Unique

By SenaFic

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Souvent, on nous raconte comment deux personnes se mettent ensemble, la façon dont elles se sont rencontrées... More

Chapitre 1 : Et on appelle ce truc un petit-copain ?
Chapitre 2 : « Espèce de copain indigne »
Chapitre 3 : « Tu veux plaire à Natsu, oui ou non ? »
Chapitre 4 : Zut !
Chapitre 5 : « Très belle rencontre »
Chapitre 6 - Partie I - "Viens chez moi"
Chapitre 6 - Partie II : « Tu dois te faire soigner »
Chapitre 6 - Partie III : « Ton humour me fait peur parfois »
Foire Aux Questions : Si ma vie vous intéresse.
Chapitre 7 - Partie I : « T'es ridicule »
Surprise !
Surprise ! (Suite)
Surprise ! (Suite de la suite)
Chapitre 7 - Partie II : « Réponds ! »
Chapitre 7 - Partie III : « Tu vas mourir ? »
Chapitre 8 : « Je suis entièrement une crotte »
Chapitre 9 : « Je déteste les gosses ! »
Chapitre 10 : « Poussin de mais » [?]
Chapitre 10 : « Poussin de maïs »
Chapitre 11 : « Je t'aime. »
Chapitre 12 : « Mensonge. »
Chapitre 13 : « Un océan de souvenirs. »
Chapitre 14 : « Ta rupture te rend folle. »
Chapitre 15 : « C'est moi, l'étranger ? »
Chapitre 16 : « On est en couple ? »
Chapitre 17 : « Je suis désolé. »
Chapitre 18 - Partie I : « Froussarde. »
Chapitre 18 - Partie II : « T'es incroyable. »
Epilogue
10 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur Unique et sur Sena
◇ Bonus 1 : Vision Natsu - Partie I
◇ Bonus 1 : Vision Natsu - Partie II
Oopsi
☆ RETOUR ☆
♡ Bonus facultatif : Mariage
♡ Bonus facultatif 2 : Histoire des parents ♡
◇ Bonus 1 : Vision Natsu - Partie III
♤ Bonus 2 : Première fois - Version I
• Mot de fin •

♤ Bonus 2 : Transition Au Lemon

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By SenaFic

[ Quel beau média qui n'a rien à voir avec ce que j'ai écrit *-* ]

[ Keskecé, Sena ?! ]

[ OKAY, JE M'EXPLIQUE ! ]

[ Concentrez-vous, c'est pas facile à comprendre xD ]

[ En gros, j'ai eu un gros fail. J'avais prévu un truc et je n'ai pas pu le faire à cause de la longueur et des bugs de Wattpad :') ]

[ En fait, comme je suis physiquement et psychologiquement incapable de me faciliter la vie, au lieu de faire un lemon tout simple, j'avais décidé de montrer d'abord, dans le même chapitre, les fois où ils ont failli le faire... Parce que je trouve que c'est important de voir un peu comment ils agissent ensemble. Je sais pas si c'est compréhensible xD MAIS déjà cette partie, sans le lemon à la fin, fait presque 12 000 mots. Du coup, j'ai eu l'idée de laisser ceci comme ça et poster une autre partie avec le lemon tout seul, vous voyez ? Ok, n'hésitez pas à me dire si vous avez rien compris, je vous réexpliquerai xD ]

[ Préparez-vous à une lecture de plusieurs jours parce que c'est hyper long o_o Je ris toute seule parce que je dois me relire en plus xD ]

[ Ici, il y a, en tout, six moments entre Natsu et Lucy, moments que j'ai appelés des "pulsions" parce que... j'en avais envie '-' xD Et le lemon était censé être la "septième pulsion" tout à la fin, mais comme je l'ai expliqué, je vais faire une partie à part :") ]

[ Ah et ce fameux lemon, ce sera la première version, qui se déroule APRÈS le mariage. Je sais que ce n'est pas logique chronologiquement parlant (puisque APRÈS vient après AVANT ) mais j'ai été inspirée après avoir écrit le bonus du mariage xD Donc en gros il y aura aussi une deuxième version du lemon qui se déroulera AVANT le mariage ! Comme ça, tout le monde est content c: ]

[Fiou, c'était compliqué ! Bonne lecture u.u ]

[ L'âge indiqué est celui de Lucy, juste pour info, maintenant je vous laisse enfin ! ]

○□☆○□☆○□☆☆□○☆□○☆□○


| Première pulsion, 19 ans : Cauchemar |

- KARMAAAAMAMÍÍÍAAAA !

Je me réveille en sursaut par mon propre cri et regarde autour de moi. Je suis dans ma chambre. Et je n'ai rien sur le visage. C'était donc un simple cauchemar.

Je cherche alors une position confortable pour me rendormir. Et plus de dix minutes passent sans que je ferme l'oeil. La meilleure solution serait d'aller boire un peu d'eau, de se vider la tête et ensuite, de revenir dormir. Je soupire rien qu'à l'idée de bouger.

D'un côté, je n'ai pas envie de me lever. De l'autre côté, il y a un mur.

Mais quand il faut, bah il faut. Je me lève donc doucement du lit et m'habitue au noir. J'observe mes papiers éparpillés sur mon bureau. Je me suis inscrite à une université pour faire des études d'écologie en me spécialisant dans l'aménagement, huhu. Je vais protéger la natuuure. Je me sens comme une héroïne !

Mon regard se pose ensuite sur les deux scarabées enfermés dans un bocal de verre sur la table. Éric et Ariel, mes amours.

- Faites pleins de petits bébés, okay ? Je chuchote en tapotant doucement sur le verre.

Je sors de la chambre et remplis un verre d'eau dans la cuisine.

- Pomme de reinette et pomme d'apis, je chantonne avant de m'arrêter brusquement.

Chanter toute seule dans le noir en plein milieu de la nuit me donne la chair de poule. Ça me rappelle un de ces films d'horreur où la petite fille s'est fait découvrir à cause de son chant et bim bam boum, paf.

Oh ! Tiens. Je me demande comment dort Natsu...

Un petit rire diabolique s'échappe de ma gorge. Je vais juste regarder, rien de plus, et je vais direct' repartir. C'est avec cette idée que je me dirige vers sa chambre sur la pointe des pieds en me retenant de ricaner.

J'ouvre lentement la porte sans que ça grince et m'approche à pas de loup de son lit. Natsu dort paisiblement, une main sous la tête et l'autre sur la couverture. Ça me donne envie de le rejoindre.

Stop. Pas le droit. Je chasse cette pensée idiote, me penche un peu au-dessus de lui et touche le bout de son nez avec mon doigt. Fufufu ! Il bouge un peu, avant de s'immobiliser à nouveau.

Alors je tapote son menton. Aucune réaction. Ses joues. Non plus.

Ne pouvant y résister, cette fois, je dépose un bref baiser sur sa bouche.

Lorsque je veux reculer, sa main saisit soudain mon bras et me force à me rapprocher de lui. Mon coeur s'accélère. Oh-oh ! Pourtant ses yeux sont toujours fermés.

- Tu dors ? Je demande stupidement.

- Oui, répond-il d'un ton moqueur.

- Tu dors ?

- Oui.

- Tu dors vraiment ?

- Oui.

- J'ai une impression étrange que tu ne dors pas.

Il se met à rire et ouvre les yeux, amusé.

- Dis-moi plutôt ce que tu fais dans ma chambre.

Je fais semblant d'être étonnée :

- ... Oh, c'est ta chambre ?! Oops, haha, je me suis trompée de destination !

- Bien sûr et tu m'as embrassé en me prenant pour ton doudou ?

Je pouffe :

- Oui... non... Okay, j'avoue, je voulais juste te voir un peu. J'ai fait un cauchemar.

Il faut toujours jouer la victime dans dans ces moments-là, les enfants, retenez bien ça.

Natsu recule un peu sur le côté pour laisser de la place sur le lit. Un peu surprise par son accueil inattendu, je me contente de m'y asseoir en tailleur.

- Donc du coup, qu'est-ce que je disais...

- Ton cauchemar.

- Oui ! En fait, j'ai rêvé qu'on devait tous, tout le monde, chacun d'entre nous, porter des masques qui comptaient la quantité d'air qu'on consommait.

- Pourquoi ?

- Visiblement, tout était devenu payant dans le monde, même le dioxygène. Sauf que je n'ai pas compris à qui il fallait payer...

Il eut un sourire :

- Ça ferait un bon sujet de film.

- Ouais, je devrais vendre mon idée à Hollywood. Des millions de dollars garantis !

On rit, avant de se regarder longuement dans les yeux.

Je demande alors :

- Je peux dormir avec toi ? S'il-te-please.

- Lucy, tu sais bien que...

- Je te promets que je ne dérangerai pas, je coupe d'un ton suppliant.

- Ce n'est pas le problème, sourit-il.

Okay, il faut trouver quelque chose.

- Euh... j'ai mes trucs de fille, de toute façon.

Ça lui arrache un rire.

- Tu les as eus la semaine dernière.

- Comment tu sais ? Je m'étonne.

- T'étais insupportable.

Ah. Je suppose que ça se voit directement quand je suis dans ma période. J'envie un peu Levy qui ne change jamais d'humeur, qu'elle ait ses règles ou pas. De plus, elle n'a jamais de boutons qui apparaissent sur la clavicule et ses seins ne lui font jamais mal ! Ragh, injustice.

Je m'allonge doucement sur le côté, à une distance raisonnable de Natsu. Celui-ci fronce les sourcils :

- Depuis quand t'es aussi courageuse ?

- J'ai pas vraiment besoin de courage pour m'allonger, pouahah.

- Tu sais très bien de quoi je parle.

- En fait, je t'évite seulement quand j'ai envie de... enfin, tu sais, je murmure. Mais là, je suis fatiguée, donc je m'en fous.

- Ça paraît facile pour toi.

- Disons que j'ai différentes phases. Un coup, j'ai très envie, un coup, pas du tout ! C'est pas pareil chez toi ?

Trop marrant, on est en train de parler de machin olé-olé tranquille pépère mémère.

- J'en ai envie quasiment à chaque fois que je te vois, répond-il.

Je manque de m'étouffer avec ma salive.

- Quoi ?

Sans répondre, il m'adresse un simple regard qui m'indique qu'il ne ment pas.

- Tu deviens bizarre en ce moment !

- Je deviens honnête, rectifie-t-il avec amusement.

- Arrête d'être honnête alors, c'est malaisant.

- D'accord. Tu es repoussante et ne m'attires jamais.

- Ahh, voilà que je me sens mieux.

On éclate de rire ensemble puis, découvrant nos visages si près l'un de l'autre, on se détourne vite pour fixer le plafond.

- Dans tous les cas, reprend Natsu d'une voix neutre, tu ne dois pas te trouver ici.

Je me permets de le contredire :

- Mon père nous l'a interdit seulement en pensant qu'on se sauterait dessus comme deux bêtes ! On n'est pas comme ça.

- Tu trouves que je ne suis pas capable de te faire quoi que ce soit ?

Il vient de retourner son visage impassible vers moi. Je le regarde un moment en réfléchissant puis hoche la tête avec un sourire :

- Yep ! Meme si t'as failli faire des petits trucs avant... Je ne te vois pas enfreindre les règles comme ça.

Natsu lâche un rire froid qui me donne un léger frisson.

- Tu te trompes sur toute la ligne. Si tu pouvais lire dans mes pensées, tu te serais enfuie sans hésiter.

Hein ? 

- T'as des pensées de psychopathe ? Tu rêves de déchiqueter les gens et tout ?

Cette fois, il a un rire franc.

- Non. Ça n'a aucun rapport avec ce que je disais, Lucy, concentre-toi.

- Pardon, j'ai divagué, j'ai sommeil... Alors dis-moi tes pensées. Au moins une partie.

Sa main saisit ma taille pour m'attirer vers lui et je me retrouve subitement sous son corps, ma poitrine collée à son torse. Mes yeux s'agrandissent pendant qu'il m'adresse un regard qui en dit long sur ce qu'il souhaite faire. J'ai peur pour mon coeur.

- Tu sais le genre de rêves que je fais ? Souffle-t-il avec un mince sourire.

Je grimace en essayant de le repousser.

- Eheh, je n'ai plus très envie de savoir.

- Tu as insisté, alors je vais te raconter. Le premier rêve qui te concernait était déjà érotique. Tu comprends le mot ou je dois aussi te l'expliquer ?

Son ton est presque impatient.

- Non, c'est bon, merci, je grogne, bien que j'aie du mal à le croire. J'ai compris maintenant, j'aimerais dormir, haha, si tu veux bien me...

- Et à ton avis, c'était quand ?

Je hausse ma voix :

- Natsu, je vais suffoquer !

Il saisit fermement mes bras pour que j'arrête de le repousser.

- Réponds, essaie de deviner.

Je réplique d'une voix étouffée en évitant son regard :

- J'sais pas, récemment ?

Natsu desserre un peu son emprise sur moi sans pour autant s'éloigner afin que je puisse simplement respirer.

- C'était bien avant qu'on ne sorte ensemble, déclare-t-il pendant que ses yeux verts continuent de me scruter. Puisque t'es nulle en calculs, je vais t'aider : ça fait donc deux ans et demi que mes nuits sont hantées.

L'annonce me laisse muette de stupeur. Il doit mentir. On ne peut pas être aussi tordu dans la vie ! J'ai lu ça dans un article pour enfants.

- Pervers, je ris nerveusement, les yeux baissés.

- Tu ne m'apprends rien. Tu veux que je te raconte les détails maintenant ? Puisque tu n'as pas l'air convaincu, fait-il en déposant plusieurs baisers sur ma joue et ma mâchoire. Je commençais par toucher tes jambes jusqu'à...

- Stop ! Ne dis rien ! Je coupe, le coeur battant la chamade.

En réalité, je suis curieuse de savoir la suite, mais la manière dont il le dit m'effraie un peu. Il glisse ses doigts dans mes cheveux et penche son visage vers le mien.

- Dans ce cas, je vais juste te le montrer.

J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'il attrape brusquement mes lèvres pour me faire taire. Il est loin d'utiliser la douceur à cet instant. Il s'appuie trop fort sur moi, me faisant suffoquer, et tente d'abaisser mon pantalon. Je me félicite de ne pas porter de nuisette, ça lui compliquera la tâche. Ses mains se serrent davantage sur mon corps. Aïe. AÏE. Je vais finir avec des bleus demain si ça continue. D'habitude, son toucher me fait rougir, mais, à cet instant, ça ne me fait que du mal, il n'a jamais été aussi violent avec moi. Qu'est-ce qui lui prend ? Il est bourré, c'est ca ? Je tente de l'arrêter, en vain, il arrive à m'immobiliser toute entière. Soudain, on entend un petit :

- Miaooww !

- Il y a Happy ici ! Je m'exclame en haletant après avoir décollé ma bouche de force. On ne peut pas faire ça devant lui, il va finir traumatisé.

Mais Natsu continue d'embrasser mon cou. Pas juste embrasser, en fait, il est en train de le décorer de suçons !

- ALERTE AU VIOL ! ALERTE AU VIOL ! S.O.S. ! VIOhmmhh... !

Il m'a encore scellé la bouche avec la sienne. Sa main s'aventure maintenant sous mes fesses. Mes fesses ! Alarmée, je lui mords vite la lèvre et profite de son moment de déstabilisation pour repousser son torse.

Je m'échappe rapidement de son étreinte, avant de tomber du lit en voulant courir. Argh ! Je me relève et me dirige vers la porte comme une maudite.

- Bonne nuit, dit la voix rieuse de Natsu.

Surprise, je me tourne vers lui et recontre son regard plein de malice. On dirait le vrai Natsu.

Et soudain, une pensée évidente traverse mon esprit.

- Tu l'as fait exprès ? Je demande, abasourdie. Pour que je veuille partir ?

Natsu se contente de sourire, confirmant mon hypothèse.

Il se caresse un peu la lèvre inférieure que j'ai mordue, tandis que je bouillonne maintenant de colère.

- Sale crétin ! Je m'écrie, avant de me jeter sur lui et de lui asséner de multiples coups. Ne fais plus jamais ça ! Idioooot, j'y ai presque cru, tu m'as trop fait peur.

- C'était le but, rit-il. Ta réaction était incomparable.

Je suis tellement soulagée que j'ai envie de rire hystériquement.

- Je devrais t'arracher les yeux, mais... Je te gracie, seulement aujourd'hui.

Il fait de grands gestes de remerciement.

- J'en suis honoré, noble dame.

Je me relève de son lit et ouvre à nouveau la porte.

- Je ne reviendrai plus jamais dans ta salle grotte, espèce de con.

Son sourire ne s'atténue pas :

- Je l'espère.

- En plus, ça pue ici, je mens. Tu élèves des rats, c'est ça ?

- Non, le zoo, c'est dans ta chambre, ne confonds pas.

- Hmpf. Je te souhaite une mauvaise nuit. J'espère que tu feras des cauchemars.

Je lui lance un regard noir en prononçant ces mots, puis ne peux m'empêcher de pouffer incontrôlablement sans vraiment savoir pourquoi.


| Deuxième pulsion, 19 ans : Malade |

Ma tête me fait mal. Mes paupières sont trop lourdes, alors qu'on est en plein milieu de l'après-midi.

Je pose mon portable près de moi sur le canapé, et à ce moment-là, Natsu sort des toilettes et va se laver les mains. Je saute sur mes deux pieds pour lui annoncer :

- Pendant que tu faisais pipi, j'ai appris un truc super intéressant !

- Ok.

Sans rien ajouter, il va dans sa chambre et ferme la porte. Il vient de m'ignorer ? Je décide de ne pas insister malgré le pincement de mon coeur. Il est dans la période de ses examens de la fin du premier semestre et je commence à m'habituer à son air distant.

Ma tête, punaiseuh ! Je caresse doucement mon front en grimaçant.

Voyons voir ce que l'on a à manger. Dans la cuisine, j'ouvre le frigo et lâche un soupir. Rien d'intéressant qui pourrait me faire baver.

Je retourne dans le salon en traînant des pieds. On va dire que je fais un bon régime, hehe. Et mon régime s'appelle Flemme-de-cuisiner.

J'aurais bien commandé une pizza.
Mais flemme.

J'ai aussi des devoirs à faire, je devrais les prendre avec autant de sérieux que Natsu. Mais flemme.

Une heure passe. Puis deux heures. Et je n'ai toujours rien foutu, à part rester sur le canapé en compagnie d'Happy. Mais même Happy ne me rend pas happy. Pouahah.

Par la fenêtre, j'aperçois de la neige. On est en janvier, si je ne me trompe pas...

Je veux voir Natsu. J'ai tellement envie qu'il me fasse un câlin ! Décidée, je me lève et ouvre vite la porte de sa chambre sans toquer.

- Natsu !

Il a l'air concentré sur son ordi et ne semble pas m'entendre. Je m'approche doucement. Son écran est bourré de codes bizarres, qu'il a essayé de m'expliquer un beau jour mais que je n'ai jamais compris.

- Natsuuuu ! Je répète dans un soupir plaintif. J'existe !

Je passe une main devant ses yeux, et c'est là qu'il daigne enfin répondre d'un ton agacé :

- Lucy, je...

- Okay, j'arrête ! Je réplique en reculant vers la porte.

Je sors vite. Il m'a déjà dit de ne pas le déranger quand il révise, mais je me sens de plus en plus seule. Même mes amies bossent. Je n'ai personne à qui parler, sauf Happy, mais lui n'est pas un super interlocuteur.

En fait, je m'en fous de ce que pense Natsu, ce n'est pas comme s'il allait me frapper. Donc je retourne dans sa chambre et saute sur son lit.

Il se retourne vers moi - quel exploit, il me regarde ! - et décrète :

- Qu'est-ce que tu veux ?

- J'aime ton lit.

- Tu as exactement le même lit.

Ah bon. Je murmure alors :

- Ma chambre a été envahie par une guêpe. C'est maintenant sa chambre.

- Mais tu n'as pas peur des guêpes. 

Mince, mon mensonge tombe à l'eau. Changement de sujet !

- Tu parles comme un zombie, ça va ?

Il passe une main sur son visage d'un air las et hausse les épaules :

- Je suis juste surchargé. Maintenant, va faire autre chose, je dois ...

- Il te faut du repos !

Je me lève et m'approche de lui, avant de caresser doucement ses cheveux.

- Fais attention à moi, à moiiii ! Je me lamente en lui entourant le cou avec mes deux bras.

Il ne paraît pas fâché mais fronce les sourcils :

- Tu vas bien ?

Je secoue dramatiquement la tête. Je m'assois sur ses genoux pour la première fois avec insouciance et pose ma joue sur son épaule.

- Je manque d'affection, alors affectionne-moi...

Un rire s'échappe de sa gorge.

- Tu as l'air bourré, Lucy.

Ses bras entourent quand même fermement ma taille.

- T'as pas chaud ? Je demande.

- Il fait froid, au contraire.

- Non, il fait chaud, faut se déshabiller !

Sans le laisser répondre, j'enlève mon gilet pour me retrouver en débardeur. J'ai toujours l'impression d'étouffer.

- Toi aussi, tu devrais enlever ton pull, je souffle en saisissant l'extrémité de son haut.

J'ai très, très, très envie de le voir torse nu. Voir ses muscles, ses abdos, miam.

Natsu semble mitigé entre l'étonnement et la confusion. Il saisit ma main et fait remarquer :

- Tes doigts sont gelés ! R'habille-toi, Lucy. Vite.

Mais je l'embrasse vivement, comme sous le coup d'une charge électrique. Un volcan prend place dans mon bas-ventre, me donnant envie de sentir son corps entier sur moi.

Je pensais qu'il allait me repousser, mais ses mains ne font que me rapprocher davantage de lui et ses lèvres se meuvent ardemment avec les miennes. Mmm...

Je romps vite le baiser, manquant d'air, et murmure :

- Je crois que je vais crever.

Je m'apprête à enlever mon débardeur aussi, mais Natsu me stoppe les mains et m'oblige à relever les yeux vers lui.

- Réfléchis un peu à ce que tu fais.

- Oui, oui, embrasse-moi !

Je me mets soudain à tousser.

Son regard me détaillle le visage entier, puis une sorte de lueur passe soudain dans ses yeux. Soucieux, il pose une main sur mon front, avant de se mordre la lèvre, à la manière dont il le fait lorsqu'il se retient de s'énerver contre moi.

- Tu es malade. J'aurais dû m'en douter.

J'embrasse sa joue :

- Malade d'amour.

- Lève-toi, on va prendre ta température.

Mais je n'obéis pas.

Dès que quelque chose ne va pas avec ma santé, il commence à devenir fou, comme si j'allais finir à tout moment à l'hôpital comme son père. Comme quoi, même les plus intelligents sont bêtes.

Waow, cette phrase est philosophique, je vais la retenir.

- Nan...

- Il le faut, lâche-t-il.

Je secoue vivement la tête, refusant de me détacher de lui :

- Naaan.

- Mais merde, Lucy, t'es inconsciente ? Réplique-t-il en me repoussant un peu. Tu vas regretter ça demain matin.

Ça y est, il perd son calme.

- Je dormirai jusqu'à midi alors, je pouffe.

Loin de vouloir rire, Natsu réussit, par je ne sais quel miracle, à m'allonger sur son lit et à sortir de la chambre pour chercher ce qu'il veut chercher.

J'enlève la couverture en toussant bruyamment. Je me débarrasse aussi de mon pantalon. Il fait froid mais mon corps brûle donc il fait chaud.

Je ne sais même plus mettre de l'ordre dans mes pensées. O.R.D.R.E. Quel mot intéressant. Je me demande à quoi correspondent ces initiales. Oh Regarde Demande Rigolo Éléphant...

Natsu revient et se fige un instant en me voyant en culotte.

Sans faire de commentaire, il pose de l'eau sur la table de chevet ainsi qu'un thermomètre, puis remet la couverture sur moi jusqu'à mon menton en couvrant tout mon corps. Je proteste :

- Tu veux que je meure de chaud ?

- En ce moment, t'as plus de chances de mourir de froid que de chaud.

Je repousse quand même la couverture d'un geste capricieux.

Il me tend le thermomètre dans un soupir las. Je le saisis et le met sous mon bras juste pour lui faire plaisir.

Il semble se retenir de regarder mon corps. Mais je veux qu'il regarde ! Je me redresse alors et touche son pull noir. Comment l'obliger à l'enlever ?

Quand le thermomètre se met à biper, je le prends et lis :

- Trente-huit degrés et quelques.

- Super... Bois de l'eau, dit Natsu d'un ton un peu faible.

J'ingurgite l'eau contenue dans le verre juste pour lui faire plaisir encore, puis m'exclame :

- Mais attend, si je suis malade et que je t'ai embrassé, tu peux tomber malade aussi !

Avant qu'il ait le temps de répondre, je me penche sur lui et l'embrasse à nouveau.

- Soyons malades ensemble. On sera un couple de malades, non seulement mentaux mais aussi physicaux !

Un sourire amusé étire ses lèvres. Je les goûte encore une fois en glissant mes mains dans sa touffe rose. Contre toute attente, il répond à mon baiser sans hésitation, ses bras se renferment sur moi et me serrent avec plus de force. Huhuhu, il se laisse faire aisément. Ça veut dire que je suis incroyablement séduisante quand j'ai de la fièvre.

Tout à coup, une pensée horrible me glace les membres : s'il se laisse faire avec moi, il peut se laisser faire avec d'autres filles. Et des filles magnifiques, il y en a partout ! Oh mon Dieu, il me trompe, il ne m'aime pas. Ça explique aussi pourquoi il était aussi distant.

Lorsque sa main glisse vers le bas de mon dos, je le repousse et m'écrie :

- Dis-moi que tu veux rompre, ça va plus vite !

Natsu hausse les sourcils :

- Tu veux rompre ?

- Non, tu veux rompre !

- Intéressant, rit-il. Explique-moi le flot de pensées astronomiques que tu as eu pour arriver à cette conclusion.

Je plisse les yeux, me méfiant de son air innocent :

- Tu te laisses faire avec moi donc avec d'autres filles donc tu me trompes.

- ... Logique.

- Donc tu ne nies pas !

- Qui sait ?

La gorge serrée, je me lamente :

- Arrête de te moquer et dis la vérité.

- Je ne te trompe pas, Lucy, réplique-t-il avec plus de sérieux. Je n'ai jamais eu envie de te quitter, ça ne m'effleure même pas l'esprit.

- Ah, d'accord, je souris, satisfaite.

Il paraît surpris :

- C'était rapide.

- Parce que je t'aime trop.

Je l'embrasse encore sans pouvoir m'arrêter en remettant mes bras autour de son cou. Natsu ne résiste pas. Il se permet même de promener ses mains le long de mes jambes nues. Et, lorsque nos bouches se décollent, il plonge son visage dans mon cou pour le parsemer de baisers. A moment donné, je l'entends souffler un « je t'aime aussi », qui me fait écarquiller les yeux. A moins que ça soit mon imagination ?

- Qu'est-ce que tu viens de dire ? Je demande en serrant ma main sur son épaule.

- Rien de spécial.

- Tu m'as dit que tu m'aimes !

- Tu as donc entendu, conclut-il comme si la conversation était terminée.

- Non, non, non, je l'ai pas entendu assez bien. Tu peux le redire ?

Il semble soudain de mauvaise humeur.

- Pourquoi le redire ?

- Pour être sûre ! Comment suis-je censée savoir si tu m'aimes si tu me le dis jamais ?

- Mais c'est évident ! S'agace-t-il.

- Non, c'est pas évident !

- On sort ensemble depuis la terminale, je t'ai proposé d'emménager avec moi et on vit maintenant dans le même appartement, alors devine un peu si je t'aime.

- Mais il faut quand même le dire de temps en temps, j'insiste en baissant les yeux.

- Une fois devrait suffire.

- Mais t'es... mais tu comprends rien !

- C'est vrai, je n'arrive pas à saisir ce que tu veux, réplique-t-il d'un ton inquisiteur.

- J'en ai juste marre de vouloir attirer ton attention chaque jour, de chercher un signe d'affection chez toi, de demander des conseils à Mira. Je ne sais même pas ce que tu attends de moi, tu me le montres vraiment rarement ! Parfois, j'hésite à acheter un tamtam et faire du bruit dans toute la maison pour que tu te tournes vers moi.

Une once de surprise passe dans ses yeux, qui me fixent comme si je disais les plus grosses bêtises du monde. Il a l'air de vouloir répliquer, mais je continue vite :

- Chaque soir, avant de m'endormir, je me dis « okay, il va te quitter demain, prépare-toi mentalement au cas où ». Et chaque matin, je me réveille en mode « waow, il est toujours là ! ».

L'étonnement s'agrandit sur son visage. Ses mains viennent entourer ma taille.

- Lucy, tu...

- Et je fais toujours n'importe quoi pour être plus attirante ! Une fois, quand j'avais écrasé un moustique, tu avais souri bizarrement, alors je me suis dit que t'avais peut-être trouvé ça sexy. Du coup, ce jour-là, j'avais commencé à tuer le plus de moustiques possible pour te séduire. 

Natsu me serre soudain dans ses bras en cachant son visage, et ses épaules se secouent légèrement, m'indiquant qu'il est en train de rire.

- Pourquoi tu ris ? Je suis triste, là, tu vois pas ? Je m'offusque.

Il se sépare un peu de moi pour me regarder des yeux, puis il glisse sa main sur ma nuque, ce qui me donne un léger frisson.

- Je sais que tu n'es pas très futée, mais je n'aurais jamais imaginé que tu puisses penser ce genre de conneries. Tu as toujours toute mon attention, je ne vois pas ce qui te déplaît. Je t'offre même des cadeaux.

Je plisse les yeux :

- Ouais, seulement pour les fêtes.

- Ça ne suffit pas ?

- Mais je m'en fous des cadeaux, Natsuuuu, je râle. Je veux juste être sûre de tes sentiments. Grey aussi m'achète des cadeaux pour mes anniv, faut que j'aille l'embrasser du coup ? J'ajoute en m'apprêtant à me lever. Allons-y, let's go, je vais bien m'amuser chaud patate, en plus il est beau gosse.

La main de Natsu agrippe mon bras et me force à rester sur place.

- Ne fais pas ça.

- J'allais pas le faire, t'es fou...

Un court silence passe avant qu'il ne rapproche son visage du mien.

- Tu veux que je t'avoue quoi exactement, Lucy ? Murmure-t-il. Que ton sourire me donne toujours envie de t'embrasser, que te faire rire est devenu une passion et même un besoin quotidien, que te voir plaisanter avec d'autres couillons me met hors de moi, que je me retiens par simple peur d'être autoritaire plus que nécessaire, que je perds mes moyens à l'idée de te voir pleurer, que ton corps me hante chaque nuit, que je m'éloigne parfois pour calmer mes ardeurs, que je ne peux pas me passer de toi... C'est ça que tu veux entendre ?

D'abord choquée par son expression honnête, mon coeur s'accélère et les larmes me montent lentement aux yeux.

- Oui.

- Oui ?

Je hoche la tête et réponds d'une voix aiguë :

- C'est tout ce que je voulais entendre.

Je cligne des yeux pour éviter d'éclater en sanglots. Je ne veux pas être encore plus pathétique que je ne le suis déjà.

Natsu soupire en caressant mes cheveux.

- Je ne pensais pas te blesser autant.

- T'es pardonné, t'inquiète, je souris.

Il hausse les sourcils d'un air étonné. Je me remets contre lui et tente de continuer ce qu'on avait commencé, mais Natsu stoppe net mon mouvement :

- Tu as bien fait de nous interrompre, va dormir.

- Quoi ? Non ! Un coup, c'est toi qui veux du olé-olé, un coup c'est moi, POURQUOI ON PEUT PAS SE METTRE D'ACCORD ? JE VEUX PAS MOURIR VIERGE.

- Tu peux rester ici, je vais réviser jusqu'à très tard.

- Mais Natsuu ! Je te plais, non ?

Il lève les yeux au ciel avant de répondre :

- Justement.

- Mais alors...

- Si tu ne te tais pas, je vais travailler ailleurs.

Oh non. Je me pince vite les lèvres et me rallonge sur mon dos. Tout sauf son absence.

- Pleins d'heures et de minutes et de secondes plus tard -

J'ouvre les yeux et m'étire les bras en regardant autour de moi. La chambre de Natsu ? Une petite lampe sur son bureau est allumée, éclairant un cahier ouvert. Natsu n'est pas là. En regardant par la fenêtre, je vois qu'il fait nuit, j'ai donc dormi pas mal de temps.

Soudain, tout ce que j'ai fait avant de m'endormir me revient en mémoire. 

Oh, purée de tomates cramées de sa mère la carotte. Oh Gosh, qu'est-ce que j'ai foutu, j'ai tellement honte. J'ai eu une sorte de pulsion bizarre... J'ai l'impression de me réveiller après avoir passé la soirée à boire de l'alcool. Comment je vais devoir lui faire face maintenant ? Stressée, j'enfile mon bas, puis mon gilet et sors en trombe de sa chambre.

Les lumières de la cuisine sont allumées ! Je me mets par terre sur le ventre et avance comme une chenille pour ne pas me faire remarquer.

Lorsque j'atteins pratiquement la porte de ma chambre, la voix moqueuse de Natsu m'interpelle :

- Je vois que tu vas mieux.

Urgh. Je ne réponds pas et me relève sur mes deux pieds, tandis qu'il ajoute :

- Tu n'as pas dîné aujourd'hui et il est déjà minuit, viens avaler un truc.

Mon ventre gargouille à ce moment précis. C'est vrai que j'ai faim. Mais j'ai honte aussi... Mal à l'aise, j'avance dans la cuisine, tête baissée, sans regarder Natsu.

- J'ai tout oublié, me ment-il, tu peux te détendre.

Ouais. Me détendre. Fastoche. Je serre mes lèvres et prends doucement une assiette en sentant son regard sur moi.


| Troisième pulsion, 20 ans : Soirée |

- T'es sûr que je peux venir ?

Des élèves de son université d'ingénierie ont organisé, avec quelques profs, une soirée pour fêter la fin d'une dure année. Ils ont tous le droit d'inviter quelqu'un. Et Natsu m'a choisie moi - encore heureux, tiens - mais j'ai très peur de ne pas me sentir à ma place. Je serai entourée d'étudiants intelligents !

- Si tu me reposes cette question, je fais demi-tour, s'exaspère Natsu.

Je roule des yeux en pouffant :

- Mais oui, c'est ça, comme si t'allais vraiment...

Je n'ai même pas terminé ma phrase qu'il allume déjà le clignotant et s'apprête à tourner le volant. Alertée, je m'écrie :

- Non, je rigole ! Je me tais !

- Je préfère, raille-t-il en l'éteignant.

- Tss. Ce n'était qu'une simple question.

- C'était vingt fois la même question.

- Parce que j'ai vingt ans.

Natsu rit malgré lui, avant de ralentir la voiture qu'il gare près d'un grand bâtiment. Puis, il sort. Déjà arrivés ? Le stress me bloque les jambes. Je vais faire honte à Natsu, c'est certain.

Il ouvre ma portière pour me regarder en haussant les sourcils, étonné que je ne bouge pas.

- Allez, descend, princesse.

Je relève subitement les yeux vers lui, abasourdie.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

- De descendre de la voiture, répond-il.

- Non, tu m'as appelée princesse !

- Parce que t'es lente, oui.

- J'adore ce surnom ! J'insiste avec un grand sourire.

Son visage se renferme :

- Je vais supprimer ce mot de mon vocabulaire.

- Va crever...

Avec un peu de difficulté, je sors de la voiture en faisant attention à ne pas marcher sur ma robe rouge. Cette soirée n'est pas une discothèque mais plutôt comme une sorte de réunion festive, c'est pourquoi j'ai essayé d'être élégante. Et l'élégance repose sur une tenue longue, d'après Mira. J'espère juste ne pas trébucher en plein milieu de la salle, parce que se retrouver en PLS sur le sol n'est pas un critère d'élégance.

Natsu, lui, n'a pas fait d'efforts, il a juste enfilé des vêtements propres. Il est charmant de base, de toute façon.

Lorsqu'on entre dans l'immense et belle salle où résonne une douce musique, un mec que je ne connais pas nous voit et salue Natsu en s'approchant. Il a une touffe violette et est assez beau.

- Waouh, dit-il en se tournant ensuite dans ma direction.

Ne sachant s'il parle vraiment de moi, je jette un regard en arrière, avant de le regarder à nouveau. On dirait que oui.

- C'est toi, la copine de Natsu ?

- Non, je suis son grand-père, je grimace.

Les deux garçons se mettent à rire, puis le violet se présente :

- On me surnomme Cobra mais je m'appelle Éric, enchanté.

- Éric ? Je m'émerveille. Comme mon scarabée !

Il semble confus, mais sourit quand même, et déclare à Natsu :

- Elle ne correspond pas vraiment à la description que tu m'avais faite ...

- Tu trouves ? Se moque Natsu.

Intriguée, je demande :

- Hein ? Qu'est-ce qu'il a dit sur moi ?

- Que tu marches comme un gars tout juste transformé en voyou, répond Éric en riant. Et que tu louches beaucoup.

Outrée, je lance un regard meurtrier au rose. Celui-ci affiche un rictus narquois sans honte.

Notre duel de regard est vite interrompu par d'autres étudiants raffinés qui viennent nous saluer, et, à nouveau, chacun d'entre eux s'étonne que je sois sa copine. A mon avis, ils s'attendaient tous à une sorte de sorcière. Je suis maintenant secrètement reconnaissante à Natsu d'avoir raconté des conneries sur moi.

Pendant qu'ils parlent tous entre eux, un serveur arrive nous proposer des petits trucs bizarres disant qu'il s'agit d'une délicatesse.

Oh ! Curieuse de goûter de nouvelles choses, j'en prends un.

- Lucy, ne mange pas ça, prévient Natsu.

Trop tard. Je l'ai déjà avalé et suis en train de mâcher. Plutôt délicieux !

Mais soudain, ma mâchoire se stoppe. J'ai l'impression qu'on a allumé une flamme dans ma bouche. Mes lèvres, ma langue et ma gorge commencent à brûler.

- Tu es toute rouge, remarque une fille à mon adresse, attirant le regard des autres vers moi.

- Ch'est... piquant.

Les larmes me montent aux yeux et ils se mettent tous à rire devant ma tête. Il faut que je recrache ce qu'il reste dans ma bouche ! Mais où ?

Sans se retenir de rire aussi, Natsu m'attrape la main et m'entraîne à l'écart devant une pile de mouchoirs. J'en prends un et crache cette horreur, avant de jeter le tout dans une poubelle.

- Délicatesse, mes fesses...

- Je t'avais prévenue.

- Mais c'était quoi, en fait ? Je n'ai même pas pu comprendre le goût.

- Des crabes, répond-il en posant une main sur ma taille pour me guider. Avance, ils commencent le discours.

- Eh bien, ils ont tout gâché à ces pauvres crabes. C'était une catastrophe... Ou plutôt une crabastrophe.

- Oui, Lucy, ressaisis-toi maintenant.

- J'imagine bien le truc, je continue. Genre le serveur arrive et dit « voici une délicatesse de mes fesses que l'on a nommée Crabastrophe. Enjoy ! » POUAHAHAH.

Natsu me regarde avec insistance. Je remarque alors qu'il y a un grand silence dans la salle. Presque toutes les têtes sont tournées vers moi. Oops. J'ai ri trop fort ?

Je leur adresse un pauvre sourire crispé et ils se détournent enfin vers le grand homme qui s'apprête à parler dans le microphone. Il a une longue moustache noire et me rappelle quelqu'un.

- Bonsoir à tous.

Blablablah.

- C'est qui ? Je chuchote à Natsu.

- José Pora, un de mes profs. Un cas assez spécial.

- Tu ne trouves pas qu'il ressemble à Jafar ? Le vilain dans Aladdin.

Natsu fronce les sourcils :

- Pas vraiment.

- Mais si ! Regarde bien, il lui manque juste la petite barbe, je ris.

Jafar termine et laisse maintenant place à un autre homme, sûrement un prof aussi, qui se met à monologuer également. Entre-temps, un serveur nous donne à chacun un verre de boisson alcoolisée.

- Tu vas boire ? Je m'étonne en voyant Natsu approcher le verre de ses lèvres.

- On a le droit de dormir ici jusqu'à demain matin, pour ceux qui doivent conduire, me rassure-t-il.

- Oooh.

Le prof qui parle ajoute :

- Je suis heureux d'être tombé sur de merveilleux élèves...

- Et moi je suis heureuse d'être tombée sur mes genoux ce matin, je glousse.

Mais Natsu ne fait que lever les yeux au ciel. Je me trouvais hilarante, pourtant.

Après avoir avalé la boisson, j'en saisis une autre de force au serveur qui me regarde alors méchamment. J'ai juste très soif... !

Je vois de loin le prof Rosé Ropa ou un truc du genre marcher près du buffet, semblant chercher quelque chose.

- Regarde Jafar, je dis à Natsu en le lui désignant du menton. Il cherche Aladdin.

- C'est sûr qu'il le trouvera caché dans le buffet.

Je mets ma main devant ma bouche pour faire la voix grave de Jafar :

- Aladdiiiin... Où es-tuuuuuuu ? Je te cherche depuis toute ma viiiie.

Natsu se masse la nuque pour se retenir de rire.

Comme Jafar se baisse et regarde sous la table, je continue :

- Aladdinou chériiii... Te cache pas comme çaaaa...

Natsu et moi rions le plus silencieusement possible, mais quelques élèves qui nous entourent nous jettent des regards réprobateurs.

Heureusement, un slow s'allume, indiquant qu'il est temps de danser.

Natsu boit un autre verre, j'en fais de même, puis il me tend sa main pour m'inviter. Je la saisis en sentant mes joues chauffer et le suis sur la piste de danse. Ses mains se positionnent sur mes hanches tandis que je mets les miennes autour de son cou.

Un homme commente rapidement dans le microphone :

- Profitez bien, les jeunes. Je tiens à remercier tous les professeurs ici présents, tous les élèves, le DJ, ainsi que ma famille et vos familles...

Je pouffe :

- Il va un peu loin, le gars.

- Il est ivre, répond Natsu.

Lui aussi est bourré, ça se voit. Je souris :

- Je l'imagine ajouter : je remercie mes cheveux de couvrir ma tête et mes chaussures de protéger mes pieds...

On éclate de rire et Natsu continue :

- Je remercie également mes doigts sur lesquels j'ai toujours pu compter.

Je glousse.

- Je remercie mes paupières de m'avoir ouvert les yeux.

- Je remercie mes jambes de m'avoir toujours soutenu.

- Je remercie mon coeur de s'être battu pour moi.

On continue de rire comme deux attardés parmi tous ces gens qui tentent de rester sérieux.

- Tu ne trouves pas que c'est une danse bizarre ? On ne fait que marcher de droite à gauche...

Natsu acquiesce, puis décrète doucement :

- Je connais une autre danse. Celle qui se fait dans le lit.

- Wah. Ça existe ?

Il se met à rire sans répondre. Je n'ai pas compris ce qu'il y avait de drôle.

- Et si on buvait encore ? Je propose.

- Bonne idée, approuve Natsu.

C'est en titubant légèrement qu'on approche des boissons. On prend les verres et on trinque.

- À LA SANTÉ DU ROI GEORGE PREMIER LE BRETON ! Je crie avant d'avaler l'alcool cul-sec.

Après ça, je ne comprends pas trop ce qu'il se passe à cause de ma tête qui tourne. Je sais juste que je suis en train d'embrasser Natsu langoureusement et que ses mains remontent petit à petit le bas de ma robe. Ça devient chaud.

- Hey, nous interrompt le scarabée violet avec un sourire coquin. Si vous voulez, y a une chambre au fond de ce couloir à droite. Amusez-vous bien, lol.

Nous buvons un autre verre avant de suivre son conseil. Sans arrêter de s'embrasser en riant, on entre dans la chambre.

- AHAHAHA, je ris. J'en peux plus, tout est tellement drôle hahahahah ! Je vois des criquets chanter !

Natsu se joint à mon hilarité tout en m'embrassant. Il me fait tournoyer autour de lui comme dans les films durant un moment. Nous titubons un peu puis tombons sur le lit.

On se met à rire hystériquement face à cette chute et Natsu enfouit son visage dans mon cou pendant que je sens mes paupières devenir lourdes.

Après plusieurs secondes, je me rends compte que Natsu s'est déjà endormi. Alors je ferme aussi les yeux et tout devient noir. (Oui oui.)

- Turlulututuuuu -

Le lendemain matin, on se réveille et on panique tous les deux en nous voyant sans cette position. Je ne donne pas les détails. Haha.

| Quatrième pulsion, 20 ans : Désaccord |

Assise dans ma chambre, je plante mon stylo dans mon cahier dans un excès de rage. Il mérite d'être torturé. Pas mon cahier, mais Natsu. On vient tout juste de se disputer. Et l'origine de cette dispute était sa colère non justifiée !

Furieuse, je me lève et sors de ma chambre, avant d'enfiler mes chaussures. Il me faut de l'air. A ce moment précis, Natsu sort aussi de sa chambre. Hmpf. Je me détourne en fronçant exprès les sourcils pour lui montrer que je ne suis pas heureuse.

J'ouvre la porte, mais, subitement, la main de Natsu la referme.

- Où est-ce que tu vas ?

- Quoi, tu veux totalement me contrôler ? Je m'écrie. Si tu veux, je te fais un planning du nombre de fois que je cligne des yeux aussi !

- Ce que j'essaie de te dire est qu'il est très tard, et tu sais quel genre de personnes s'assemblent dans ces quartiers.

Je jette un coup d'oeil sur l'écran de mon portable. Onze heures du soir. Effectivement, ça peut être dangereux... Je gonfle mes joues. Si je ne sors pas, ce serait avouer qu'il a raison. Donc, j'ouvre quand même la porte d'un geste têtu.

- Sois pas chiante, s'agace Natsu.

- J'en ai envie ! Je préfère la compagnie des voyous à la tienne.

Qu'est-ce qu'on peut dire comme conneries quand on s'énerve... Je sais que je vais le regretter.

- Très bien. Saute dans la gueule du loup si ça te chante.

- C'est exactement ce que je vais faire !

Je sors pour de bon en prenant bien soin de claquer la porter derrière moi.

Dépitée, je descends les marches et quitte l'immeuble, avant de frissonner à cause de la fraîcheur ambiante. J'espère que mon pull me protégera assez du froid. Je m'avance lentement sans but précis et arrive dans un quartier voisin.

Il n'y a presque personne. Je vois un vieillard rentrer chez lui, et deux jolies femmes attendre quelque chose en silence sur le trottoir. Voyant la manière dont elles sont habillées ainsi que leur posture, je devine vite leur métier et décide de continuer ma promenade, tête baissée.

Je repense inconsciemment à Natsu et fais directement la moue, bien que notre dispute soit très ridicule.

En résumé, j'ai prêté de l'argent - trois cent euros - à Sting parce que celui-ci m'en avait suppliée. Par je ne sais quel moyen magique, Natsu l'a appris et... ça ne l'a pas rendu hyper heureux, quoi.

Voici notre dialogue simplifié :

« - Il en avait besoin, c'est seulement pour cette raison ! Il m'a promis de me les redonner plus tard.
- Tu penses vraiment qu'il est du genre à tenir ses promesses ?
- Je m'en assurerai, t'inquiète...
- Permets-moi d'en douter quand même. C'est toujours toi qu'il vient embêter avec ses problèmes et il n'a jamais rendu la pareille.
- Mais on s'en fout !
- Non, je m'en fous pas, Lucy, tu aurais pu me demander avant d'agir !
- Pourquoi je dois toujours tout te demander ? Je veux prendre de bonnes décisions toute seule !
- T'en es incapable ! »

Eheh, assez infantile, en effet. Je pouffe toute seule. On se croirait dans un film dramatique de mauvais goût.

Mais sa dernière phrase m'a fait l'effet d'une gifle. Incapable, moi ? Je suis tout à fait capable de beaucoup de choses. Soudain, je trébuche contre un caillou et manque de tomber par terre. Je suis capable de beaucoup de choses sauf de marcher correctement, hum.

Un, deux, trois,
Tu n'es pas mon roi.
Quatre, cinq, six,
Espèce de Narcisse !
Sept huit neuf,
Je suis pas un oeuf...

Ses yeux, ou plus précisément sa manière de me regarder, me revient en mémoire. Mis à part la colère, j'avais pu y lire de la déception. Je croise mes bras contre ma poitrine en sentant mon coeur se serrer.

Je pense que le problème n'était pas dans l'argent mais dans le fait que ça soit Sting qui me l'ait demandé. Sauf que Natsu n'a plus à s'inquiéter, le blond sort avec Minerva en ce moment, et en plus, il ne m'a jamais fait d'avances depuis le lycée. Cette colère était donc totalement futile.

Je lâche un soupir. Je déteste me disputer, c'est fatiguant, ça donne mal à la tête et oblige à réfléchir. Décidée, je fais demi-tour.

Un sourire s'affiche peu à peu sur mon visage à l'idée de revoir Natsu et de le faire sourire. On se pardonne plutôt facilement les choses. C'est juste qu'aujourd'hui, j'ai eu envie de bouder plus que d'habitude.

Impatiente, j'accélère le pas, avant de frissonner en apercevant deux gars en train d'échanger discrètement ce que je devine être de la poudre blanche. Okay, file, Lucy.

Voilà le résultat quand on loue un appartement avec peu de budget. Appart pas cher est égal à quartier pas cher...

Je change rapidement de rue. Mais c'est pire ! J'entends quelqu'un me suivre maintenant. Uuurgh, noooon. Dans les fictions romantiques, c'est à ce moment-là que doit apparaître celui que l'héroïne aime. Mais je doute fort que Natsu sache où je suis.

En plus, rien ne me dit qu'on veuille me violer, tiens, peut-être que le pauvre monsieur s'est juste perdu ! Faut arrêter de croire que tout le monde est méchant.

Du coup, je m'arrête et fais face à l'homme, qui se stoppe aussi.

- Vous cherchez quelque chose ? Je demande. Je ne sais pas si je vais être utile, mais bon...

Il s'approche doucement en lâchant un rire bizarre. Je ris aussi. Je suis si drôle que ça ?

Soudain, sa main attrape mon poignet avec tellement de force que je grimace de douleur.

- C'est nécessaire, ça ? J'interroge. Vous pouvez juste parler !

Oh, mon Dieu. Peut-être que c'est un touriste et ne comprend pas ce que je dis.

- Euhm, English ? Je questionne en espérant qu'il sache une langue que je connais.

Il s'approche un peu trop de moi.

- Reughhh...

Ça doit être de l'Allemand, ça.

Je secoue donc la tête :

- Yo no hablo Deutsh, sorry.

Tout à coup, il essaie de toucher ma poitrine. What ! Je recule à temps et me dégage de sa poignée, avant de me mettre à courir le plus vite possible. Comment je fais pour me mettre dans dans le pétrin comme ça ? J'ai l'air d'une prostituée ? Minerva m'a pourtant dit que même les mendiants s'habillent plus chic que moi !

Lorsque je ralentis, j'entends ses pas derrière moi. Ce fou court aussi ! C'est donc à contre-coeur que je force à nouveau mes jambes.

Tiens, c'est ma rue. Avec espoir, je sprint jusqu'à mon immeuble.

Et mon coeur bondit quand je vois Natsu en sortir. Miracle.

En comprenant la situation, il rouvre la porte, me laisse entrer et la referme directement pour éviter que le cinglé ne nous saute dessus.

- Tu t'es bien amusée ? Raille-t-il.

Je n'ai même pas la force de rire. Toute tremblante, je prends l'ascenseur accompagnée de Natsu car je ne me sens pas capable de monter toutes ces marches. Puis on entre dans notre appartement. Je m'appuie alors contre le mur en essayant de calmer ma respiration.

- Tu t'es absentée pendant une demi-heure, m'informe Natsu en fermant la porte. J'étais sorti te chercher.

- Trop tard, je souffle dans un rire faible. Regarde comme je suis capable de me débrouiller.

Il m'observe avec intensité pendant plusieurs secondes, avant de lever lentement sa main et de caresser ma joue.

- Je regrette tout ce que j'ai dit.

Je hoche la tête, lèvres pincées. Mon nez me pique.

- Moi aussi.

Et là, je ne sais pourquoi, je sens des larmes couler sur mes joues, sûrement à cause de la peur que j'ai eue.

Natsu semble aussi étonné que moi. C'est vrai que je n'ai jamais vraiment pleuré devant lui. En fait, je ne me souviens même plus de la dernière fois que j'ai pleuré. Frustrée par moi-même, je tente de les essuyer. Natsu est un peu déstabilisé, inhabitué, mais enlève mes mains de mon visage pour me regarder dans les yeux.

- Tu es donc vraiment humaine, conclut-il avec moquerie.

Je m'esclaffe malgré moi :

- Arrête de me faire rire, je suis censée être triste.

Sans répondre, il me fait reculer jusqu'au mur et dégage les cheveux qui le gênent, avant de prendre mon visage dans ses mains. Il me contemple comme s'il me découvrait pour la première fois. Mon coeur, alias l'Acrobate, choisit ce moment pour effectuer des roulades arrières.

Natsu m'embrasse le front avec tellement de tendresse que j'en sens un titillement dans le ventre. Il continue le procédé sur mes joues, mon menton, et enfin, mes lèvres qu'il semble délecter.

Je me hausse alors sur la pointe de mes pieds pour prendre part au baiser.

Interprétant cela à sa manière, ses mains se logent sous mes cuisses et me soulèvent. Wah ! C'est par réflexe que j'entoure son corps avec mes jambes pour ne pas tomber et il m'appuie alors davantage contre le mur. La tournure que prend ce baiser me fait réellement stresser. On décolle nos lèvres à cet instant et nos souffles se rencontrent.

Natsu enlève vite mon pull qu'il jette sur le sol sans ménagement. Et, tout en embrassant mon cou, il glisse ses doigts glacés sous mon tee-shirt pour caresser mon ventre. Oh Gosh. Si je n'étais pas contre le mur, je me serais évanouie à cent pour cent. Son autre main arrive lentement plus bas et abaisse la braguette de mon jean. Je tressaute soudain par la surprise.

- Dis-moi d'arrêter, souffle-t-il dans mon cou.

Il a raison. A contre-coeur, je murmure :

- Euhm... arrête ?

Ça le fait rire.

- Sois plus convaincante.

- Okay, arrête, trou de la chaussette.

- Ouais, acquiesce-t-il, sans pour autant me lâcher.

Je hoche la tête :

- ... Ouais.

- Ouais.

- Ouais.

- Ouais.

- Miaow, s'ajoute Happy.

On éclate de rire et Natsu daigne enfin reculer. J'atteris sur mes deux pieds, avant d'enfiler mon pull à cause du froid.

- La braguette, me rappelle Natsu.

- Ah, oui, je rougis en la remontant.

On se regarde ensuite dans les yeux un long moment, puis il décrète en se grattant la nuque :

- Il faut dormir.

- Ouais.

- Ouais.

- Miaow.

On pouffe à nouveau, avant de donner à manger au pauvre chat. Mais mon coeur met du temps à reprendre son rythme normal.


| Cinquième pulsion (enfin pas vraiment), 21 ans : Ivresse |

- Hou ! Ha ! Kya !

Munie de mon arme - le balai - j'essaie de faire le même entraînement que les soldats dans Mulan.

- Comme un hooomme...

Tandis qu'eux, dans leurs mouvements, même lorsqu'ils ratent, ont une allure cool, moi, j'ai l'air d'un saumon apprenant à marcher.

Soudain, je frappe dans la mauvaise direction et fais écraser le bol qui se trouvait sur la table. Oops. Heureusement que Natsu est absent, il m'aurait lancé un de ses regards... Il est allé fêter avec ses amis l'anniversaire du frère de Grey. Je ramasse les bouts brisés et les jette dans la poubelle. Lorsque je reviens dans l'entrée, on toque à la porte.

Mon corps se fige et mon cerveau s'active - car les deux ne peuvent pas marcher simultanément. Je n'ai invité personne aujourd'hui, encore moins à cette heure-ci, et Natsu possède les clés de l'appartement.

Il s'agit sûrement de mon père du coup. Il nous visite chaque dimanche sans exception, soit avec ma mère soit sans elle. Sauf qu'on n'est pas dimanche.

Mais ça lui arrive aussi de se pointer de temps en temps à l'improviste en mode « surpriiiise ! ». Parfois, je me demande pour quelle raison Natsu et moi avons emménagé ensemble si, dans tous les cas, on ne nous laisse quasiment jamais tranquilles. Avec un papa dont le regard fait « j'espère que vous êtes sages » et une maman qui crie « où sont les bébés ?! », on devient vite dingue !

J'ouvre doucement la porte et vois Natsu, le visage couvert d'imprimés de rouge à lèvres. Et une fille en petite tenue descendre les escaliers jusqu'à la sortie.

Hein... euh. Hein ?

Je ne sais comment réagir. En tout cas, mon coeur semble s'être arrêté pendant un instant.

- J'arrivais pas à ouvrir la porte..., murmure Natsu, les yeux mi-clos, en me montrant ses clés. Je crois que j'suis bourré...

- Je pense aussi, je dis, la gorge nouée.

Je referme la porte derrière lui pendant qu'il se dirige dans la salle de bain en vacillant légèrement. D'après le bruit de l'eau, il se lave le visage.

Puis, il revient dans le salon, le visage plus propre, et s'appuie contre le mur. Hésitante, je me place près de lui.

- Qu'est-ce que t'as fait ? Je demande en imaginant toutes sortes de choses désagréables dans ma tête.

Choses désagréables du genre... faire pipi dans un lavabo en le confondant avec des toilettes, etc.

Natsu semble réfléchir, avant de décréter d'une voix cassée :

- J'ai discuté avec des amis... J'ai bu. Beaucoup trop... Grey nous a fait un strip-tease à vomir... J'en ai eu marre du bruit et ai décidé de revenir te voir... J'y ai laissé ma voiture, je crois, j'ai fait le chemin à pied...

- C'est tout ? T'es sûr ?

- Ah, et une écervelée m'a suivi et vient de m'embrasser devant la porte.

Je déglutis, mais ne réponds rien. Ça peut arriver à tout le monde, haha... ha ! Sting aussi m'avait embrassée au lycée, ça ne veut en aucun cas dire que j'ai aimé ça. Exact. Voilà. Tout va bien ! Ne faisons pas d'une mouche un éléphant.

Natsu se redresse doucement et approche son visage du mien. Oh, non, je ne veux pas embrasser ses lèvres qui ont touché celles d'une pégase. Il faut qu'il se lave d'abord la bouche au savon et à l'eau de Javel. Contrairement à ce que je pensais, il ne m'embrasse pas, il entoure juste ma taille avec son bras.

- Hm. Je t'ai déjà dit que t'as de beaux seins ? murmure-t-il en les reluquant.

Choquée, je cache vite ma poitrine en croisant mes bras. Il devient embarrassant ou mélodramatique à chaque fois qu'il se bourre la gueule. Je décide vite de détourner le sujet :

- De quoi t'as parlé avec tes amis ?

- De pas mal de trucs... Surtout des filles, avoue-t-il. Ils n'arrêtaient pas de m'en proposer plusieurs qui étaient présentes.

- Pourquoi ? Je m'exclame, ahurie.

Comme il ne répond pas, j'insiste :

- Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Ils savent bien que t'as une copine !

- Selon eux, il est impossible de vivre sans sexe au moins une fois par semaine.

J'écarquille les yeux. Par compassion, ils lui ont proposé d'assouvir ses désirs chez d'autres filles ? Mais, mais, mais... c'est dégueulasse.

Natsu pose sa tête sur mon épaule et serre mon corps contre le sien avec plus de force.

- Je veux pas te perdre. Tu comprends ?

Il ne m'aurait jamais avoué ça s'il était sobre.

- Je comprends tout à fait ! Je ne veux pas me perdre non plus, c'est chiant de se paumer, je ris, gênée par sa confession.

Puis, doucement mon rire s'éteint lorsque je repense à ce que lui ont dit ses amis. Est-ce qu'il souffre, du coup ? Je me sens coupable et fautive pour tout maintenant.

- Si tu veux, on peut le faire tout de suite, on s'en fout de ta promesse pour mon père, je décrète d'un ton déterminé alors qu'à l'intérieur je stresse comme une folle.

Natsu recule légèrement sans me lâcher et hausse les sourcils avec étonnement, comme s'il se réveillait :

- Non. J'te jure, n'essaie rien, tu ne vas que m'énerver.

Sans l'écouter, d'une main tremblante, j'enlève l'élastique de ma tête, détachant mes cheveux. Puis, je déboutonne doucement le début mon haut.

- Lucy..., me gronde-t-il.

- Peut-être que mon père s'en fout, en fait ? Peut-être qu'il t'a demandé ça juste pour la forme ?

- S'il vient nous rendre visite chaque semaine, c'est qu'il est plus que sérieux.

Ce gars est vraiment un alien, il arrive à avoir l'air sobre tout en étant complètement bourré.

- Il n'en saura rien, alors ! Je n'ai qu'à me taire. Et quand il me posera la question, je mentirai, tadaaaa.

- Tu ne sais pas mentir. Il te grillera dès le premier mot.

- Apprend-moi à mentir alors. 

- Je devrais t'apprendre à réfléchir.

- Hé ! J'essaie juste...

- J'ai très bien vécu pendant quatre ans, me coupe-t-il d'un ton irrité, comme si je l'insultais, je pourrai me retenir encore longtemps. Arrête de te forcer.

Il me lâche avec dédain et s'éloigne de moi.

Bizarrement, le soulagement m'envahit, mon coeur reprend un rythme normal et un sourire se forme sur mon visage. Natsu ne m'a jamais forcée à quelque chose pour son propre plaisir (sauf à faire du sport, prétendu pour mon bien). Et c'est seulement maintenant que je réalise à quel point c'est mignon.

- Je t'aime ! Je crie, émue. Je t'aime même plus que mon futur Cynthia !


| Sixième pulsion (enfin pas du tout), 21 ans : demande |

Il fait tard. Natsu et moi venons tout juste de rentrer chez nous après une longue promenade. Il m'a emmenée dans un restaurant asiatique, on a comparé les sushis à des roues de voiture, empifré notre bide avec des nouilles et des nems, il a aussi beaucoup plaisanté avec moi et, puisque je n'arrive jamais à contrôler mes gloussements, mon rire s'entendait dans tout le restaurant. Le propriétaire, qui ressemblait à Shifu dans Kung fu Panda, a failli me virer d'ailleurs. Mais il était gentil, il m'a juste lancée un crabe dans la gueule.

Assise dans la cuisine, je discute avec Levy par SMS, pendant que Natsu verse une boisson dans un verre.

Mis à part le fait que cette journée était super bien, je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Natsu m'emmène rarement à un rendez-vous et c'est souvent juste pour un jour important... Hey ! Peut-être que c'est mon anniversaire aujourd'hui !

Je vérifie sur le calendrier. Non. J'aurai vingt-deux ans dans quelques semaines.

Alors je ne comprends pas. Pourquoi cette gentilesse ? Pourquoi ces regards bizarres ? Parce que oui, toute la journée, il me regardait plus que d'habitude et ça a fini par me mettre réellement mal à l'aise.

Natsu me pose alors une question :

- Est-ce que tu as déjà pensé à avoir Dragneel comme nom de famille ?

Je relève les yeux vers lui, un peu surprise. Il me regarde d'un air inquisiteur.

Ça doit être une de ses blagues étranges, je suis sûre. Je ne me ferai pas prendre ! Du coup, je réponds vite :

- Pff, non ! Heartfilia me va très bien !

Ça semble l'avoir un peu perturbé, d'après ses sourcils qui se haussent. Nyahahaha, ta blague tombe à l'eau, crétin !

Je redirige mes yeux vers mon portable et remarque soudain qu'il me reste un pourcent de batterie. Je me lève brusquement. UN POURCENT. Pile au moment le plus intéressant, quand Levy compte m'envoyer un message me disant pourquoi Gajeel l'a espionnée jusqu'à chez Mira !

Oh non, non, non.

- Ceci est une opération d'urgence ! Que tout le monde laisse le champ libre entre le chargeur et la prise ! BOUGE DE LÀ, TU BLOQUES LE PASSAGE, SALE DROMADAIRE, je crie en poussant Natsu.

Je l'entends recracher sa boisson.

Sans y prêter attention, le chargeur dans le portable, je cours vers la prise du salon. Mais pile au moment où j'allais les connecter, mon portable s'éteint complètement. J'en ai marre de ma vie.

Agacée, je me lève trop vite, me cogne contre la table du salon, fais tomber un objet... et marche dessus sans faire exprès en perdant l'équilibre... Crac.

J'enlève mon pied et remarque que c'est le portable de Natsu. Oh, non.

C'est la mort assurée, ça. Il va me tuer d'une méthode horrible. Je vois déjà ma vie entière défiler devant mes yeux.

- Tu as entendu ce bruit ? Demande justement Natsu en sortant de la cuisine.

Paniquée, j'attrape vite son portable complètement pété et le jette par la fenêtre, avant de me tourner vers lui.

- Hein, quel bruit ? Y avait aucun bruit, tu délires, t'as des hallucinations auditives !

Natsu traverse le salon jusqu'à moi en plissant légèrement les yeux, l'air suspicieux :

- Qu'est-ce que t'as fait encore ?

C'est vexant.

- Pourquoi tu penses toujours que j'ai fait un truc ? Je demande, outrée. Peut-être que je n'ai rien fait !

- Depuis l'incident de la voiture, je me méfie un peu plus chaque jour, s'amuse-t-il.

Ah oui... La voiture. Je lâche un rire nerveux :

- Hehe, okay. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi ! Commençons par la bonne.

Ses yeux verts me scrutent un instant, avant qu'il ne dise avec une légère méfiance :

- Vas-y.

- Je ne le ferai plus jamais. Promis juré craché toussé.

- C'est ça, ta bonne nouvelle ?

Je hoche la tête d'un signe positif en me forçant à sourire.

- La mauvaise, maintenant.

Je me gratte la tête :

- Euhm... en fait...

- En fait ?

- Tu n'as plus de portable.

Son visage prend une teinte bizarre :

- Comment ça ?

- Comme ça, crac ! Il a disparu. Tu peux le chercher partout dans l'appartement, tu ne le trouveras pas, je rigole.

Contre toute attente, il se met à rire aussi sans s'énerver, avant de diminuer la distance entre nos corps. Je pense d'abord qu'il va m'embrasser mais il jette un coup d'oeil par la fenêtre :

- Le voilà. Il doit avoir fait une belle chute. Mort avec dignité.

Ça m'énerve qu'il soit aussi déductif et intelligent, on peut rien lui cacher. Je demande alors avec surprise :

- T'es pas fâché ?

Ses doigts viennent toucher mon épaule.

- T'as de la chance, je suis de bonne humeur aujourd'hui.

- Hé ! Qui, hormis moi, a osé te rendre heureux ?

- La toi du futur, rit-il sans me quitter des yeux.

Ah... Hein ?

- Je ne me souviens pas d'avoir fait de voyage dans le temps.

- Non. Je t'ai juste imaginée dans le futur proche, répond Natsu, avant de caresser lentement mon épaule. Je fais souvent ça pour prévoir tes réactions, histoire de rendre les choses plus prévisibles.

Mes actions sont si absurdes que ça ? J'ai l'impression d'être un monstre maintenant.

- Ma réaction à quoi ? Je questionne, un peu angoissée. Tu vas te raser le crâne ?

Natsu lève les yeux au ciel en secouant la tête, avant de s'amuser :

- C'est même pire.

Il recule légèrement de moi avec lenteur, comme s'il hésitait encore. Oh non, mais qu'est-ce qu'il compte faire ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'interroge. Tu me fais peur. On dirait que tu veux me demander en mariage, pouahahahahah !

Mais je suis la seule à rire, pliée en deux.

Quand je relève les yeux, je remarque que son visage traduit la surprise avant de prendre un air complètement blasé.

Oh, Gosh. 

Mes yeux s'agrandissent doucement, comprenant la situation :

- Tu voulais... Tu veux vraiment me faire la demande ?!

- Oui, et tu viens de foutre en l'air l'effet de surprise, réplique-t-il avec un mince sourire en passant sa main dans ses cheveux. Je n'avais pas prévu que tu le devines.

Mon coeur se met à faire de la gymnastique olympique - faudrait qu'il passe en mode yoga - et mes joues s'enflamment.

- Je l'avais pas deviné, je faisais une blague ! Je m'écrie, totalement choquée et coupable.

On reste un moment silencieux, face à face. C'est gênant. Je prends alors la parole avec hésitation :

- Tu veux vraiment me faire la proposition ou c'est juste une blague ?

Natsu fait mine de réfléchir, avant de secouer la tête d'un air contrarié :

- J'ai changé d'avis. Tu feras une mauvaise femme.

J'entr'ouvre la bouche et agrandis les yeux :

- Quewoiii ?

- Quoique..., se reprend-il en mettant sa main dans sa poche, j'ai déjà acheté une bague en or blanc, ce serait du gâchis.

Il mérite d'être torturé.

Chassant mes envies meurtrières, je lui propose :

- J'ai une idée ! Tu sors du salon et tu reviens me faire la demande comme si rien ne s'était passé, hehe. Cool, non ?

- C'est stupide, Lucy.

- Parfois, les stupidités cachent une infime trace de génie, mon cher.

- C'est toi, l'auteur de cette phrase ? se moque-t-il. Parce que ça n'a pas de sens.

- Comment t'as dev... Bref. Mais s'il-te-please ! Je supplie en joignant mes mains.

Un sourire en coin se peint sur son visage. Aucune trace de colère. Je crois qu'il est vraiment de bonne humeur en fait. Il finit par accepter et sort du salon.

Je me tords les mains.
J'ai du mal à y croire encore.
C'est pas possible.
Ça va, tout va bien, sois cool.

Natsu entre alors dans le salon en tentant de dissimuler son envie de sourire.

- Oh, mon Dieu, oui ! Je m'écrie. Je dis OUIII !

Il hausse les sourcils, étonné :

- Je n'ai pas encore commencé.

Crotte, caca, merde, diarrhée.

C'est parce que je stresse. Je n'arrive pas à mettre de l'ordre dans mes pensées.

- Okay, on refait tout !

Exaspéré, il a l'air de vouloir répliquer, mais y renonce et ressort du salon. Puis, entre à nouveau.

- Oh, tiens, Natsu, qu'est-ce que tu fais là ? Je joue l'étonnement.

- Un conseil, ne deviens jamais actrice, s'amuse-t-il en se plantant devant moi.

Je plisse les yeux.

- Un conseil, ne deviens jamais Père-Noël, les enfants partiraient en dépression.

Natsu se contente de sourire légèrement puis, doucement, il sort une petite boîte noire de sa poche, avant de se mettre sur un genou. Mon coeur s'accélère. J'ai une impression de déjà-vu.

Un flashback se forme dans ma tête. Je me souviens de lui, un genou à terre, dans la cour du lycée en train de me faire une fausse demande en mariage d'un ton moqueur pour ne pas le faire après cinq ans. Presque cinq ans se sont écoulées, à présent. Il a fait exprès ou c'est une coïncidence ?

Lorsqu'il ouvre la boîte, j'aperçois une bague, assez simple mais tellement jolie.

- Lucy.

Ses yeux émeraude me dévisagent.

- Ouais ?

- Qu'est-ce que tu attends ?

Oh. Il a déjà parlé ? Pourquoi je n'ai rien entendu ?

- Euh... enfin...WAAOUUUH, une baaaague ! Jolie. J'aime.

Natsu passe sa main libre sur son visage, affichant son désespoir.

- Je viens de te demander de devenir ma femme. Et tu complimentes la bague ?

- Oh, mince, je savais pas, je te jure, je réponds doucement. Tu peux tout redire en simplifié ?

- Veux-tu m'épouser, Lucy, avant que je ne vieillisse dans cette position ?

C'est pas du tout romantique, ça ! Mais je me retiens de faire la remarque. Je mets les mains devant ma bouche pour imiter les filles dans les films et fais semblant d'être surprise :

- Oh, mon Dieu, je m'y attendais pas du touuuuuuut ! Je suis tellement étonnée !

- Réponds. C'est tout ce que je te demande.

- Répondre quoi ?... AH !

Je me mets aussi à genoux à son niveau et hoche la tête avec un sourire :

- Oui, je veux t'épouser ! Enfin, je pensais que j'avais répondu donc j'ai pas trop...

Natsu pose ses lèvres sur les miennes en lachant la boîte par terre, et ses mains viennent glisser dans mes cheveux pour accentuer son geste. Ouh là là. Lorsqu'il se penche encore sur moi, mon corps bascule légèrement et je tombe sur les fesses.

Natsu finit par décoller sa bouche de la mienne, mais ses yeux s'attardent un moment sur mes lèvres comme s'il voulait recommencer.

Embarrassée, je me détourne rapidement et prends la boîte noire. Toute jolie. J'enfile la bague sur mon doigt et mets plusieurs minutes à la fixer.

- Un problème ? S'étonne Natsu en prenant ma main pour voir si quelque chose ne va pas.

Je secoue la tête en riant :

- Non ! Je crois que je suis encore sous le choc. J'ai l'impression de rêver, c'est pour ça que je ne réagis pas.

- Je vois. Qu'est-ce que t'en penses ?

Je regarde un instant la bague, puis la rapproche de mon nez pour la renifler, avant de passer ma langue dessus en plissant les yeux d'un air professionnel.

- Hm, oui, bonne qualité.

Il se met à rire, puis rapproche lentement ma main de son visage et dépose un doux baiser sur ma paume. Un frisson parcourt mon corps. Je suis sûre de rougir.

- Pourquoi tu veux m'épouser ?

Un sourire s'affiche sur son visage.

- Pour plusieurs raisons que je ne détaillerai pas.

- Pour...

Je déglutis, gênée, avant de continuer :

- Pour pouvoir me toucher ?

- Ça en fait partie, répond-il avec honnêteté.

J'aurais préféré qu'il dise non. Je croise mes bras et détourne la tête :

- Si c'est pour ça, je refuse ta demande, canard !

- Trop tard, tu as déjà dis oui, réplique Natsu en se levant.

- Je peux très bien changer d'avis, je n'ai pas encore fait de promesse !

Il me tend les mains et m'aide à me relever aussi sur mes pieds.

- Si je n'avais que ça en tête, je me serai vidé chez une des prostituées du quartier, réplique-t-il ensuite en captant mon regard.

Eww. Je me mets à pouffer parce que c'est dégueulasse, formulé comme ça.

Voyant que je ne réponds pas, Natsu poursuit avec mince sourire moqueur en rapprochant son visage du mien :

- Pour te convaincre que je suis sincère, je peux te prendre dans mon lit tout de suite, et quand même t'épouser après.

J'ai failli rire, prenant ça pour une blague, mais, en sentant ses doigts frôler le bas de ma jupe, j'écarquille les yeux et recule, le coeur battant trop vite :

- Pas besoin, t'inquiète ! Je te crois. Je t'ai toujours cru, je te fais confiance, je vais t'épouser maintenant, promis !

Natsu éclate de rire. Et je comprends que je me suis fait piéger.


| Septième pulsion, 74 ans : Dans la voiture |

.
.
.
[ xDD Non, je déconne.]


| Septième pulsion, 22 ans : Lune de miel |

Et là, c'était censé être le lemon ;-; Gros fail.

~~~~~~

HELLO MES CASTAGNETTES !
(Parce que je ne vous ai pas salués en haut, sacrilège)

J'ai essayé de les rendre plus mâtures. D'accord, ils n'ont pas l'air d'être totalement adultes mais il y a quand même un léger changement, non, niveau maturité ? c:

Maintenant expliquons les différents moments !

1- Je sais pas pourquoi j'ai écrit ce premier truc, peut-être pour montrer que Lucy n'aime pas la violence ?

2- La fièvre ne nous rend pas fou à ce point, je vous préviens ! Mais je me suis dit qu'avec Lucy, ça passerait crème xD

3- Ils étaient bourrés et... c'est tout. Fin, je comprends pas trop l'utilité de cette partie, j'ai fait ça juste pour qu'ils sortent xD

4- Des disputes de temps en temps avec du cliché, ça peut être bien :')

5- Je voulais montrer que c'est un peu difficile pour Natsu mais qu'il est assez fort pour résister et, comme je ne l'imaginais pas lui avouer ça comme ça, je l'ai rendu ivre '-' xD

6- Alors là, la demande en mariage la plus pourrie du monde ! xD Je voulais sincèrement rendre ça romantique mais je manque de romantisme et Natsu aussi, donc voilà voilà voilà voilà voilà :')

On se revoit pour le lemon !
Beaucoup de kisses et de hugs,
-Sena ♡

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