Nous sommes vendredi et j'ai les fesses écrasées sur cette chaise froide du cours de Géographie, dernier cours de la journée. Et, je déteste la Géographie du plus profond de mon intestin grêle.
Pendant que je me demande quel est le moyen le plus efficace de se couper les orteils, l'enseignant nous explique que la répartition du territoire français est inégale. Eh bien, selon moi, le monde entier est réparti inégalement, la vie en elle-même est répartie inégalement, punaise. Par exemple, pourquoi certaines personnes sont belles dans n'importe quelle robe, alors que dans mon cas, aucune ne me va ?
Au pire, j'irai à la fête de ce soir en jean et en pull, pas de quoi se casser la tête.
Une image s'affiche sur l'écran en face de nous. Je crois d'abord que c'est un Pokémon, mais en fait non c'est la carte de la France. Je m'ennuie. Oh, une mouche. Mon cahier est sale. J'ai envie de me gratter le creux de l'aisselle. Tiens, est-ce que j'ai rangé mon lit ? Je me suis toujours demandée, laquelle des deux est la plus grosse, ma fesse droite ou ma fesse gauche ?
En vrai, je suis juste angoissée. Pas seulement par la fête, mais aussi à cause cette nuit. Tout simplement parce que j'ai fait un rêve où tout le monde me traitait de merde, y compris mes amies Levy et Mira, et même Natsu - oui, c'est difficile à imaginer.
C'est pourquoi, en sortant de ce cours où je n'ai assimilé aucune information, je me dirige vers mon casier d'un pas rapide en évitant le regard des gens.
-Lucy, pourquoi tu ne m'attends pas ? S'écrie Lévy dans mon dos.
Je me retourne brusquement, l'arrêtant dans son élan, et décrète en plaçant ma main entre nous :
-Parce que je sais ce que tu vas dire !
-Ah bon ?
-Je suis une merde, je le sais déjà, pas la peine de me le rappeler ! Je crie dans le couloir, inutilement hystérique.
Quasiment tous les lycéens se retournent à mon passage pour m'observer avec étonnement. Levy semble perdue.
-Et puis, qu'est-ce qu'il y a de mal à être une merde, dites-moi ? je demande en m'adressant à présent à mon pseudo-public. La liberté de... d'être ! Voilà, la liberté d'être qui on veut ! Les homosexuels sont acceptés, les trans' sont acceptés, les colorations des cheveux sont acceptées, les talons sont acceptés, même les pégases tiens, alors pourquoi ne pas tolérer les gens merdiques comme moi ?
Il y a un court blanc pendant lequel Levy essaye d'attirer mon attention, mais je termine mon discours en levant mon poing dans un signe de victoire :
-J'annonce haut et fort que je suis entièrement une crotte et je l'assume !
J'attendais un effet spectaculaire avec des applaudissements, mais tout ce que je récolte est un gros silence gênant et une vingtaine de paires d'yeux ronds sur moi.
Soudain, on me tire par le bras et, je ne sais par quel enchantement, je me retrouve dans un autre couloir vide.
-Il faut vraiment tu arrêtes d'improviser ce genre de discours. N'importe qui ne peut pas devenir orateur, surtout pas toi, me sermonne Natsu en me lâchant enfin.
Je baisse les yeux sur mes pieds, honteuse.
-Désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me sens un peu bizarre aujourd'hui.
Et c'est la vérité, depuis ce matin, j'ai l'impression qu'un oisillon tape son bec contre les parois de mon crâne.
Natsu met ses mains dans les poches de son pantalon avec un mince sourire :
-Au moins, tu as appris aujourd'hui qu'une réputation peut chuter peu importe à quel niveau elle était.
-Merci, Natsu, je me sens beaucoup mieux, je fulmine.
-De rien, c'est un plaisir de te taper sur les nerfs.
Il mérite une claque lui, non ?
-Vous deux ! Venez là tout de suite ! S'écrie la voix de Mirajane qui se trouve à quelques mètres de là, en compagnie de Levy. Les autres vous attendent.
On ne se fait pas prier et on rejoint ensemble Grey, Sting - beurk-, ainsi que Gajeel, puisqu'on a décidé d'aller manger un truc dans un café avant de se préparer pour la fête.
***
Perdue dans mes pensées, je mélange mon plat avec une paille, sans me soucier des bavardages dans ce café bourré de monde. On est sur une table de la terrasse avec une vue sur une place près de la plage, car la fille dont on va fêter l'anniversaire sans même la connaître habite non loin, d'après les dires de Mirajane.
-Juvia ne veut pas venir, soupire Grey à l'adresse de Natsu.
Celui-ci hausse les épaules, indifférent. Je décide de m'intéresser à la conversation :
-C'est qui, Juvia ?
-C'est sa copine ! Répond Mira, enthousiaste, coupant la parole de Sting qui lui parlait.
-Ah ouais ?
-Ouais, sourit Grey. Je l'ai rencontrée devant chez moi en train de danser sous la pluie. Et j'ai eu un coup de foudre en la voyant sourire.
Je l'écoute avec émerveillement. Il a l'air tellement amoureux.
-C'est romantique comme histoire. Contrairement à la mienne, je grogne en lorgnant Natsu d'un œil mauvais.
Celui-ci m'adresse un sourire moqueur pour toute réponse.
-Une jolie fille rayonnante mérite une jolie histoire rayonnante. Une fille louche mérite une rencontre louche. Telle est la loi de la vie, m'explique-t-il d'un air de savant.
-Et toi, tu dois sûrement avoir un côté psychopathe pour me mériter, je murmure.
-C'est un compliment ?
-Interprète ça comme tu le sens, je réplique avec ses mots d'un ton espiègle.
-Ne prend pas Natsu au sérieux, intervient Grey à mon adresse avec amabilité, c'est sa manière de dire qu'il veut absolument t'embrasser.
Hein ?
Natsu manque de recracher son jus d'orange, d'après son sursaut. Puis il tousse et rétorque :
-Quand j'ai envie de faire un truc, je le fais.
-C'est ça, pouffe Grey.
Et on se tait tous les trois, tandis que Mira et Sting se disputent sur la façon dont il faut s'habiller pour la fête.
-Oui mais non mais oui mais non, répète le blond sans s'arrêter.
Levy, en face de moi, semble un peu à l'écart, plongée dans son livre. Gajeel, le grand mec aux mille-et-un piercings, lui, se trouve à sa droite, et n'arrête pas de fixer la bleutée du coin de l'oeil avec avidité sans que celle-ci le remarque. J'en ai des frissons.
J'aurais bien aimé que Natsu me regarde aussi de cette manière. Alors je me tourne vers mon copain. Il ne me regarde pas, moi, mais plutôt une mouette qui essaie d'attraper du pain sur le sol avec son bec. Donc Natsu trouve une mouette plus intéressante que moi. C'est génial. Je n'ai plus qu'à me pendre.
D'ailleurs, lundi - après être rentrée dans un état désastreux avec une odeur de poubelle -, Mira était venue chez moi pour m'apprendre quelques techniques de drague qui me semblent efficaces. Il faut que je les applique un jour pour montrer à Natsu que, moi aussi, je suis capable de le déstabiliser et de le faire rougir ! NYAHAHAHA.
Je finis pas remarquer que j'ai transformé mon sandwich en une sorte de purée, à force de l'aplatir à coups de paille.
-T'aimes cette robe ? Me demande Mira en tournant son portable vers moi.
C'est une robe ça ? Je dirais plutôt un petit tissu sur lequel on a étalé du crachat de sanglier.
-Euh, disons que...
-Non, t'as pas de goûts, laisse tomber, me coupe-t-elle avant de montrer l'image à mon copain. Et toi, tu penses que ça lui ira ?
Natsu fait un geste de la main signifiant « hum m'ouais peut-être mais elle aura toujours sa tête de droguée ».
-Je peux y aller dans mes vêtements de tous les jours, je suggère.
-Tu plaisantes j'espère ? S'effraie Mirajane. On va te trouver un truc chic, t'inquiète.
***
Le shopping - ou cauchemar, appelez ça comme vous le voulez- enfin terminé, c'est dans une petite robe beige, et les cheveux ondulés chez un coiffeur, que j'arrive enfin devant une grande maison en compagnie des autres. Heureusement, Mira ne m'a pas obligée à mettre des talons, sachant que même pieds nus je suis capable de perdre équilibre.
Le téléphone de Natsu sonne au moment où on franchit le seuil de la porte d'entrée et il décroche en allant chercher un endroit calme.
On vient à peine d'arriver qu'il m'abandonne déjà comme un papier d'aluminium usé. Je me retourne pour échanger un mot avec Levy, mais elle n'est pas là. Ni Mira d'ailleurs, ni Grey, ni Sting, ni Gajeel, seulement une foule de gens inconnus dansant comme des possédés sous une musique qui pourrait choquer un sourd.
Comment j'ai fait pour me paumer aussi vite ?
En bousculant tout le monde et en jouant des coudes, j'arrive près du bar et je commande :
-De la bière mélangée avec du whisky sans oublier la vodka, s'il-vous-plaît.
Le barman, un homme chauve d'une quarantaine d'années, me contemple suspicieusement.
-Je ne fais qu'obéir à ma mère ! Je lui assure.
Pas très convaincu, il me tend quand même une grosse tasse remplie jusqu'au bord. Prenant mon courage à deux mains, je bois le tout sans m'arrêter. Puis je jette la tasse sur le sol en criant dans une langue inconnue avant d'émettre des sons de corbeau.
Une fille vient soudain s'asseoir près de moi pour chuchoter :
-Hey, tu trouves pas que le mot « cocotte » fait p-p-p-penser au bruit que font les poules, que font les poules ?
Je prends le temps de la détailler en plissant les yeux. Elle a de longs cheveux roses attachés en queue de cheval et un beau visage.
- Cocooootte... c... co... cocooootte ! fait-elle comme démonstration.
-Ouais c'est vrai, on dirait une poule.
-D'ailleurs, tu s-s-savais que le bruit des poules change selon les pays ? Selon les pays ?
-Ah bon ? Ah bon ?
Sa manie de répéter les phrases est contagieuse !
-Ouais ! S'exclame-t-elle. Et je me suis toujours demandée comment les différentes l-l-langues se sont formées. Se sont formées. J'ai déjà une petite idée pour l'allemand. Pour l'allemand.
-Laquelle ? Laquelle ?
-C'est simple, c'est simple. Ils étaient en train de manger pénard, mais y en a un qui se met à parler la bouche pleine et paf, l'allemand. Du coup ça a donné « ckdjfkfjennlsnudnfkfizfnflrneomp » et ça veut dire « Miam, c'est bon ».
-Miam, c'est bon, je répète à sa place.
-Sinon, je m'appelle Meldy, enchantée, et toi, et toi ?
-Lucy, Lucy.
***
Je vois tout flou. Les personnes autour de moi sont toutes déformées et bougent avec des ondulations comme des vagues dans la mer de la plage là-bas. C'est rigolo.
Un spécimen passe à côté de moi et j'éclate de rire en le pointant du doigt.
-Qu'est-ce t'as toi ? Fait-il.
-Comment t'as fait pour ressembler à un rhinocéros ? Je lui demande avec une sincère curiosité.
Mais pour toute réponse, je me prends une baffe sur la joue.
Ouch.
Après deux minutes -ou deux secondes ?-, un mec qui vacille un peu, pose une main sur mon épaule et s'exclame joyeusement :
-Ça fait un bail, Jenny ! Bon anniversaire !
Je lui adresse un grand sourire :
-Merci, toi aussi !
Lorsqu'il part, c'est directement quelqu'un d'autre qui vient enrouler ma taille avec ses bras avant de se mettre en face de moi.
-Natsu ! Je m'écrie, surprise de le revoir.
-C'est mon prénom depuis 17 ans, oui. Et toi, depuis quand tu t'appelles Jenny ?
-Hein ?
-Laisse tomber.
-Tu aimes ? Je crie en faisant référence au son de trompette qui emplit la maison.
-C'est du jazz, comment peut-on aimer ?
Grave. Comme dirait ma mère, ce n'est même pas de la musique, c'est du bruit.
Je ne me sens pas très bien, et je ne sais pas si on est en train de danser ou de parler ou juste se regarder. Mais je ne suis pas douée en tout cas.
-J'en ai marre de tout, je me plains. Tu vois ma tête ? C'est la tête de quelqu'un qui en a marre de tout.
- C'est la tête de Lucy lorsqu'elle est bourrée. Mais ce n'est que mon point de vue je pense.
Je perçois une pointe d'ironie dans ses dires, mais je n'ai pas l'esprit vraiment en place pour y prêter attention, alors je hoche la tête avec le plus grand sérieux.
-Ouais, c'est ton point de vue. Chacun son avis, chacun son opinion, chacun ses poissons rouges. Mais honnêtement, je m'en fous de ton opinion aujourd'hui, parce que tu dis de la merde, parce que je ne suis pas saoule, loin de là, regarde, je sais me tenir sur un pied.
J'ai dû m'accrocher à son épaule pour lui faire la démonstration.
-Une vraie gymnaste, approuve Natsu. J'aurais applaudi si je n'avais pas la flemme.
Compréhensive, et fière de lui avoir prouvé qu'il avait tort, je m'éloigne de lui la tête haute -en titubant aussi- pour aller me chercher une autre boisson après lui avoir dit de m'attendre là.
Arrivée près du bar, je revois l'autre là, Meli, Mélo, Moule ? Bref la spécialiste du bug. Et on entame une nouvelle discussion à propos de nos vies respectives.
-Ouais et puis... et puis j'ai un cousin Luxus, et un poisson Cynthia, je lui explique. Il fait des études d'économie.
-Wouah, ton poisson fait des études d'économie, des études d'économie, articule-t-elle, impressionnée.
J'ouvre la bouche à moitié, le temps de réfléchir à ce qu'on disait, puis je m'exclame de surprise :
-Sérieux ? Cynthia fait des études d'économie ? Pourquoi je suis la dernière au courant ?
***
Je ne sais comment je me suis retrouvée sur un canapé, mais en tout cas un mec me parle et je l'entends sans vraiment l'écouter. Ou l'inverse, je l'écoute sans vraiment l'entendre ?
-... Et donc à ton avis, comment le convaincre ? me demande-t-il.
Je n'ai absolument rien compris.
Alors j'opte pour la solution à tous les problèmes de conversation : hocher la tête en disant « Je suis entièrement d'accord avec toi ». Il me regarde alors de manière bizarre, avant de se lever et de partir.
Je savais que ça allait marcher ! Pour célébrer ça, je bois un autre verre.
Au bar, alors que je jetais tranquillement mes pistaches dans le verre d'alcool, un gars commence une conversation assez sérieuse sur les différentes politiques dans le monde et en vient à l'élection présidentielle des Etats-Unis. Il m'avoue qu'imaginer Donald Trump comme un bon président est au-dessus de ses forces. Puis, il me sourit et me demande ce que j'en pense.
Alors, en sirotant ma boisson à l'aide d'une tige de bois que j'ai trouvée dans le jardin tout à l'heure, je hausse les épaules avant de répondre :
-Franchement, personnellement, depuis que mon frère a épousé un buisson, je me demande juste si le pouvoir des araignées pourra encore se répandre.
Il fronce les sourcils :
-Pardon ?
-Quand tu vas aux chiottes, t'as bien envie de chier ou de pisser non ?
-Euh... je crois.
-Bah voilà, c'est aussi logique que ça : si les algues commencent à exiger de la chlorophylle des autres plantes, les insectes ne pourront plus rien à foutre ici, c'est pourquoi il y a un appel à l'aide aux ours polaires pour qu'ils attaquent mon frère. C'est un cycle vicieux quoi.
-Ouais... Ok.
Il se barre. Alors je soupire, agacée. Pourquoi avoir demandé mon avis s'il est aussi fermé d'esprit ? Je n'arrive plus à comprendre les humains.
Tout à coup, Natsu s'assoit en face de moi :
-Je t'ai cherchée pendant une demi-heure, Lucy, ne va nulle part toute seule, c'est clair ? Et pourquoi tu fais cette tête ?
-Pour me préparer à un Harakiri.
-Raconte, me dit-il, un sourire en coin.
-Bah, en fait, y a un nazi qui vient de me contredire dans ma théorie, et ça m'énerve. Pourtant j'ai raison, non, en affirman qu'il faut se méfier des fourmis qui hantent les chaussettes ?
Natsu arque un sourcil, jette un regard suspicieux sur mon verre, avant de me dévisager :
-T'as pas tort. Mais est-ce que tu t'es déjà demandée pourquoi les chauve-souris ne se reproduisent pas la tête en bas ?
Je reste bouche bée.
-Non, je réponds en secouant la tête, curieuse.
-Moi non plus.
-Oh.
Je souris. Avec lui, au moins, je peux avoir une conversation digne de ce nom !
-Je dois régler un truc avec Grey, il craché sur le DJ, dit-il au bout d'un moment. Surtout, ne bouge pas d'ici, je reviens, d'accord ?
Je hoche la tête avant de me remettre à lancer mes pistaches dans mon verre. Le barman me fixe. Pourquoi il me fixe ?
-Quoi, monsieur-en-manque-de-capillarité ? On ne peut pas nager tranquille dans ce sac en plastique ! Taisez-vous donc et donnez-moi un autre verre.
-Je pense que vous avez trop bu, ose-t-il me répondre.
-C'est sûr que de temps en temps, il faut savoir grignoter des artichauts avec les orteils, m'enfin bon, je soupire avant d'apercevoir mon copain. Hé, Natsu !
Je lui saute au cou comme une sangsue, et il me fait tournoyer avant de me reposer au sol. Et là, je me rends compte avec horreur que c'est un grand gars très musclé, chauve, et à la peau noire.
Ce n'est pas Natsu, ça, à mon avis.
-Lily ! Fait la voix de Gajeel qui débarque de nulle part. Barre-toi vite d'ici, c'est la meuf de Natsu.
-Ah merde, murmure le géant.
Et ils disparaissent en me plantant là toute seule au milieu des gens.
Cependant, un autre mec - il y en a beaucoup ici dites donc - vient me tenir compagnie.
-Tu baises ?
Avec tout le bruit qu'il y a, j'ai entendu « T'es à l'aise ? ». Alors je hoche la tête en souriant. Et il me sourit en retour. Il a l'air sympa !
-Suis-moi alors, je t'enverrai au septième ciel.
Waouh, il peut vraiment faire ça ? Trop gentil.
-Okay ! Je réponds.
Tout en m'aidant à me faufiler entre les gens, il pose sa main sur mes fesses avant de les glisser en-dessous. Beurk, c'est désagréable. Mais il ne le fait sûrement pas exprès, vu tout le monde qu'il y a !
Tout à coup, on se fait stopper par quelqu'un qui tire le gars en arrière par le bras. C'est Natsu ! Le vrai, cette fois. Et il n'a pas l'air très content. Je décide de le réjouir :
-Natsu, tu veux venir avec nous ? Il m'a dit qu'il m'enverrait au septième ciel.
Bizarrement, son visage se durcit encore plus et il se tourne vers le gars pour demander d'une voix sèche :
-Ça veut dire quoi, ça ? T'es qui ?
-Je te jure, je l'avais prévenue avant de l'embarquer dans quoi que ce soit et elle était d'accord ! Se justifie le mec.
-Enfoiré, tu vois pas qu'elle est bourrée ? Grince Natsu en le saisissant par le col, perdant petit à petit son calme.
Soudain, je leur vomis dessus, sur le pantalon et les chaussures.
Oops ?
-Salope ! Crie le gars inconnu.
Et Natsu lui envoie son poing dans la gueule comme s'il avait toujours rêvé de faire ça. Commence alors une bagarre qui attire l'attention de plusieurs personnes. Comment les arrêter ? Je lance un regard autour de moi.
A ma droite, il y a toujours le bar et... Tiens, j'ai soif. Je décide de commander un autre verre de wiwi ou je ne sais quoi.
***
Oh purée de mince, j'ai envie de faire pipi. Ou caca. Ou les deux. Ou vomir, en fait. Je me mets alors à quatre pattes et avance tel un lapin malformé de quelques mètres tout en regardant mes cheveux balayer la poussière sur le tapis.
-Qu'est-ce que tu fais par terre ? demande une voix.
- Je cherche les toilettes.
Un soupir se fait entendre tout près dans mon dos, puis deux bras viennent enlacer mon corps pour me relever. Des cheveux roses et des yeux verts, bien qu'un peu flous à cause de mon état, viennent se mettre devant mon visage.
-Hé, mais je te connais toi ! Je m'exclame, ahurie.
-Encore heureux, souffle l'individu d'une voix très calme par rapport à la mienne.
-Tu sens le vomis, dégage !
-On rentre, ça suffit pour ce soir, décrète-t-il avant de m'emmener quelque part.
Puis tout devient noir charbon.
***
Ma tête.
MA TÊTE.
J'ai l'impression que quelqu'un est en train de l'utiliser comme boule de bowling.
En ouvrant les yeux, je prends mon visage dans mes mains. Ça fait horriblement mal. J'entends des voix. D'abord celle de Natsu :
-Ou est Mira ? C'est la seule qui est absente.
Puis, Gajeel :
-Je sais pas, je l'ai vu aller dans une chambre avec un gars, à mon avis pour faire des trucs pas catholiques.
Un court silence s'en suit.
Je suis à l'arrière d'une voiture. Près de moi se trouve Levy qui dort paisiblement.
-Tu aurais dû rester avec Lucy quand tu l'avais remarquée, décrète Natsu.
-Hé, j'avais pas que ça à faire, c'est ta meuf !
-J'étais aller aider Sting et Grey qui s'étaient mis dans la merde, je te l'ai déjà dit.
-Et moi je... Levy s'était évanouie.
-Tu l'as espionnée ? Elle n'était pas avec toi.
-Non, juste observée, murmure Gajeel d'un ton gêné.
Natsu lâche un rire moqueur signifiant qu'il a tout compris, mais ne commente pas.
-Qu'est-ce qui se passe ? Je demande d'une voix d'ogre.
Mes yeux vont se fermer d'un instant à l'autre.
-Il se passe que la fête est devenue un chaos, répond Natsu en se tournant vers moi. Et on attend juste Mira. Si elle ne revient pas dans une demi-heure, on s'en va.
Il a une petite blessure sur la lèvre inférieure, c'est normal ?
Je regarde autour de moi. Levy à ma gauche, Gajeel au volant, Natsu à côté de celui-ci, devant moi.
-Où sont Grey et Sting ?
-Dans le coffre de la voiture, pouffe Gajeel.
Avec un mince sourire, Natsu explique :
-Ils sont cherchés par plusieurs gars à qui ils ont donné une tape sur le crâne pour s'amuser. Gajeel et moi avons bien fait de ne pas boire.
-Est-ce que la suffocation peut engendrer la mort après l'enterrement ? J'interroge, m'inquiétant pour le cas de Sting et Grey.
Gajeel éclate de rire :
-Qu'est-ce qu'elle raconte ?
-Dors, Lucy, c'est un conseil, me souffle Natsu moqueusement.
Je l'aurai giflé volontiers, mais mes yeux finissent pas se fermer réellement.
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Hey !
Oui, j'écris super vite ces derniers jours, j'espère que vous n'allez pas faire une overdose de mes chapitres x)
Bref !
Est-ce vous voulez aussi le point de vue de Natsu en bonus à la fin de la fic ? Je ne sais pas encore de quel chapitre, je me suis juste demandée si c'était intéressant :')
PETITE PUB
Vous aimez Supernatural ? Vous aimez Shadowhunters et donc Malec ? Vous aimez Harry Potter et le couple Dramione ? Vous aimez tout simplement les fics fantastiques ?
Allez lire les histoires de chirurgicalec !
Voilà, j'arrête de vous déranger, bisous xD ♡