Serpents Sans Scrupules (Tome...

By MillenaJeyTilleul

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1977; Tandis que le pouvoir de Lord Voldemort s'accroît, les nouveaux mangemorts se font une place dans son a... More

001 : C'est Reparti Pour Un Tour
002 : Retour en Force
003 : Une Soirée et de l'Espoir
004 : Par Pitié Rod ...
005 : Les Gryffondors
006 : Le Vol
007 : Des Plans
008 : Serpent Contre Lion
009 : L'avenir S'annonce Glorieux
010 : Le Temps de l'Ennui
011 : Une Escarmouche
012 : Une Escarmouche (partie 2)
013 : L'Avenir S'annonce Sombre
014 : Une Terrible Journée
016 : Quand Tout S'Effondre
017 : L'Annonce Funeste
018 : Sa Faute ...
019 : Remise en Ordre
020 : Cauchemar
Action ou Vérité Géant (spécial 1K)
Action ou Vérité 001
021 : Bonnes Rencontres et Mauvaises Nouvelles
Action ou Vérité 002
022 : La Malédiction
Annonce FAQ
FAQ, nous voilà !
023 : Une semaine impossible
024 : Le Plus Beau Jour de sa Vie
025 : Un Dîner à la Française
026 : La Nuit de Noce
027 : Au Cœur de la Forêt
Hors Série Spécial St Valentin
028 : Le Point de Rupture
029 : Les Adieux de Regulus
030 : La meute
031 : Drame Romantique

015 : Eloquence

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By MillenaJeyTilleul


Le soleil brillait sur l'immense terrain en friche qui entourait la Villa de la Falaise Noire. Les mangemorts présents profitaient de la providentielle chaleur pour s'entraîner dehors, sous l'œil vigilant de leur maître qui corrigeait de temps à autre une posture, un geste ou une prononciation. Même si le mage noir était la plupart du temps terriblement exigeant et cruel, il savait aussi se montrer un excellent professeur.

Au milieu des cris, des gesticulation plus ou moins gracieuses des combattants et des éclairs de couleur qui volaient en tous sens, la silhouette qui venait de pénétrer dans l'enceinte surprotégée du quartier général passa presque entièrement inaperçue. Pourtant, elle ne cherchait absolument pas à ne pas se faire repérer, c'était presque le contraire en fait.

Marchant d'un pas décidé sur la longue allée de gravier envahie de mauvaises herbes, ses longs cheveux acajous flottant au vent, et son visage habituellement souriant fermé et empreint de colère froide, June Fauconnier serrait les dents pour ne pas commencer directement à hurler. Il fallait qu'elle reste un minimum naturelle jusqu'à ce qu'elle se retrouve seule face au mage noir. Son esprit était hermétiquement clos, ne permettant aucune utilisation de la légilimencie sur elle. Elle allait à la guerre, elle le savait, et elle regardait d'un air glacial les mangemorts qui tentaient de la héler pour lui demander ce qu'elle faisait là.

Ce fut dans cet état d'esprit profondément négatif que la française parvint près de Lord Voldemort, qui l'attendait, le dos appuyé contre le mur de la villa et l'air concentré. Il avait senti sa présence dès qu'elle avait pénétré dans son fief, et il savait très bien qu'elle n'était pas venue pour échanger des politesses.

- Rosier ! appela-il quand elle arriva face à lui, parfaitement silencieuse. Tu supervise l'entraînement, j'ai à parler affaires.

- Entendu, maître ! répondit le bras droit en rangeant prestement sa baguette dans la poche de sa robe et en commençant à passer entre les différents combattants pour les aider du mieux possible.

Le mage noir ne prit pas le temps de saluer la mafieuse, et lui fit directement signe de venir à l'intérieur. Si ils devaient parler, il fallait que ça soit dans un endroit plus discret. Il conduisit donc sa collaboratrice dans le sous-sol, vers son bureau, sans doute l'une des pièces les plus protégées du bâtiment. Ils marchèrent en silence, chacun essayant tant bien que mal d'anticiper les arguments de l'autre dans le débat à venir. Mais June avait un très gros avantage dans le dit débat, même si Voldemort ne voudrait jamais l'admettre : elle était parfaitement sure d'elle et convaincue que c'était elle qui avait raison. Et elle ne comptait certainement pas perdre, car de cette conversation qui s'annonçait houleuse dépendait non seulement le futur des amis de la jeune fille, mais aussi des mangemorts et des Rapaces. Les enjeux étaient trop importants pour qu'elle ne soit pas entièrement sure de ce qu'elle voulait.

Quand ils arrivèrent dans le bureau et que le mage noir eut fermé la porte, June attendit encore patiemment qu'il se soit assis pour commencer son blâme. Tel était le jeu de l'éloquence, attendre que l'adversaire soit prêt avant de tenter de le convaincre ou de le persuader, la chose qu'elle savait le mieux faire. Elle resta donc silencieuse, jusqu'à ce que le Seigneur des Ténèbres lui demande expressément de commencer.

- Je vous écoute, Fauconnier, dit-il d'un ton neutre. Qu'est ce qui vous a poussé à venir me parler de façon si ... précipitée ? J'avoue que cela ne vous ressemble pas.

La française éclata d'un rire amer. C'était prévu. Tout était calculé au millimètre près, la moindre syllabe de son discours avait été réfléchie à l'avance. Elle ne pouvait pas prétendre réellement connaître son patron -Qui le pouvait ? Cet homme était une énigme-, mais elle comprenait suffisamment sa façon de penser pour savoir comment il fallait qu'elle aborde les choses.

- Est ce que vous pensez sincèrement que j'ai l'air de quelqu'un qui se ressemble à lui même ? demanda-elle avec dans la voix la même amertume que dans son rire.

C'était une question rhétorique, bien entendu. June n'avait jamais semblé si épuisée et dépassée pas les événements. Ses yeux profondément cernés faisaient encore plus peur quand on la voyait en vrai. Sa peau n'était plus pâle, elle était à un niveau en dessous, son teint était glauque et laissait supposer une importante anémie. Elle semblait aussi encore plus maigre qu'avant, si c'était possible, et malgré le fait qu'elle prenne toujours autant soin de son apparence, un œil avertit aurait remarqué que ses cheveux avaient perdu de leur éclat et que ses vêtements étaient moins soigneusement choisis que d'habitude. La française allait mal, ça sautait aux yeux dès qu'on la voyait.

- Et vous comptez me blâmer pour ça je suppose, railla Voldemort.

Premier signe que les paroles de la jeune fille avaient fait mouche. Il cherchait à la faire tempérer ses propos, de façon à ce qu'elle ne commence pas à l'accabler de petits détails sans importance. Manque de chance, il avait en face de lui quelqu'un qui connaissait aussi bien que lui, voir mieux, l'art noble de l'éloquence.

- Absolument pas, Mylord, répondit la mafieuse d'un ton calme. Je ne faisais que répondre à votre question. Mais j'imagine que les circonstances vous intéressent également, n'est ce pas ?

- En effet, admit le Seigneur. J'aimerais bien connaître tous les détails.

- Ça tombe bien, je suis là pour vous les donner. Mais vous pouvez me croire, Mylord, tout ça ne va pas vous plaire.

La jeune fille fit une petite pause pour guetter la réaction de son interlocuteur. Il n'avait pas l'air sur de lui, ce qui n'était en soi pas naturel, mais elle fit l'impasse sur ce détail. Au final, le mage noir lui fit un petit signe de tête pour lui intimer de continuer, ce qu'elle fit avec empressement.

- J'imagine, Mylord, que votre meilleure amie n'a jamais essayé de vous tuer, commença-elle d'un ton fataliste. Je ne crois pas d'ailleurs que vous ayez un jour eut un ou une meilleur ami. Mais peu importe. Moi, ma meilleure amie a essayé de me tuer, ou du moins elle en avait très envie. C'était juste après que vous ayez par accident annoncé que vous alliez vous marier. Vous savez, vous n'auriez jamais du me le dire. Tous vos hommes qui sont encore à Poudlard me prennent pour une traîtresse à présent. Mais je ne crois pas que ça soit ça le plus important.

June fit à nouveau une pause, le temps que Voldemort avale entièrement toutes les informations qu'elle venait de lui donner. Ce qui lui restait d'assurance semblait être en train de s'échapper de force de son corps, sous l'effet des paroles de la jeune fille. Cette dernière se retint d'afficher un air victorieux, et poursuivit en faisant mine de ne rien avoir vu.

- Non, le pire, c'est ce qui s'est passé après. Bellatrix, Mylord, je croyais que vous teniez un minimum à elle, du moins assez pour ne pas lui infliger ça. Je n'étais pas là, mais sa petite sœur Narcissa m'a tout raconté. Comme elle a courut dans tout le château, s'enfuyant d'on ne sait quoi, sans but réel. Comme elle s'est mise à hurler, sans discontinuer, comme aucun des professeurs n'a réussit à la calmer, comme elle a passé la nuit à l'infirmerie, sanglée à son lit, à hurler de douleur comme si mille personnes lui lançaient un sortilège doloris en même temps. Comme elle a pleuré, une fois que sa voix s'est brisé. Comme elle souffre toujours, comme elle se sent trahie, comme elle a peur de revenir dans le monde réel, parce qu'elle craint de vous retrouver, et de souffrir encore. Je croyais que vous ne vouliez pas qu'elle souffre sans que vous en ayez donné l'ordre, Mylord. Il me semble que je me sois trompée sur ce point, à moins que ça ne soit votre intention de départ, auquel cas je me serais trompée sur vous.

Un tel discours aurait fait pleurer n'importe qui ayant un cœur. Il était de notoriété publique que le Seigneur des Ténèbres était incapable de ressentir n'importe quoi qui se rapprochait de la compassion ou de la bonté, aussi June ne s'étonna pas qu'il semble rester de marbre. Mais elle voyait au fond de ses yeux que ça n'était qu'une simple façade. A l'intérieur, il devait être en proie à une violente bataille avec lui-même, du moins c'était ce que la jeune fille espérait. Si ses paroles parvenaient durablement à le faire se réveiller et comprendre à quel point ce projet de mariage était un grand coup de poing qu'il s'infligeait à lui même, elle aurait gagné en une seule manche. Mais rien n'était facile dans la vie, et ça elle le savait. A croire que l'être humain était fait pour mourir jeune.

- Je vois ... dit finalement Voldemort d'une voix blanche. Et c'est tout ce que vous aviez à me dire ?

- Oh, non Mylord, ce que je vous ai raconté n'est que le début du problème, la souche de l'arbre, fit la française d'un air encore plus sinistre qu'avant. Parce que Bella n'est plus en état de servir de leader aux autres mangemorts, ce sont Lucius et Rodolphus qui doivent assumer cette responsabilité, et même si jusqu'à présent ils semblent se débrouiller correctement, tout le monde dans le groupe est complètement à cran. Ils se disputent constamment, et toute la cohésion qu'ils avaient put avoir à volé en éclat parce que, et je vais le répéter souvent je pense, Bellatrix est en pleine dépression. Je ne peux absolument pas les aider, parce que plus personne parmi eux ne me fait confiance, à part Narcissa et Barty. Est ce que le rapport vous semble assez pitoyable comme ça, ou est ce que je rajoute en plus mes prédiction pour l'avenir, Mylord ?

Elle avait mit tant de haine et de colère dans ce dernier mot que le mage noir perdit pendant une fraction de seconde son masque neutre et indifférent pour montrer toute l'incertitude et l'angoisse qu'il pouvait dissimuler derrière. June put le remarquer, mais elle ne s'en réjouit pas, trop occupée à tenter de juguler la colère qui menaçait de prendre le contrôle de son corps. Elle savait que si elle devait encore faire un beau discours, elle ne pourrait pas feindre la tristesse comme elle l'avait fait précédemment, elle n'aurait pour elle que la rage et le dégoût.

- Je crois que vous pouvez me les dire, ces prédiction, Fauconnier, répliqua lentement Voldemort. Je ne suis plus vraiment à ça près.

La française soupira ostensiblement, planta ses deux yeux d'émeraude dans les iris rouges de celui qui faisait trembler de peur toute la Grande-Bretagne, mais qu'elle n'avait aucun scrupule à rabrouer comme si il était un pauvre petit patron de la mafia qu'elle pouvait écraser du bout de sa botte.

- Bien, très bien Mylord, je vais vous dire tout ça, répondit-elle avec dureté. Premièrement, je compte les secondes jusqu'à ce que Rodolphus fasse une bourde avec Bella, et qu'elle se dispute aussi avec lui. Au vu des dispute entre Lucius et lui, Rod aura vite fait de faire rejeter par une partie du groupe, et se retrouvera seul avec une poignée de gars aussi impulsifs et en colère que lui. Ça sera la même chose pour Lucius quand Bella va se disputer avec lui à son tour. Et comme elle n'est pas en état de commander à qui que ce soit, elle se retrouvera seule avec sa sœur, la seule personne qui peut encore parler avec elle sans se faire jeter un sort. Sauf que Narcissa aime aussi profondément Lucius, et qu'elle essaye de garder le contact avec moi. Donc elle fera la navette entre trois groupes qui pour l'instant ne peuvent pas se supporter. Elle devra donc obligatoirement faire un choix, ce choix sera sa grande sœur, et ... Vous êtes sur de vouloir connaître tous les effets secondaires négatifs de votre décision ridicule, Mylord ?!

En effet, le mage noir semblait totalement perdu au milieu de toutes ces répercussions qu'il n'avait absolument pas imaginé. Enfin, en temps normal il aurait sans doute comprit tout cela, mais en ce moment ... Il lui était si difficile de se concentrer sur ce qui n'était pas un projet de conquête qu'il lui semblait qu'il n'arrivait plus à réfléchir correctement quand il s'agissait de la gestion de ses troupes et des histoires qui relevaient du domaine social. Il secoua la tête et se ressaisit. Tournant à nouveau les yeux vers June, il déclara :

- Je pense que ça ira. Mais j'espère que ces histoires d'amitié et de rivalité d'adolescents ne sont pas vos seuls arguments contre mon projet, Fauconnier, sinon vous vous doutez bien que je ne me laisserais pas convaincre ...

La mafieuse ne cilla pas, et resta parfaitement impassible face à sa façon de dénigrer tout ce qu'elle venait de lui dire. Sans doute était-elle trop habituée à ce genre de débats pour ne pas voir qu'il s'agissait là purement et simplement d'une technique pour essayer de la faire flancher. Trente pour-cent de pertinence du discours, soixante-dix d'éloquence, le calcul était vite fait : pour discréditer un adversaire, faites-lui perdre ses moyens, et son éloquence en pâtira.

- Si vous pensiez sincèrement que j'étais venue vous voir uniquement pour vous parler de la situation à Poudlard, Mylord, je pense que j'aurais tenté de rattraper un peu mes deux dernières nuits blanches avant, répliqua-elle avec sarcasme. Je vais toutefois d'abord vous demander la permission de m'exprimer sans retenue.

Voldemort soupira à son tour, puis donna son accord d'un signe de tête. Au point où il en était, il n'avait pas grand chose à perdre en laissait sa collaboratrice s'exprimer. Sans doute qu'en temps normal il aurait sans pitié envoyé June se faire voir, mais en même temps, en "temps normal", ils n'auraient sans doute jamais eut cette conversation.

La mafieuse réfléchit un instant à la meilleure façon de tourner sa phrase, puis se lança :

- Cette idée est purement et simplement stupide. Sérieusement, dans quel obscur plan de l'existence est ce que vous vivez pour avoir pensé que ça pouvait être une bonne idée ? Parce que bon, si je résume bien, ça donne ça : vous avez rencontré une légilimens, que vous avez essayé de tuer ainsi que toute sa fratrie, mais comme elle avait survécu et qu'elle était puissante, vous vous êtes dit que ça serait bien de l'avoir dans votre camp. Vous avez eut à deux reprises l'occasion de la capturer et de simplement lui laver le cerveau, mais vous avez décidé que non, vous alliez la demander en mariage ! Sans penser une seule putain de seconde qu'elle allait éventuellement vous en vouloir et, je ne sais pas moi, essayer de vous tuer à la seconde où elle vous verrait ! Est ce que je continue ou est ce que vous avez compris à quel point cette idée en elle même est CONNE ?!

La française avait débité cette tirade envenimée sans prendre une seule fois le temps de respirer, en parlant vite et de plus en plus fort. Une fois qu'elle eut fini de cracher tout ce qu'elle avait à dire, elle recula légèrement, essoufflée, pour laisser, comme il était coutume, le mage noir se défendre. On était dans un débat, après tout.

Le Seigneur des Ténèbres, quant à lui, était toujours sonné par la violente diatribe que Fauconnier venait de lui hurler au visage. Il n'aurait jamais put imaginer, dans toute sa vie de sorcier, qu'un jour quelqu'un aurait le culot de lui parler sur ce ton. Et pourtant, en face de lui, une jeune fille, qui n'avait même pas terminé sa scolarité, qui ne savait pas lancer le moindre sortilège impardonnable et qui devait le payer plusieurs millions pour bénéficier de sa profession, venait tout juste de lui prouver par A plus B à quel point son raisonnement n'avait aucun sens. D'un côté il était horriblement furieux, mais de l'autre il était ... surprit. Car malgré toute la colère qui émanait d'elle, la française restait parfaitement cohérente dans ses propos et dans ses actions. Pire encore, elle semblait encore respecter certaines règles de politesse qui devaient régir sa profession.

- Vous comptez rester là toute la journée à me regarder d'un air vide, ou est ce que vous allez essayer de vous défendre, Mylord ? demanda-elle d'un ton étonnamment calme.

- Oh, fit le mage noir. Je cherchais à savoir comment répondre au mieux à cet ... affront. Mais en vérité, vous n'avez pas totalement tort, Fauconnier. Je n'ai pas de réelle raison de mener ce projet de mariage à bien, du moins, pas de raison rationnelle. Mais quoi qu'il en soit, mon instinct me commande de continuer, que tout ça m'apportera gros. J'imagine qu'une adepte des paris comme vous peut comprendre cette motivation ?

La jeune fille lui adressa un regard qui voulait tout et rien dire à la fois. Impossible de lire quoi que ce soit sur son visage, et son esprit restait obstinément fermé. Mais quand elle secoua la tête, il comprit qu'elle n'accepterait certainement pas cet argument, qui, il fallait le reconnaître, manquait sérieusement de conviction.

- Bien que je connaisse parfaitement ce fameux pressentiment qui peut inspirer un pari risqué, Mylord, je sais surtout que la plupart du temps, l'idéal pour gagner est de l'ignorer de de regarder uniquement les faits et les statistiques avant de se décider, répondit-elle avec fermeté. Je ne saurait donc que vous encourager à faire de même.

Aucune agressivité dans sa voix, elle ne faisait que le conseiller sur le meilleur choix à faire. Et cela, le mage noir ne l'appréciait pas. Son attitude se faisait de plus en plus menaçante, et dans cette situation, n'importe qui aurait prit ses jambes à son cou ou du moins se serait confondu en excuses. Mais pas June. Non, elle resta simplement là, debout, à attendre sans broncher.

- Je devrais vous tuer, vous savez ... siffla Voldemort.

- Je crois que si vous vous sentez obligé de me menacer avant de faire quoi que ce soit, c'est que vous n'êtes pas dans votre état normal, Mylord, répliqua la mafieuse d'un ton exempt de la moindre trace de peur. Et dans ce cas là, je vous déconseille fortement de me faire quoi que ce soit avant que vous et moi, on ait arrangé la situation. Dans sa totalité.

Le Seigneur des Ténèbres était en train de se laisser marcher sur les pieds. Et il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas du tout ça. Mais qu'est ce qui lui prenait, à la fin ? Pourquoi est ce qu'il agissait comme ça ? Il se rendit alors compte que, sans réfléchir, il s'était laissé tomber sur une chaise, lui qui s'était levé pour tenter de se défendre.

Une idée lui vint, une idée folle, mais suffisamment pertinente pour que son esprit ne l'efface pas instantanément. Il eut un petit rire nerveux.

- J'ai l'impression, dit-il en riant à moitié, D'avoir fait une collision d'esprits ouverts.

La française s'immobilisa instantanément en entendant ces derniers mots, un sourcil levé. La remarque venait visiblement d'attirer son attention, et d'avoir ouvert dans son cerveau de nouvelles possibilités jusqu'alors inconnues.

- C'est une possibilité à considérer, dit-elle finalement.

- Fauconnier, vous plaisantez j'espère ! répliqua aussitôt Voldemort, à qui cette idée ne plaisait pas le moins du monde. Non mais franchement, moi, faire une collision d'esprits ouverts ? Et avec qui ?

- N'avez-vous pas dit vous même que Boop Gryffondor était à peu de choses près aussi puissante que vous ? intervint la jeune fille. Et vous avez tellement du vous concentrer pour vous battre contre les cinq sœurs en même temps ce soir là ... Il serait parfaitement vraisemblable que vous ayez put faire une pareille collision pendant le combat ! Et même si les séquelles restent mineures, cela reste quand même une collision d'esprits ouverts, donc un accident relativement grave pour quelqu'un qui, comme vous, compte autant sur sa légilimencie.

L'argumentation tenait très bien la route. En effet, il était parfaitement plausible qu'il ait, sans s'en rendre compte, heurté l'esprit de la jeune légilimens en se battant. Et, plongé comme il l'était dans la bataille, il n'aurait pas ressenti les effets de la collision ... A moins qu'elle ne se soit déroulée pendant la période où il avait été au bord de l'inconscience. Les deux possibilités étaient envisageables. De plus, cela expliquerais le manque de concentration dont faisait preuve le mage noir depuis quelques jours, ainsi que ses fautes de raisonnement, son impatience, et le fait que sa légilimencie ne fonctionne pas aussi bien qu'à l'accoutumée.

Il fallait qu'il y réfléchisse, sérieusement et posément. Voldemort tourna à nouveau ses yeux vers Fauconnier, qui attendait toujours la réaction de son patron.

- C'est vrai que tout ça semble plausible, dit-il d'un air absent. Il faut que j'y repense l'esprit reposé. Allez-y, Fauconnier, dites-vous que votre punition attendra le moment où cette situation sera résolue. Contactez-moi ce soir, dès que vous le pourrez, je ne pense pas quitter ce bureau avant un bon moment. Et informez-moi aussi de la situation à Poudlard, je veux savoir comment tout cela évolue.

- Entendu, Mylord, répondit June en se redressant d'un seul coup et en se dirigeant lentement vers la porte.

- Oh, et autre chose, Fauconnier ...

- Qu'y a-t-il, Mylord ?

- Si vous me parlez encore une seule fois comme vous l'avez fait, je vous donnerais en pâture au loups-garous en période de pleine-lune, dit le Seigneur des Ténèbres avec un grand sourire las sur le visage.

La mafieuse resta un instant immobile, puis elle rendit son sourire au mage noir.

- J'y penserais, répondit-elle d'un ton léger avant de sortir de la pièce.

C'était probablement la conversation la plus étrange que l'un et l'autre avaient jamais eut.


Hey les petits gens !

Encore trois/quatre petits chapitres et après je pense que ça sera le silence radio pendant un bon moment sur cette fiction, le temps que White-_Wolf se remette à son tour à publier. Je vous encourage donc tous à aller voir Le Règne des Ténèbres, qui ne compte pas énormément de chapitres pour l'instant mais que je vais reprendre une fois que j'aurais épuisé tout mon contenu ici ^^.

Comme d'habitude, je vous encourage à mettre plein de commentaires sur tout et n'importe quoi, et je vous dis à bientôt pour plus d'énormités scénaristiques !

Bonne soirée à vous les petits gens :)

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