Le syndrome des Dumas 1 - Ana...

By MaevaAndStories

173K 18.4K 2.3K

Anaïs, vingt ans et étudiante en troisième année de psychologie, a ce qu'elle appelle « le syndrome de l'aima... More

Avant-propos
• JANVIER 2016 •
La routine journalière
La bête noire
L'unique coup d'un soir
L'espoir détruit
Les voisins de rêve
L'ignorance, il n'y a rien de mieux
• FÉVRIER 2016 •
Bonjour, Anaïs mémé persil à votre service
Épier son voisin, c'est plus fun que travailler
Les tracas du quotidien et la copine non souhaitée
Le look à la Einstein, c'est trop sexy
Quand l'aînée veut caser la cadette
Journée de caisse mais pas de la délicatesse
12 - Le chauffe-eau capricieux et la femme du gourou
13 - La douche intégrale
14 - Clément, ce voleur de biscuit
• MARS 2016 •
15 - Bassiste, étudiant et adorable à plein temps
16 - Une marmelade d'insultes
17 - Quand la narcissique rencontre l'ancien bisounours
18 - Une affaire d'argent et une autre de porte claquée
19 - Un crush peut en cacher un autre...
20 - L'adepte du refoulement
21 - Au mauvais endroit, au mauvais moment
22 - Résister à l'appel de la choucroute séduisante
23 - Une chaleur qui consume de l'intérieur
• AVRIL 2016 •
25 - Haïr quelqu'un, c'est difficile
26 - Aussi froide qu'une porte de prison
27 - La visite surprise du commandant et de son associé
28 - Information erronée
29 - Retour en arrière
30 - Un rendez-vous d'abord
31 - Je t'aime
Épilogue
Le syndrome des Dumas : la suite
Série spin-off

24 - Lorsque le faux diable fait tomber un faux masque

3.9K 548 104
By MaevaAndStories

♪ Jackson 5 - Never can say goodbye ♪

Pour Anaïs, se rendre compte que Clément lui plaisait n'a définitivement servi à rien. La preuve ? Elle n'a pas eu le courage de l'affronter. Elle n'a pas le courage de le croiser et elle continue de l'éviter. Parfois l'étudiante se demande si elle n'a pas un problème. Ensuite, la réponse lui apparaît : bien sûr que oui ! Depuis son aventure avec Quentin, la peur de souffrir, d'être prise pour une imbécile ou tout simplement d'aimer, semble l'habiter. Cependant le reconnaître reviendrait à faire un premier pas vers la rémission et les risques deviendraient alors plus grands encore...

Parce que la boulangerie dans laquelle la jeune femme doit faire son stage a fermé pour une semaine de congés, Anaïs se retrouve à s'ennuyer. Certes, elle a les cours ainsi que son boulot (bien plus tranquille sans la présence de ce Guillaume dont elle ne veut pas avoir de nouvelles, quoi qu'il se passe), mais elle aurait aimé avancer dans son UE obligatoire et non-compensable. Alors lorsqu'elle rentre chez elle le soir, elle s'occupe en tentant de diagnostiquer les maladies mentales des personnages dans les séries qu'elle regarde. Pour le moment, la jeune femme peut le dire, elle n'est pas trop nulle, la preuve, elle a obtenu un score plutôt bon jusqu'à présent.

Après l'épisode du parc, Anaïs ne recroise pas son voisin durant des jours. Cela lui permet donc de se reposer. Pas besoin de fuir, pas besoin d'angoisser ou de chercher un mot à dire pour mettre une distance entre eux, la jeune femme profite de ses « vacances », même si une part d'elle, jusque-là muette, paraît déçue de la non-présence de Clément. Heureusement, Amélie ainsi que sa troupe lui permettent d'oublier ses quelques inquiétudes concernant son fonctionnement personnel.

Pourtant, vendredi soir, lorsqu'elle tombe nez à nez avec son voisin, ses pensées s'embrouillent et sa semaine de tranquillité lui paraît soudainement fausse. 

L'anse de son sac en bandoulière autour du cou, elle sursaute en le découvrant sur le pas de sa porte alors qu'elle sort de chez elle. Amélie, qui a fini sa première semaine de stage, souhaite décompresser en faisant la fête et évidemment, elle a exigé que sa meilleure amie soit de la partie ce soir. Anaïs ne sait pas encore où elles vont aller mais c'est plus que probable que les garçons se joignent à elles et qu'ils aillent dans un bar étant donné qu'elle a dit qu'elles feraient le chemin en métro.

— Salut, lance-t-il soudainement alors qu'Anaïs hésiter à dire quelque chose.

Il semblerait que son envie de fuite soit en conflit avec son envie de rester. Quelle galère !

— Salut.

Le silence entre les deux jeunes gens n'est pas habituel. Il faut dire qu'à l'ordinaire, Clément est plutôt du genre pipelette. Et pour une fois, l'étudiante regrette qu'il ne le soit pas. Pourquoi donc se complique-t-elle toujours la tâche ? Pourquoi ne se contente-t-elle pas de fuir ? Parce que le temps qui passe la change ? Parce que voir son voisin se comporter différemment lui fait réaliser qu'échanger avec lui n'était pas si désagréable que ça ? Pourquoi faut-il toujours que les gens se mettent à désirer quelque chose lorsque cette dernière n'est plus accessible ?

La jeune femme regarde le sac de voyage de Clément et hausse un sourcil.

— Je pars pour le week-end, annonce-t-il subitement, comme si Anaïs venait de lui demander ce qu'il faisait.

La châtain fait un signe de tête et réarrange son sac avant de regarder l'heure sur son portable. Dia, je suis en retard ! Amélie va m'engueuler, panique-t-elle. C'est bien connu, la rockeuse déteste les gens qui arrivent en retard et malheureusement Anaïs a la fâcheuse habitude de toujours l'être.

— Peut-être que tu pourrais me rendre ma veste...

Anaïs relève la tête et regarde Clément. Il semblerait que pour ne pas changer, la cadette des Dumas plane à deux milles... Cinq petites secondes plus tard, elle saisit enfin. Sa veste ! À croire qu'elle veut la garder pour elle. La jeune femme ne la lui a toujours pas rendue.

Ni une ni deux, l'étudiante rentre à nouveau dans son appartement et ne cache pas sa surprise en remarquant que son voisin ne la suit pas. Quelque chose est étrange. Cette atmosphère, ce comportement...

Lorsqu'elle ressort de chez elle, quelques secondes plus tard, elle a la veste de Clément dans la main. Son parfum masculin, encore bien présent sur le vêtement, envahie pour ne pas changer, ses narines. Avec le temps, la jeune femme se rend compte qu'elle s'est habituée à cette senteur et l'apprécie désormais.

Son voisin, lui, n'a pas bougé d'un centimètre. Le sac de voyage à ses pieds, il attend patiemment.

— Merci.

Sans un mot, Clément récupère son bien et le range dans son sac. Quand il redresse la tête, Anaïs est toujours sur son paillasson, à le regarder, visiblement contrariée. Tendu, figé, pas joyeux comme à l'ordinaire, elle se dit qu'il paraît plus... normal. Et justement, il n'y a rien de plus curieux que cela car normalement, son voisin est bavard, sourit tout le temps, apparaît toujours quand on ne veut pas, dit ce qui ne faut pas et est le premier à s'inviter chez les gens.

— Ça va ? demande-t-elle.

C'est la première fois qu'elle s'intéresse ouvertement à lui et alors qu'elle pensait qu'il en serait ravi, il ne semble pas vraiment réagir, du moins pas spécifiquement.

— Ouais ouais, tout va bien. Je réfléchissais juste si je n'avais rien oublié. Ça serait con qu'il me manque genre mes chaussettes ou je ne sais quoi. Parce que ça va cailler à la méditerranée et je doute que Flora ait des chaussettes à ma taille.

C'est la première fois qu'elle entend ce prénom depuis que Clément habite en face de chez elle. Cependant, n'est pas négligeable le fait que celui-ci n'ait jamais vraiment parlé de ses potes car après tout, comment aurait-il pu le faire puisque Anaïs le fuyait et ne voulait pas discuter avec lui ?

— Flora ? répète-t-elle.

Ses oreilles ont l'air bouché. C'est comme si elle avait la tête sous l'eau et qu'elle essayait d'entendre une conversation. Sans parler de son haut-le-cœur qui commence à se déclarer. Pour faire plus simple, Anaïs a un mauvais pressentiment.

— Ouais, ma copine. Je t'ai pas parlé d'elle ?

Aïe, crispation de la mâchoire, décharge électrique, chute de la température corporelle, les coups sont traitres pour la jeune femme et surtout surviennent tout en même temps, ne lui laissant aucun répit.

Respire Anaïs, souris, fais celle qui est contente pour lui. Vas-y, tu peux le faire. Allez pauvre baderne !

Comment Clément peut-il annoncer une telle chose aussi calmement? N'a-t-il pas tendu des perches à sa voisine ? La fois où il l'a narguée avec son biscuit, ou bien précédemment, dans la salle de bain, n'était-ce pas un appel au crime ? Anaïs a-t-elle tout imaginé ? À bien y réfléchir, elle se dit qu'il y a eu plusieurs moments de flottements entre eux deux, plusieurs moments durant lesquels la jeune femme s'est surprise à avoir envie de l'embrasser, mais comme d'habitude, un mur invisible l'en empêchait. Et finalement, elle se dit qu'elle a bien fait, sans quoi...

— Ah euh ben non, tu ne...  enfin je... j'étais... tu...

Anaïs a la voix qui tremble et semble avoir perdu ses capacités langagières. La jeune femme se racle la gorge et cette dernière la brûle aussitôt. Pour le fait de paraître normale, c'est raté. La jeune Dumas a subitement envie de s'enfuir.

Il a une copine ! Clément a une copine, une fille qui s'appelle Flora. Je n'avais jamais pensé à cette possibilité. Depuis combien de temps sort-il avec elle ? Étaient-ils en couple le soir où lui et moi avons...

Anaïs n'est même plus certaine du mot qu'elle devrait employer. Ses professeurs ont eu beau rabâcher qu'il ne fallait pas se laisser envahir sur le plan émotionnel quand on souhaite devenir psychologue, elle ne parvient pas à reprendre le contrôle sur ses pensées et encore moins sur son corps.

— Ta copine...

Elle bloque sur le mot. Celui-ci a un goût amer, un goût à en vomir, du style qui reste des heures dans notre bouche. En plus, elle ne voulait pas le dire, pas devant Clément. Mais il est sorti tout seul.

Dia de chez dia, Clément a une copine. Ce qui veut dire que l'autre fois dans le parc, il s'est joué de moi. Le coup de la main qui me caresse la joue et le doigt qui frôle mes lèvres, c'était juste pour s'amuser.

Elle se sent comme un malheureux papillon pris dans la toile d'une araignée. Celle-ci était si belle, quelques secondes plus tôt, avant qu'elle ne montre son cœur de pierre et surtout noir.

— Bon... bon week-end avec ta copine alors, se force-t-elle à dire malgré sa voix affaiblie faisant le grand saut dans les graves douloureux.

Elle est incapable de le regarder dans les yeux. C'est bien trop demander pour elle...

Clément la remercie, semblant à des lieux de se douter du ras-de-marrée qui se déclare dans le cœur de la jeune femme. 

Anaïs ne relève pas la tête avant plusieurs minutes. Quand elle le fait, le couloir est vide. Son est parti et elle est de nouveau seule. Sa solitude, qu'elle a toujours plus ou moins appréciée, est soudainement désagréablement. Ses yeux la piquent. Sa gorge est serrée. Son palpitant, brisé en milles morceaux puis sauvagement piétiné, lui fait atrocement mal. La jeune femme se sent cruche. Vraiment cruche...

Son portable sonne et elle porte machinalement celui-ci à son oreille après avoir accepté l'appel.

— Et ben alors, qu'est-ce que tu fous ? s'écrie une Amélie excitée à l'autre bout du fil.

— Il a une copine, répond Anaïs en pleurnichant.

Jamais elle n'aurait cru pouvoir rentrer dans cette catégorie de filles pleurant comme des madeleines. Certes, elle s'est toujours considérée comme étant une personne sensible, mais pas du style fontaine.

Son amie ne semble pas comprendre, ce qui est plutôt normal, et reste silencieuse. 

— Il a une copine, répète alors Anaïs et cette fois-ci, sa voix déraille complètement.

Elle a l'impression d'être dans le corps de quelqu'un d'autre ou bien d'être possédée, elle n'a aucun contrôle sur son corps, sur ses pensées, sur rien du tout.

— Putain Amélie, il a une copine ! Dia, qu'est-ce qui m'arrive ?

Ses pleurs redoublent sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit et ce, même si Lætitia est dans le couloir. Anaïs ne sait pas depuis quand elle y est. Peut-être a-t-elle tout vu et se dit actuellement que sa voisine est terriblement pathétique...

La jeune femme entend la respiration saccadée de son amie au téléphone, signe qu'elle court. Puis elle entend la voix de Clément qui la salue. Il lui a probablement ouvert le portail. Quoi qu'il en soit, Amélie ne lui répond pas et le bruit de ses pieds martelant le sol résonne dans l'appareil d'Anaïs.

La rockeuse semble soudainement freinée par quelqu'un. Un « viens pas me faire chier avec ton gourou de merde » lui fait comprendre que la folle des escaliers est au rez-de-chaussée. Des pas précipités dans les escaliers lui parviennent bientôt. Amélie a réussi à échapper à la cinglée et déboule dans le couloir.

Le portable toujours collé contre l'oreille, Anaïs regarde son amie dont le visage trahit ses émotions. La blonde accourt vers la jeune femme, et ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit, la prend dans ses bras.

— Il a une copine, souffle Anaïs. Je suis une idiote Amélie... Je suis la fille facile... Je suis débile, sanglote-t-elle sans ne pouvoir s'arrêter.

— Non non Anaïs, arrête. Ne dis pas de connerie.

Son amie lui caresse le dos pour la réconforter et donne un coup d'œil vers une brune, immobile au fond du couloir. Amélie ne l'avait jamais vue et elle se demande si elle est nouvelle. Puis elle se rappelle soudainement de l'histoire du collègue d'Anaïs, Guillaume, qui était infidèle et sortait avec une voisine à l'étudiante. Ça y est, elle vient de faire le rapprochement. Cette brune doit être Lætitia, la reine de la résidence, celle qui faisait la guerre à la cadette des Dumas.

Elle s'apprête à dire qu'il n'y a rien à voir, qu'Anaïs enchaîne :

— Je n'ai même pas su quoi lui répondre. Je suis passée pour une idiote. Il avait une copine depuis le début, Dia mais que je suis conne !

Amélie abandonne la reine de la résidence pour serrer un peu plus fort son amie.

Anaïs aimerait lui dire à quel point son cœur lui fait mal et à quel point elle se sent vide... Mais elle a l'impression que prononcer ces quelques mots va la mener sur une nouvelle route du chagrin, plus insupportable encore que celle sur laquelle elle se trouve actuellement.

— Mais il te l'a annoncé comment ?

— Il a parlé d'une Flora. Surprise, j'ai répété son prénom et il m'a dit « ouais, ma copine. Je t'ai pas parlé d'elle ? », comme si de rien n'était.

Amélie, assise sur le lit d'Anaïs, la bombarde de questions depuis bientôt quinze minutes. Étant donné ce qui s'est passé, la rockeuse a décidé d'annuler sa soirée et de tenir compagnie à son amie. L'étudiante l'a remerciée une centaine de fois, de rester avec elle au lieu d'aller faire la fête avec la troupe et encore plus d'avoir dit à celle-ci de ne pas venir ici. Elle ne se sentait pas d'attaque à voir du monde.

— Oh le connard.

Anaïs hoche la tête, un coussin contre son ventre.

— Je n'aurais jamais cru ça de lui. Enfin il faut dire que je ne l'ai vu qu'une seule fois mais il paraissait différent.... Je ne sais pas, il ne dégageait pas de truc disant que c'était un salaud, avoue Amélie, d'un air pensif.

— Tu sais Ame, c'est plutôt rare que ce soit écrit sur leur front.

Pour Quentin par exemple, ou même Guillaume, jamais Anaïs n'aurait cru qu'ils puissent être ainsi. Bien sûr, désormais qu'elle connaît leur véritable nature, elle a l'impression que c'est gravé sur leur peau, mais justement, ce n'est qu'une impression.

— Pas faux. Mais tu vois, je... j'ai vu comment il te regardait, comment il te souriait. J'y ai vraiment cru.

Anaïs regarde ses chaussettes d'orteils, remue ces derniers puis soupire.

C'est comme si elle retournait en septembre dernier, quand elle a appris l'infidélité de Quentin. Évidemment, ici, on ne peut pas parler d'infidélité la concernant puisque Clément et elle ne sortaient pas ensemble tous les deux. Cependant, elle se sent à la place de la fille avec qui Quentin l'a trompée. Anaïs a haï cette fille. Elle l'a traitée de tous les noms. Mais en ce moment, elle se dit que si ça se trouve, elle était dans la même situation qu'elle. Peut-être ne savait-elle pas que le gars avec qui elle venait de s'envoyer en l'air était en couple...

Peut-être a-t-elle été trop conne pour penser à le lui demander, comme moi...

— Ce soir-là, je ne me suis même pas assurée qu'il soit célibataire.

« De toute façon, tu n'étais pas en étant de poser la question », pourrait rajouter son amie, mais elle ne le fera pas, pour ne pas en rajouter une couche.

— Oh Anaïs, oublie cette soirée. C'est du passé !

— Oui sauf que si ça se trouve, j'ai contribué à l'infidélité de Clément ! Té, je peux le rajouter sur ma liste d'ennuis : « a été une vraie pute donc va se faire défoncer par sa copine dès qu'elle l'apprendra », rétorque la jeune femme en soupirant.

Amélie abandonne avec ses tentatives de raisonnement. Elle connaît assez son amie pour savoir que quoi qu'elle dise, Anaïs n'arrêtera de broyer du noir qu'une fois qu'elle l'aura décidée. Un peu têtue la jeune Dumas ? Peut-être bien oui...

— T'étais vraiment attachée à lui pour que ça t'atteigne à ce point, souffle Amélie.

Et cette phrase ne semble pas plaire à Anaïs qui répond sans plus attendre :

— Mais ce n'est pas qu'une question d'être attachée à la personne ou pas! C'est aussi le fait que j'ai peut-être fait ce que je déteste... J'ai toujours dit que j'avais horreur des mensonges, de l'injustice et de l'infidélité. Et puis finalement, j'y contribue...

— Tu te répètes Anaïs, soupire Amélie qui commence à en avoir marre d'entendre des paroles dans le vent.

— Mais parce que tu ne te rends pas compte à quel point c'est grave !

Cette fois-ci, le chagrin d'Anaïs a laissé place à la colère.

— Moi, ce dont je me rends compte, c'est que ton voisin t'a retourné le cerveau, en conclut Amélie en se levant. Allez, tu sais quoi ? Parce que c'est la loose et que le silence me barbe désormais, je vais mettre un peu de ton King.

La colère de la châtain disparaît aussitôt elle entend la voix de Michael Jackson. Elle qui s'était dit qu'elle devait arrêter de passer ses chansons (elle était sur la bonne voie d'ailleurs, il y a quelques jours)... Mais elle s'était aussi dit de zapper Clément et là, l'histoire n'a pas été si simple ! Ça y est, son chagrin reprend. Ah, fichu tourbillon émotionnel ! C'est vrai qu'il lui a retournée le cerveau, et pas qu'un peu, même si cela la pèse de l'avouer. Après avoir joué avec ses nerfs, il joue avec ses sentiments. Il vole son cœur puis le ratatine...

Cette fois-ci, c'est certain, elle ne veut plus jamais le voir ! Seulement pour que son souhait se réalise, encore faudrait-il qu'il ne soit plus son voisin. Voilà que le « I never can say goodbye » des Jackson 5 vient envahir son cerveau. Quelle vie de merde tout de même...

Continue Reading

You'll Also Like

14.8K 2K 141
« La vie d'un mortel est difficile ? Celle d'un dieu l'est infiniment plus ! » Lorsque les Bienheureux emportent la jeune sœur de Daímôn, son e...
3.8K 527 25
Cassiopée ne connaît pas la solitude. Depuis toujours, elle communique et partage son corps avec une autre âme. Le jour où un ennemi immortel l'attaq...
6.8K 231 10
Je reçois une nouvelle notification...... Histoire courte 💻 NO PLAGIA⚠️ Bonne lecture 💋 HISTOIRE FINIE ET CORRIGÉE !
7.8K 983 27
WATTYS WINNER 2022 - Jake Handfield, militaire ayant terminé son service sort de prison où il a purgé une peine de deux ans de prison après avoir a...