Le syndrome des Dumas 1 - Ana...

Von MaevaAndStories

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Anaïs, vingt ans et étudiante en troisième année de psychologie, a ce qu'elle appelle « le syndrome de l'aima... Mehr

Avant-propos
• JANVIER 2016 •
La routine journalière
La bête noire
L'unique coup d'un soir
L'espoir détruit
Les voisins de rêve
L'ignorance, il n'y a rien de mieux
• FÉVRIER 2016 •
Bonjour, Anaïs mémé persil à votre service
Épier son voisin, c'est plus fun que travailler
Les tracas du quotidien et la copine non souhaitée
Le look à la Einstein, c'est trop sexy
Quand l'aînée veut caser la cadette
Journée de caisse mais pas de la délicatesse
12 - Le chauffe-eau capricieux et la femme du gourou
13 - La douche intégrale
14 - Clément, ce voleur de biscuit
• MARS 2016 •
15 - Bassiste, étudiant et adorable à plein temps
16 - Une marmelade d'insultes
17 - Quand la narcissique rencontre l'ancien bisounours
18 - Une affaire d'argent et une autre de porte claquée
19 - Un crush peut en cacher un autre...
20 - L'adepte du refoulement
21 - Au mauvais endroit, au mauvais moment
23 - Une chaleur qui consume de l'intérieur
24 - Lorsque le faux diable fait tomber un faux masque
• AVRIL 2016 •
25 - Haïr quelqu'un, c'est difficile
26 - Aussi froide qu'une porte de prison
27 - La visite surprise du commandant et de son associé
28 - Information erronée
29 - Retour en arrière
30 - Un rendez-vous d'abord
31 - Je t'aime
Épilogue
Le syndrome des Dumas : la suite
Série spin-off

22 - Résister à l'appel de la choucroute séduisante

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Von MaevaAndStories

♪ James Arthur - Say you won't let go ♪

Après l'épisode de Lætitia embrassant Clément dans le couloir, Anaïs a eu un sommeil agité. Quand elle s'est levée, tôt le matin (plus tôt encore que son réveil), elle avait l'impression de ne pas avoir dormi et a haï son voisin pour le coup. Et bien oui, car lorsque nous devons nous rendre au travail en se sentant zombie, nous ne sommes pas spécialement contents (heureusement, apprendre que Guillaume a été viré après qu'un certain billet de cinquante euros fut retrouvé dans sa veste, remonte un peu le moral)...

En rentrant du boulot à quatorze heures, elle a prié pour ne pas croiser Clément. Puis le dimanche est arrivé... Et Anaïs a recommencé le même schéma. Seulement parce qu'elle ne comptait pas passer son dernier après-midi de la semaine à ne rien faire, elle s'est mise à réfléchir à son futur matériel d'observation pour son stage. Le cerveau en bouillie, elle décroche vers le coup des seize heures (après avoir passé une bonne heure à cuisiner des gâteaux délicieux mais bien caloriques).

Se sentant au bord du burn out, elle prend la décision de quitter son appartement pour aller s'oxygéner.

Une fois dans le couloir de la résidence, Anaïs ne peut pas s'empêcher de donner un coup d'œil vers la porte de Clément. Même si elle lui en veut en quelque sorte (bien qu'il ne s'agissait pas d'un baiser sur la bouche), elle doit reconnaître que le refoulement ne fonctionne pas avec elle. Pas plus que l'évitement d'ailleurs.

Malgré le fait qu'elle ait minimisé les contacts verbaux et physiques avec son voisin, elle n'arrive pas à se le sortir de la tête. Amélie ne lui a été d'aucune aide d'ailleurs puisque selon elle, Anaïs devrait tenter quelque chose avec lui. Sauf que l'étudiante a bien rajouté qu'elle n'avait aucune preuve lui montrant que son voisin s'intéresse à elle. Puis il faut dire que l'échange entre Lætitia et Clément l'a un peu déstabilisée.

Dans cette affaire on ne peut plus sérieuse, l'avocate Amélie s'est retrouvée sans argument face à la victime qui a noté que si son raisonnement comme quoi Clément est un don juan s'avérait vrai, Anaïs allait (en plus de se couvrir de honte) se mettre en danger émotionnellement, en lui avouant qu'il lui plaît.

Seulement la jeune femme sait également que si elle continue d'essayer de refouler et qu'elle garde ces sentiments pour elle, elle risque d'arriver à un débordement qui va transformer sa préoccupation pour le moment normale en quelque chose de pathologique, susceptible de lui entraîner des symptômes plus envahissants par conséquent. Anaïs pourrait faire partie des gens qui peuvent vivre en cachant leur amour à sens unique... mais ce n'est pas le cas. Pas actuellement en tout cas.

— Oh j'en ai marre de réfléchir, souffle-t-elle avant de passer la porte principale du bâtiment.

Le vent frais la saisit. Malgré le fait qu'il fasse beau, l'hiver (bien que l'on soit au dessus des températures saisonnières) est là et il fait vraiment frisquet. Le soleil, timide, ne parvient pas à adoucir l'air. Automatiquement, Anaïs se frotte les bras à travers son manteau. Sa grosse écharpe lui cachant le menton, elle s'engage vers son portail. Une fois sur le trottoir de la rue face à sa résidence, elle lance sa playlist sur son portable et inspire profondément. PArce qu'elle a décidé de virer (du moins autant qu'elle peut) Clément de sa vie, elle a aussi pris la décision de minimiser les morceaux du King de la pop. Après tout, peut-être que ses amis ont raison et qu'elle fait aussi une fixation sur Michael Jackson. Bref, puisqu'elle est désormais en pleine séance de désintox, elle compte mettre toutes les chances de son côté...

Anaïs a envie de se changer les idées. Elle a envie de profiter des petites choses que la vie peut nous offrir. Maintenant qu'elle n'est plus au boulot, elle s'autorise à décompresser et cela doit se faire sans qu'une chevelure frisée et d'adorables fossettes ne viennent parasiter son esprit. D'où le fait que la jeune femme a décidé de sortir de chez elle. Ici, il y a tellement d'éléments à observer, qu'elle est certaine qu'elle oubliera son voisin (oui se soigner par le mal, ici son crush par son analyse obsessionnelle des autres, n'est pas bien mais nous ne nous en formaliserons pas si vous voulez bien...).

Pour être honnête, appeler sa sœur lui a traversé l'esprit. Mais étant donné qu'elles ne se sont pas reparlées depuis l'épisode de l'autre fois, elle préfère ne pas la contacter. Amélie souhaitant profiter de la présence de son petit ami, Anaïs a choisi de rester seule. C'est parfois agréable la solitude.

Après avoir fait un signe de la tête à la voiture qui s'est arrêtée pour la laisser traverser (une exception à la règle !), elle arrive non loin de l'arrêt de tramway, la Cartoucherie. Les mains dans les poches de son manteau, elle soupire de bien-être et longe la voie du tram en observant le coin. Depuis qu'elle habite ici, l'Avenue de la Grande Bretagne a changé. Il faut dire que les travaux ont débuté en 2012 et ne se sont jamais arrêtés...

La ZAC de la Cartoucherie, qui fait parler d'elle, montre à travers des panneaux, un aperçu de l'écoquartier qui se fait construire. Des appartements sont déjà habités, depuis quelque temps. Bien que cette zone d'aménagement concertée propose de nombreuses qualités, la jeune femme est contente d'être à sa résidence. Anaïs habite une ruelle plutôt tranquille malgré les dires des gens. De plus, elle n'est qu'à quelques minutes du tramway et cinq minutes du métro. En un petit quart d'heure, l'étudiante est à la fac. Il y a une supérette dans sa rue, en cas d'urgence et elle a ensuite le choix entre le Carrefour Market des Arènes ou bien le Centre Commercial Purpan, si elle prend les lignes de bus 45 puis 46.

Quand on connaît Toulouse, il est facile de couper à travers les rues pour rejoindre tel ou tel bout. Un peu de projection mentale des ruelles et on peut trouver de sacrés raccourcis. On peut se planter aussi, et atterrir à l'opposer de l'endroit voulu. Mais ce sont les aléas de l'aventure en ville. C'est en traînant au hasard qu'Anaïs a découvert les Jardins de Barry. C'est là-bas que l'on peut entendre le coin coin des canards. Et aujourd'hui, ces derniers lui semblent plus qu'intéressants.

Le pied de la jeune femme bute dans une canette de coca et tout en soupirant, elle se baisse pour ramasser cette dernière. Anaïs la balance ensuite dans la poubelle, sous les regards amusés de gamins. Probablement qu'un des porteurs de casquette est le propriétaire de la canette. Si jeter cette dernière est trop compliqué pour leur cerveau ramolli, l'étudiante a peur pour l'avenir intellectuel des générations à venir. Non, pas de cliché Anaïs ! s'ordonne-t-elle aussitôt. Ce n'est pas bien de réfléchir ainsi, stop.

Son côté critique prenant sa pause, elle continue sa route.

Il lui faut un petit moment avant d'arriver à destination et malheureusement, sa joie est rompue dès l'instant où elle reconnait une silhouette. La jeune femme ralentit aussitôt, plus très sûre de vouloir se promener dans le parc.

— Ne me dîtes pas qu'il fait lui aussi son petit tour du dimanche !

Clément, rigolant avec deux autres gars, ne l'a pas remarquée. Quelle probabilité avait-elle de choisir le même endroit que lui ? Minime. Oui, il n'y avait quasiment aucune chance que Clément se retrouve ici, le même jour et à la même heure qu'elle.

Mince alors, il y a plein de parcs dans Toulouse, pourquoi celui-ci ? OK, c'est vrai que c'est le plus proche de la résidence. Dia, quand ce n'est pas à cause d'un changement dans son emploi du temps, c'est à cause des Jardins de Barry que je le croise !

Tout en remontant son écharpe pour se cacher au maximum, elle enfonce un peu plus son bonnet sur sa tête. Mais ses cheveux bouclés, le remontent aussitôt. Anaïs secoue la tête, en colère contre sa chevelure. Jamais docile celle-là !

Trouvant la contemplation de ses chaussures super intéressante tout à coup, elle tourne sur sa gauche pour partir à l'opposé. Cependant malgré le fait qu'elle écoute sa musique, la voix de son voisin lui parvient et elle accélère (si elle, sait qu'il lui parle, lui n'est pas obligé de savoir qu'elle l'entend...).

Pourtant, malgré sa fuite... Anaïs ne peut pas s'empêcher de grimacer en sentant une main se poser sur son épaule. Impossible de feindre celle qui n'a rien senti, sa poigne est trop forte.

Clément donne un coup de main et la jeune femme est bien obligée de se retourner. Elle joue aussitôt la carte de la fille surprise, bien qu'elle déteste ce genre de comportement. Mais pas de chance pour elle, elle est mauvaise comédienne et elle comprend dès l'instant qu'elle croise le regard clair de son voisin, qu'il a compris son petit manège. Dans un soupir, Anaïs retire ses écouteurs.

Stoppe ton cinéma Anaïs, joue-là franc jeu.

— Il faut que tu comprennes que quand quelqu'un fonce à l'opposé de là où tu es, ça veut dire que cette personne préfère t'éviter.

— Ravi de l'apprendre. Alors comme ça tu me fuis ? Et est-ce que je peux savoir pour quelle raison ? Ah oui et bonjour au passage.

S'il n'avait pas l'air contrarié, Anaïs dirait clairement que Clément ne cache pas son amusement. Sauf qu'elle le connaît un peu désormais et voit bien que son visage est partagé entre deux émotions. Le mouton démodé semble bien plus compliqué qu'il ne paraît...

— Oh fait, quand comptes-tu me rendre ma veste ? Parce que tu sais, ce n'est pas si difficile que ça, il suffit juste que tu sortes de chez toi, que tu fasses deux pas et que tu toques à ma porte.

La jeune femme réalise soudainement que ses ongles torturent son poignet.

Face à son mutisme, Clément fait un pas dans la direction d'Anaïs. Celle-ci se retient de hurler qu'il arrête. Elle passerait probablement pour une folle et étant donné qu'il y a du monde et qu'elle n'est pas loin de chez elle, l'étudiante préfère rester raisonnable en se contentant de reculer d'un pas. Le problème, c'est que son voisin imite son geste, et dans le sens inverse.

— Anaïs ? Est-ce que tout va bien... Depuis quelque temps, je trouve que tu... Attention !

Clément ne termine pas sa phrase précédente et sans préambule, plaque sa main sur le bras de la jeune femme pour la pousser.

La surprise ajoutée à la force du coup de son voisin lui font perdre l'équilibre, ses jambes cèdent et Anaïs tombe sur le côté sans pouvoir faire quoi que ce soit. Les yeux grands comme des soucoupes, elle échappe un cri et se rattrape au manteau de Clément, l'entraînant avec elle dans sa chute. Elle est la première à cogner dans l'herbe humide. Aussitôt fait, une douleur vive la saisit à l'épaule, puis le bras du frisé lui tombe sur la tête, question de l'achever. La classe n'est pas au rendez-vous. Les deux jeunes gens viennent de s'écraser sur la pelouse sans aucune douceur. 

Un peu sonnée, la jeune Dumas porte la main à sa tête. Sa joue est mouillée à cause de l'humidité de l'herbe et elle se doute que ses vêtements eux, ont viré d'une autre couleur. Après cette réflexion, Anaïs tente de prendre appui sur son bras pour se relever et une grimace lui échappe. Son épaule fait des siennes...

— Putain de cycliste de merde ! s'énerve Clément avant de s'adoucir, est-ce que ça va ?

Le jeune homme semble scanner le corps d'Anaïs à la recherche d'une quelconque blessure.

— C'est mon épaule, avoue la concernée au bout de quelques secondes, mais ça va aller.

Son voisin se redresse et Anaïs tente de faire de même. Sauf qu'elle échoue. Alors les grandes mains de Clément l'attrapent et bien qu'elle songe pendant deux secondes à riposter, elle se laisse faire.

— Tu ne te l'aies pas cassée tout de même, s'inquiète-t-il en s'approchant de la jeune femme.

Bouffées de chaleur, quand tu nous tiens... Voici le grand retour des symptômes à la noix pour Anaïs !

Le jeune homme lui manipule le bras avec douceur et l'étudiant souffle, pour tenter de supporter la douleur (qui diminue petit à petit) mais surtout sa symptomatologie.

— Il te fonçait dessus.

— Qui ça ?

— Le cycliste ! Il te serait rentré dedans si je n'avais...

— Merci, le coupe-t-elle.

Clément ne cherche pas à terminer sa phrase. De toute évidence, son explication ne paraît pas être le plus important pour lui actuellement.

Anaïs soupire en découvrant l'état de son manteau. Tout beau avec son immense capuche, c'était son préféré et il est désormais méconnaissable... La jeune femme regarde ensuite ses mains trempées et ronchonne.

— Cette dégaine que je dois...

L'étudiante sursaute en sentant une main frôler sa joue fraîche. Elle relève la tête et ses yeux rencontrent ceux de Clément. La jeune femme est tellement surprise par ce contact qu'elle en oublie ses symptômes qui reviennent à la charge. Tandis que son voisin devrait reculer, il ne le fait pas. Son doigt, qui continue de caresser sa peau, glisse légèrement vers les lèvres d'Anaïs et celle-ci peine à ravaler sa salive. Toutes ses théories le concernant s'évaporent, en une fraction de secondes.

Elle pourrait repousser sa main mais elle romprait probablement leur échange de regards et bien que ce serait le plus raisonnable, elle n'en a pas envie.

— Tu as de l'herbe partout sur le visage, lance-t-il en souriant avant de lui frotter le bout du nez.

Les poumons de la jeune femme se resserrent. Le frisé approche un peu plus de la jeune femme pour retirer tout ce qui s'est invité sur son bonnet puis la fixe à nouveau. Il n'y a aucun doute, leur proximité la trouble.

Clément ne lâche pas le regard et bientôt la gêne envahit Anaïs. Sa peau la picote et son cœur tambourine anormalement dans sa poitrine. Son voisin semble plus à l'aise qu'elle... Le doigt de celui-ci frôle le coin des lèvres des la jeune femme. Cette fois-ci, son souffle l'abandonne définitivement.

Peut-être est-elle en train de céder. Non, correction, Anaïs est définitivement en train de céder. Ses barrières de protection sont en train de disparaître.

— Pour l'autre soir, je t'assure que ce n'est pas ce que tu crois.

Si la conscience de la jeune femme s'était fait la malle, la phrase de Clément la ramène à la réalité. Ce retour se fait difficile et brutale d'ailleurs.

Rapidement, Anaïs chasse les doigts de son voisin du revers de la main et enlève son bonnet.

— Peu importe, je ne vois pas en quoi ça me concerne. Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux.

— Ah... Ouais, si tu le dis.

— Ben oui, c'est logique. Ça n'a rien à voir avec moi.

— Enfin je croyais que...

— Tu croyais quoi ? rétorque Anaïs, d'un ton légèrement agacé, à moins que ce soit angoissé (mais Clément l'évalue comme étant le premier).

— Rien... Je n'croyais rien.

Durant le silence qui s'installe, Anaïs se frotte les yeux et lâche un soupir.

Seulement quand elle s'apprête à se relever, la jeune femme remarque que Clément la regarde étrangement. Avec son sourire en coin, elle comprend que quelque chose lui échappe.

— Hum euh... tu étais maquillée. Mais c'est sympa comme ça aussi, tu ressembles à un panda. Un petit panda tout craquant, rajoute-t-il en voyant que l'étudiante est vexée.

— Et toi tu ressembles aux Jackson 5 ! réplique Anaïs, si fort que les gens autour d'eux les regardent.

— Et alors ? Ils étaient cools, répond le jeune homme avec naturel, pas le moins du monde contrarié. Puis d'après ce que j'ai cru comprendre, t'aimes bien Michael...

Comment le sait-il ? angoisse-t-elle aussitôt.

— Quand tu rentres en voiture, tu l'écoutes tout le temps.

L'aurait-il épiée ? Comment pourrait-il le savoir sinon ? Troublée, Anaïs se relève en se frottant le manteau et le pantalon.

— Je ne sais pas si tu as entendu parler du festival prévu au Capitole ce soir, mais je me demandais si ça te tenterait de venir avec moi... Enfin on pourrait y aller ensemble.

Parce que les yeux d'Anaïs se tentent de panique et d'incompréhension, Clément complète son offre :

— J'y vais pas seul. Il y aura mes potes aussi hein. Ce n'est pas... Enfin, ce n'est pas un rendez-vous quoi.

Au fond d'elle, la jeune femme sait qu'elle a envie de dire oui. Elle en a vraiment envie et c'est justement cela qui lui fait peur. N'avait-elle pas dit qu'elle était rentrée en désintox de Clément ?

— C'est gentil mais je ne peux pas. J'ai promis à un pote de passer le voir ce soir, désolée.

Pote qui n'existe pas. Mais ce n'est pas grave...

— C'est dommage, ça aurait pu être sympa.

Anaïs ne peut pas s'empêcher de noter qu'il ne paraît pas vraiment déçu. Elle se dit alors qu'elle a bien fait de dire non.

Il me l'a sûrement proposé pour ramener du monde. Il s'en fout que je vienne ou pas.

— Bon... à plus, lance-t-elle froidement avant de tourner les talons.

S'il n'est pas déçu, elle, a du mal à cacher sa peine. Après l'échec du refoulement et de l'évitement, elle doit affronter une grosse vague de déception. Les temps sont durs pour Anaïs...

— Et n'oublie pas pour ma veste ! s'écrie Clément tandis que la jeune femme fait de grandes enjambées pour s'éloigner.

Anaïs lève la main en signe de réponse et se dépêche de déguerpir. Son palpitant se serre. Son voisin a vraiment beaucoup d'emprise sur elle et ce n'est franchement pas avec plaisir qu'elle le découvre.

Dans son tourbillon d'émotions, la jeune femme attrape son portable, met ses écouteurs et allume sa musique. Un morceau, pris au hasard, débute et malgré la beauté des notes de guitare, l'étudiante râle intérieurement. Peut-être n'écoutait-elle que du Michael Jackson, mais au moins elle n'avait pas à entendre la sublime voix de James Arthur chantant un super amour, un amour qui lui fait penser à un certain frisé, qu'elle souhaiterait oublier mais n'arrive pas à virer de sa vie, quoi qu'elle fasse.

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