Scyllia Tome 1: la prétendante

By sirfalas

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Scyllia est une enfant douce et gentille menant une vie paisible dans son petit village de campagne. Auprès d... More

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chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21
Chapitre 22
chapitre 23
chapitre 24
chapitre 25 (final)

chapitre 1

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By sirfalas



Lorsque Scyllia ouvrit les yeux, tout était flou autour d'elle. Un liquide chaud coulait à flot le long de ses joues. Des larmes ? Mais pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi était-elle envahie d'une tristesse telle qu'elle n'en avait jamais connue ? La petite fille sentit qu'elle était accroupie par terre, mais comment s'était-elle retrouvée là ? La dernière chose dont elle se souvenait était de s'être endormie dans son lit après que ses parents l'aient bordée. D'ailleurs, où étaient-ils ? Pourquoi n'étaient-ils pas auprès d'elle alors qu'elle était dans un tel état de détresse ? Il fallait se calmer, son père, le mage du village, lui avait souvent répété qu'il existait une réponse à chaque question.

Scyllia prit une grande inspiration et remarqua une odeur étrange de fer. Encore quelque chose d'intrigant. La première chose à faire était de retrouver la vue. La jeune fille s'essuya donc les yeux avec sa manche et regarda aux alentours. D'après le peu de lumière venant de la fenêtre, il devait faire nuit à l'extérieur. Elle distingua aussi une table et des chaises ainsi qu'une cheminée éteinte qu'elle reconnut tout de suite. Sa maison ! Elle n'était donc pas perdue, c'était déjà ça.

Il fallait maintenant se relever. En s'appuyant sur une chaise, sa main toucha un étrange liquide visqueux, la faisant sursauter de surprise. Tout était étrange et elle avait l'impression que chacun de ses gestes ne faisait qu'épaissir le mystère. Elle se dirigea vers un meuble dans un coin de la pièce, se souvenant qu'une lampe ainsi que de quoi l'allumer s'y trouvait, mais trébucha sur quelque chose au sol. Son genou lui faisait mal, mais ne l'empêcha pas de se relever en s'aidant de la commode, puis d'allumer la lumière grâce au silex et a l'amadou qu'elle plaça sur l'huile qui s'enflamma d'un coup.

Elle ferma la lampe pour protéger la flamme et prit une grande inspiration. Il était temps que chacune de ses questions trouve une réponse. Elle se retourna et la vision qu'elle eut a ce moment-là l'horrifia au plus haut point. Scyllia, les yeux grands ouverts et les larmes recommençant à couler sur son visage, porta ses mains devant sa bouche, lâchant la lampe qui tomba a terre sans se briser, éclairant la scène devant elle d'un angle qui la rendait encore plus sinistre qu'elle ne l'était déjà.

La pièce était recouverte de sang, le sang de ses parents gisant a terre, sans vie, le père égorgé et la mère éventrée au point que ses entrailles ressortaient de son ventre. C'était sur cette dernière que la jeune fille avait trébuchée au moment de prendre sa lampe. Chaque endroit qu'elle regardait était insoutenable, elle voulut se cacher les yeux, mais vit ses mains couvertes de sang. En portant son regard sur ses pieds, la petite se rendit compte que sa robe de nuit blanche était elle aussi maculée du sang de ses parents. Elle n'en pouvait plus, son estomac ne tint pas et elle vomit à ses pieds puis s'évanouit, libérant son esprit de cette vision cauchemardesque.

***********

— La pauvre, ce qui est arrivé à ses parents est horrible. Quelle sorte de monstre a bien pu faire ça ? entendit Scyllia.

D'après ce qu'elle sentait autour d'elle, elle était allongée dans un lit, les yeux fermés. L'homme qui venait de parler n'était apparemment pas seul. La jeune fille entendit une autre voix répondre au premier.

— L'assassin a au moins épargné la gamine, Vivre un drame comme ça à neuf ans à peine, que va-t-il advenir d'elle ?

— Pour l'instant, elle va rester ici jusqu'à ce qu'elle se réveille, ensuite tout dépendra de si elle a vu ou non le tueur.

— Ça nous avancera beaucoup si elle sait qui est l'assassin, mais j'espère pour elle qu'elle n'a rien vue. Deux recrues de la garde ont rendu leur petit-déjeuner sur le pas de la porte rien qu'en apercevant la scène alors voir le massacre en direct...

— Chut! elle se réveille, remarqua l'autre garde en voyant bouger Scyllia dans le lit.

Les deux hommes se rendirent à son chevet au moment où elle ouvrit les yeux avec beaucoup de difficulté. Ils portaient l'armure standard des gardes de la région, mais avaient enlevés leur heaume. L'un d'eux était chauve et rasé de près, les rides sur son visage et son regard à la fois dur mais réconfortant lui donnait un air d'une personne d'une cinquantaine d'années. L'autre paraissait plus jeune, sa barbe courte, ses cheveux roux en bataille et son regard vif présageait d'une grande intelligence.

— Hé, comment te sens-tu ? demanda le plus vieux d'une voix douce et posée.

Scyllia essaya de se redresser, mais tout tourna autour d'elle. Abandonnant cette idée, la jeune fille reposa sa tête sur l'oreiller puis répondit dans un murmure au bout de quelques secondes.

— J'ai... J'ai mal à la tête.

— Tu as dû te cogner en tombant cette nuit. Ça passera, il faut te reposer, la rassura le jeune.

L'homme chauve eu un regard plus dur encore.

— Petite, te souviens-tu de ce qui s'est passé cette nuit ? demanda-t-il.

— Cette nuit ?

Elle réfléchit quelques instants, que c'était-il passé ? Puis, ses souvenirs revinrent un à un. Le sang sur ses mains, sur sa robe, partout autour d'elle puis, enfin...

— PAPA ! MAMAN ! hurla-t-elle en se relevant d'un coup.

prise d'une immense terreur, Scyllia  poussa un cri strident qui résonna dans toute la pièce. Le vieux garde la pris dans ses bras, lui caressant les cheveux et lui chuchotant d'une voix réconfortante.

— C'est fini, ça va aller, c'est fini...

L'étreinte du garde calma un peu la crise de la petite, du moins assez pour qu'elle arrête de crier. Le chagrin remplaça l'épouvante. Scyllia pleura sur l'épaule de l'homme qui la tenait dans ses bras.

— Il faudrait que tu nous dises si tu as vu la personne qui a fait ça à tes parent, repris le plus jeune.

Le regard noir de l'autre garde, sans doute son supérieur, lui indiqua clairement que ce n'était vraiment pas le bon moment.

— Mais... Prends ton temps, fait moi signe quand tu voudras en parler, se pressa-t-il d'ajouter avant de sortir de la pièce.

L'homme et la fillette restèrent dans la même position un long moment jusqu'à ce qu'elle finisse par se calmer. Le garde prit l'oreiller et le cala contre le mur puis y adossa Scyllia afin qu'elle soit assise dans une position confortable.

— Comme l'a dit mon collègue, prends ton temps. Si c'est trop dur pour toi de répondre, ne te force pas.

— Que... Qu'est-ce que je vais devenir ? finit-elle par articuler entre deux sanglots.

— Tu vas rester quelque temps ici, au poste de garde. Nous aviserons ensuite. Tu as de la famille quelque par ?

— Non, je n'avais... Que ma maman et mon papa, S'étrangla-t-elle.

— D'accord. Je vais aller te chercher quelque chose à manger et à boire. Si tu as besoin de quoi que ce soit, des gardes sont postés devant la porte. Demande leur d'aller chercher le capitaine Garl et je viendrais.

— Le poste de garde ? Je suis prisonnière ?

— Par tous les dieux non, c'est pour te protéger que tu es ici. Tout ira bien, nous retrouverons la personne qui a fait ça a tes parents et nous le traduirons en justice, promit-il avant de sortir de la pièce.

Scyllia se retrouva seul avec ses pensées. Ce qu'elle avait vécu la nuit dernière n'était donc pas un effroyable cauchemar, mais l'atroce réalité. Les questions recommencèrent à fuser dans son esprit. Qui aurait bien pu s'en prendre à ses parents ? Pourquoi une personne aurait fait ça ? Un vol qui aurait mal tourné ? Peut-être, mais dans ce cas pourquoi l'assassin l'aurait épargnée ? Et enfin, comment s'était-elle retrouvée évanouie entre les deux corps de ses parents ?

Tous les villageois appréciaient son père, il les avait sauvés d'une épidémie mortel en trouvant un remède grâce à l'alchimie il y a quelques années. Quand à sa mère, elle était discrète et ne s'attirait jamais d'ennuis, bien au contraire. Toutes ces questions ne trouvaient aucune réponse et ne faisait que lui remémorer la scène macabre qui s'était déroulée dans sa maison. Le retour du capitaine coupa court à sa réflexion.

— Je t'ai amené du bouillon de légumes et une pomme. Désolé, mais la garde n'est pas réputée pour ses qualités en matière de cuisine plaisanta-t-il, un sourire gêné aux lèvres. Il faut que tu manges, mais ne te force pas trop.

Scyllia regarda le bol, prit une cuillère du liquide et la porta à sa bouche. Le bouillon n'était pas mauvais en soit mais manquait cruellement d'assaisonnement. Elle en but la moitié sans grand appétit et passa à la pomme qu'elle avala par petite bouchée. Le capitaine était resté à ses côtés tout au long du repas, s'assurant qu'elle mange assez. Une fois fini, l'homme satisfait débarrassa le bol et le trognon de pomme. Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la pièce, il entendit la fillette

— Merci, murmura-t-elle, juste assez fort pour qu'il l'entende.

Le capitaine se retourna.

— Pour quoi ?

— Vous vous occupez de moi et vous êtes gentil, Merci.

— C'est normal je...

Le deuxième garde à la chevelure rousse entra dans la pièce.

— Excusez-moi capitaine, mais j'ai à vous parler, c'est important.

— D'accord, sortons dans le couloir, répondit-il avant de se retourner vers sa nouvelle protégée. Tu devrais te reposer. Et n'oublie pas que je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit.

Les soldats allèrent dans le couloir, mais Scyllia ne voulait pas se reposer, elle voulait des réponses. Elle sortit donc du lit et s'adossa au mur à côté de la porte, puis tendit l'oreille pour entendre la conversation qu'avait le capitaine avec son acolyte.

— Alors ? Qu'avez-vous appris ?

— On a retrouvé la lame qui a servi à tuer les victimes. Ce n'est pas une dague, mais un simple couteau de cuisine. On a aussi retrouvé les objets de valeur donc, à moins que l'assassin ne soit venu pour un objet bien précis, je ne pense pas que le vol soit le mobile.

Ce garde avait déjà répondu à une de ses questions mais il en restait tant d'autre en suspend. Il reprit alors.

— Vous avez réussi à obtenir des informations auprès de la fillette ?

— Chaque chose en son temps, l'important pour l'instant est qu'elle passe cette douloureuse épreuve.

Une pensée traversa l'esprit de Scyllia. Elle n'y avait pas fait attention jusque-là et ne se serait d'ailleurs pas posée la question, au vu de sa situation actuel, si le capitaine n'avait pas dit ça. Le fait est qu'il se souciait réellement d'elle, il n'était pas gentil uniquement pour récolter des informations supplémentaires.

— Comment va-t-elle ?

— Comme une enfant qui a perdue ses parents. Elle s'est calmée mais je suis sûr que ce n'est encore qu'une façade.

Encore une fois, le capitaine avait raison. Du moins, en partie. D'un côté, elle voulait comprendre ce qui s'était passé, mais elle avait aussi envie de crier, pleurer, se cacher quelque par et que le monde l'oubli. Peut-être que dans ce cas, elle oublierait tout, elle aussi. Penser à ça ne fit que la conforter dans cette idée. Elle n'avait plus envie d'en savoir plus, ce qu'elle voulait à ce moment précis était ses parents, de retour auprès d'elle, la serrant dans leur bras.

— Vous avez appris autre chose ?

— Non, mise a part qu'aucune porte ni fenêtre n'a été forcé et que tout était fermé au moment où on est arrivé.

— Étrange en effet, de toute ma carrière, je n'ai jamais rencontré de cas comme ça. Bon... Je vais retourner auprès de la fillette. Continues d'enquêter, vas interroger les villageois, ils ont peut-être aperçu quelque chose d'inhabituel.

— Bien capitaine !

Scyllia entendit des bruits de pas et l'un d'eux venait vers elle. La fillette se précipita dans le lit et fit semblant de dormir. Le capitaine Garl entra un instant après. Il resta sur le pas de la porte et soupira.

— Tu as tout entendu n'est-ce pas ?

Scyllia se retourna et regarda l'homme droit dans les yeux.

— Co...Comment savez-vous ?

— Au bout de trente ans dans ce métier, on développe une certaine intuition.

— Je n'ai rien vue...

Il la regarda d'un air interrogateur.

— Je n'ai pas vu la personne qui a t... Qui a fait ça.

La question tournait dans sa tête, et elle était de plus en plus insistante. Elle s'était réveillée au milieu du massacre, peut être avait-elle été assommée et avait perdu la mémoire. Cette pensée lui faisait remonter chaque souvenir et la tourmentait jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus.

Scyllia ramena ses genoux contre sa poitrine et se mit en boule, la tête enfouie de sorte que personne ne la voie. Le capitaine s'assit sur le lit et lui caressa le dos d'une main chaleureuse.

— Pourquoi ? sanglota l'enfant. Pourquoi quelqu'un a tué mon papa et ma maman ? Pourquoi ça m'arrive à moi ?

— Je ne sais pas, répondit-il d'une voie posée. Je ne sais pas...

Ils restèrent ainsi un long moment, le silence brisé uniquement par les sanglots de la fillette.

En fin d'après-midi, elle tomba de fatigue. Le capitaine l'installa dans le lit et la borda puis quitta la chambre le plus discrètement possible.

***********

Les journées suivantes se passèrent dans le calme. Aucun indice n'avait été trouvé et personne n'avait rien vu d'anormal dans les parages. La tristesse était toujours aussi forte pour Scyllia, mais la terreur s'atténuait peu à peu, du moins quand elle était éveillée.

Il ne se passait pas une nuit sans qu'elle ne soit harcelée par d'effroyables cauchemars, tous plus horribles les uns que les autres. Le capitaine Garl avait installé un fauteuil dans la pièce et veillait sur elle chaque nuit, la réveillant et la réconfortant à chaque fois.

La petite fille s'excusait tout le temps auprès du capitaine, à cause d'elle il ne pouvait pas être avec ses proches. Et même si ce dernier lui disait que sa famille comprenait et que veiller sur elle était son choix, rien n'y faisait, elle continuait de s'excuser une fois sa terreur passée.

Le jour de l'enterrement arriva, le ciel était couvert de nuages noirs, mais il ne pleuvait pas. Scyllia arriva à l'église au côté du capitaine et entra d'un pas hésitant a l'intérieur de l'édifice. Le bâtiment entier semblait tanguer légèrement autour d'elle, comme-ci elle était prise de vertige. À cela s'ajoutait un mal de tête grandissant.

— Je ne me sens pas très bien, se plaignit-elle en se frottant le front.

— Tout va bien se passer, n'oublie pas que je suis à tes côtés quoi qu'il arrive.

Le capitaine emmena la petite et la fit asseoir au premier rang. L'église se remplit rapidement, tout le village était présent à l'enterrement. Une fois tout le monde installé, le prêtre s'avança et se plaça sur l'estrade, entre les deux cercueils. Il se racla la gorge et commença à parler d'une voix forte et claire.

— Mes frères, mes sœurs, nous sommes réunis aujourd'hui pour pleurer, ensemble, la mort d'Ana et Liam Eliar. Tout le monde se souvient de ce couple comme les sauveurs du village, grâce à leur remède à l'épidémie qui nous a touché il y a maintenant cinq ans, ainsi qu'à leur gentillesse et à leur altruisme. Tout deux étaient des parents aimant et laissent derrière eux leur fille. Que toutes nos pensées et notre soutien lui parvienne dans cette terrible épreuve. Que les dieux reçoivent leurs âmes et les acceptent dans leur monde de lumière. Qu'ils protègent leur enfant dans ce monde et la guide dans sa vie. Que le dieu de la justice retrouve le meurtrier et condamne cette âme égarée, sorti du chemin lumineux pour rejoindre celui de l'obscurité et de la mort. Prions maintenant pour leurs âmes.

Toute l'assemblée baissa la tête et joignit les mains. Un silence pesant s'installa dans le temple. Scyllia se sentait de plus en plus mal, tout le bâtiment tanguait de plus en plus, comme sur un bateau en pleine tempête. Son visage était pâle et elle vit que le prêtre l'observait. Son regard était indescriptible, d'apparence triste, ses yeux semblaient examiner les tréfonds de son âme, ce qui la mit encore plus mal à l'aise. La jeune fille était sur le point de s'évanouir au moment où le prêtre repris la parole.

— Nous allons maintenant nous diriger vers le cimetière, que les volontaires pour les mener vers leur dernière demeure se lève.

Tous, sans exception, les hommes comme les femmes, les enfants comme les personnes âgées se levèrent en même temps et se dirigèrent vers les cercueils. La plupart du temps, les personnes se manifestant ainsi portaient les défunts jusqu'à leur tombe, mais lorsque autant de monde se levait, les plus forts servaient de porteur et les autres plaçaient une main sur leurs épaules pour leur signifier leur soutien.

Tout le village se dirigea ainsi en un seul bloc vers le cimetière. Scyllia se trouvait devant le cortège, accompagnée par le capitaine qui gardait constamment une main réconfortante sur son épaule. Les maux de tête et les troubles de la vision semblaient s'atténuer. Sans doute était-ce dû à l'encens du temple ou quelque chose de ce genre. Un homme attendait le cortège, debout entre deux trous au-dessus duquel étaient suspendues des cordes permettant de faire descendre les cercueils. Les villageois se détachèrent des porteurs qui se placèrent de chaque côté des tombes.

Dans un silence religieux, ils firent descendre les cercueils. Scyllia, au premier rang, découvrit alors une autre phase du deuil : le déni. C'était impossible, ce ne pouvait pas être eux, pas ses parents. Ils ne pouvaient pas être dans ces boites, pas dans ces trous, ce n'étaient pas eux ! Et pourtant elle les avait vus. Vu leurs corps sans vie dans sa maison, vu l'horreur, sentie l'odeur de leur sang... Scyllia, bien qu'intelligente et mature pour son age ne comprit réellement qu'a ce moment précis le caractère définitif de la mort.

Ses jambes ne la soutinrent plus, elle tomba à genoux le regard vide plongé dans les ténèbres des tombes encore ouvertes. La pluie commença à tomber et à disperser la foule, si bien que seul le prêtre, le fossoyeur, le capitaine Garl et Scyllia restèrent.

— Reste autant de temps que tu voudras, je dois parler au prêtre, murmura le capitaine à l'orpheline, tout en posant son manteau sur ses épaules.

Le représentant le l'église et de l'ordre s'éloignèrent. Elle n'entendit rien de leur conversation et s'en fichait. Tout ce qui lui importait à présent était de rester le plus longtemps auprès de ses parents, Rester avec eux avant que la terre ne les recouvre, rester avec eux... Une dernière fois.

__________

hé bien voila, j'entame la phase de correction ( et non de réecriture, même si je me rend compte que cela ferait beaucoup de bien, je n'ai pas vraiment le temps entre le tome 2 de Scyllia a finir et le violon de cristal à continuer)

Vous pourrez voir qu'un chapitre a été corrigé grâce aux quadratins(—) remplaçants les traits d'union (-). De plus, les règles de l'incise sont maintenant respectées.

Si vous remarquez des fautes dans les chapitres déjà corrigés, n'hésitez pas à me les signaler pour que je les corriges.

P.S: Il y aura une petite surprise le 1é novembre pour ceux qui ont fini le tome 1 =D

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