Hum hum ... Nous sommes le 16 avril 2017
Est-ce que c'est vraiment encore utile que je m'excuse pour le mois d'attente pour ce petit chapitre ? ... Je m'énerve moi-même de ne pas réussir à écrire et poster plus régulièrement alors que j'aime tellement cette histoire et ces personnages. Je suis vraiment nulle en rythme de publication xD
Sachez juste une chose, c'est que cette histoire ne sera jamais abandonnée. Elle est déjà écrite dans ma tête et je déteste les choses non terminées. Et même sans ça, cette histoire me tient particulièrement à cœur.
Mes études d'architecture me prennent juste tout mon temps et demandent toute mon attention, c'est pour cela que je ne peux pas poster plus souvent :/ je m'en excuse
Maintenant, je vous laisse profiter du chapitre, on arrive bientôt sur des chapitres plus intéressants.
Les vacances de Toussaint étaient passées, dans un calme apparent tout à fait relatif. Comme toujours, j'étais allé au cimetière avec ma mère et mes grands-parents déposer des fleurs et nettoyer les tombes. Comme toujours, je n'avais rien fait d'extraordinaire : pas de voyage, de soirées entre amis ou de sorties en famille. Comme toujours, mon cycle de sommeil s'était retrouvé totalement déréglé, passant ma nuit à jouer sur mon PC et donc ma journée à dormir pour rattraper le sommeil perdu.
Par contre, je n'étais pas allé au cinéma avec ma bande d'amis comme nous avions l'habitude de le faire. La seule fois où j'avais eu des nouvelles de Louis, il avait laissé échapper qu'il était allé voir Snowpiercer avec Matthieu et Victor, et depuis, je lui faisais plus ou moins la gueule. Je remarquais de plus en plus à quel point j'étais mis à l'écart. Il avait tenté de m'appeler et avait envoyé quelques messages que j'avais laissés sans réponses. Comme il me connaissait bien, il savait parfaitement qu'il devrait attendre la rentrée pour me parler. De mon côté, je savais que Louis était assez intelligent pour comprendre pourquoi je l'évitais, et qu'il ne m'en voulait pas. La plupart de ses messages étaient des excuses, parfois il demandait à me voir, sûrement pour me réconforter et s'excuser encore. Mais je n'en avais pas envie. Je ne voulais voir personne : j'étais seul, et étrangement, je tenais à le rester.
En fait, j'avais laissé plusieurs personnes sans réponses. Gaby m'avait proposé une soirée chez un gars que je ne connaissais que de nom : je n'avais même pas pris la peine de lui dire que je ne l'accompagnerais pas. A part Gabriel, je n'avais reçu de messages que de Louis, de ma mère ou de Lui. J'avais royalement ignoré tout le monde, sauf ma mère évidemment.
Quant à Lui, je lui avais répondu juste une fois, exaspéré que mon téléphone vibre plusieurs fois d'affilée avec ses messages. J'avais été clair, peut-être même un peu agressif, en lui disant de me foutre la paix, que ce n'était pas pour rien que je ne répondais pas et que s'Il voulait me voir, il n'aurait qu'à attendre la rentrée comme tout le monde. Après ça, Il m'avait laissé tranquille, plus aucun message de sa part. Le premier jour, ça m'avait fait un peu bizarre, mais j'avais vite apprécié de retrouver le silence de mon portable.
La reprise des cours était arrivée sans trop de stress contrairement à d'habitude. Je n'avais rien foutu des vacances, je n'avais pas ouvert un seul cahier, mais pour une fois, je m'en foutais ; j'assumais d'aller en cours les mains dans les poches et le nez au vent.
Et pour une fois, en ce lundi 4 novembre, la chance me sourit. Le prof de maths oublia complètement qu'il nous avait donné un DM à faire, ce qui sauva presque la moitié de la classe. Le cours d'allemand et les deux heures de français se déroulèrent paisiblement.
A midi, Louis mangea avec moi, voulant avoir mes explications, et devinant sans problème aux regards assassins que Jenn' me lançait qu'elle ne me tiendrait pas compagnie cette fois. Je lui racontai ma rupture dans les grandes lignes, il ne me fit aucun commentaire désobligeant et se contenta de m'écouter patiemment. Aucun de nous deux ne revint sur le fait qu'on ne s'était pas vu pendant les vacances. Le sujet reviendrait sûrement sur la table, mais pas ce jour-là.
L'après-midi, les deux heures de biologie avec cette connasse de prof (absolument pas pédagogue) se passèrent dans l'ennui et l'attente de la fin, comme toujours. Je redoutai juste l'interro de latin qui m'attendait à la fin de la journée, mais comme par miracle, notre enseignante était absente et le lycée n'avait pas trouvé de remplaçante.
Je rentrai donc chez moi une heure plus tôt, presque abasourdi que cette journée (qui aurait pu être un pur cauchemar) se soit déroulée si tranquillement. Un miracle. J'en viendrais presque à croire en Dieu. Presque.
Ma chienne était la seule à m'attendre quand je rentrais à la maison. Au vu de l'heure, mes parents étaient encore au boulot, me laissant seul chez moi pour encore deux bonnes heures. J'avais deux heures rien qu'à moi, pour flemmarder, écouter ma musique à fond et grignoter des cochonneries chocolatées. Quoi de mieux pour bien terminer cette belle journée ?
La semaine entière se passa ainsi. Les profs étaient très laxistes sur le travail, Louis mangeait tous les midis avec moi et je passais mes récrés en compagnie de Gabriel. Il me raconta les soirées auxquelles il avait été et trouvait tous les jours de nouveaux potins à me rapporter. Comme les histoires concernent souvent les groupes populaires, je sus grâce à Gaby qu'Il avait participé à pas mal de soirées. Étrangement, je ne L'avais pas encore croisé depuis la rentrée, alors je me tenais au courant de sa vie comme je pouvais. Je L'évitais comme la peste, mais j'avais quand même besoin de savoir ce qu'Il faisait, comment Il allait.
Le samedi matin, en sortant des deux dernières heures de cours de la semaine, je fus surpris de croiser sa petite amie, seule. Je savais parfaitement que ces deux-là étaient toujours collés l'un à l'autre depuis qu'ils sortaient ensemble. Ça, ajouté au fait que je ne L'avais pas vu une seule fois en 6 jours, je commençais à me poser sérieusement des questions.
Je réfléchis à ça sur le trajet de bus me ramenant chez moi. Notre lycée était immense mais pas au point de ne pas Le croiser une seule fois. De plus, en y repensant, j'avais vu plusieurs fois le groupe de populaires avec qui Il trainait, mais Il semblait aux abonnés absents. Cependant, je savais aussi grâce à Myriam qu'Il était bien au lycée. Alors comment se faisait-Il qu'à aucun moment je ne l'y ai vu ?
Je l'évitais certes, mais à la cantine ou même aux casiers à l'heure de pointe, j'aurais dû au moins Le voir. Mais rien. Pas faute de l'avoir cherché des yeux pourtant.
En descendant du bus, je me rendis compte qu'il n'y avait qu'une seule explication : Il se faisait tout petit, Il ne voulait pas se faire remarquer. La question était maintenant de savoir : pourquoi ?
Je sortis mon portable tout en marchant pour rentrer. Pas besoin de regarder où j'allais, je connaissais le chemin par cœur. J'hésitais d'abord à envoyer un message au principal concerné, avant de préférer demander à Louis :
À : P'tit Louis
« Je viens de réaliser que j'ai pas vu l'autre emmerdeur de toute la semaine, t'es au courant de quelque chose ? »
Connaissant Louis, il me répondrait seulement dans l'après-midi, alors je rangeais mon téléphone.
Quand je fus arrivé devant chez moi, je n'eus même pas le temps de sortir mes clés que ma mère m'avait déjà ouvert la porte.
-Allez dépêche-toi Elliott ! Ton père est déjà à table, ça va finir par être froid. J'ai cru que tu n'allais jamais arriver ! En plus je t'ai fait ton plat préféré, ajouta-t-elle avec un clin d'œil.
-Lasagnes ?
-Oui mon chéri. Allez, à table ! tu enlèveras tes chaussures après.
Je la suivis sans y croire. J'allais finir par croire que j'étais dans une autre dimension. D'abord cette semaine super cool, Lui qui disparaît et maintenant, ma mère me laissait entrer avec mes chaussures. Sans oublier qu'elle avait dû passer des heures en cuisine pour faire des lasagnes. Je nageais en plein délire.
Maman m'assit presque de force, avant de me servir une énorme assiette de mon plat préféré.
Mon téléphone vibra soudain dans ma poche. Je le pris discrètement pour regarder de quoi il s'agissait, ignorant le regard noir que me lançait mon père. Je savais qu'il ne voulait pas de portable à table, mais j'étais juste curieux de savoir qui pouvait bien m'envoyer un message à cette heure-ci. Je regardais vite fait mes notifications.
« Un message non lu : P'tit Louis : Non je ne sais rien, je n'avais même pas remarqué qu'il ne s'était pas montré de la semaine. »
Louis m'avait répondu à l'heure du déjeuner. Décidément, rien ne tournait rond depuis la rentrée ...
Je rangeais mon téléphone après l'avoir mis en silencieux, au cas où. Les questions attendraient. Pour l'instant, une part de lasagnes me faisait de l'œil.