!
Il est peut-être paresseux, un peu trop blagueur (le genre de blagueur qui place des jeux de mots un peu n'importe où), il reste tout de même un homme vraiment généreux et gentil.

-Non. Je lui répond. Mon père m'en a tant parler que je ne peux qu'apprécier cette ville! Il y allait souvent pour le travail.

Il m'a même promis qu'un jour, il m'emmènerait à Paris et que l'on irait visiter la tour Effeil, les champs Élisée, le Louvre, et tout ces autres lieu si touristiques ensemble.

Il n'a pas pu réaliser sa promesse. Mais je garde cette pensée pour moi.

Après un moment, je vois un panneau affiché "Paris". Nous y sommes bientôt!

Je ne peux m'empêcher de regarder le paysage par la fenêtre.

Et, c'est le paysage le plus bipolaire que je n'ai jamais vu.
Il y a d'un côté les immenses et impressionnant bâtiments et gratte ciel avec à leurs côtés de belles petites maisons et divers commerces et d'un autre côté la route, les lassantes et polluantes usines, centrales thermique et nucléaires, à leurs côtés, des personnes appelées aussi SDF sont regroupées avec des affaires en vrac que des gens comme ceux qui habitent dans les belles maisons appelleraient "ordures". Et dire que ce genre de personnes n'auront peut-être jamais la chance de mettre un pied dans les boutiques de la rue d'à côté.

C'est dans ce genre de moment que j'adore ma belle maison, mes belles affaires, mes beaux vêtements et que je maudit mes caprices quand je n'ai pas ce que j'ai. Quand je me dis que je n'ai pas de chance.

Soudainement, je me sens coupable de mon bonheur.
Ai-je raison ou devrais-je ignorer ce sentiment ?

Quand nous sommes arrivés devant le grand bâtiment où aura lieu le concours, on descend de la voiture.

Emma s'avance vers moi, le stress se sentant dans sa voix, elle me dit:
-Je dois me rendre au vestiaire, toi, tu n'as qu'à aller par là. Me dit-elle en désignant une porte me semblant être la plus grande du bâtiment, puis elle continue: Ça mène direct au gradins. Enfin, je dis ça mais, vu au nombres de mes concours que tu es allée, tu dois savoir comment ça se passe !

Louise arrive à son tour près de nous et me dit gentiment :
-Je suis désolée ma belle mais nous ne pourrons être au même rang pendant le spectacle, les parents ont des places privilégiées !
-Ce n'est pas grave. Je réponds.

Elle se tourne vers sa fille pour coller un baiser sur son front tout en lançant :
-Bonne chance ma puce!
-Tu vas y arriver ! s'exclame son père en lui tapant dans le dos chaleureusement.
-T'as pas intérêt de perdre! J'ironise.

Elle nous quitte en nous faisant un dernier signe et je rentre avec les parents dans la salle déjà bondée alors que, pourtant, le spectacle est dans vingt minutes.

Je m'installe alors a une place de libre au fond de la salle un peu écartée des gens près de la piste. Ce qu'ils ne savent pas c'est que c'est aussi beau d'en haut que de très près car c'est à cet hauteur qu'on devine les signes formés par les artistes dans la glace.

Une voix masculine et pour autant pas agressive lance derrière moi:
-Hey, miss Alice!

Je me retourne, se trouve devant moi Corentin.
Ses yeux noisettes petilles de malice, ses cheveux mal coiffés sont cachés par un bonnet rouge et il est habillée assez simplement : Basket rouge, sweat de la même couleur et un simple jean.

Je lui souris et il demande:
-La place n'est pas prise?

Pour toute réponse, il s'installe à mes côtés en soupirant de soulagement, comme si cela faisait trois ans qu'il ne s'était pas reposé.

-Tu sais quoi, je me répète peut-être au fil des années mais, cette fois-ci, c'est la bonne! Emma va réussir. Dit-il le regard déterminé. Après tout, elle va tous les jours en cours de patinage, j'ai aussi appris qu'elle faisait d'autres sports de ce genre à côté.
-C'est vrai, elle s'y donne à fond. Je lance.
-Peut-être trop, non? Demande-t-il en plantant son regard dans le mien.

Je fronce les sourcils.
-Qu'est ce que tu veux dire?
-Rien de spécial. Dit-il en croisant ses bras derrière sa tête. Je veux juste dire qu'autant de sport en si peu de temps doit être une chose bien épuisante.
-C'est sûr... Mais Emma est une fille forte qui sait gérer son corps.

Il fit pendant quelques secondes la moue avant de dire d'un air presque convaincu :
-Tu as sûrement raison, après tout, tu la connait mieux que moi. Pour en revenir au spectacle. Emma est très douée. Elle a juste un point faible... Elle est beaucoup trop stressée, comme si à chaque concours elle y jouait sa vie! Elle a vraiment besoin de se détendre.

Je regarde Corentin en dessinant un air malicieux sur mon visage.
-Pour la destresser, je m'en occupe.

On voit alors les lumières s'éteindre une par une, nous plongeant dans le noir.

Je n'arrive pas vraiment à distinguer Corentin mais j'entends sa voix murmurer :
-Ça commence.

Je sors alors mon paquet de mikado dont j'avais bien l'intention de manger pendant le spectacle.

Une voix au micro indique alors :
-Nous appelons la candidate numéro 1: Emma Rafelo !

Les lumières éclairent alors la piste et nous découvrons une Emma, si petite, si peureuse et si frêle de la où nous sommes.
Il y a un écran placé au dessus des gradins pour les personnes trop loin de ma piste et je remarque qu'Emma tremble de tous ses membres.

Elle s'avance malgré tout ses muscles tendu et s'écroule alors que la musique n'a même  pas encore commencer.

Elle veut se relever mais retombe de nouveau dans son mouvement trop vif.

Corentin soupire.
-Je le savais. J'aimerais tant l'aider.

Là, c'est à moi de jouer !

Je me lève de ma place et m'écrie de toutes mes forces en croisant les doigts pour qu'elle m'entendre tout en brandissant mon paquet de mikado:
-Allez Emma! Ne le fais pour personne hormis toi mais sache que si tu réussi pas, t'es plus mon amie et que dans le cas inverse, je t'offrirai un mikado!

Je me vois alors passer à l'écran et me dépêche de me rasseoir.
J'ai peut-être l'air idiote, mais je fais ça pour Emma.

Sur l'écran, je la vois rire avant de s'exclamer :
-Un seul?! Radine.

Puis elle se relève, un peu plus confiante.

Certaines personnes se mettent à rigoler, sûrement étonnées de cet échange.

La musique débute.
Une musique que je ne connais pas mais qui est à la fois rythmée et entraînante.
Et la personne qu'elle entraîne le plus, c'est Emma.

Elle glisse, danse, saute, vole au rythme de la musique.

Elle sourit car elle y prend du plaisir.
Elle prend du plaisir car elle patine.
Elle patine car elle aime ça.
Elle aime ça car ça la rends heureuse.
Elle est heureuse car elle réussit.
Elle réussit car elle sourit.

Emma est géniale et pourtant... J'ai l'impression que quelque chose cloche, je ne sais pas quoi, je ne sais pas non plus pourquoi mais quelque chose ne va pas.

Je cherche, la scrute, l'examine en vain.
Elle a pourtant l'air normale.

Elle termine sa prestation par une révérence au publique qui se met à se lever et  crier à en perdre la voix et à applaudir a en avoir mal au main.

Corentin, ses parents et moi encore plus que les autres car il y a de quoi  être fier.

Quand toutes les candidates sont passés, les juges prennent un temps pour designer la gagnante.

J'en profite pour parler à Corentin.
-Comment tu l'as trouvée ?
-Géniale. Incroyable et tous les dérivés. Et toi?
-Pareil mais... Quelque chose... N'allait pas. Je ne sais pas quoi...

Il se met à soupirer:
-Toi aussi tu as remarquée...

Plus tard, la personne au micro annonce:
-Après une longue réflexion, le jury a défini la gagnante, celle qui pourra représenter la France au concours international !

Je dis à tue tête tout bas en croisant mes doigts :
-faites que ce soit Emma, faites que ce soit Emma...

La personne continue :
-Et la gagnante est la candidate numéro 1 : Emma Rafelo!

Corentin et moi nous levons tous les deux en criant, en applaudissant notre amie en haut du podium, un bouquet de fleur dans la main, une médaille autour du coup.

À cause de cette joie soudaine, je me jette dans les bras de Corentin pour m'exclamer:
-Elle est géniale !
-Carrément !

Nous nous dirigeons ensuite rapidement en dehors du bâtiment pour retrouver Emma.

Nous sommes donc plusieurs à attendre l'arrivée D'Emma : Noah, Louise, Corentin, son entraineur Bruno, moi et ... Toute une foule de journalistes, photographes et interviewers.

Emma arrive enfin en souriant jusqu'au oreilles et se jette dans mes bras en s'écriant :
-J'ai gagnée ! Je n'y crois pas, c'est incroyable!
-Normal que tu ai gagnée ! Tu es si géniale!

Puis elle demande en me regardant :
-Il est où mon mikado ?
-Eh bien... Je dirais... Dans mon ventre!

On se met toutes les deux à rire.

Elle se tourne ensuite vers ses parents d'un air fier et Louise commence :
-C'est génial ma puce, ce que tu as a fait était merveilleux.
-Tu es très douée Emma. Lui sourit son père.

C'est ensuite à son coach de la féliciter, Corentin reste à côté, en silence, il sourit, mais c'est la seule chose qu'il fait.

Je m'approche alors de lui pour lui chuchoter à l'oreille  :
-Tu ne la félicite pas?
-Je préfère la regarder heureuse, on verra plus tard pour mon cas...

Je hausse les épaules en respectant son choix.

Je n'arrive pas à croire que ma meilleure amie va représenter la France dans le concours junior de patinage artistique! C'est incroyable!

Quelques secondes après, des tas de journalistes et photographes s'attroupent autour d'Emma en quête de photos, d'interview et de toutes ces choses qui finiront sûrement dans un journal.

Je décide alors de m'asseoir sur un banc, non loin de la foule.

Je m'arme alors de mon appareil photo pendant autour de mon cou pour prendre en photo tout les paparazzi autour d'Emma.

Je me met alors à rigoler seule.
-Emma et son fan club...

Je vois alors Corentin venir près de moi pour s'asseoir à mes côtés.

Il regarde en l'air, un air béat intraduisible sur le visage.
-J'avais raison, miss Alice.
-Sur quel sujet?
-À propos du fait qu'Emma allait gagner. C'est cool ce que tu as fait pour l'encourager.
-Peut-être... J'avais l'impression que c'était mon devoirs, alors... J'ai simplement fait ce qui me semblait bon de faire. Je soupire de joie en m'exclamant : Je suis si heureuse! Ma meilleure amie représente la jeunesse française dans le domaine du patinage, incroyable, non ?
-Plus qu'incroyable... C'est une chance innée.

Il me regarde ensuite longuement avant de chercher quelque chose dans la poche arrière de son jean.

Il en sortit un petit bout de papier que je devine découpé à la va vite.

-Je voulais te donner ça, comme ça, on peut se parler autrement que quand on se voit pendant des répétitions ou des concours. Tu peux  m'appeler, m'envoyer des messages ou m'ignorer, après tout, je ne peux pas t'obliger à me faire la conversation. Je pensais juste que ça pourrais être sympa.

J'ouvre le petit papier.
Il y a en effet un numéro de téléphone écrit rapidement, le prénom Corentin inscrit au dessus et pour conclure un petit bonhomme qui fait un clin d'oeil sur le coté de la feuille.

Je lui souris.
-En effet, ça peut être sympa. Tu as ton téléphone sur toi.
-Oui, pourquoi? Demande-t-il en le sortant de sa poche.

Je lui prends des mains, ouvre son application contact, appuie sur "nouveau contact", me nomme et inscrit mon numéro avant de lui rendre son téléphone.

-Comme ça, toi aussi tu as le mien.
-Merci, miss Alice.
-Je t'en pris.

On comtemple alors la foule présente autour d'Emma en silence quand Corentin demande:
-Sinon, tu te souviens de notre discutions la dernière fois que l'on s'est vu?
-Bien sur. Pourquoi?
-Je me demandais juste si maintenant, tu avais une passion, un rêve qui te fais vivre?
-Eh bien. Je pense que j'ai vraiment une vie de rêve, pas grand chose à rêver en somme. Et une passion, j'en ai peut-être déjà une. J'aime beaucoup prendre des photos, faire des montages pour garder un souvenir merveilleux de mes moments préférés alors je pense que c'est une genre de passion. Et si je peux avoir une chose à souhaiter c'est d'être plus... Déterminée et courageuse.
-Tu ne te sens pas courageuse?

Je soupire.
-Hélas, non. Quand j'essaie de l'être, quelque chose me fait toujours me sentir nulle et idiote alors je perds ma confiance et des fois même avec le temps elle disparaît.
-Mais tu sais qui peut réaliser ton souhait? Toi même. Alors fait tout pour réussir ce que tu veux et là ce sera une bonne chose.

Il s'étire avant de demander en pointant du doigt mon appareil photo :
-Tu parlais de la photographie. C'est une très belle passion. Je me demandais juste quelles genres de photos il y avait dans ton appareil. Alors, est-ce que je peux les voir?

Si je ne lui montre pas, il saura que j'ai quelque chose à cacher mais si je lui montre mes photos il verra que je l'ai déjà pris en photo ou pire: que la moitié des photos montrent Kylian.

Et puis, je me dis finalement que ce n'est pas très grave.
Oui, je prends tout en photo.
Oui, j'aime Kylian.
Et alors?

Il regarde alors les photos, un sourire sur les lèvres avant de dire:
-Les photos que tu as prise sont toutes très belle, même celle où je figure. Pourtant, je ne suis pas très photogénique... Et, tu aimes un garçon?
-Oui. Comment tu as deviné ?
-C'est simple. Il y a beaucoup de photo de lui et vous avez l'air assez proche. Vous sortez ensemble?

Je soupire.
-J'en rêverais.
-Un deuxième rêve.
-Sûrement.
-C'est pour ça que tu veux être entreprenante?
-Oui! De temps en temps, je le suis mais à chaque fois, il ne m'arrive que des malheur. La dernière fois, je l'avais inviter dans un parc, on a commander des glaces mais un homme m'a bousculer et la glace a fini sur ma jolie robe!

Il se mit à rire pendant un long moment et je le suivit dans son fou rire avant qu'il dise :
-Je n'ai jamais vu une fille avec aussi peu de chance! C'est pas croyable!
-Je sais, à croire que je le fais exprès ! Mais...  Vu que tu es un garçon... Tu pourrais me donner des conseils?

Il lève de nouveau les yeux au ciel.
-Sincèrement. J'aimerais te donner des conseils, ne fais pas ci, ne fais pas ça, fait ceci, fait cela, habille toi comme ça mais ça serait ridicule car je ne le connais pas, je ne suis ni toi, ni lui. Alors j'en ai juste un seul qui est pour moi très important : reste toi même. Car si tu n'es pas toi même, il n'aime qu'un masque, et le jour où le masque tombe, il ne veut pas de l'original. S'il ne t'aime pas pour toi ,tu perds ton temps avec lui.

-Tu as totalement raison. Dis-je après avoir réfléchis à ses dires.
-Je sais! Dit-il en se levant d'un bond.
-Ça va les chevilles?!
-Je m'y habitue! Enfin, j'adore parler avec toi mais je dois y aller, désolé. On se revoie bientôt?
-Bien sur! Salut!

Je le regarde alors s'éloigner.
Corentin.
On le croirait tout droit sorti d'un film. Il donne de bon conseils quand on en a besoin, il me fais sentir que je sers à quelque chose, que j'ai de la valeur.

Je le vois un peu comme un grand frère, qui donne des conseils à ses cadets.
Quand il parle, on peut sentir le vécu...

Les journalistes s'en vont enfin, peu à peu, et quand il n'y a plus personne, nous retournons dans la voiture pour revenir chez nous.

Je n'ai pas l'occasion de parler avec Emma car elle s'endort, ce que je comprends, elle doit être fatiguée.

Je préfère regarder par la fenêtre le paysage endormi et sombre que m'offre la nuit.
C'est reposant mais pour autant, je ne ferme pas l'oeil.

Quand les parents d'Emma me dépose chez moi après quelques heures de voitures, je ne me dirige pas vers mon lit mais dans mon jardin.

Je m'assois sur l'herbe froide et un peu mouillée et regarde le ciel noir et couvert de milliers d'étoiles.

J'essaie de voir des constellations comme celle de l'ours, du cygne mais je n'ai jamais été douée en astronomie donc je me contente de regarder la belle lune d'une couleur dorée.

J'entends alors une voix derrière moi et pour autant je ne me retourne pas, car je sais qui c'est:
-Tu es enfin revenue.
-Oui. Me revoilà. Tu ne devineras jamais. Emma a gagnée.
-Vraiment, mais c'est génial !

Il s'assit alors à mes côtés.
-Que fais-tu ici? Il demande.
-Je regarde le ciel. Il est si beau... Et toi?
-Je te regarde. Tu es si belle...

Je détourne mon regard de la lune pour le fixer. Il sourit tout en me fixant avec intensité.

Il n'y a peut-être pas de beau parc, pas un cerisier japonais, pas de glace, pas de moto mais pour autant, ce moment est tout aussi beau que la dernière fois.
Je dois être plus courageuse. Alors, je le serais.

Je commence alors, les joues un peu chaudes:
-Kylian... Je doit te dire que cela fait un moment que je suis amou-...

Mais il me coupe la parole en répliquant :
-Je sais. Et moi aussi.

Il se mit à regarder le beau ciel noir et pour autant si lumineux.

-Pardon? Je demande, ne comprenant pas.

Il se tourne vers moi, s'approche doucement et demande dans un murmure:
-Tu m'aime ? Si oui, moi aussi. Si non aussi d'ailleurs. C'est aussi simple que ça. Je t'aime.
-Tu le savais? Tu savais que je t'aimais? Et pourtant tu n'as rien dit...
-Parce que cet amour là, je ne veux pas le bâcler, je veux le rendre unique, te rendre unique. Je pensais le faire au parc mais nous n'en avons pas eu l'occasion alors ici, ce n'est pas si mal.
-Mais depuis quand m'aimes-tu ?

Il soupire en déviant le regard. Je devine malgré le noir de la nuit qu'il rougit.
-Eh bien. Un peu avant que j'emménage chez toi. En fait, même quand je sortais avec Lucie. Je suis un con, un gros con et je le sais mais si je suis sortie avec elle c'était juste pour te rendre... Jalouse.
-Eh bien, je t'assure que tu as réussi!

Après cela, on ne dit plus rien. je me sens un peu mal à l'aise. Je ne sais plus quoi faire.

Mais Kylian s'exclame alors:
-Oh! Et puis, merde!

Il s'approche de mon visage jusqu'à le prendre entre ses deux mains doucement avant de déposer ses lèvres sur les miennes.

Mon dieu... Kylian m'embrasse.
Une chose dont j'ai toujours rêvé et c'est encore mieux que dans ces derniers.

Je lui rends son baiser en m'appuyant sur lui, plaçant mes mains sur son torses.

Cette sensation que je ressens à cet instant est si ... Étrange, si... Inhabituel que j'ai un mal fou à l'expliquer.

C'est juste un parfait mélange entre la douceur et la puissance.

Il dépose ensuite sa main derrière mon crâne pour accentuer le baiser.
Il mord alors doucement ma lèvre inférieur et je me sens impuissante face à lui.

Il caresse doucement mes cheveux et moi son dos.

Mes joues sont tellement brûlantes que je me demande si elles ne vont pas exploser. Mon coeur s'emballe à une vitesse incroyable et je sens le sien battre contre ma poitrine.

Il décide de quitter mes lèvres pour poser les siennes sur mon cou dans le but de remplir ce dernier de baiser.

Il caresse doucement ma cuisse et c'est à ce moment que je me met à trembler.

Bon sang, je n'ai tellement pas l'habitude de ce genre de choses mais pour rien au monde je n'avais envie qu'il arrête!

Il dit le souffle court, tout comme moi:
-Désolé... Je ne voulais pas en faire trop...
-Ne raconte pas n'importe quoi...

Je pose alors ma tête au creux de son cou.

Je reçois alors un message de Corentin.

Salut, miss Alice.
Ça te dirais un cinéma demain? 😉

Je souris. J'aime beaucoup Corentin, alors ce sera avec plaisir.

Kylian me regarde avec un air interrogateur. Je dis donc comme pour le rassurer:
-C'est un ami à moi, il me propose un cinéma demain.
-D'accord. De toute façon, je te fais confiance.

Je réponds ensuite à Corentin:

Ce serait cool! A 15h dans le cinéma près de chez moi il y a un film me paraissant assez sympa, si tu veux.

Message de : Corentin.
Cool! Tu me donnera les coordonnées, à demain Miss Alice!

Envoyé à : Corentin.
Pas de problème, à demain Corentin (moi aussi je peux faire des rimes! )!

Je regarde ensuite l'heure sur mon téléphone, il est minuit.
On devrais dormir, mais je n'en ai pas réellement envie. Je veux juste être Avec Kylian, rien d'autre.

J'entoure alors son torse de mes bras tandis qu'il caresse mes cheveux.

-Je t'aime. Je susure.
-Pas autant que moi. Dit-il en m'embrassant doucement.

Continue Reading

You'll Also Like

89.7K 2.1K 17
Slt je m appelle Clara et j'ai 16ans je vis seul depuis la mort de mes parents donc 3mois mais ça marche pas donc mon grand frère qui est bad boy et...
10.3K 620 51
« Suicide toi grosse vache Tu n'est qu'une pourriture qui ne mérite pas de vivre Tu n'est qu'une grosse merde » Ces phrases tournaient en boucle dan...
1.7K 165 12
New York, Central Parc, Le Skate Parc. 11 lettres, 3 mots, 5 jeunes, 4 garçons, 1 fille, 1 histoire unique. --- De retour avec cette nouvelle fiction...
62.7K 4K 18
Rien n'est plus pareil. Des relations seront brisées, d'autres de nouveau d'actualité. Des nouveaux visages feront surface, d'autant plus que d'ancie...